Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Poitiers] Soutien à la famille du squat des Glières

Soutien à la famille du squat des Glières

Suite à la multitude d’articles et de reportages dans la presse régionale et nationale (voir ci après) et à la soirée d’hier “Ceux qu’on appelle les “Roms” » qui a rassemblé 400 personnes, la famille du squat des Glières organisée au sein du Dal86 se demande quand elle sera enfin consultée par la préfecture. En effet nous avons subit un pseudo diagnostique consistant en une vraie évaluation sociale avec préconisations par le SIAO (Croix Rouge) et un vrai interrogatoire mené conjointement par l’OFII et la préfecture qui n’a consisté qu’à évaluer notre « situation au regard du droit au séjour en France », tout un programme ! Puis nous n’avons eu aucune nouvelle.

C’est bien beau de déclarer aux associations de soutien aux migrants, comme l’a fait le secrétaire général de la préfecture le mercredi 9 octobre : « Concernant les Roms et en particulier ceux dont l’expulsion est programmée dimanche prochain, on y travaille, on a la volonté de trouver des solutions pour l’insertion, mais pour l’intégralité des personnes je suis dubitatif. Ceux qui pourront aller vers l’insertion sont bien identifiés, pour quelques situations ce sera un retour au pays. »

C’est bien beau de déclarer dans La Croix, comme l’a fait la préfète de région,qu’un « « pôle de compétences » a été crée avec la CAF et les associations pour se pencher sur le cas de ces familles ». Que « les services de l’État se sont engagés à trouver un opérateur pour réaliser l’accompagnement social nécessaire et réfléchissent à lancer une maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (Mous) pour favoriser l’accès au logement de ceux qui vivent encore dans des squats ». Mais il faut poser des actes !

Allez monsieur le secrétaire général ne doutez plus et surtout ne rêvez pas ! Il est hors de question que nous retournions en Roumanie !

Assez d’enfumage aussi ! C’est cette même préfecture qui avec leurs autres autorités nous balade sans arrêt, qui n’est pas à un coup par derrière près : coupure d’électricité, refus d’ouvrir un compteur électrique, refus de scolariser les enfants, prix prohibitif des repas de cantine scolaire et refus d’aide pour que nos enfants puissent y accéder, prix prohibitif des cartes de bus pour les enfants scolarisés, harcèlement policier… qui est chargée de nous trouver des solutions. Cherchez l’erreur !

Quand donc la préfecture prendra-t-elle directement contact avec nous afin, non seulement de nous informer personnellement de ses décisions, mais surtout de déterminer avec nous les suites qu’il y aurait à donner ?

En attendant et pour préciser notre position sur ces questions, nous, famille du squat des Glières organisée au sein du Dal86, expulsables depuis dimanche dernier 13 octobre, vous invitons à venir nous soutenir dimanche 20 octobre à15h au squat 26 avenue du plateau des Glières. Nous donnerons une conférence de presse.

Vu sur DAL 86, 18 octobre 2013

[ZAD du Morvan – 58] La lutte paye

Le Conseil d’Etat stoppe la scierie géante du Morvan

L’arrêt du Conseil d’Etat est tombé comme un couperet mercredi 9 octobre :  le projet de scierie industrielle Erscia (Energies renouvelables et sciages de France) ne verra pas le jour dans la Nièvre. Le pôle industriel bois de Sardy-lès-Erpidy devait se composer d’un site de découpe de résineux d’une capacité à terme de 500 000 m3 couplé à une centrale thermique de cogénération d’une puissance de 12 mégawatts fonctionnant à partir de la biomasse du bois et d’une unité de production de granulats.

Il était prévu que cette zone d’activités accueille quelques entreprises supplémentaires d’exploitation forestière et que cette future « Wood Valley » du Morvan occuperait 110 hectares dans la forêt de Tronçay. Les premières tronçonneuses devaient entrer en action en novembre.

Le Conseil d’Etat en a décidé autrement. Certes ce projet, en partie public – soutenu par nombre d’élus locaux –, présente un intérêt pour la collectivité puisque ses promoteurs annoncent la création de 126 emplois directs et au moins le double de manière indirecte. Mais il ne comprend pas de « raisons impératives d’intérêt majeur », ce qui ne lui donne donc pas le droit de déroger à la directive européenne de 1992 sur l’habitat de la faune, transcrite depuis dans le code de l’environnement français. Il lui manque cette condition sine qua none, estime la haute juridiction administrative, pour obtenir une autorisation d’« aménagement à détruire, altérer, dégrader des sites de reproduction ou d’aires de repos d’animaux et de transports d’espèces animales ».

UNE NOUVELLE « ZONE À DÉFENDRE »

Dès le début, en 2010, la future installation industrielle, bien que présentée comme un exemple de production d’énergie verte, a été combattue par des écologistes et des associations locales de défense de la nature, qui lui reprochent sa démesure et son effet dévastateur sur les massifs forestiers du Morvan, alors que la région compte de nombreux sites industriels abandonnés.

Pétitions, réunions publiques, rencontre chez le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg – natif de la Nièvre et favorable à la Wood Valley –, le projet a suivi l’itinéraire chaotique des grands chantiers contestés. Le site a ainsi été occupé l’hiver dernier par des opposants déterminés à instituer une nouvelle « zone à défendre » dans la forêt de Tronçay et promis une « Notre-Dame-des-Bois » aussi radicale que celle des Landes en Loire-Atlantique.

PIPISTRELLE DE KUHL ET MURIN À MOUSTACHE

Ce n’est pourtant pas dans les bois, mais sur le terrain judiciaire que le combat décisif s’est joué une fois encore. Au nom de la préservation de la faune locale, – pic vert, pic mar et épeichette, pipistrelle commune et de Kuhl, murin à moustache et pas mal d’amphibiens, pour ne parler que des espèces protégées –, des associations, notamment Loire vivante et France nature environnement (FNE) –, ont attaqué le feu vert donné par la préfète de la Nièvre autorisant à raser quelques premiers hectares de forêt et à priver oiseaux et chiroptères de leurs habitats.

Cet arrêté – remanié à plusieurs reprises et signé le 31 janvier 2013 –, avait beau imposer quelques mesures de compensation, il n’a pas convaincu le tribunal administratif de Dijon qui a rendu sa décision en référé, le 27 février, in extremis avant le début des coupes claires. Faute de « raisons impératives d’intérêt majeur », le juge l’a annulé. Les promoteurs du projet – Erscia France et la société d’économie mixte Nièvre aménagement – se sont alors tournés vers le Conseil d’Etat. Pas seuls : la ministre de l’écologie d’alors, Delphine Batho, avait joint sa voix à la leur.

« Cet avis marque un changement de jurisprudence du Conseil d’Etat, observe Benoist Busson, avocat de FNE. Il y a certes d’autres décisions qui ont abouti à l’abandon de futurs chantiers au nom de la directive habitat et de la faune, mais ils étaient défendus par des promoteurs privés. Cette fois, le Conseil d’Etat a contrecarré un projet de politique publique. Mettre en avant la création d’emplois ne suffit plus, on peut donc s’attendre à ce que les contentieux se multiplient à l’avenir. »

Le Monde, 10 octobre 2013

[Notre-Dame-des-Landes] Compte-rendu de l’action de mise en culture du 5 octobre

Samedi 5 Octobre 2013 : Sur la ZAD on Sème la Résistance

Une grande action de mise en culture de 24Ha au centre de la ZAD, a été menée collectivement par l’ADECA, le réseau du COPAIN44, et l’Assemblée SÈME TA ZAD. L’ambiance de cette journée a été magnifique ! Une dizaine de tracteur et beaucoup de travail manuel a permis de planter 4 haies et de semer du blé panifiable, de l’épeautre, du seigle, de l’avoine et du triticale. Une fois de plus, nous avons festoyé et semé la résistance en bravant joyeusement les interdictions ridicules des pouvoirs ripoublicain, qui voudraient nous empêcher de cultiver notre nourriture.

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En cultivant ces terres ensemble, nous, paysan-ne-s impacté-e-s par le projet d’aéroport, paysan-ne-s solidaires installé-e-s à Bellevue et projets Sème ta Zad, tous occupants de la ZAD à notre manière, réduisons encore l’emprise d’AGO-Vinci sur la zone. Le coup de force des politiques à Bruxelles conforte notre détermination commune à empêcher tous travaux de commencer. Cela s’inscrit dans la continuité de la lutte sur ce territoire :

refuser les expropriations, continuer à cultiver les terres, mener des batailles juridiques, construire des villages de cabanes, vivre sur une route, occuper la ferme de Bellevue, installer différents projets agricoles, penser la production de nourriture à l’échelle de la zone et au-delà ou encore mettre en place un « marché du carrefour de la Saulce libérée ». La récupération de ces parcelles, faisant coexister différents types d’agricultures, sera l’occasion d’expérimentations, de partage et de confrontation de différentes visions du monde, nous projetant une fois de plus bien au-delà de cette histoire d’aéroport.

Nous avons fêté cette nouvelle prise de terres aux mains d’AGO, au travers de chantiers collectifs, d’un repas et de prises de paroles.

Vu sur zad.nadir.org, 7 octobre 2013

[Poitiers] Projection du film « Sans les murs »

[Poitiers] Projection du film « Sans les murs »

le mardi 24 septembre 2013 à 20:00

Salle Timbaud de la Maison du Peuple, rue Saint-Paul à Poitiers

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Réalisé par Vincent Lapize – durée : 42min – 2012

Depuis de nombreuses années, l’aménagement d’un aéroport est prévu à  quelques kilomètres de Nantes. Sur un territoire dont la superficie  dépasse deux mille hectares, tout doit être rasé au profit du projet  d’Aéroport du Grand-Ouest de Notre-Dame-des-Landes. Avant  l’arrivée des bulldozers, il s’y développe quelques forêts luxuriantes  et une diversité écologique hors du commun. Une centaine de personnes  peuplent ce territoire, occupent les maisons, construisent d’autres  habitats.

Paul et Marie Thérèse, un couple de retraités, habitent une vieille  ferme depuis plus de vingt ans. Kevin leur voisin occupe la partie  mitoyenne de cette ferme. Il est arrivé quatre ans auparavant pour  participer à la lutte contre l’installation de cet aéroport. Au fil des  années, ils nouent ensemble de belles relations. Mais la terre est  envahie. Comment habiter, comment vivre, comment empêcher le bitume de  faire table rase de tout ? Et voilà les combats qui opposent habitants  et employés au service du projet d’aéroport. Et voilà les partisans  invisibles qui du ciel regardent et planifient le monde.

La projection sera suivie d’un échange avec le réalisateur.

Entrée libre & gratuite.

Vu sur Indymedia Nantes

[Notre-Dame-des-Landes] Ayrault fantasme sur une relance du projet d’aéroport

[Notre-Dame-des-Landes] Ayrault fantasme sur une relance du projet d’aéroport.

Ayrault voit dèjà les travaux commencer, ramenons-le à sa triste réalité quelques minutes… 

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«Tous les grands projets donnent lieu à débat. Sur ce dossier que  l’État soutient et que pilote le ministre des Transports, je suis  confiant» (1)Jean-Marc Ayrault – Libération du 14/09/2013

Sur Notre Dame des Landes, « on est obligé » de suivre les conclusions de la commission scientifique, et donc, on ne peut pas faire l’aéroport, « cela semble la conclusion ». Delphine Batho, Reporterre, le 11/09/2013

Ayrault se remet à fantasmer sur son petit bébé en béton à la sauce greenwashing.

Les dernières sorties médiatiques du premier sinistre Jean-marc  Ayrault laissent perplexes. Dans un article (papier, non dispo sur le  web) de Stress Océan (2) en date du 14 septembre 2013, il affirme une  fois de plus sa volonté de porter, avec ses petits bras musclés, le  projet d’un aéroport obsolète, destructeur d’environnement et de terres  agricoles. 3 jours plus tôt Delphine Batho (ex-ministre de l’écologie au  bilan calamiteux) disait totalement l’inverse dans Reporterre (3). Tout  et n’importe quoi, comme dab.

Surprise ! Bruxelles donne son feu vert au début des travaux.

Par le plus pur des hasards, la Commission européenne annonce, le mardi 17 septembre, qu’« il ne lui semblait pas indiqué, à ce stade, d’ouvrir une procédure d’infraction formelle » contre l’État français, dans le dossier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. (4)

Ce qui veut dire en clair, que la Commission Européenne vient de  déclarer son incompétence à trancher un conflit entre les opposant.e.s  au projet d’aéroport et le gouvernement saucialiste étant donné que les  travaux n’ont toujours pas commencé. Les divers chantiers prévus peuvent  démarrer, le barreau routier comme le déplacement de la faune et le  transfert des zones humides.

Dans un délai de trois mois et hop les travaux repartent sur Notre-Dame des Landes.

Le chef du gouvernement saucialiste*, renforcé par le laisser faire  de Bruxelles, semble ne plus douter de la pertinence d’un aéroport HQE.  Il annonce même pompeusement que d’ici à trois mois les travaux pourront  commencer (2). L’expert en sols Ayrault, va donc déplacer et recréer  lui-même toutes les zones humides. Sa méconnaissance du dossier ou sa  mauvaise foi, peu importe, inquiètent, tiraillé qu’il est entre son  amour pour les actionnaires de Vinci et sa soif de pouvoir.

Attaque de la ZAD dans quelques semaines ? Pas gagné, gagné.

Ce serait un pari très risqué. Le gouvernement a déjà commencé à  réprimer et expulser plusieurs squats, lieux autogérés et zones occupées  dont l’exemple emblématique reste les fils et filles de Butte de Décines il y a deux semaines. Une fois de plus les mafieux de Vinci sont à la  manœuvre avec leur projet de grand stade inutile à quelques kilomètres  de Lyon avec l’aide logistique policière. A Rennes, trois des différents  lieux autogérés de l’Elabo viennent d’être expulsés. L ‘appareil  répressif de l’État, payé par les impôts des contribuables, continue  quant à lui à faire tourner la machine à réprimer.

Par ailleurs, une opération policière répressive gigantesque pour  expulser les occupant.e.s de la ZAD de NDDL est un énorme risque pour le  gouvernement ultra libéral rose et cela pour plusieurs raisons.

La tension est certainement montée d’un cran mais une attaque de la ZAD reste très peu probable dans l’immédiat.

Pourquoi ?

1) Le rapport de Force.

D’un côté les imbéciles rose, leur machine d’État répressive  (flicaille, gendarmerie, barbouzes de la DGSI…) et, de l’autre, une  zone occupée depuis 5 ans par des squatteureuses et des paysan.ne.s en  lutte depuis 1967. Assez présomptueux de la part d’Ayrault de  fanfaronner un peu tôt alors que l’opération César (opération militaire  d’expulsion des lieux de vie occupés initiée le 16 octobre 2012) a été  un échec total. Feu vert de la Communauté Européenne ou pas, cela ne  change rien, il ne sera pas facile d’expulser des enragé.e.s déterminé.e.s à ne rien lâcher.

2) Une débâcle électorale annoncée pour les saucialistes lors des futures municipales d’avril 2014.

La question principale que devrait se poser ce monsieur peu inspiré  et tous ses potes technocrates et autres ripoux capitalistes, avant des  municipales qui s’annoncent catastrophiques, est la pertinence d’une  telle position. Est-il vraiment raisonnable d’attaquer la ZAD pour une  sociale démocratie à l’agonie ?

3) Risque d’embrasement et de contamination, nous on attend que ça.

Est-il pertinent de risquer un embrasement dans toute la France alors  que tous les projets inutiles (barrages hydroélectriques, projets  miniers, pipeline XXL, extraction de gaz de schiste, etc) sont partout  contestés par les populations impactées ?

Avant le 16 octobre, il y avait une trentaine de lieux de vies sur la  ZAD de NDDL, et désormais la zone à défendre s’étend sur une centaine  d’espaces habités avec de nouveaux squats comme le Moulin de la Saulce,  ouvert il y a un peu plus d’une semaine et des réseaux extrêmement  efficaces et réactifs à la moindre alerte sérieuse.

Le rapport de force a évolué et les saucialistes devraient se poser  une question fondamentale avant d’avoir l’ambition démesurée de  reprendre une zone libérée de leur diktat. Les sociaux-traitres rose  aveuglés par leur totale servitude au MEDEF ne comprennent toujours pas  que nous sommes fermement décidé.e.s à définitivement nous émanciper de  la tutelle d’une oligarchie vérolée et corrompue, entièrement tournée  vers le dieu profit.

4) Le FN en embuscade. La peur au ventre de se prendrer une raclée.

Les municipales sont LA priorité numéro 1 des maires  saucialistes sur une siège éjectable. Le parti frontiste se prépare à  réaliser une percée historique en raflant des dizaines de mairies au PS  et à un UMP agonisant, définitivement laminé par une corruption  endémique. L’attaque de la ZAD ne ferait sans l’ombre d’un doute  qu’affaiblir un petit peu plus le vote saucialiste. Un choix politique  électoral consternant qui annonce des beaux jours pour l’idéal  libertaire. Le PS n’a rien à envier à l’UMP niveau gangrène mafieuse, le  fils du Sinistre des Affaires Etrangères qui rêve la nuit de bombarder  les syriennes et les syriens est rattrapé par la justice pour fraude  fiscale d’un appartement à 7 millions d’euros alors que des gens crèvent dans la rue ! (9).

5) Last but not least, les arrêtés préfectoraux et les troupes de Play-Mobiles.

Le Préfet de Loire Atlantique doit impérativement signer deux arrêtés  autorisant le déplacement de la faune et des zones humides pour  respecter la compensation écologique prévue par Vinci. Toujours rien de  ce côté là. De plus, aucun déplacement de Play-Mobiles n’a encore été  signalé.

Conclusion : le premier sinistre crève d’envie de nous défoncer mais le rapport de force n’y est pas.

Dans un article paru dans le même torchon nantais (papier), et ce dès  le lendemain (15 septembre), Jean-Marc Mégalo Zayrault fait marche  arrière toute, en affirmant cette fois-ci qu’il se doit de rassembler  toute la gauche pour se dresser en rempart antifasciste (sic) contre le  Front Nazional.

Foutage de gueule, les CRA tournent à plein régime, les Roms sont  toujours autant persécuté.e.s que sous le Gluant et toute la clique  sarkoziste.

Rassembler à la gauche du PS alors que celui-ci applique une politique néo-fasciste ultra-libérale ?

Le PS hésite entre l’éradication de la peste anarchiste, autonome,  altermondialiste et syndicale (copain 44, Confédération Paysanne) à  Notre-Dame-des-Landes, d’ici à quelques semaines ou après les  municipales. Le bilan est calamiteux, seuls les patrons s’y retrouvent.  La politique pratiquée est entièrement tournée vers les entreprises, les  ouvriers peuvent crever la bouche ouverte (libé du 10 septembre) (5).  La paupérisation accélérée de la population continue quand à elle à  toucher une partie toujours plus importante de la société. La loi sur le  logement de Duflot est un désastre total, rien pour les précaires et  les SDF (6).

Les saucialistes préparent le terrain au FN depuis le début des  années 80 pour garder le pouvoir. La schizophrénie idéologique du PS se  rapproche de la mort cérébrale.

La recherche d’un bouc émissaire pour faire oublier l’incompétence de  nos élites continue avec un succès certain, relayé du matin au soir par  une presse bourgeoise à la solde de l’oligarchie. La chasse aux  pauvres, aux immigrés et Roms menée par le sinistré de l’intérieur  Benito Valls et ses prédécesseurs (le Gluant, le Reishmarshall  Hortefeux, MAM, Sarko et tous les autres…) contribue sans l’ombre d’un  doute à faire mathématiquement monter le FN. Oui, les saucialistes avec  leurs potes de l’UMP sont bien l’antichambre du fascisme, n’en déplaise  aux idéologues imbéciles de la rue de Solferino et à tous les pauvres  tarés de l’ancien parti gauliste.

Le PS est un peu trop nostalgique de l’époque ou les Roms étaient  internés dans des camps de concentration, comme celui de Montreuil  Bellay (libéré en 1946, un an après la libération !!!) (7) et (8), qui  leurs étaient entièrement réservés et surveillés par les collabos de la  Police Nationale (comme les Centres de Rétention Administratifs aujourd’hui) pour oser parler d’antifascisme.

Dommage que la honte et la récupération sans vergogne ne tue pas au PS.

Depuis que Valls est sinistre de l’intérieur les sans papiers sont  toujours autant harcelés, enfants compris. Toutes les promesses  électorales de Hollande sont restées lettre morte à l’exception des  cadeaux fiscaux concédés au MEDEF. Les racistes congénitaux saucialistes  continuent exactement la même politique sociale et économique que les racistes pathologiques de l’UMP.

Peu importe leur cuisine électoraliste. Ne plus cautionner une oligarchie criminelle. Seule solution, arrêter de voter !

Le vote, les partis… Le système capitaliste, peu importe  l ‘étiquette politique qui le perpétue, nous mène inexorablement toutes  et tous à la catastrophe sociale et écologique. L’exploitation, la  servitude, la domination, l’extermination du vivant …

Résistance et Sabotage.

Face à un système mortifère qui nous mène inexorablement vers le  gouffre, une seule solution est possible, la résistance pied à pied à  toute future destruction de notre patrimoine commun à toutes et tous :  la terre sur laquelle nous marchons tous les jours.

La lucha sigue.

 

Notes :

(1)  http://www.liberation.fr/societe/2013/09/14/ayrault-confiant-pour-l-aeroport-de-notre-dame-des-landes_931920

(2) http://www.presseocean.fr/actualite/exclusif-futur-aeroport-municipales-stx-j-m-ayrault-repond-a-presse-ocean-14-09-2013-7549

(3) http://www.reporterre.net/spip.php?article4658

(4) http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/09/17/bruxelles-ne-voit-pas-de-motif-d-infraction-dans-le-dossier-de-notre-dame-des-landes_3479434_3244.html

(5) Keynes, l’oublié de l’Elysée, par Vittorio de Filippo. Libération du 10 septembre 2013.

(6)

(7) https://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_concentration_de_Montreuil-Bellay

(8) http://nosotros.incontrolados.over-blog.com/article-les-roms-genocides-par-les-nazis-rafles-par-sarkozy-55389174.html

(9) http://www.france24.com/fr/20130501-thomas-fabius-collimateur-justice-laurent-ministre-affaires-etrangere-impots-jeux-appartement-millions

* Saucialisme : (n.m.) Doctrine politique.

Etymologie : du latin saucialis, sauçable.

Définition : « Mouvement politique qui revendique le droit des pauvres à lécher le fond des plats des riches ».

Vu sur Indymedia Nantes, 19 septembre 2013

NdPN : une projection du film « Sans les murs » sur Notre-Dame-des-Landes, avec présence du réalisateur, aura lieu à la maison du peuple le 24 septembre prochain (voir l’agenda).