Archives de catégorie : Okupa y resiste

[La Rochelle – 17] Occupation réussie des locaux d’un marchand de listes de logements

Ils veulent être remboursés

Opération coup de poing contre « un marchand de listes ». Des étudiants ont occupé l’agence exigeant le remboursement de leurs 160 euros d’inscription.

Les associations ont manifesté contre ce qu’ils jugent être des pratiques abusives. (photo pascal couillaud)

Marchands de listes, vendeurs de vent ? C’est la conviction de la Confédération étudiante (Cé) La Rochelle et de Droit au logement 17 (DAL). Saisies de plusieurs plaintes d’étudiants, les deux associations ont investi jeudi les locaux de l’agence Loc’easy, aux Minimes, pour dénoncer des pratiques qu’elles assimilent à une arnaque. L’occupation a duré plus de deux heures, sans incident. Les policiers se sont déplacés mais n’ont pas procédé à l’évacuation des locaux.

Le soir même, la Cé et le DAL publiaient un communiqué de « victoire » : « Grâce à notre interpellation, la direction a accepté nos revendications en remboursant les victimes. Nous poursuivrons nos actions pour que toutes les victimes de ces pseudo-agences immobilières soient à leur tour remboursées » (1).

Neuf offres pour 160 euros

Les marchands de listes sévissent surtout dans les villes universitaires où les étudiants constituent leur cible privilégiée. Vincent peut en témoigner. Ce jeune Parisien de 21 ans s’est inscrit au dernier moment à l’Université de La Rochelle. Il lui a fallu d’urgence dénicher un logement pour lui et sa copine. « Les offres étaient rares et chères, avec des frais élevés, de 500 à 600 euros. Et puis, en sortant du Technoforum [le siège de l’université], j’ai vu l’enseigne de Loc’easy juste en face. J’ai traversé la rue et j’ai poussé la porte. »

Chez les marchands de listes, il n’y a pas de frais d’agence mais des frais d’inscription. Il faut payer pour avoir accès aux offres de location déposées par les propriétaires ou collectées ailleurs. Pour 160 euros, Vincent repart ainsi avec… neuf offres. « Cinq appartements étaient déjà loués, deux propriétaires aux abonnés absents, et les deux derniers logements ne correspondaient pas à ce que nous cherchions, trop chers ou mal situés. » Un code d’accès est censé lui offrir un plus vaste choix sur Internet mais… « au bout d’une semaine l’accès était bloqué ».

Vincent n’est pas resté à la rue. Des proches l’ont dépanné et, avec son amie, ils attendent aujourd’hui un logement dans une résidence étudiante. « J’ignorais tout de ces marchands de listes. Maintenant que je sais, on ne m’y reprendra plus. » Seule consolation, il a récupéré ses 160 euros.

Plainte à venir ?

« S’il le faut, nous reviendrons, soulignent Nicolas Thelliez pour la Confédération étudiante et Mehdi El Bouali pour le DAL 17. Les étudiants ne sont pas les seuls victimes, il y a aussi des jeunes travailleurs ou des sans-papiers. On leur fait miroiter la quasi-certitude d’obtenir un logement, alors que ce n’est qu’une liste d’appartements qui souvent ne répondent pas aux normes de salubrité, sont déjà loués ou inaccessibles. »

La directrice de Loc’easy envisage pour sa part de porter plainte contre les envahisseurs. Elle dit « ne pas comprendre » « un tel acharnement ».

« Nous respectons scrupuleusement la réglementation, nous proposons des conditions générales de vente très claires, nous assurons le suivi des clients… » Et de s’étonner : « Sur la quarantaine de personnes qui ont envahi l’agence, il n’y avait que deux clients de chez nous ! Si j’ai accepté de les rembourser, c’était pour en finir. Ils étaient très virulents, on en est encore très remuées. »

(1) Deux adresses mail : arnaque.logement@confederation-etudiante.org et dal17000@yahoo.fr

Sud-Ouest, 15 décembre 2012

Contre l’aéroport mais pacifistes que ça !

Contre l’aéroport mais pacifistes que ça !

En réponse à deux tribunes parues dans le journal « Le monde »

La version originale (le texte complet était jugé trop long pour le format « Monde ») de la réponse à quelques tribunes publiées la semaine passée dans ce même journal ( version parue dans le Monde ici )

La semaine dernière deux tribunes successives sont parues dans votre journal (1). Elles sont le fait de « présidentes »,  « porte-paroles », élu.e.s d’organisations et partis politiques. Elles portent un point de vue qui paraît englober tout le mouvement d’opposition à l’aéroport de Notre Dame des Landes. Elles ont en commun d’affirmer que le mouvement a toujours été non-violent, que l’hostilité face à la police était le fait d’infiltrés policiers, que la manifestation du 17 novembre était pacifique…(2) Quand on retrouve en quelques paragraphes, les termes« non-violents » et « pacifique » martelés à ce point, on peut se dire que l’on a affaire à une opération de recadrage idéologique et en l’occurence de réécriture de notre histoire commune.

Pour nous qui partageons cette lutte, cette réécriture de l’histoire est pour le coup violente. Nous ne pouvons laisser quelques tribuns et porte-paroles auto-proclamés rayer d’un coup de plume ce que nous avons vécu ces dernières années. La complexité de notre réalité, faites de long débats et de contradictions, de pratiques multiples mais aussi de liens qui se tissent, s’est encore intensifiée depuis le 16 octobre et le début de la vague d’expulsion, appelée « opération César ». Nous savons que l’écriture de l’Histoire est généralement le privilège des dominants. Qu’ils soient premier ministre ou président d’honneur d’une association citoyenne, ceux-ci semblent toujours estimer que, quand bien même on viendrait piétiner nos maisons et nos cultures, il nous faudrait rester calmes et polis. Mais l’Histoire ne s’écrit pas seulement sous les projecteurs médiatiques et dans les cénacles politiques. Nous ne renoncerons pas à ce qu’elle nous appartienne aussi.

On peut se demander si la « non-violence » invoquée par certain.e.s inclut aussi les barricades en feu et les projectiles lancés sur la police pour ralentir son avancée, les sabotages d’engins de chantier, et les marques laissées sur les permanences et bureaux de ceux qui nous attaquent. Ce« pacifisme » parachuté serait alors sans doute comparable à celui attribué en occident aux  « révolutions arabes »  tandis que les rues du Caire ou de Tunis s’embrasaient.

En attendant, il faut un sacré toupet, après un mois et demi d’expulsion et de résistance acharnée dont les images ont été montrées en boucle sur toutes les télés et journaux, pour claironner à tout  va sur le « pari de la non-violence ». Si nous ne nous étions pas défendu, de toutes ces manières là aussi, il n’y aurait probablement plus grand monde pour parler de la zad aujourd’hui, moins encore pour y vivre. Mais cette réalité là semble à ce point déranger les habituels détenteurs de la bonne morale militante, tellement pressé.e.s de se positionner, qu’ils et elles ne comprennent même pas qu’il est peut-être encore un peu tôt pour gommer les coups échangés.

Nous avons lancé, il y a plus d’un an, l’appel à une grande manifestation de réoccupation en cas d’expulsion et avons participé à son organisation jusqu’au bout, par le biais d’une assemblée ouverte réunissant jusqu’à 200 personnes. Nous pouvons affirmer ici qu’il ne s’est jamais agi de mettre en avant un défilé « pacifique », mais bel et bien une action directe d’occupation en masse. Son objectif n’était certes pas l’affrontement et nous avions décidé dans ce contexte de porter une attention particulière à ce que celles et ceux qui ne le souhaitait pas puissent l’éviter. Pour autant nous nous étions préparé.e.s en amont aux  possibilités de barrages et à la nécessité d’auto-défense des manifestant.e.s en cas d’agression policière. Si certain.e.s peuvent dire à posteriori que cette action collective a été « pacifique » c’est bien parce que les forces de l’ordre ont choisi de s’effacer ce jour là face à la force du mouvement.

Quelques jours plus tard, quand les troupes sont revenues pour expulser, détruire et blesser – des centaines de personnes de tous horizons ont éprouvé côte à côte cette capacité d’auto-défense, avec des chants, des sittings mais aussi des cailloux et des bouteilles incendiaires. Tout.e.s celles et ceux qui ont partagé ces journées savent bien que cette diversité de réponse n’a pas été tant source de scissions et de séparations, mais bien plutôt de rencontres et de solidarités mutuelles. L’avenir de cette lutte s’est écrit pendant ces moments là, et pas depuis un bureau.

Pour notre part, il ne nous viendrait pas à l’esprit d’affirmer, que « le mouvement pratique toutes les variétés de résistance, toujours violentes »(3). La réalité du mouvement c’est une multitude de personne qui font de la logistique, des repas, de la communication, des collages, des dossier juridiques, des lance-pierres, des pansements, des chansons, qui construisent des maisons, cultivent, se couchent sur les routes ou y courent masqués… Beaucoup d’entre nous partagent ces différentes manières de se rapporter au mouvement suivant les heures, les jours, les montées de colère, de joie ou les réflexions tactiques…. Ce que nous vivons sur le terrain, ce n’est pas une nécessité de s’affirmer comme violent ou non-violent, mais une volonté de dépasser  ces catégories idéologiques et séparations neutralisantes. Nous sommes un peu trop complexes pour rentrer dans les caricatures du pouvoir : « ultras »,« gentil écolos », « opposants historiques », « jeunes zadistes »… Fort heureusement et malgré les tentatives désespérées d’Auxiette (4) ou de Lavernée (5), les divisions posées en ces termes n’ont plus eu tellement de prises sur les dynamiques de ces dernières semaines. Quand des paysans mettent en jeu leurs tracteurs et les enchaînent auprès des barricades, quand des trous sont creusés dans les routes, quand la police est prise en embuscade, il s’agit de se donner les moyens adéquats pour répondre à la situation. Ce que nous voulons mettre en avant, maintenant, ce ne sont pas des mots magiques brandis en totems comme autant de brides sur nos potentialités collectives, mais une détermination commune à ce que cet aéroport ne se fasse pas.

Quant aux profiteurs et aménageurs, nous ne nous faisons pas d’illusion sur le fait qu’ils continuent d’imposer leurs projets par la force. À nous de faire en sorte que les concrétiser finisse par leur nuire plus que de les abandonner.

Des résistant.e.s à l’opération César

(1) « Notre-Dame-des-Landes : la démocratie en question » – 05.12.2012 Par Catherine Conan, Geneviève Lebouteux, Sylvie Thébaud, Françoise Verchère, Pierre Giroire et Frank Meyer et « Notre-Dame-des-Landes, un creuset pour les mouvements citoyens » – 06.12.2012 – Par Susan George, présidente d’honneur d’Attac et Aurélie Trouvé, coprésidente d’Attac

(2) Quelques citations parmi d’autres : « Les opposants dans leur diversité ont multiplié les formes de contestation mais sont toujours restés intransigeants sur le fait que la lutte contre ce projet doit être non-violente. », « (…) toutes les ruses de la répression ont été mises enœuvre : (…) La manipulation en infiltrant des éléments provocateurs pour pousser à l’affrontement avec les forces de l’ordre ou à l’agressivité envers les journalistes », « Le pari de la non-violence et de la démocratie. Notre détermination reste aussi intacte que notre volonté de lutter pacifiquement contre ce projet ruineux pour les finances locales, destructeur de l’environnement et de la vie des gens qui habitent sur ce territoire et y travaillent. »

(3) Dans sa tribune Susan Georges affirme : « Aujourd’hui comme hier, les opposants pratiquent toutes les variétés de résistance, toujours non-violente. »

(4)  Jacques Auxiette président PS de la région Pays de Loire qui sur France inter avait demandé au Préfet « de passer au Kärcher la frange la plus radicale des opposantes de Notre Dame des Landes »

(5)  Christian de Lavernée, préfet de la région Pays de Loire, artisan de l’opération César qui a dénoncé à de nombreuses reprises « la violence d’une minorité autonome, venue d’ailleurs » et marqué la différence qu’il faisait entre « entre les opposants violents et les personnes et associations qui font connaître leur opinion dans un cadre légal ».

Vu sur zad.nadir.org, 13 décembre 2012

NdPN : la coprésidente d’Europe Ecologie Les Verts à l’assemblée, Barbara Pompili, remettait hier sa charge contre les « extrémistes »… en gros la « violence » est du côté des résistant-e-s, et il faut laisser faire le gouvernement avec ses jolies commissions très neutres… Voir cette vidéo. Entre autres citations croustillantes :

« Je pense que là, la question de la violence est un point très important qu’il faut absolument contenir« .

Parlant de la « commission de dialogue » du gouvernement, alors même que ce dernier affirme que l’aéroport se fera quand même : « on voit bien qu’il y a une volonté d’apaisement […] et évidemment, si il commence à y avoir de nouvelles violences si les expulsions ont lieu, ça va recréer des conditions qui ne seront pas propices au dialogue alors que je pense que c’est ce que tout le monde veut« .

« La politique a repris la main, en créant ces commissions, et il y en a deux, il y a la commission de dialogue, mais il y a aussi la commission scientifique qui doit regarder comment on peut compenser les atteintes à l’environnement de cet aéroport, donc ces deux-commissions-là, il faut les laisser travailler, et une fois qu’elles auront travaillé, on pourra conclure. »

Et on entend encore qu’EELV s’oppose à l’aéroport !

Vu aussi sur le flash info du jour, une nouvelle sortie d’Auxiette (il va falloir penser à les compiler, un vrai musée du vieux monde !) : (article de hier dans le Nouvel Observateur en ligne) : « Il est tout de même scandaleux de prétendre que la légitimité donnée par les tournevis et les pieds de biche soient supérieurs à celle conférée par le suffrage universel. » « Ce n’est pas avec des flèches, des arcs et des cabanes que l’on peut envisager notre avenir et les créations d’emplois. Cette logique est suicidaire. L’agriculture de proximité, c’est bien, mais on ne nourrit pas la planète avec l’agriculture de proximité. »

Hihihihoho !

En attendant, les actions de solidarité se poursuivent un peu partout (il y a deux jours à Blois, péage gratuit pendant près d’une heure ).

Communiqué de la ZAD + rassemblement contre Vinci à Poitiers (palais des congrès)

NdPN : ça a chauffé ce matin sur les barricades : flash info du jour ici.  Pour Poitiers, voici une brève parue dans la Nouvelle République :

Le comité poitevin contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes appelle à manifester demain, devant le palais des congrès du Futuroscope où doit se tenir le congrès de Vinci ingénierie. Déclaré d’utilité publique en 2008, le futur aéroport de Nantes a en effet été attribué au groupe Vinci sous forme de concession en décembre 2010. Le comité poitevin qui s’oppose au projet appelle donc au rassemblement dès 7 h 45 puis à 16 h 30 « pour faire entendre une fois encore l’opposition grandissante au projet ». Au cas où les occupants du camp de la Châtaigneraie seraient délogés le matin par les forces de l’ordre, près de Nantes, les opposants prévoient aussi de se rassembler sur la place Leclerc de Poitiers le soir même à 18 h.

Et pour finir, un communiqué des zadistes de NDDL :

Communiqué – Suite au passage en force de la Préfecture, recours et détermination.

Nous avons appris que le Tribunal de Saint-nazaire, suite à une ordonnance sur requête, a rendu hier une décision de justice « autorisant l’expulsion de tous les opposants sans droits ni titre présents » sur la parcelle de la Châtaigne. Le principe d’une ordonnance sur requête est celui d’une procédure anonyme, sans débat contradictoire, qui ne peut fonctionner que dans la mesure où les habitant-e-s ne sont pas nommé-e-s et identifié-e-s. Dans le cas présent les habitant-e-s de la châtaigne s’étant officiellement identifiés par voie de fax et lettre recommandée  aux avocats d’ago et de la Préfecture avant l’ordonnance, celle-ci devrait être invalidée. Les habitant-e-s de la Châtaigne mettent dès maintenant en place les recours juridiques nécessaires à ce sujet. Dans ce contexte, tout recours à la force publique et expulsion constituerait clairement un passage en force sur le plan juridique et politique.

Sur la ZAD et en cas d’expulsion, de très nombreux opposant-e-s à l’aéroport, paysans, occupant-e-s, associatif, soutiens sont mobilisés avec la plus grande détermination.

Suite aux tensions de ce matin autour des barricades, la Préfecture parle de « rétablir le contrôle de la situation ». Ceci est un voeu pieux tant qu’elle continuera à occuper militairement la zone, à harceler les habitants et opposants, à empêcher les déplacements, à menacer de nouvelles destruction et à tenter sans succès d’endormir le mouvement avec des propositions de dialogue factice. Outre la châtaigne, de nombreux autres habitats sont toujours menacés d’expulsion et prêts à résister en cas d’attaque.

Qui qu’il arrive, des rencontres nationales de plus de 150 comités locaux auront lieu ce samedi et dimanche au bourg de Notre Dame des landes. Nous rappelons qu’en cas d’expulsion de la Châtaigne, un appel a été lancé ces derniers jours par l’assemblée de la manifestation de réoccupation du 17 novembre : appel aux comités locaux à se rassembler en réaction immédiate et à occuper les lieux de pouvoir dans toute la France. Pour toute nouvelle opération d’ampleur sur la zone un appel a été lancé à une grande manifestation quelques semaines plus tard à Nantes.

Des occupant-e-s de la ZAD …

Vu sur zad.nadir.org, 12 décembre 2012

Mise à jour : on en apprend une belle sur Bastamag : Quand le président de Vinci Airports travaillait pour le ministère des Transports

[Ingrandes – 86] Coop Atlantique : blocage du site hier, opération escargot aujourd’hui

Coop Atlantique : les salariés montent en pression

Les salariés de la Coop Atlantique à Ingrandes ont bloqué le site hier alors que se déroulait à Saintes un CCE destiné à examiner le plan social. Pas d’avancée.

Les salariés, emmitouflés, tentent de se réchauffer auprès d’un feu de palettes. Devant l’usine, où un piquet de grève a été installé depuis la nuit, les gens discutent par petits groupes.

« C’est Noël mais justement on n’y croit plus au Père Noël : le site, il est fichu, commentent Jean-François et Bruno, deux grévistes. Mais le pire, c’est qu’on a du boulot ! ». « On va se battre pour avoir quelque chose au bout, récupérer le maximum de sous », argumente un de leurs collègues. A la Coop Atlantique (154 personnes) à Ingrandes-sur-Vienne, vouée à la fermeture en 2014, le ton est plutôt résigné. Même si, en se mobilisant, certains veulent croire qu’ils peuvent encore peser.

«  Du temps partiel comme plongeur ou hôtesse de caisse  »

« Avec l’intersyndicale CGT et CFDT, on a décidé de bloquer l’entrepôt pour se faire entendre, expliquaient hier matin les syndicats. Il n’y a ni entrée, ni sortie de camion depuis ce matin 2 h (hier matin NDLR) ». Un coup de pression en pleine période de fêtes de fin d’année, pic d’activité pour le site et pour le groupe, alors que se déroulait toute la journée au siège à Saintes, une réunion de CCE sur la procédure du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). « Cette fermeture est injustifiée d’autant que l’entreprise gagne de l’argent et que l’activité est là, souligne Mickaël Giront de la CGT. La Coop propose un redéploiement dans tous les magasins de la société. Mais ça va être du temps partiel comme hôtesse de caisse dans un Super U ou plongeur chez Toquenelle ». Finalement, le CCE du jour n’a pas marqué d’avancée dans le dossier, selon Christian Triphose, délégué CGT, présent en Charente Maritime. Lui espérait pouvoir traiter le plan social d’Ingrandes isolément du reste de la prodécure. Voeu pieux. Un expert a été nommé. La prochaine réunion à Saintes est programmée le 11 janvier.

Opération escargot demain

Le piquet de grève a été levé en fin de journée. Les salariés se mobiliseront de nouveau demain. L’union locale CGT de Châtellerault appelle en effet à un rassemblement devant la Coop (9 h 30) avec opération escargot en direction de Châtellerault.

Sollicitée, la direction de la Coop à Saintes n’a pas fait de commentaire.

réaction

Jean-Pierre Abelin :  » Mobilisation ! « 

« Malgré la nomination d’un expert mardi en CCE à Saintes, je reste très inquiet sur l’avenir du site Coop Atlantique d’Ingrandes », écrit le président de la communauté d’agglomération du Châtelleraudais et maire de Châtellerault, Jean-Pierre Abelin. « J’apporte tout mon soutien aux salariés et appelle une nouvelle fois à une mobilisation bien plus active de la part des élus et du gouvernement. Après avoir rencontré les représentants syndicaux et le directeur du site, je me rendrai à la rencontre des salariés à l’occasion du regroupement qu’ils formeront devant la mairie de Châtellerault ce jeudi. »

Franck Bastard, Nouvelle République, 11 décembre 2012

[Bussière-Boffy – 87] Relaxe pour les habitant-e-s des yourtes !

RELAXE pour les yourtes de Bussière-Boffy

Le Tribunal correctionnel de Limoges a relaxé, le 11 décembre 2012, les 3 familles habitant en yourtes à Bussière-Boffy (87) poursuivies pour « infraction au code de l’urbanisme », en considérant que les yourtes sont des tentes.

Après cette nouvelle victoire contre le maire de Bussière-Boffy, on espère vivement que le Parquet ne fera pas appel.

Car c’est la 5ème fois que les habitants des yourtes obtiennent gain de cause contre le maire !

Fevrier 2009 : le maire est condamné par le Tribunal d’instance de Limoges à inscrire 3 habitants des yourtes sur les listes électorales de la commune.

– Avril 2009 : un habitant des yourtes est relaxé au Tribunal correctionnel de Limoges, suite à une plainte calomnieuse du maire.

– Septembre 2011 : 2 arrêtés municipaux interdisant le camping sur la commune, sont annulés par le Tribunal admnistratif de Limoges pour abus de pouvoir.

– Juin 2012 : un 3ème arrêté interdisant le camping est suspendu par le Tribunal administratif pour atteinte aux libertés.

Selon un magistrat, « Il faudrait quelqu’un à temps plein pour suivre toutes les affaires liées à Bussière-Boffy ces dernières années, surtout que le village ne compte même pas 400 habitants ! »

Nous, habitants des yourtes, cherchons par tous les moyens l’apaisement dans cette affaire, mais il apparaît clairement que le maire, de son côté, ne cherche pas d’issue harmonieuse, puisqu’il a déclaré ce matin même à France 3 Limousin qu’il entend « poursuivre son combat »…

Vu sur le site des yourtes de Bussière-Boffy, 11 décembre 2012