Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Les Menuires – 73] Victoire de sept travailleur-euse-s britanniques, barricadé-e-s pour obtenir leur salaire

Menuires : les saisonniers seront payés

Après s’être barricadés dans un hôtel de luxe, les sept Britanniques ont obtenu d’être payés.

C’est une fin en forme de « happy end » que les nouveaux héros de la blogosphère anglaise ont connu samedi. Les sept saisonniers britanniques barricadés depuis jeudi dans un chalet de luxe aux Menuires, une station de ski en Savoie, seront bien payés. Ils protestaient pour être payés après que leur employeur, un tour opérateur gérant des chalets de luxe, a annoncé qu’il se passait de leurs services compte tenu du faible taux de remplissage.

Les quatre hommes et trois femmes, âgés de 19 à 47 ans, sont très contents. « C’est fantastique, génial, nous allons être payés au SMIC français, bien plus que ce que l’on nous avait promis en Angleterre », a déclaré Aannya Madhadin, 22 ans, qui devrait toucher environ 1.500 euros comprenant près d’un mois de salaire et le remboursement de ses billets d’avion.

Dans cette vidéo, l’un des saisonniers explique leur geste (en anglais).

L’aventure des sept Britanniques suscite depuis plusieurs jours de nombreuses réactions sur les blogs britanniques et les réseaux sociaux. A l’image de la page Facebook « Les Menuires 7 », qui compte environ 3700 fans.

Europe1.fr, 24 février 2012

[Coutances – 50] Stop-THT : vis et boulons déposés devant la rédaction d’Ouest-France

[Stop THT] De nouveaux pylônes déboulonnés par de petites mains

Cette nuit, des petites mains ont poursuivi le démantèlement de la ligne THT Cotentin-Maine.

Une fois encore, une petite part des butins a été déposée devant quelques rédactions.

Que RTE et consorts ne se méprennent pas : nous ne laisserons pas leurs pylônes gacher nos vies.

Autant de pylônes seront dressés et autant ils seront déboulonnés.

Nos vies ne sont pas à vendre !

Des petites mains

Mailing, 23 février 2012.


Après Avranches, quelques boulons devant notre rédaction de Coutances

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1330097529.jpgCinq boulons et vis devant notre rédaction de Coutances ce matin.

Deux semaines exactement après Avranches, une main anonyme est venue déposer quelques boulons et écrous dans la nuit de jeudi à vendredi devant notre rédaction de Coutances. Naturellement, on pense à un déboulonnage de la ligne THT. Mais ces boulons et vis sont très peu nombreux : cinq en tout. S’agit-il de « restes » d’Avranches ? L’acte n’a pas été « revendiqué » pour le moment.

Leur presse (Ouest-France.fr, 24 février 2012)

Marseille : répression de l’action directe à la SNCM, ça continue…

A la SNCM, l’heure est à la répression syndicale, après la répression policière lors d’un conflit où les travailleurs sont passés à l’action directe. Un article dans le dernier Monde Libertaire, et une nouvelle qui vient de tomber (AFP)…

Les briseurs de grèves

Depuis trois semaines, une vingtaine de marins de la SNCM, syndiqués à la CGT, bloquaient le navire Le Corse au port de Marseille, l’empêchant d’appareiller pour rejoindre Toulon. Ce blocage, appuyé par une grève, visait à dénoncer l’ouverture, par la SNCM, d’une liaison Toulon-Corse, créée par la direction pour, selon les dires d’un représentant du syndicat CGT, « faire le jeu de la Corsica Ferries en défendant le maintien des subventions qui lui sont attribuées au titre des fameuses aides dites sociales, tout en réduisant le périmètre du service public ». Les marins entendaient également s’opposer, par cette action directe, à la renégociation en cours des accords salariaux. Mardi 14 février, le tribunal de grande instance de Marseille déclarait la grève illégale et exigeait, par ordonnance, l’arrêt immédiat du blocage, sous peine de 200 euros d’amende par heure de retard prise par le navire. Il autorisait également le recours aux forces dites de l’ordre pour balayer le blocage en cas de non-respect de la décision de justice. Pour légitimer cette nouvelle atteinte au droit de grève, le juge prétendait que celui-ci « n’emporte pas celui de disposer des biens de l’employeur ». Une petite mise au point historique ne lui aurait sans doute pas fait de mal, histoire de lui rappeler ces quelques mots que le syndicaliste anarchiste Émile Pouget – à l’origine de la création de la CGT en 1895 – écrivait en 1910 : « Le syndicalisme est apte à préparer et à réaliser, sans interventions extérieures, par la grève générale, l’expropriation capitaliste et la réorganisation sociale, avec pour base le syndicat, qui de groupement de résistance se transformera en groupement de production et de répartition 1. »

Déterminés dans leur combat, les marins n’ont pas bougé d’un pouce, conscients que la lutte des classes ne se mène pas ailleurs que sur le terrain, avec l’action directe. Vers 20 heures, plus de 400 CRS ont débarqué et, dans une violence qui leur est depuis longtemps coutumière, ont brisé le blocage et la grève. La répression ne se limitant jamais à quelques coups de matraque, dix-sept salariés grévistes ont été convoqués pour « participation à un arrêt de travail jugé illicite » et deux représentants syndicaux sont poursuivis pour « fautes lourdes ». La lutte n’est pas terminée pour autant et Frédéric Alpozzo, le représentant de la CGT, promet une suite au mouvement.

Ce énième coup de force contre la grève, avec intervention policière musclée (400 flics pour 20 marins), intervient dans un climat général de remise en cause du droit de grève. Des réquisitions préfectorales de l’automne 2010 aux mobilisations de flics pour remplacer les agents de sécurité dans les aéroports, en passant par la récente loi dite « relative à l’organisation du service et à l’information des passagers dans les entreprises du transport aérien », l’État et ses avatars – justice et police – n’en finissent plus de lécher les cuissardes du patronat. Pendant ce temps-là, l’actuel président annonce sa volonté de briguer un nouveau mandat en vue de consolider une présidence « du peuple, par le peuple et pour le peuple », et les autres guignols – de Le Pen à Mélenchon en passant par Hollande – se gargarisent avec des promesses de bien-être social et de sécurité grâce auxquelles ils espèrent gravir les marches du pouvoir. Dans les discours, le bon peuple se voit ainsi l’objet de toutes les attentions, mais dans la réalité, on le matraque et on le traîne devant les tribunaux dès qu’il se fout en grève. C’est ça la démocratie parlementaire.

1. La Confédération générale du travail, Bibliothèque du Mouvement prolétarien, Librairie des sciences politiques et sociales Marcel Rivière, Paris, 1910.

Guillaume Goutte, le Monde Libertaire, 23 février 2012

Le leader CGT des marins de Marseille menacé de licenciement à la SNCM

Le conseil de discipline de la compagnie maritime SNCM s’est prononcé jeudi soir pour un licenciement du secrétaire général du syndicat CGT des marins de Marseille, a-t-on appris vendredi de sources concordantes, dix jours après la fin d’un conflit social mouvementé.

Frédéric Alpozzo (G) le 24 février 2012 à Marseille

Frédéric Alpozzo (G) le 24 février 2012 à Marseille

Le conseil de discipline s’est prononcé pour le licenciement « pour faute lourde » de Frédéric Alpozzo, délégué du personnel CGT, et du secrétaire du comité d’entreprise, Marcel Faure.

Selon une porte-parole de la direction, il leur est reproché d’avoir bloqué pendant trois semaines l’appareillage pour Toulon d’un navire de la compagnie, le « Corse », en dépit d’ordonnances de justice réclamant la fin de toute entrave. Le licenciement effectif de ces deux salariés, qui ont un statut « protégé » au titre de leurs mandats syndicaux, est soumis à un avis du comité d’entreprise et à une autorisation de l’inspection du travail.

« Cette décision ne repose sur aucun fondement concret », a commenté M. Alpozzo, soulignant que la légalité de la grève des salariés avait été reconnue durant le conflit autour du « Corse ».

« On ne peut pas nous licencier pour faute lourde alors que la direction elle-même ne respecte pas le code du travail en faisant libérer le navire par la force publique », a-t-il ajouté, soulignant que la dernière ordonnance de justice était toujours contestée devant les tribunaux.

Les forces de l’ordre étaient intervenues le 14 février pour déloger les grévistes à bord du Corse après que la justice eut ordonné la fin du blocage du navire, dont la CGT empêchait le départ pour Toulon d’où il devait assurer une première liaison avec l’île de Beauté.

Les marins CGT des compagnies SNCM et La Méridionale (ex-CMN) avaient appelé à la grève vendredi à l’occasion d’un conseil de surveillance de la SNCM, pour défendre leurs emplois, menacés, selon eux, par la concurrence des compagnies « low cost », notamment Corsica Ferries, qui opère depuis Toulon.

D’autres arrêts de travail étaient observés vendredi parmi les professions portuaires de Marseille, inquiètes de l’avenir industriel des bassins Est du port par rapport à ceux de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) à l’ouest.

« La situation est grave », a souligné Daniel Manca, secrétaire CGT du syndicat des dockers à Marseille, lors d’une conférence de presse organisée au pied de la tour de la CMA-CGM, l’un des leaders mondiaux du transport de conteneurs, dont le siège est dans la cité phocéenne. Son patron Jacques Saadé a estimé récemment dans le quotidien régional la Provence qu’il fallait que « les bassins de Marseille gardent la croisière et les passagers, et que les marchandises aillent à Fos », un scénario que la CGT refuse en bloc sur les bassins Est.

« La préfecture n’a toujours pas répondu à notre demande de table ronde alors que tout Le Monde s’accorde à dire que le port est le poumon économique de la ville avec 30.000 emplois », a déploré le secrétaire du syndicat CGT des agents du Grand Port Maritime de Marseille, Pascal Galeoté.

La CGT, qui appelle la gauche à se mobiliser sur l’avenir du port avant les élections, avait rendez-vous vendredi matin au conseil régional que préside le socialiste Michel Vauzelle, avant d’aller frapper à la porte de la préfecture.

AFP, 24 février 2012

[La Réunion] La grogne se propage

La Réunion: les troubles se propagent dans plusieurs villes

Des troubles ont été signalés dans plusieurs villes de La Réunion, dans la nuit de jeudi à vendredi, notamment à Saint-André, Saint-Louis, Saint-Pierre et Etang-Salé où des affrontements sporadiques ont opposé des groupes de jeunes aux forces de l’ordre.

Des heurts ont eu lieu aussi au Chaudron mais ils ont été « moins virulents » que les deux précédentes NUITS, selon la préfecture.

Les troubles se sont propagées dans une dizaine de ville de La Réunion au fil de la nuit mais aucun pillage n’a été signalé. Quelques voitures ont été incendiés et des poubelles enflammées, selon un point fait à l’AFP par le directeur de cabinet du préfet, Benoît Huber, à 0h30 locales (21h30 à Paris).

Dans le sud de l’île, à Saint-Louis, les incidents se sont produits dans le centre-ville, en face de la mairie où les forces de l’ordre ont dû intervenir à plusieurs reprises pour dégager la route et disperser une cinquantaine de manifestants dont la plupart étaient des mineurs à peine âgés de 15-16 ans. La police a procédé à 26 interpellations.

Le même scénario s’est produit dans les communes voisines de l’Etang-Salé et de Saint-Pierre, au sud de l’île, où quelques voitures ont été incendiées et des poubelles enflammées mises en travers de la chaussée par des jeunes.

Dans l’Est, à Saint-André, les affrontements ont éclaté à proximité d’une grande surface dans le centre-ville et une voiture a été incendiée. Des pierres étaient lancées contre les policiers qui ripostaient à coups de grenades lacrymogènes et de gomme-cogne. A Sainte-Marie, commune voisine de Saint-Denis, une voiture a aussi été incendiée.

A Saint-Benoît, un gendarme a été assez sérieusement au visage par le jet d’un cocktail molotov.

Dans le Nord, les heurts ont été moins violents que la veille, a affirmé M. Huber. « Aucun pillage de magasin, aucune dégradation de commerces ou de bâtiment public n’a été constaté », a-t-il souligné.

Dans le quartier du Chaudron, à Saint-Denis, une centaine de jeunes, le visage masqué par leur tee-shirt, ont toutefois continué à attaquer les forces de l’ordre avec des cocktails molotov et des pierres.

La baisse d’intensité des violences pourrait s’expliquer par les condamnations prononcées jeudi par le tribunal de Saint-Denis: quatre jeunes ont écopé de peines allant de 6 mois à 2 ans ferme.

AFP, 23 février 2012

[Poitiers] Rassemblement DAL 86 : attention changement de programme

Rassemblement et conférence de presse Dal86 Vendredi 24 à partir de 18h – Attention petit changement de programme

Droit Au Logement Vienne (86)

Droit Au Logement Vienne (86)

Comme vous le savez sûrement, nous avons décidé de créer le Droit Au Logement 86. Il ne s’agit pas pour nous d’une énième association mais de combler un vide actuel. En effet, il n’existe rien sur Poitiers qui agisse aussi transversalement sur le logement que pourrait le faire un DAL.

Nous pouvons penser aujourd’hui que les actions du DAL86 vont s’orienter selon quatre axes :
1) Avoir un état des lieux fiable de la question du logement.
2) Le logement d’urgence (y compris le logement d’urgence des personnes en situation irrégulière)
3) Les expulsions locatives.
4) Le logement indigne.

Nous vous invitons  vendredi 24 février

18h : Rassemblement et conférence de presse du DAL86 devant la préfecture après le dépôt officiel de ses statuts. Le point sur l’arrêt historique du Conseil d’État qui reconnaît que le droit à l’hébergement d’urgence est une liberté fondamentale pour TOUS les sans abris Un arrêt historique : Le Conseil d’État reconnaît que le droit à l’hébergement d’urgence est une liberté fondamentale.
18h30 : Rassemblement et conférence de presse du DAL86 devant la mairie. Le point sur les logements vacants et la loi de réquisition : Article L641-1 (code de la construction) : « Sur proposition du service municipal du logement et après avis du maire, le représentant de l’État dans le département peut procéder, par voie de réquisition, pour une durée maximum d’un an renouvelable, à la prise de possession partielle ou totale des locaux à usage d’habitation vacants, inoccupés ou insuffisamment occupés, en vue de les attribuer aux personnes mentionnées à l’article L. 641-2. »
19h: CHANGEMENT DE PROGRAMME : rassemblement devant un marchand de sommeil dans le bas de la Grand’Rue pour exiger qu’il fasse des réparations et indemnise ses locataires qui vivent depuis 4 mois dans le froid, l’humidité et le moisi.
19h30 : Repas solidaire place du marché Notre-Dame

MERCI de venir nombreux et d’en parler massivement autour de vous.

MERCI aux collectifs, associations, syndicats, partis et organisations politiques, et à leur militants, de venir nombreux avec banderoles et drapeaux afin de montrer votre attachement aux problèmes du logement et de marquer votre soutien à la création du Dal86.

Email dal86@droitaulogement.org
Blog : http://dal86.fr/
Page Facebook http://www.facebook.com/groups/121586687964217/

DAL 86, 23 février 2012