Archives de catégorie : Okupa y resiste

[86] Mobilisations de parents d’élèves, sourde oreille de l’inspection et intervention des gendarmes

Les parents en colère bloquent la RD 148

Une trentaine de parents d’élèves de l’école publique de Saint-Pierre-d’Exideuil ont mis en place un barrage sur la RD 148 hier jeudi, de 10 h à 14 h. Accompagnés d’une vingtaine d’habitants de la commune et des élus soutenant leur démarche, ils ont laissé passer les véhicules au compte-gouttes en donnant les raisons de leur action et en faisant signer une pétition.

Effectif global en progression en 2012

La présidente de l’APE, Angélique Roy, et le porte-parole des parents, Jean-Luc Texier expliquent : « Un poste d’enseignant est menacé de fermeture, ce qui va entraîner la suppression d’un poste d’ATSEM. Certaines classes comporteront 3 niveaux (CE1, CM1 et CM2) ce qui nuira à l’attention portée aux enfants. Cette volonté de la part de l’inspection académique est d’autant plus inacceptable que l’effectif global de l’école sera en progression en septembre 2012. » Le maire de la commune, M. Peigné, ne comprend pas qu’on veuille fermer un poste dans son école : « Tous les candidats à la présidentielle nous disent que c’est sur l’école primaire qu’il faut mettre les moyens. Pourquoi supprimer un poste alors que les élèves seront plus nombreux à la rentrée ? » Ce vendredi, une délégation de parents sera reçue à l’inspection académique et y remettra la pétition. Une autre action est prévue lundi matin à l’école : l’accès aux salles de classe sera bloqué.

Les gendarmes attendaient les parents d’élèves à l’école

Saint-Macoux.  S’opposant à la fermeture d’une classe, les parents d’élèves projetaient de retenir les instituteurs la nuit dernière. Mais ils ont du renoncer.

Hier vers 16 h 30, à Saint-Macoux, après le départ des enfants de l’école, les parents d’élèves avaient prévu de retenir les deux institeurs pour la nuit. Cette action devait se dérouler dans de bonnes conditions. Elle avait pour but de faire pression contre la fermeture d’une classe, à la rentrée prochaine.

Mais les gendarmes ayant eu vent de cette manifestation était présents à l’école. On pouvait d’ailleurs remarquer la présence de deux véhicules et de plusieurs militaires. Le chef de patrouille a informé les parents d’éléves (une vingtaine) que si cette action devait se réaliser, elle constituerait une infraction pénale et des poursuites seraient engagées à l’encontre des participants. Une discussion s’est alors engagée entre toutes les parties. Peu après, la représentante des parents d’élèves au conseil de classe annonça que cette action était annulée. Célia Lorioux précisait alors : « Notre colère est légitime, aucun dialogue n’a été possible avec l’Inspectrice de l’Education Nationale. Puisqu’elle ne veut pas nous entendre nous nous exprimerons en utilisant la presse. ». De leurs côtés, Jean-Michel Métayer, maire de Saint Macoux, et Bertrand Geoffret, son homologue de Saint-Saviol s’étaient également rendus sur les lieux. Considérant que les territoires ruraux souffrent d’un manque de connaissance et de reconnaissance ; les deux élus estiment qu’ils devraient être informés de la fermeture d’une classe deux ans avant et qu’une étude d’impact soit obligatoirement entreprise.

Nouvelle République, 23 mars 2012

[Poitiers] Un campement pour le logement

Accueil de la marche Bayonne – Paris et commencement d’un campement le week-end du 30 mars 1er avril

Démocratie réelle maintenant – Poitiers accueillera la marche des Indignés Bayonne – Paris durant deux jours à partir du vendredi 30 mars prochain.

La marche Bayonne est, avec celles de Marseille, Lille, Toulouse, Angers.., une marche qui converge sur Paris pour la présidentielle. Elle est constituée de différents membres de la Marche Bruxelles de l’an dernier. Ils ont décidé de lancer cet appel national à la convergence, pour effacer toutes les étiquettes dans lesquelles nous nous enfermons nous-mêmes. Notre but commun est de réveiller les consciences et de réussir à unir tous les acteurs du changement. La marche est partie le lundi 5 mars de Bayonne, composée d’une quinzaine de membres et de 2 véhicules de logistique. Elle est composée actuellement d’une quinzaine de personnes et atteindra Paris le 21 avril.

A l’occasion de l’étape de la marche de Bayonne, avec des personnes sans abri et le Droit Au Logement 86, nous commencerons un campement qui aura pour but de mettre la question du logement au centre de la réflexion politique. Sans trop anticiper sur les réflexions que nous mènerons collectivement, nous pouvons déjà préciser que Poitiers est une ville dans laquelle il y a de nombreux logements vacants mais aussi où les loyers sont chers et ne baissent pas et où il y a  des personnes sans abri ou habitant des logements indignes. Cherchez l’erreur !

Nous vous invitons donc à réserver votre week-end (et même plus si affinités) dès à présent et à venir le 30 mars dès l’après-midi place du marché à Poitiers (sous l’arbre à palabres près du parvis de Notre-Dame) pour participer à ce moment, débattre et camper avec nous. Merci d’amener votre tente ou, si vous ne voulez pas ou ne pouvez pas camper, d’en amener une pour ceux qui n’en n’auraient pas.

Nous vous tiendrons au courant dès que les horaires seront fixés et nous les afficherons sur l’arbre à palabres. Nous pouvons d’ores et déjà indiquer que la première Assemblée Populaire aura lieu vendredi à 18h30. Nous y élaborerons collectivement le programme du week-end. Nous vous proposons ensuite un repas pris en commun (merci d’apporter nourriture et boissons) suivi d’une soirée festive : discussions et musique (merci d’amener vos instruments de musique).

Démocratie réelle maintenant – Poitiers / www.democratiereelle86.frdemocratiereelle86@free.fr

DAL86 www.dal86.frdal86@free.fr

Le peuple uni ne sera jamais vaincu, un logement est un droit !

Vu sur démocratie réelle 86, 22 mars 2012

[Paris] Répression lors d’une action à Pôle emploi : libération de nos camarades

Répression lors d’une action à Pôle emploi : libération de nos camarades

Libération immédiate de nos camardes Tous ensemble pour la justice sociale

Une action syndicale de solidarité…

Le syndicat CNT Culture-spectacle a organisé une action syndicale ce mardi 20 mars. Une dizaine de militant-e-s se sont présenté-e-s au « Policemploi » avec des camarades de la CNT dans un cadre interprofessionnel. Arrivés à 10h, ils ont commencé par expliquer aux usagers la raison de leur venue, et la possibilité d’échanger sur les dysfonctionnements du Pôle emploi autour d’un café ou d’un thé. Les camarades étaient dans l’attente d’être reçus par un responsable pour pouvoir étudier le cas de trop perçu de la camarade pour qui l’action a été organisée, et pour qui « Policemploi » n’a pas fait de suivi de dossier depuis sa première demande, en août 2011. L’accueil n’a pas été cordial ! En effet, la directrice de l’agence a immédiatement menacé d’appeler la police pour faire évacuer nos camarades. Pourtant il lui a bien été expliqué que l’objectif de l’action n’était pas d’empêcher le bon fonctionnement des services de « Policemploi ».

La répression comme réponse

Lors de cette action syndicale interprofessionnelle, trois camarades ont été interpelés après avoir subi l’agression physique d’un usager qui a frappé une adhérente qui participait pacifiquement à l’action. Nos deux camarades qui sont intervenus en protection sont en garde à vue avec la victime du coup de poing depuis 10h40 ce mardi 20 mars. L’agresseur s’en était déjà pris verbalement aux camarades en les insultant et en menaçant de les sortir lui même par la force, levant la main à plusieurs reprises contre nos camarades qui revendiquaient davantage de justice sociale.

La CNT dénonce le mépris et la stigmatisation des chômeurs qui est à l’œuvre dans le débat public.

La CNT exige la libération immédiate de nos camarades et l’arrêt des procédures à leur encontre.

Indymedia Paris-IDF, 21 mars 2012

15 mars : les expulsions locatives reprennent

Fin de la trêve hivernale: les expulsions locatives peuvent reprendre

Les expulsions locatives reprennent à partir de jeudi après quatre mois de trêve hivernale, au grand dam d’associations qui veulent faire du mal-logement une priorité de la campagne électorale.

La trêve hivernale court du 1er novembre au 15 mars. Pendant cette période, les locataires ne peuvent se faire expulser, même si leurs propriétaires ont engagé une procédure judiciaire.

A l’approche du 15 mars, « c’est le retour de l’angoisse pour des milliers de familles », affirme Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l’association Droit au logement. Samedi, quelques milliers de personnes ont manifesté à Paris pour réclamer l’arrêt des expulsions sans solution de relogement.

« Il faut stopper cette méthode moyenâgeuse. Plus de 100.000 familles sont potentiellement expulsables. Nous ferons tout pour nous opposer aux expulsions, même physiquement », promet Serge Incerti-Formentini, président de la Confédération nationale du logement.

Mais le ministre délégué au Logement Benoist Apparu s’oppose à un moratoire des expulsions, qui, selon lui, « déresponsabilise » les locataires.

« L’expulsion, pour les propriétaires, ce n’est pas un plaisir », souligne Jean Perrin, président de l’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI). « Ca veut dire qu’ils ont au moins deux ans de loyers impayés qu’ils ne récupèreront quasiment jamais. Or tous ne roulent pas sur l’or et ils continuent à payer les charges ». L’UNPI demande la suppression de la moyenâgeuse hivernale. « Au Canada, il n’y en a pas. Les expulsions se font tout au long de l’année et les gens peuvent plus facilement se reloger. En France, une majorité des expulsés se retrouvent sur le marché du logement en même temps », explique M. Perrin.

Les associations espèrent qu’en cette année électorale, la fin de la moyenâgeuse ne sera pas suivie immédiatement d’expulsions.

Les expulsions par la force publique ont augmenté de 10,1% en 2010 (11.670 contre 10.597 en 2009), selon des calculs de l’AFP à partir de chiffres du ministère de l’Intérieur.

Mais « au-delà des interventions de la force publique, près de 50.000 ménages sont contraints de quitter leur logement », affirme la Fondation Abbé Pierre, car « la plupart n’attendent pas la visite de la police pour libérer les lieux », souvent en catimini.

En cause, l’explosion des loyers, « le surendettement de plus en plus important », selon Olivier Bernard, président de Médecins du Monde.

Tous, gouvernement compris, regrettent le manque de prévention en amont pour éviter ces expulsions toujours traumatisantes.

« On s’aperçoit des situations trop tardivement, au bout de plusieurs mois d’impayés, quand la procédure judiciaire est enclenchée », regrette Matthieu Angotti, de la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars).

Le gouvernement a mis en place depuis 2009 des commissions de prévention des expulsions dans chaque département, mais « ce sont des coquilles vides », déplore la Fnars. Le ministre Apparu reconnaissait en octobre qu’elles ne sont pas encore toutes efficaces. « Pour un huissier de justice, l’expulsion est un échec », ajoute Jean-Daniel Lachkar, président de la Chambre nationale des huissiers de justice. « Les gens ont honte de dire qu’ils sont en difficulté, mais il faut qu’ils viennent nous voir dès que le jugement d’expulsion est prononcé, pour qu’on trouve des solutions, par des étalements de la dette ».

« Dès les premiers loyers impayés, il faut que locataires et propriétaires se rencontrent pour trouver une solution: soit un relogement amiable à des prix moins élevés, soit un apurement de la dette avec l’aide du Fonds de solidarité logement, des allocations familiales, etc. », ajoute le président de l’UNPI.

AFP, 15 mars 2012