Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Rennes] Okupation de pôle emploi dégagée à coups de matraques

occupation pole emploi 3 Rennes: suite

11h:

Une assemblé a lieu. Les revendications ont été énoncés publiquement en présence du directeur de l’agence, conseillés et usagers. Maintenant certain aident les usagers dans leurs démarches, d’autres vont à la rencontre des conseillers. Suite à un refus d’affichage libre lors de la première occupation , les panneaux sont réquisitionnés pour un affichage libre!

13H30:IMPORTANT!!!

Nous venons de décider le blocage total du pôle emploi situé derrière la cité judiciaire . Nous sommes une trentaine et demandons à ce que la direction régionale entende et accepte nos revendications ! Venez nous soutenir  contre la machine pôle emploi ! Des groupes affichent, d’autres mangent ou chantent. Ensemble nous ne lâcherons rien!

Dans la continuité des précédentes occupations, nous exigeons donc immédiatement :

 – Le blocage des radiations

– La prise de rendez-vous commune entre conseiller-e-s/chomeur-euse-s

– La titularisation des personnels précaires des agences de Rennes

– La transparence des chiffres : nature des prestations et budget alloué à la sous-traitance, « motifs » et nombre de radiations, nombre d’EMT, EMTPR, AFPR… (travail gratuit) proposés/imposés et quelles entreprises y ont recours.

14H50:

URGENT: nous avons été viré du pôle emploi a coup de matraque policiére! Nous tentons de rester devant le pôle emploi mais nous sommes encerclés ….

 15H17: On a quitté les lieux pas de possibilité de continuer l’action… Donc le message est clair: lorque les chomeurs s’adressent au pôle emploi, on leur répond à coup de matraque ! Quelle belle démocratie !

Coordination Bretagne, 7 février 2012

[Grèce] Grève générale

[Grèce] La tempête de la révolte explose

Tous s’y attendaient, tous s’y préparaient, tous l’espéraient.

Alors que la Troïka accroît la pression sur le gouvernement d’unité nationale grec qui peine à se mettre d’accord pour appliquer les nouvelles mesures d’austérité, par crainte d’une explosion sociale incontrôlable, le peuple reprend l’initiative.

Dès ce soir [lundi 6 février], et surtout sur Thessalonique et Athènes, tous les groupes de gauche modérée et radicale, les syndicats, partis d’oppositions, groupes libertaires, autonomes et révolutionnaires appellent unanimement de manière hétérogène au soulèvement populaire : depuis ce soir 18h divers groupes et syndicats appellent sur Athènes et Thessalonique à prendre et occuper une douzaine de places publiques, au siège de la chambre des commerces, à des rassemblements et manifestations.

À partir de demain, 48 heures de grève générale sont déjà décrétées. Et le mot tourne, sur toutes les plate-formes possibles : réseaux sociaux, mails, sites contestataires, indymedias, téléphones, affiches, etc. Depuis aujourd’hui, déjà, l’hôpital Kilkis est occupé et réapproprié par son personnel avec une déclaration en dix points qui clament la réappropriation autogestionnaire de l’hôpital et sa « mise totale sous le contrôle ouvrier ». Une grande manifestation de grève générale appelle à se rassembler directement sur la place Syntagma dès 11h demain matin pour assiéger le Parlement. Les mots d’ordre sont solennels : « temps de la dernière heure », « l’heure est venue, soulevons-nous », « appel au soulèvement populaire et à la prise des places publiques », « la lutte de la dernière chance », etc.

Chaque groupe, syndicat et tendance appelle à prendre des places spécifiques. Ainsi, les rassemblements sur Omonia sont appelés par le sinistre KKE tandis qu’un syndicat gauchiste de jeunes appelle à se rassembler devant l’école Polytechnique.

Simultanément, comme un signal, d’énormes tempêtes éclatent sur toute la Grèce, avec pluies diluviennes, orages et tonnerres particulièrement violents.

Demain, Athènes sera une zone de front.

Que la peur change de camp.
Pour une solidarité internationale.

Mailing, 6 février 2012.

Jura Libertaire, 6 février 2012

Grèce: première grève générale de l’année contre un nouveau plan de rigueur

La Grèce tournait au ralenti mardi matin, en raison d’une grève générale appelée par les deux principaux syndicats du privé et du public, la première de l’année, pour protester contre un nouveau train de mesures d’austérité en cours de négociation avec les créanciers du pays.

Sous le mot d’ordre, « Ca suffit, on ne peut plus », les sympathisants de la centrale du privé (GSEE, 700.000 adhérents) et de celle du public (Adedy, 350.000) vont se rassembler en fin matinée à Syntagma, la place centrale d’Athènes, théâtre de manifestations massives depuis le début de la crise, il y a deux ans.

Les écoles, les ministères fonctionnaient au ralenti ainsi que les hôpitaux. A Athènes, le métro n’a commencé de fonctionner qu’à 08H00 GMT, et les bus à 07H00 GMT.

En raison de la participation des marins à la grève, les bateaux doivent rester à l’ancre pour 24 heures tandis que les chemins de fer, y compris les trains de banlieue, ne vont également pas fonctionner pendant toute la journée de mardi.

En revanche, aucune annulation n’est prévue dans le transport aérien, les contrôleurs aériens ne participant pas au mouvement.

Les syndicats protestent contre le projet de réduction du salaire minimum, de coupe dans les retraites complémentaires demandées au pays en échange d’un prêt international de 130 milliards d’euros décidé en octobre à Bruxelles.

Le Premier ministre Lucas Papademos a eu de nouveau une rencontre lundi tard le soir avec la délégations de la troïka, BCE, UE et FMI, pour tenter d’essayer de renégocier les mesures de rigueur, qui provoquent l’ire des chefs des partis de la coalition gouvernementale et des syndicats.

AFP, 7 février 2012

[Le Caire] Les affrontements se poursuivent

Heurts nocturnes entre manifestants et policiers au Caire

Les affrontements se sont poursuivis dans la nuit de dimanche à lundi entre police et manifestants au Caire, avec des appels lancés pour des actions à l’occasion du premier anniversaire de la chute du régime de Hosni Moubarak le 11 février.

Des manifestants égyptiens lancent des pierres sur les policiers, près du ministère de l'Intérieur le 5 février 2012 au Caire

Des manifestants égyptiens lancent des pierres sur les policiers, près du ministère de l’Intérieur le 5 février 2012 au Caire
 

Les affrontements se sont interrompus dans la matinée dans le secteur proche de la place Tahrir, mais l’atmosphère restait tendue avec des groupes de manifestants toujours présents, ont indiqué des témoins.

La police a tiré à la chevrotine contre les manifestants dans les rues menant au ministère de l’Intérieur, où des heurts ont lieu depuis jeudi.

Les forces de sécurité sont accusées d’être restées passives face aux violences qui ont fait 74 morts mercredi soir à l’issue d’un match de football à Port-Saïd (nord).

Ces manifestations ont relancé la contestation contre le pouvoir militaire, à la tête du pays depuis le départ de M. Moubarak sous la pression de la rue.

Douze personnes ont perdu la vie et plus de 2.500 ont été blessées depuis jeudi dans les affrontements survenus avec la police au Caire et à Suez (nord-est).

Au Caire, les policiers ont érigé des murs dans plusieurs rues menant au ministère de l’Intérieur pour empêcher les manifestants de passer.

Des étudiants de plusieurs universités ainsi que des groupes de militants pro-démocratie ont par ailleurs appelé à des grèves et des actions de « désobéissance civile » pour l’anniversaire du départ de M. Moubarak.

Les manifestants et des commentateurs accusent des partisans de l’ancien président et de son ministre de l’Intérieur Habib el-Adly -aujourd’hui jugé avec M. Moubarak- d’avoir provoqué les violences de Port-Saïd.

Le ministère de l’Intérieur a indiqué qu’en « réponse aux demandes des manifestants » il allait placer dans cinq établissements pénitentiaires différents les proches de M. Moubarak et anciens membres de son régime actuellement détenus à la prison de Tora, au sud du Caire.

Cette mesure concerne notamment les deux fils de M. Moubarak, Alaa et Gamal, qui resteront toutefois ensemble.

Et une unité médicale est en préparation à Tora afin que M. Moubarak, actuellement en détention dans un hôpital militaire du Caire, puisse y être transféré, a ajouté le ministère.

AFP, 6 février 2012

Front syndical inédit contre la répression du droit de grève

Aérien: retards et annulations « à chaud » au 1er jour du conflit sur le droit de grève

Retards et annulations « à chaud » étaient enregistrés lundi dans les aéroports français, mais sans engorgement, au premier jour d’un conflit inédit rassemblant tous les syndicats de l’aérien déterminés à s’opposer à un texte encadrant davantage le droit de grève.

Le ministre des Transports Thierry Mariani a réaffirmé lundi sa « volonté d’aller jusqu’au bout » de la proposition de loi votée fin janvier en première lecture par les députés.

A Roissy, outre les vols déjà annulés préventivement par Air France, quelques annulations « à chaud » étaient enregistrées notamment vers Genève, Naples, Istanbul ou Rio, a constaté une journaliste de l’AFP. EasyJet a également annulé cinq départs ce matin au départ de Charles-de-Gaulle.

Selon une source aéroportuaire, « 126 annulations ont été programmées dès dimanche soir sur 1.190 mouvements (décollages et atterrissages) prévus lundi » à Roissy et Orly, mais « il va falloir tenir compte des annulations à chaud ».

Air France, qui attend 120.000 passagers à Roissy ce lundi, a annoncé pouvoir assurer 80% de ses vols court et moyen courrier et 85% des vols long courrier. Des prévisions jugées optimistes par certains responsables syndicaux de la compagnie.

A Toulouse, on notait beaucoup de retards supérieurs à une heure, mais « il y a peu de monde à l’aéroport, ce n’est pas la cohue », a indiqué un porte-parole de la plateforme. Du fait de la grève et aussi de la neige, on comptait avant midi 15 vols annulés au départ (sur Air France et six autres compagnies) et six à l’arrivée.

A Nantes, 11 vols ont été annulés à l’arrivée et 10 au départ, mais la plupart des voyageurs, informés à l’avance par leur compagnie, ne se sont pas déplacés.

Idem à Marseille, Montpellier ou Nice, où malgré des annulations, il n’y a avait pas de file d’attente.

A Lyon, sur 13 annulations, 4 étaient imputables aux mauvaises conditions météorologiques.

Les compagnies ont informé leurs clients, via internet ou SMS, d’annulations préventives. Elles ont aussi prévu davantage de personnel navigant « en réserve » pour pallier des absences imprévues, mobilisent leurs cadres et essaient de basculer des passagers sur des vols assurés parfois par d’autres compagnies (sur les long-courriers notamment).

Air France invite aussi ses passagers à différer leur voyage, la modification des billets étant facilitée.

La quasi-totalité des syndicats de pilotes – le très majoritaire SNPL, ainsi que le Spaf, l’UNPL et Alter – ont appelé à cesser le travail de lundi à jeudi soir, ainsi que les hôtesses et stewards et les personnels au sol, dont les prestataires des compagnies (bagagistes, avitailleurs, agents de piste, mécaniciens, etc.).

Une source aéroportuaire a indiqué à l’AFP que « le mouvement est peu suivi au sol chez Air France, mais la mobilisation plus forte chez les navigants ».

Ce front syndical inédit s’est construit contre le projet du gouvernement, via une proposition de loi, d’encadrer le droit de grève dans l’aérien, sur le modèle du dispositif introduit en 2007 dans les transports terrestres, à la SNCF et à la RATP notamment.

Le texte du député UMP Eric Diard impose notamment aux grévistes, sous peine de sanction, de se déclarer individuellement 48 heures à l’avance. Chaque gréviste devra aussi dire sa volonté de reprendre le travail 24 heures à l’avance. Le texte impose aux compagnies de communiquer des prévisions de trafic 24 heures en amont.

Pour les syndicats, ce texte vise « à limiter le droit de grève » et ils dénoncent, à l’instar du principal syndicat d’hôtesses et de stewards Unac, « l’absence de concertation préalable pourtant prévue par le Code du travail ».

AFP, 6 février 2012

[Poitiers] Le Dal 86 pour la réquisition de locaux vacants

Première pierre du Dal 86

Une première réunion d’information s’est tenue samedi à Poitiers pour la création d’un comité poitevin de l’association Droit au logement.

Le porte-parole national du Dal, Jean-Baptiste Eyraud (au centre), est venu saluer la naissance du Dal 86.

 

Le porte-parole national du Dal, Jean-Baptiste Eyraud (au centre), est venu saluer la naissance du Dal 86.

Avant l’assemblée constitutive du comité Droit au logement de la Vienne (Dal 86) qui doit avoir lieu jeudi prochain*, une réunion d’information sur cette nouvelle association était organisée samedi, à la Maison du Peuple de Poitiers.

« L’idée de créer un comité poitevin du Dal est née au sein du mouvement Démocratie réelle de Poitiers, détaille Jean-Christophe Clochard, l’un des fondateurs. Le but n’est pas de dénigrer tout le travail qui est fait par les différentes associations travaillant sur le mal logement ou auprès des sans-abri et des sans-papiers, au contraire : on a senti qu’il fallait quelque chose de plus transversal pour organiser, par exemple, la réquisition de locaux vacants. » Devant la quarantaine de personnes présentes, le militant a notamment rappelé que, selon l’Insee, plus de 4.000 logements étaient vacants en 2008 à Poitiers et près de 21.000 sur l’ensemble de la Vienne. Un chiffre sur lequel le porte-parole national du Dal, venu tout spécialement de Paris, a rebondi pour souligner que l’action de l’association s’appuyait sur trois lois peu ou mal appliquées : « Il y a la loi Dalo sur le droit au logement opposable, qui a constitué une étape, un socle, a énuméré Jean-Baptiste Eyraud. Il y a aussi la loi sur l’obligation d’accueil des sans-abri et la loi de réquisition. » Cette dernière permet de réquisitionner les immeubles et logements vacants appartenant à des collectivités locales, des administrations, l’État, des banques, des compagnies d’assurances, voire de gros propriétaires ou des professionnels de l’immobilier. Également présents à cette réunion, des bénévoles des Dal de Charente-Maritime et du Maine-et-Loire ont alerté les Poitevins sur la vigilance nécessaire par rapport aux expulsions de locataires. Un dossier qui redeviendra brûlant dès la fin de la trêve hivernale, le 15 mars prochain.

* Assemblée constitutive du Dal 86, jeudi 9 février, à 19 h, Maison de la Solidarité, 21 rue du Pigeon-Blanc, à Poitiers. Infos : dal86@free.fr

Nouvelle République, Laurent Favreuille, 6 février 2012