Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Brésil] Résistance et répression dans le quartier de Pinheirinhos

Résistance et répression dans le quartier de Pinheirinhos

Réponse à la crise du logement, le quartier de Pinheirinhos, dans la ville de Sao Jose dos Campos (Brésil), a été bâti il y a maintenant huit ans par des travailleurs n’ayant pas de terre où loger. C’est devenu un véritable quartier avec 8.000 habitant(e)s. Sous pression des propriétaires terriens qui flairent une bonne affaire, l’Etat de Sao Paulo a décidé d’expulser tous les habitants dimanche 22 janvier.

La population du quartier s’est préparée à résister à l’assaut policier et à défendre son droit au logement. 

La population de Pinheirinhos se prépare à résister à l’assaut des forces de répression et à défendre ses habitations :

D’autres actions, regroupant des habitant(e)s du quartier et des personnes solidaires ont aussi été organisée, comme un blocage de l’autoroute :

Mais en société capitaliste, le droit à la propriété des plus riches prime sur le droit des ouvriers à se loger. C’est donc une véritable armée de policier qui a été envoyée pour expulser les habitants du quartier.

Avec une violence extrême (voir les vidéos), la police a envahit, occupé et expulsé le quartier, envoyant des milliers de familles ouvrières à la rue.

Véritables scènes de guerre, de cette guerre sociale que la bourgeoisie mène, au Brésil comme ailleurs, contre les ouvrières et les ouvriers.

Si, déjà avant l’expulsion du quartier de Pinheirinhos, des manifestations et des prises de position en particulier de nombreuses organisations ouvrières et syndicales avaient déjà eu lieu en solidarité avec les habitants, la répression de dimanche a renforcé cette solidarité. Le jour même, 600 personnes ont manifesté en solidarité et contre la répression avenue Paulista à Sao Paulo :

Solidarité ouvrière, 23 janvier 2012

Terreur policière à Sao Jose dos Campos

Depuis huit ans, des travailleurs ne disposant pas de terre pour avoir un logement, vivent dans le quartier de Pinheirinhos à Sao Jose dos Campos, Etat de Sao Paulo au Brésil. Dimanche 22 janvier, 2.000 policiers ont été déployés pour chasser les 8.000 habitant(e)s du quartier. C’est une véritable invasion policière, avec un déchaînement de violences, qui s’est abattue sur le quartier de Pinheirinhos, avec 16 arrestations. Suite à cette expulsion, plus de 8.000 personnes se retrouvent à la rue.

Vidéo sur les violences policières le dimanche 22 janvier

Invasion policière à Pindheirinhos

Invasion policière à Pindheirinhos (suite)

Solidarité ouvrière, 23 janvier 2012

La répression menace les personnes qui campent à l’année

Une retraitée qui vit depuis 15 ans dans un camping municipal près de Toulouse, pénètre à l'intérieur de son mobil-home, le 19 janvier 2012.

Une retraitée qui vit depuis 15 ans dans un camping municipal près de Toulouse, pénètre à l’intérieur de son mobil-home, le 19 janvier 2012.
 

Audrey Dupuis (*), une retraitée de 74 ans à la situation précaire, vit depuis 13 ans au camping municipal Le Rupé, à Toulouse, mais depuis peu l’angoisse la ronge: elle craint de devoir quitter son mobil-home si est voté une proposition de loi visant à interdire la résidence au camping à l’année.

Droit au logement (DAL) et Habitants de logements éphémères ou mobiles (Halem) tirent la sonnette d’alarme, avançant que de 70 à 120.000 personnes en France (étudiants, chômeurs, travailleurs pauvres) ont comme résidence principale un emplacement de camping.

Le texte présenté par le député UMP de Charente-Maritime Jean-Louis Léonard, adopté mi-novembre à l’Assemblée nationale, obligera à fournir un justificatif de domicile principal pour les séjours au camping de plus de trois mois.

« C’est scandaleux. L’Etat attaque ceux qui n’ont pas d’autres recours que d’habiter dans ce type de logement », s’étrangle Clément David, un porte-parole d’Halem. Le camping « est soit l’ultime recours, dit-il, soit un choix provisoire. Une conséquence de la pression foncière ».

La proposition de loi doit encore passer au Sénat, mais son examen n’a pas encore été programmé.

« Si je peux plus vivre au camping, je sais pas où aller. Je vais me retrouver sous les ponts. Comment je vais faire avec ma retraite de 595 euros ? », s’interroge Audrey Dupuis, une ancienne monitrice d’auto-école, qui était arrivée dans le camping en pensent n’y séjourner que quelques semaines.

« Je veux rester ici. Cette loi, c’est une catastrophe, on a toute notre vie ici », confie cette dame coquette, qui habite un grand mobil-home avec terrasse, jardinet et chambre d’amis, où elle peut accueillir enfants ou petits-enfants.

Tous les jours, elle prend le café avec sa fidèle voisine et amie, Christine Malois (*), 69 ans. Elle-aussi est inquiète. « Ici, je suis heureuse, je ne suis pas à la rue. Si on me met à la porte, on me retrouvera morte huit jours plus tard », redoute cette Marseillaise qui vit avec 700 euros, dont 325 versés chaque mois au camping.

Une trentaine de personnes, essentiellement des retraités, vivent à l’année dans ce camping situé près du Canal du Midi, d’un parc, d’une zone industrielle et d’un camp de roms. C’est un camping modeste avec une atmosphère de village. Les pensionnaires se connaissent, s’entraident et ont pris goût à ce style de vie. « C’est comme une famille », disent en choeur les deux retraitées.

Contacté par l’AFP, le député UMP Jean-Louis Léonard affirme que l’objectif de sa proposition de loi est d’éviter qu’apparaissent des bidonvilles, et diverses dérives, comme les « marchands de sommeil ». « Les campings n’ont pas été conçus pour l’habitat permanent », relève le député, tout en assurant que l’objectif du texte « n’est pas d’empêcher les gens d’habiter au camping ».

Face aux critiques, M. Léonard envisage de reformuler l’amendement incriminé par les associations de défense des mal logés.

« Le camping, note Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL, ce n’est pas la bonne solution, c’est sûr, mais c’est une solution pour beaucoup. (La loi Léonard) est une disposition brutale au niveau social, qui traduit l’état d’esprit de ceux qui nous gouvernent. Ils n’ont pas d’égard pour les plus vulnérables ».

Dans son vieux mobil-home défraîchi, mais bien chauffé, équipé d’un téléviseur dernier cri et d’un ordinateur portable connecté au réseau Wi-Fi du camping, Jacques Susset, pilier du Rupé depuis 12 ans, « ne partirait pour rien au monde ».

« Moi, si vous me mettez dans un studio, dans un HLM, je meurs », dit en sirotant un vieux whisky ce Parisien de 65 ans, commercial à la retraite, un des mieux lotis du Rupé avec plus de 1.000 euros par mois. Lui vit par choix au camping et si la loi Léonard passe, il « trichera ». « Qu’on ne me mette pas au 5e étage d’une cage à lapin. Vivre en appartement, affirme-t-il, c’est la dépression nerveuse assurée ».

(*) Les noms des deux retraitées, attachées à leur anonymat, ont été modifiés à leur demande.

AFP, 23 janvier 2012

[Notre Dame des Landes] Appel à la résistance contre l’expulsion imminente !

Les expulsions sur la ZAD se rapprochent ! Préparons-nous pour une résistance active et déterminée !

Un article de ouest torche paru aujourd’hui (le 22/01) mentionne le fait que le juge des expropriations va passer sur la ZAD ce mardi 24/01 pour signifier aux propriétaires, qui ont résisté aux négociations à l’amiable, leur prochaine expulsion.

Un rassemblement de soutien est prévu à cette occasion à partir de 9h30 à Notre Dame des Landes le 24/01 (voir en bas de l’article). Nous rejoignons cet appel, avec la conviction forte que, par notre nombre et notre rage, nous pourrons stopper ces procédures et le projet d’aéroport de NDDL !

Nous ne pouvons que nous battre avec détermination contre ces prochaines expropriations, qui visent à vider une zone de 2000 hectares de toute sa vie paysanne et rurale et à saper toute la résistance qui pourrait s’y mener et qui s’y mène !

Le bétonnage de ces terres agricoles ne se fera pas si nous savons résister à cette première vague d’expulsions, et signifions aux autorités que leur aménagement du territoire est contraire à notre droit à l’auto-détermination de vivre sur un territoire comme nous l’entendons !

N’oublions pas que l’aéroport de NDDL ne bétonnera pas seulement 2000 hectares, mais qu’il augmentera l’urbanisation du 44 et de tout le grand ouest de la France.

A l’heure où l’équivalent d’un département français disparait sous le béton tous les cinq ans, soit l’équivalent de la Bretagne en 20 ans, et que notre autonomie alimentaire est de plus en plus menacé, cela ne peut que nous renforcer à résister vivement contre le projet d’aéroport de NDDL !

Toute une biodiversité et un bocage unique en France disparaitrait par ce projet ! L’hypocrisie du développement durable qui permet de détruire de nombreux écosystèmes en le cautionnant par des mesurettes grotesques de greenwashing doit cesser !

Préparons-nous à la résistance contre ces expulsions imminentes ! Contre ce projet inutile et dangereux, nous lutterons avec joie et rage !

Le collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL

N.B: les propriétaires ne sont pas les seul-e-s à être concerné-e-s. Ainsi les occupant-e-s de la ZAD, venu-e-s s’installer sur la ZAD pour soutenir la résistance, seront pour la plupart concerné-e-s plus rapidement par les expulsions. Nous ne pouvons que les soutenir et appeler à défendre les lieux qu’ils occupent ! Voir leur appel ici :

http://zad.nadir.org/spip.php?article166

L’appel au rassemblement de soutien aux propriétaires expulsables, vu sur l’agenda de l’ACIPA :

Mardi, 24 janvier à partir de 09:30

Solidarité avec les propriétaires qui refusent de vendre à Vinci

Lieu : Notre-Dame-des-Landes – L’Epine (plan)

Description :
L’ACIPA appelle à une présence de solidarité avec les propriétaires qui ont refusé la vente à l’amiable de leurs terrains, à l’occasion du déplacement sur place du juge aux expropriations, le mardi 24 janvier.

Rendez-vous à 9h30 à la sortie du village de l’Epine, route de la Paquelais (D42) en venant de Notre-Dame-des-Landes, à côté des containers de tri sélectif, à gauche de la route.

http://maps.google.fr/maps?q=notre-dame+des+landes&hl=f…15.64

Le lien vers l’article de ouest torche :

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Notre-Dame-des-La…A.Htm

Le blog du collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL :

http://lutteaeroportnddl.wordpress.com/

Indymedia Nantes, 22 janvier 2012

[Poitiers] Une formule gratuite du Monde libertaire 8 pages arrive, en diffusion militante !

Pour toper un exemplaire du nouveau Monde Libertaire gratuit de 8 pages, rendez-vous comme tous les samedis, de 11h à 12H devant le parvis de Notre-Dame à Poitiers. On va commencer avec une centaine et si ça marche, on en demandera plus, alors viendez donc !

Et le ML 24 pages alors ? Rassurez-vous y’en aura aussi, et comme d’habitude à prix libre !

Pour les frileux-euses, y’a toujours moyen de lire en ligne quelques articles de la semaine en cours, et tous ceux des semaines passées, sur le site du Monde Libertaire.

Anarchie vaincra !

Groupe Pavillon Noir (Fédération Anarchiste 86), 19 janvier 2012

Pour expliquer la démarche, rien ne vaut un bon coup de pub du copain mandaté à l’administration du ML ! 🙂

Monde libertaire gratuit numéro 1 du 19 au 25 janvier 2012 : POURQUOI CE JOURNAL ?

Il y a plus d’un an, Presstalis, quasi monopole de la distribution de presse en France, lançait une offensive contre la presse libre. Par une révision drastique des tarifs, elle condamnait les journaux anarchistes et révolutionnaires à l’asphyxie économique. Le Monde libertaire (ML), le plus vieux titre de la presse anarchiste française, et l’un des plus anciens de la presse tout court, ne pouvait pas rester passif. Nous nous sommes d’abord défendus. En augmentant le prix de notre journal, puis en lançant une souscription de soutien, nous nous sommes adressés à vous. Parce que c’est grâce à vous que nous existons. Parce que c’est grâce à votre solidarité active que nos efforts constants ont un sens. Grâce à vous, ce vieux mais solide bateau n’a pas chaviré sous la bordée des vendeurs de papier. Nous ne sommes pas encore tirés d’affaire. Mais la meilleure défense c’est l’attaque. Et nous avons choisi d’attaquer. Lors d’un congrès extraordinaire, la Fédération anarchiste a décidé d’éditer non pas un, mais deux hebdomadaires ! Le premier, c’est celui que vous connaissez peut être : le ML et ses 24 pages, disponible chaque jeudi dans tous les bons kiosques. Le second, c’est celui que vous découvrez : un ML de 8 pages diffusé gratuitement, chaque semaine, par les militants de la Fédération anarchiste ! Le but de cette publication est de faire connaître au plus grand nombre ce qu’est réellement la Fédération anarchiste : un journal, une organisation fédérale, une association d’individus oeuvrant, fraternellement, à la réalisation de notre idéal libertaire : une société débarrassée des maîtres et des dieux ! Chaque semaine, les militants de la Fédération anarchiste vous feront connaître les points de vue, les outils et les propositions développés par les libertaires. Chaque semaine, les militants de la Fédération anarchiste se feront connaître auprès de vous afin de vous permettre, si la révolte gronde en vous, de les rejoindre et de travailler ensemble à la révolution sociale. Et chaque semaine, la Fédération anarchiste fera, par ses propres moyens, la démonstration qu’il est possible d’organiser un réseau de diffusion de presse hors d’atteinte de la vérole capitaliste. Vive l’anarchie !

L’administration du Monde libertaire

[Mali] Le gouvernement part en guerre contre les communautés touaregs de l’Azawad

Reprises des Hostilités Militaires en Territoire Azawad.

Après plusieurs années, et encore ces derniers mois, le Mouvement touareg a multiplié les efforts pour créer un dialogue constructif avec les autorités maliennes avec la participation de la communauté internationale pour amener la paix, la stabilité, le développement et la sécurité dans les régions touarègues. Nous avons largement informé les partenaires occidentaux du Mali et certains pays de la Sous-région de la situation que vit notre Région du Nord du Mali. Mais nous n’avons cessé de nous heurter a un refus répété de dialogue de la part des Autorités maliennes à nos demandes de trouver une issue positive qui puisse satisfaire les parties en conflit.

 

Les autorités de Bamako se sont entêtées au cours des ces années à refuser de renouer le dialogue.

Pour bien montrer leur rejet de tout dialogue, les autorités de Bamako ont envoyé ces derniers jours plusieurs centaines, voire plus d’un millier de soldats dans le Nord du Mali avec les derniers équipements acquis ces derniers mois par l’armée malienne, ainsi que des chars et des avions de guerre. Ces déplacements massifs de troupes, qui inquiètent les populations civiles, ont été reçus par le Mouvement comme une invitation à la  guerre de la part des autorités maliennes.

Finalement Bamako a créé une fois de plus toutes les conditions pour une reprise des hostilités militaires. Pour se protéger et ré-occuper progressivement l’espace de l’Azawad et aussi répondre à la provocation de Bamako, des hommes de l’Etat major du Mouvement national de libération de l’Azawad ont chois d’engager leur vie. C’est dans ce contexte qu’ont démarré ce matin les actions militaires enregistrées en territoire de l’Azawad, à Ménaka. Après de très violents combats à l’arme lourde, la ville de Ménaka est sous contrôle depuis quelques heures sous le commandement militaire du Mouvement. On ne déplore aucun blessé du côté des civils dans cette opération réfléchie qui a été un grand succès pour le Mouvement. Des actions militaires importantes du Mouvement National de Libération de l’Azawad continueront tant que Bamako ne reconnaîtra pas ce territoire comme une entité à part. Ces actions militaires sont aussi un appel à la communauté internationale : tant qu’elle ne s’impliquera pas effectivement pour une résolution durable de ce conflit qui n’a que trop duré, les mêmes causes produiront les mêmes effets.

Ces actions n’ont d’autre objectif que de gagner la Paix et la Justice pour la Communauté de l’Azawad et la stabilité pour notre Région.

Le 17 janvier 2012.

Le Porte Parole, Chargé des Relations Extérieures du Mouvement (MNLA).

Hama Ag Sid’Ahmed

Site du MNLA, 17 janvier 2012