Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Chiré-en-Montreuil – 86] Les salarié-e-s d’Autoliv-Isodelta menacent de bloquer l’usine au prochain transfert de machines

Le mauvais tournant de l’usine Autoliv-Isodelta

Le transfert de machines en Roumanie et la délocalisation d’une partie de l’activité en Tunisie inquiètent les salariés du site de Chiré-en-Montreuil (Vienne).

La fabrique poitevine de volants pour l’industrie automobile semble prendre un mauvais tournant. Le premier employeur industriel du département a annoncé la semaine dernière son intention de délocaliser en Tunisie la production quotidienne de plus de 700 volants destinés à équiper les voitures Smart. Il prévoirait également de transférer la fabrication des volants Audi en janvier prochain.

Pour l’heure, cette décision ne devrait pas entraîner de suppressions de postes même si plusieurs contrats d’intérimaires ne seront pas renouvelés, selon les représentants du personnel. « Il n’est pas question de plan social mais nous sommes quand même très en colère », avoue Dominique Poireau, le délégué syndical de la CFDT, largement majoritaire dans l’entreprise. « Nous avons d’ailleurs demandé à un cabinet d’expertise comptable d’éplucher la situation financière pour nous assurer que les choix stratégiques de la direction ont bien pour objectif de pérenniser le site. » En d’autres termes, que le groupe suédois Autoliv n’est pas en train de déshabiller son usine Isodelta pour préparer sa fermeture…

«  Le moral est assez bas  »

Car cette annonce intervient après le transfert, en début d’année, de deux machines qui n’étaient plus utilisées vers une usine en construction à Saint-Georges, en Roumanie. Cette nouvelle unité doit rassembler les mêmes activités que sur les sites français et tunisiens avec 600 employés sur 12.000 m2. Des salariés roumains sont d’ailleurs en formation dans la Vienne depuis plusieurs semaines. Une partie de l’outil de travail a donc été déménagée, le savoir-faire est en passe de l’être, mais il n’est officiellement pas question de transfert d’activité. « L’usine démarre pour accompagner une augmentation de volume et répondre à la demande de l’Est », explique Patrice Gonnet, l’autre délégué de la CFDT. « Il n’est pas question de développer la production à Chiré ; ça coûte trop cher… Nous faisons tous des efforts mais le moral est assez bas. » Conséquence des choix de la nouvelle direction : l’activité polyuréthane devrait cesser dans la Vienne et le personnel affecté à ce secteur serait reclassé en interne, selon la CGT. « Les perspectives ne sont pas bonnes, je ne vois pas comment on peut échapper à un nouveau plan de sauvegarde de l’emploi », déplore Marc Guillerm, du syndical minoritaire, qui souhaite engager une action avant le transfert attendu de nouvelles machines en septembre. « Nous avons prévenu qu’on bloquait l’usine au prochain départ de machines ; nous sommes prêts à mettre le groupe à genoux », prévient Dominique Poireau, au nom de la CFDT qui privilégie pour l’instant une approche « prudente et constructive ». Sollicitée hier matin, la direction d’Autoliv-Isodelta n’a pas souhaité réagir.

Nouvelle République, Baptiste Bize, 3 mai 2012

[Rennes] Réunion publique sur la lutte contre l’Ayraultport

Réunion publique sur la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Mercredi 9 mai à 18h30, amphi B6, Université de Rennes 2

A Nantes, le 24 mars dernier, 10 000 personnes se sont rassemblées pour protester contre le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes. Face au mépris et à la passivité du député maire Jean-Marc Ayraut, il nous semble indispensable d’étendre la lutte au delà des frontière de la ZAD-Zone à Défendre-.

Parce que les bulletins de vote seuls ne permettront pas de faire abandonner le projet, nous appelons à lutter localement contre les activités de Vinci, multinationale chargée du chantier et futur concessionnaire du site. C’est aussi l’occasion de s’opposer à un acteur important de l’urbanisme imposé à Rennes, en le reliant au projet d’aéroport du grand ouest. En effet, avec la collaboration des responsables politiques (notamment du parti socialiste), le groupe Vinci s’accapare l’espace public pour toujours plus de profits : parkings, routes, centrales nucléaires, hôpitaux, écoles, prisons…

http://stopvinci.noblogs.org/

http://zad.nadir.org/

Rennes Info, 2 mai 2012

Appel à un collectif mayennais contre la ligne à très haute tension

APPEL A UN COLLECTIF MAYENNAIS CONTRE LA LIGNE THT

Depuis sept ans, des dizaines de milliers de personnes (de la Manche, de la Mayenne, de l’Ille et Vilaine et du Calvados) vivent dans l’opposition à une ligne Très Haute Tension programmée pour être installée de Raids (50) à Beaulieu (53).
Alors que depuis décembre 2011, les chantiers de pylônes ont démarré et que avec eux la violence d’état d’état et de RTE s’abat sur ces populations, (signatures forcées, travaux de destruction engagés légalement ou pas, etc…). Face à cette situation, et ce malgré un énorme travail associatif de Mayenne Survoltée notamment, pour porter devant la justice les abérrations de cette ligne T.H.T., nombre d’individus ont décidé que l’heure était à l’action directe pour tenter d’enrayer ce « rouleau compresseur » et appellent chacun à y participer avec les moyens qu’il jugera bon pour nuire matériellement à l’avancée du chantier. Si nous sommes contraints à ces pratiques c’est que l’opposition populaire à ce projet  n’a, depuis que le projet est connu, rencontré uniquement que mépris et arrogance de la part de l’état et de RTE que chacun aura compris qu’il n’y avait rien à attendre de ces institutions. C’est seulement en s’organisant s’organisant par nous-mêmes avec nos moyens que nous pourrons freiner la toute puissance de l’état.
C’est pourquoi, aux cotés des associations qui fournissent toujours informations et recours juridiques face à ce projet néfaste, certains d’entre nous ont souhaité créer un collectif de lutte contre la T.H.T.
Le collectif se veut être un soutien pour les habitants et habitantes qui se trouveraient démunies face au travail de destruction qu’effectue RTE contre ce qui a été, pour elles et eux, des lieux dans lesquels il et elles ont toujours vécu et/ou travaillé. Le collectif  souhaite accompagner leur colère et les prémunir de tout acte de désespoir qui pourrait s’ajouter à leur sentiment d’impuissance, et souhaite également effectuer un travail d’information de la population contre la propagande produite par RTE quant à l’avancée, soi-disant sans « incidents », des travaux.  Le collectif souhaite la réappropriation de cette lutte par la population afin qu’elle y participe activement, et souhaite travailler contre toutes les formes de résignation. Le collectif se veut ouvert à toutes les initiatives et à toutes les personnes souhaitant s’informer ou participer à cette lutte. Le collectif refuse toutes formes de récupération politique. Le collectif assumera toutes les formes d’actions, sans distinction de leur « violence », tant qu’elles n’atteignent pas l’intégrité physique des personnes travaillant à la construction ou à la protection des lignes. Qu’elles soient produites par les habitants de la région ou les personnes venant de l’extérieur, les actions seront assumées également. Le Collectif veut éviter les rivalités, peu constructives, entre des locaux et des non locaux. C’est lorsque la détermination se double d’une organisation collective horizontale (autrefois nommée démocratie directe), que ce que nous récoltons n’est pas seulement de la confiance et de la force, c’est aussi le sentiment profond d’être en train de reprendre nos affaires en main.
Si la Mayenne, comme le Chefresne, est aujourd’hui en résistance ce n’est n’est pas seulement contre les dégats sur la santé que RTE elle-même impute à reconnaître implicitement en rachetant les maisons à moins de 100 m de son réseau THT. Ce réseau THT est intimement lié à la production nucléaire et assumé comme telle par EDF justifiant cette ligne THT par l’EPR en construction. C’est donc également une résistance à l’industrie nucléaire que nous poursuivons aujourd’hui. Mais ces lignes THT et la centralisation de la production électrique dont elles sont la résultante ont également une autre signification. Avec la multiplication de ces projets en France et en Europe, nous savons aujourd’hui que l’état et l’industrie ont décidé de faire de  l’électricité un marché spéculatif international se donnant les moyens d’un d’un réseau international de distribution pour vendre l’électricité de l’EPR au Maroc, en Angleterre ou ailleurs. On est bien loin du souci affiché par EDF de sécuriser la distribution en France et notamment dans l’Ouest. C’est donc aussi contre la démence productiviste et le règne de l’économie que nous rentrons en résistance.
Pour continuer à amplifier la lutte, débattre et fixer de nouveaux rendez vous, nous proposons de nous retrouver lors d’un assemblée du collectif de lutte contre la T.H.T. le jeudi 3 mai à 20h30 à la Baconnière (53) salle de la mairie.
Ce n’est que le début ! La ligne THT ne passera pas !
Plus d’infos :https://lists.riseup.net/www/subscribe.stop-tht
Valognesstopcastor.noblogs.org  et Stop-tht.org

NdPN : contre le nucléaire et son monde, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes ! Voir les dernières déclarations du candidat Hollande à ce sujet…

[Poitiers] Réponse du DAL 86 aux attaques du maire

Communiqué du DAL86 29-04-12

COMMUNIQUE DU DAL 86 SUITE A LA DECLARATION PUBLIQUE DU MAIRE DE POITIERS SUR NOTRE ASSOCIATION ET LES MAL LOGES ET SANS LOGIS EN LUTTE

Question rhétorique rappelons que c’est quand on est à court d’arguments que l’on a recours aux attaques ad hominem. C’est pour cela que le DAL86 restera comme il l’a toujours été dans une critique politique, non pas d’Alain Claeys comme personne mais des agissements du maire de Poitiers. Maire de Poitiers qui engage lorsqu’il s’exprime la « majorité municipale ».

Le maire de Poitiers aime donner des leçons. Des individus sans scrupules instrumentalisent des gens en souffrance, les manipulent… dit–il. Hormis le fait  que toutes les décisions au DAL 86 et dans le collectif des sans-logis et mal-logés de Poitiers soient prises collectivement, qu’il n’y a pas  de responsables et que les porte-paroles occasionnels ne transmettent  que les décisions collectives, cette déclaration relève du mépris à  peine voilé et de la condescendance pour des sans-logis et mal-logés qui ont été tout à fait capables de se prendre en main et de décider les  choses par eux-mêmes.

Pourquoi cette thèse, si ce n’est pour tenter de cibler, intimider, réprimer ?

Par ailleurs, le maire accuse les gens en lutte de « chercher à remettre en cause tout ce qui a été bâti à Poitiers depuis des années en matière sociale et qui constitue, en France, une référence ». Vraiment ?

Ce n’est pourtant pas le Dal86 qui a inventé le harcèlement au quotidien de personnes sans domicile, par la police nationale et de la police  municipale, cette véritable politique de purification sociale du centre ville dénoncée à la fin de l’année dernière par Démocratie réelle maintenant Poitiers VOIR

Allons plus loin. Comment le maire de Poitiers peut-il accepter que la maraude ait encore “perdu” son laissez -passer pour venir distribuer la soupe chaude aux sans logis place du marché ?

Comment peut-il accepter  que le 115 soit complet tous les soirs, que les gens qui nécessitent un hébergement soient contraints de téléphoner plusieurs fois dès le matin pour s’entendre dire tard dans la soirée qu’il n’y a pas de place ?

Comment peut-il accepter que l’on y parque les gens dans des dortoirs, que les chiens ne  soient pas admis avec leurs maîtres, que les sans logis doivent quitter les lieux dès 7h30 le matin ?

Comment peut-il accepter qu’il y ait une liste d’attente de plusieurs jours dans les CHRS, que l’accompagnement social y soit rendu obligatoire – au mépris de la loi – et que cela  serve, comme le traitement réservé aux chiens, les règlements absurdes et les punitions arbitraires, de moyen de dissuasion ?

Comment peut-il accepter qu’il y ait encore des personnes à la rue ou si mal logées ? Des personnes qui sont forcées de réquisitionner des immeubles, d’y vivre en s’éclairant à la bougie au risque de mettre le feu et de mourir  brûlées vives ? Pourquoi notre maire ne s’est-il pas déplacé au 11 rue Jean Jaurès pas plus qu’au campement devant Notre Dame,  pour discuter avec les sans logis et mal logés de leurs besoins ?  Pourquoi même ne leur a-t-il pas proposé de leur faire ouvrir l’électricité et l’eau ?

Comment a-t-il pu accepter les destructions répétées du campement place du marché et la répression féroce qui a suivi durant 3 semaines ? Rappelons que ces exactions ont été perpétrées envers « des gens en souffrance, au parcours de vie difficile »… dans les mots du maire lui-même.

Comment peut-il accepter  que les bailleurs sociaux aient deux files d’attente, l’une pour ceux qui ont les moyens et qui sont servis rapidement et l’autre pour ceux  qui ne les ont pas et qui peuvent attendre longtemps ?

Comment a-t-il pu accepter qu’un sans logis soit mort dans le parking souterrain de la place du marché en janvier dernier ? Il est vrai que “ouf”, il n’était pas mort de froid… Rappelons que 400 personnes par an meurent en France dans la rue, autant l’été que l’hiver.

Comment peut-il accepter que la propriété privée et la spéculation immobilière priment sur le droit au logement ? Au 11 rue Jean Jaurès, les habitations ont été laissées à l’abandon et à la dégradation pendant 14 années par la propriétaire ! Rappelons qu’il y avait 4122 logements vacants à Poitiers en 2008. Combien y en a-t-il aujourd’hui ?

Comment notre bon  maire, lui qui était présent sur place avec Michel Berthier à 4h du matin, si attentif au confort de ces « gens dans la souffrance » peut-il accepter que les victimes de l’incendie aient fait 13 longues heures de garde à vue, et soient convoquées au tribunal correctionnel pour le 12 juillet prochain pour entre autres, dégradation involontaire par utilisation de bougie sans surveillance? Pourquoi n’a-t-il pas proposé comme le maire de Toulouse l’a fait en mars 2010, de reloger les sans abris et mal logés VOIR ?

Enfin, comment peut-il se  focaliser, lors de ce moment si grave, non sur les victimes, mais sur un tag, dont rien ne prouve qu’il ait été commis par les occupants ?

C’est l’entêtement du  maire à dénier l’existence de problèmes de logement à Poitiers qui le conduit dans cette impasse : s’attaquer aux  personnes en lutte pour le droit fondamental d’un logement décent pour tous, afin de les faire taire.

Mais le DAL86 ne se laissera pas intimider, défend et continuera à défendre ses militants contre les attaques présentes et à venir. Et tant que le droit à un logement décent ne sera pas effectif pour tous, les militants du DAL86 continueront à lutter aux côtés des personnes mal logées et sans logement.

DAL 86, 29 avril 2012