Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Monbéqui] Les apiculteurs occupent un site de Monsanto

Une centaine d’apiculteurs occupent un site Monsanto en Tarn-et-Garonne

Une centaine d’apiculteurs ont occupé vendredi pendant plusieurs heures un site du géant américain d’agrochimie Monsanto à Monbéqui (Tarn-et-Garonne) pour exiger du gouvernement l’interdiction rapide du maïs OGM en France.

Un employé de Monsanto (d) face à des apiculteurs et de syndicalistes occupant le site de la multinationale à Monbéqui (Tarn-et Garonne), le 6 janvier 2012.

Un employé de Monsanto (d) face à des apiculteurs et de syndicalistes occupant le site de la multinationale à Monbéqui (Tarn-et Garonne), le 6 janvier 2012.
 

Les protestataires ont levé le camp après avoir obtenu que le gouvernement réaffirme son engagement à maintenir l’interdiction de la mise en culture du Monsanto 810.

Le maintien de cette interdiction a été remis en cause fin novembre quand le Conseil d’Etat a annulé la suspension de culture du maïs OGM, suspension imposée par le gouvernement en février 2008.

« Le gouvernement s’est engagé au plus haut niveau à ce que l’interdiction de la mise en culture du Monsanto 810 soit maintenue, et notamment pour la prochaine saison des semis », a dit à l’AFP le ministère de l’Ecologie vendredi.

Un représentant du préfet a garanti aux manifestants qu’une clause de sauvegarde assurant l’interdiction de vendre et semer cet OGM serait bien prise, comme l’a promis en novembre la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, a rapporté le président de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), Olivier Belval.

Les apiculteurs seront reçus la semaine prochaine aux ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie, selon Guy Kastler, de la Confédération paysanne à l’origine de l’action.

Les apiculteurs s’alarment du risque que leur miel ne soit contaminé par le maïs OGM et ne soit déclaré impropre à la consommation humaine selon les normes européennes. Ils veulent une décision immédiate du gouvernement, avec un décret dans l’attente de la mise en oeuvre de la clause de sauvegarde. Ils font valoir que le maïs pourrait être semé dès février, étant donné les conditions climatiques actuelles.

Une vingtaine d’apiculteurs entassés dans une camionnette se sont donc introduits en catimini sur le site de Monbéqui, où Monsanto mène des expérimentations de cultures de maïs, en se faisant passer pour des livreurs. Puis ils ont ouvert grand les grilles à plusieurs dizaines d’autres, venus de tout le Sud-ouest, ont constaté les Journalistes de l’AFP.

Revêtus pour certains de tenues blanches avec un voile protégeant leur visage, ils ont apporté dans les locaux deux ruches et des enfumoirs, avant d’appeler par téléphone le ministère de l’Ecologie.

 
  Une centaine d’apiculteurs occupe un site Monsanto. Durée: 01:09.
 

Pour Jean Sabench, il y va de la survie de l’apiculture, « déjà en difficulté », mais aussi de celle des abeilles, des pollinisateurs essentiels dont la disparition aurait de Lourdes conséquences sur l’environnement et l’agriculture.

Le gouvernement s’attache à prendre « une nouvelle clause qui, juridiquement, ne soit pas attaquable », a dit le ministère de l’Ecologie. Elle pourrait être prise avant la saison des semis et la fin février, a-t-il dit.

Le site Monsanto de Monbéqui avait été victime d’une opération de fauchage en 1999 de la part d’agriculteurs de la Confédération paysanne.

Cette occupation est « une violation de la propriété privée (…) inacceptable et illégale », a déploré le directeur des affaires institutionnelles de Monsanto-France, Yann Fichet.

En 2011, selon l’Unaf, la production française de miel était estimée à environ 20.000 tonnes, sensiblement équivalente à celle de 2010. Mais ce tonnage est largement en-deçà des niveaux observés jusqu’en 1995 (32.000 tonnes).

AFP, 6 janvier 2012

[Ile d’Oléron] Des habitants de Boyardville victimes de Xynthia contre l’expropriation d’Etat

Dernier carré des expropriables

Vingt-cinq maisons restent dangereuses et expropriables, selon la préfète. Le combat continue face à l’administration.

 La maison appartient à la famille Chaty depuis 1899. Un géomètre détermine aujourd’hui si le seuil de l’habitation dépasse les 2,90m fatidiques fixés par la préfecture – photo Benoît Martin

En tout, 25 habitations : 20 maisons et 5 appartements. Près de vingt-deux mois après le passage de la tempête Xynthia, 25 habitations demeurent donc dangereuses et expropriables, dans le secteur de Boyardville, à Saint-Georges-d’Oléron, selon les critères retenus par la préfecture de la Charente-Maritime.

« Demeurent dangereuses les habitations dont l’altitude du seuil est inférieure à 2,90 m NGF (1) et celles qui ne possédaient pas un étage facilement accessible lors de la tempête », détaille la préfète, Béatrice Abollivier, dans un courrier adressé ces derniers jours aux propriétaires concernés.

Le risque pour ces maisons et leurs habitants, selon l’État, en cas de Xynthia bis ? Voir l’eau monter à 1 mètre et plus dans les habitations, « en cas de défaillance mineure » des digues et autres murets de protections.

Se battre jusqu’au bout

« Nous avons bien eu 1 mètre d’eau, le 28 février 2010, lors du passage de Xynthia. Je m’en souviens bien : ma femme et moi étions montés sur une poubelle pour échapper à l’eau ! », raconte Pierre Quevauviller, 75 ans, propriétaire d’une maison à Boyardville depuis 1977.

La lettre de la préfète, ce fut « un coup de théâtre. Je pensais être exclu de la zone de solidarité grâce à ma mezzanine de 2,50 m. Mais les services de l’État ne veulent pas en tenir compte, sous prétexte qu’elle ne peut accueillir 20 personnes. Un nombre pareil, chez moi, c’est rarissime ! Et puis on pourrait toujours monter dans les combles », explique Pierre Quevauviller.

Comme l’ancien ingénieur refuse d’être « la victime de fonctionnaires tatillons qui perdent de vue la réalité », il va prendre un avocat : « Je suis décidé à me battre jusqu’au bout, quitte à ce que mes quatre enfants reprennent le flambeau. »

Pierre Quevauviller va jouer perso, mais aussi collectif avec l’Association de sauvegarde du site de Boyardville (ASSB). « Tout n’est pas perdu pour ceux qui veulent rester. Il y a encore tellement d’incertitudes. Le combat continue », souligne le secrétaire général de l’ASSB, Patrice Favoccia.

50 cm, ça change tout !

D’abord, sauver les maisons dont le seuil est inférieur au couperet des 2,90 m. Et ce, avant le 5 février (2). « L’État a nivelé depuis les jardins ou la rue, sans prendre en compte un porche ou des marches. 50 ou 60 cm, ça change tout », souligne Patrice Favoccia.

Pour apporter la preuve à l’État, Jacqueline Chaty, propriétaire d’une maison de l’avenue de la Plage, fait venir aujourd’hui, à ses frais, un expert géomètre. Jacqueline fera tout pour sauver sa maison qui appartient à la famille depuis six générations. Dans la cuisine, l’antique et superbe foyer charentais en faïence est protégé par de vieux journaux.

Avec son mari, Bernard, ils ont commencé les travaux de rénovation en août dernier. « On a attendu un an et demi avant d’entreprendre quoi que ce soit. On ne se savait pas où on allait. Aujourd’hui, je veux croire à une espérance individuelle et collective », avance Jacqueline, dans sa salopette de travail blanche.

Après le passage des géomètres, « trois à quatre maisons devraient encore être sauvées », soutient le secrétaire général de l’ASSB. Restera 15 à 16 habitations à sauver. Uniquement des résidences secondaires, sauf une.

« Pas de problème pour ceux qui veulent encore vendre leur bien à l’État, à l’amiable », souligne Olivier Schmitt, président de l’ASSB. Problème d’héritage, maladie, éloignement, grand âge… De nombreux propriétaires ont profité de l’aubaine pour se séparer de leur maison à un prix avantageux, au-dessus du prix du marché.

Ni le Var, ni La Faute-sur-Mer

Pour sauver la poignée de résistants, l’association considère que tout n’est pas perdu : « Beaucoup de portes sont encore ouvertes. » Marteler et marteler encore qu’un rehaussement des digues et la création de murets permettraient de protéger Boyardville, comme le montre une double étude dûment approuvée par le Conseil général.

« Boyardville, ce n’est pas le département du Var et ses torrents de boue. Ce n’est ni Charron, ni Ré, ni La Faute-sur-Mer ! Entre l’obligation d’appliquer une doctrine nationale et la diversité des situations locales, la préfecture se retrouve dans une situation extrêmement embarrassante, s’exclame Pierre Quevauviller. Et puis, de toute façon, l’État est censé ne plus avoir d’argent ! »

(1) Nivellement général de la France. (2) Date limite fixée aux propriétaires par la préfecture pour demander l’évaluation des biens immobiliers par la Direction départementale des finances publiques et bénéficier de l’acquisition amiable de l’habitation par l’État.

Sud-Ouest, Benoît Martin, 5 janvier 2012

Le géomètre leur vient en aide

« Les zones inondables existaient avant Xynthia. Désormais, elles sont renforcées. » Expert géomètre, Thierry Gilloots établit un constat susceptible de lui donner un peu de travail… Surtout si des propriétaires décident d’ajouter des éléments d’altimétrie au dossier de leur éventuelle procédure contradictoire.

Nous parlons ici de la procédure offerte aux habitants par la préfecture. Laquelle vient de définir ce fameux seuil de 2,90 m, en-dessous duquel les maisons de la zone Saint-Georges – Boyardville seront considérées comme dangereuses pour leurs occupants (lire notre édition de mardi). Le travail de Thierry Gilloots, basé à Rochefort, consiste justement à définir l’altitude NGF (1) du seuil des habitations, mais aussi de la voirie ou des digues. « Nous sommes intervenus sur Boyardville avant et après Xynthia, explique-t-il. Après, il s’agissait d’établir des mesures pour le Conseil général et son programme de travaux. » Toutefois, Xynthia n’a pas surchargé l’agenda du cabinet Tournier-Gilloots. D’autant qu’un état des lieux quasi exhaustif avait été réalisé en 2007.

Complexe

« Ce qui intéresse l’État, c’est de connaître le niveau des seuils, nous ne sommes jamais intervenus sur les zones refuges. » Autrement dit, sur des demi-étages et autre planques placées plus haut.

D’après Thierry Gilloots, il est rare de tomber sur un particulier lambda désireux de connaître l’altitude de son terrain ou des étages de sa maison. De plus, le contexte oléronnais semble complexe à ses yeux car, dit-il, « Saint-Georges est occupée par des demeures privées, mais aussi par des propriétés de l’État avec une autorisation d’occupation pour des particuliers. »

Pour tout projet nécessitant un permis de construire, l’expert géomètre fournira un certificat de nivellement. Le seul faisant état de garantie en cas de litige. Or voilà qu’à titre exceptionnel, ces experts seront peut-être amenés à expertiser des maisons pour lesquelles les propriétaires nourrissent un tout autre projet : obtenir un permis de non-démolition.

Sud-Ouest, Thomas Villepreux, 5 janvier 2012

[Notre-Dame-des-Landes] mise au point sur l’appel à réoccuper en cas d’expulsion

Notre-Dame-des-Landes : mise au point sur l’appel à réoccuper en cas d’expulsion

Cet été, Vinci lançait des procédures d’expulsion contre une dizaine de maisons et espaces de résistances installé-e-s sur la zone (ZAD) sur laquelle ils espèrent construire l’aéroport. Afin de signifier clairement qu’ils ne nous feraient pas lâcher de terrain, nous lancions en septembre un appel à date ouverte à une manifestation massive de réoccupation en cas d’expulsion. Depuis, les jugements des procès à Nantes et Saint-Nazaire ont laissé des délais variés aux espaces concernés : entre 2 mois et 1 an. Théoriquement, certains pourraient donc être menacées dès le 15 janvier. Nous ne pouvons présumer de ce que sera la tactique et temporalité des Vinci, Ayrault, préfectures et consorts pour dégager la zone et « passer les opposants au karshër »* (*comme le demandait finement Auxette, président de région PS, au préfet), mais nous voulons rappeler que l’appel à réoccuper en masse court toujours et que nous nous y préparons activement.

Cet appel à réinstaller un espace collectif d’organisation sur la zone ne doit pas signifier que la lutte contre l’aéroport entre aujourd’hui dans une phase d’attente défensive. Les actions se poursuivent cet automne (tractovélo, dépiquetages, rassemblements, péages gratuits et « visites » de locaux et de chantiers Vinci ailleurs en France…) et des initiatives larges et manifestations hors de la zone s’annoncent pour les mois à venir. Alors que les partis éligibles sont de toute façon d’accord pour l’aéroport, il est primordial, en cette période électorale, de montrer que nous pouvons gagner dans la rue et sur la zone menacée.

Face au mouvement, la machine répressive s’emballe avec des arrestations et inculpations systématiques sur les diverses actions et manifestations publiques. Des expéditions avec des dizaines de gendarmes sont menées pour venir chercher les opposants dans les bourgs alentours et sur la zone menacée. Une série de procès est annoncée de janvier à mars. Il est nécessaire, dans ce contexte, de montrer une solidarité à une échelle large et de ne les laisser isoler personne.

## En ce qui concerne la manifestation de réoccupation : Le signal sera lancé depuis la zad suite à des expulsions des habitats et espaces d’organisation actuellement menacés. La date exacte de la manifestation sera alors spécifiée par communiqués, affiches et tracts et sur les sites de la zad et reclaim the fields. Nous vous invitons à contribuer à leur diffusion le plus largement possible et à organiser des soirées d’infos et des déplacements groupés. Une assemblée publique sera convoquée rapidement autour de Nantes pour faire le point sur la manif et les autres réactions possibles. Au-delà d’une manifestation, il s’agit avant tout d’une action collective qui gagnera en puissance avec une présence longue et active du plus grand nombre de personnes possibles. Prévoir la journée et plus pour maintenir l’occupation, continuer les constructions, et en faire émerger des idées pour la suite. Tou-te-s ceux et celles qui le peuvent sont invité-e-s à arriver dès la veille. Un espace de campement et de rassemblement sera proposé. La manifestation de réoccupation sera convoquée à 11H, le 4eme samedi après les expulsions. On invite à y amener des outils divers et variés, des bleus (ou vert on est pas sectaires) de travail, des instruments de musique, des sandwiches et de la détermination. On appelle aussi dès maintenant à des soirées de soutien en vue de récolter un peu de sous pour la mise en place de cette action.

Pour plus d’infos guettez

http://www.zad.nadir.org

http://www.reclaimthefields.org/fr

A bientôt dans les rues et les champs.

Des occupant-e-s de la zad + Reclaim The fields

Vu sur Indymedia Paris-IDF, 2 janvier 2012

[Rabat] Le ministère du développement social envahi par des manifestants

[Rabat] Le ministère du développement social envahi par des manifestants

Le siège du ministère du Développement social, de la famille et de la solidarité a été envahi hier [jeudi 29 décembre] vers 06H45 par deux groupes de non-voyants, malvoyants et handicapés moteur, en possession de produits inflammables, de bonbonnes de gaz butane et d’outils tranchants. Selon un communiqué du ministère, les membres des deux groupes ont forcé l’entrée principale du ministère et agressé les deux vigiles chargés de garder les locaux, avant de se diriger vers le deuxième étage qu’ils ont occupé après avoir coincé l’ascenseur.

Il s’agit, selon la même source, de deux groupes se dénommant « Coordination nationale de non-voyants et de malvoyants » et « Coordination nationale des handicapés moteur titulaires de diplômes », dont les membres réclament le recrutement direct dans la fonction publique. Mais, toujours selon le communiqué, les membres des deux groupes « ne disposent pas du diplôme minimum requis pour le recrutement ». À suivre !

Leur presse (Info Maroc), 30 décembre 2011.

Une personne qui était parmi le groupe des non-voyants, qui observent un sit-in au siège du ministère du Développement Social, de la famille et de la solidarité a trouvé la mort, jeudi matin après avoir chuté dans une cage d’ascenseur. (…)

Leur presse (MAP), 29 décembre 2011.

[Brésil] Des Indiens défendent leur territoire en face du stade du Maracana

[Brésil] Des Indiens défendent leur territoire en face du stade du Maracana

À quelques dizaines de mètres du stade du Maracana, où sera jouée la finale du Mondial de football de 2014, des dizaines d’indiens occupent un immeuble en ruines que les autorités de Rio veulent transformer en centre commercial et luttent contre une éventuelle expulsion.

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Indiens guajajaras, pataxos, tukanos, fulni-o et apurinas, entre autres ethnies, vivent depuis 2006 dans des cabanes en terre autour de l’édifice délabré qui abritait l’ex-Musée de l’Indien, à 100 mètres du Maracana. Le stade subit une rénovation complète pour accueillir la finale de la Coupe du monde.

La ville de Rio veut transformer ce lieu symbolique en centre commercial ou en annexe du secrétariat aux Sports, alors que les indiens demandent qu’il soit aménagé pour être le siège de la première Faculté indigène de Rio de Janeiro où seraient étudiés les savoirs ancestraux, l’histoire et la culture des indiens.

Dans ce lieu, baptisé « Village Maracana », les indiens cultivent légumes et fruits dans un petit jardin et cuisinent sur un four à bois. Ce « village » accueille de façon permanente ou temporaire des indiens de tout le Brésil venus à Rio pour travailler, étudier ou recevoir des soins médicaux.

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« Nous avons toujours été exclus et quand on se souvient de nous, c’est toujours au passé, quand on parle de l’arrivée des Portugais ou de la colonisation. Mais aujourd’hui ? Nous sommes là, nous sommes vivants et nous allons résister », assure Carlos, le cacique qui dirige l’occupation, de la tribu amazonienne tukano.

« Nous craignons que notre peuple soit écarté de ce grand événement », dit Dava, de la tribu puri (centre du Brésil), en référence au Mondial de football. « Nous avons peur d’être expulsés. Nous savons que cela peut arriver. »

Dans le « village Maracana », les indiens organisent des événements comme des lectures publiques, des peintures corporelles, des danses, des plats typiques et des cours de langue guarani-tupi.

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Les indiens ont créé également un site web pour faire connaître leurs projets et espèrent lancer en 2012 une télévision en ligne.

« Nous voulons montrer aux Brésiliens que les indiens ne sont pas tous identiques, qu’il existe une énorme diversité culturelle et ethnique qui a besoin d’être valorisée et protégée », souligne Afonso, de la tribu apurina.

Quelque 800.000 indiens (0,4% de la population) subsistent au Brésil, selon les chiffres officiels.

Le premier propriétaire du terrain, le duc de Saxe, a donné en 1865 le terrain pour y construire un centre de recherches sur les indiens. L’immeuble a abrité en 1953 le premier Musée de l’indien mais, à partir de 1977, quand le musée a été transféré dans le quartier de Botafogo, l’immeuble est tombé à l’abandon et a échu au ministère de l’Agriculture.

En 2010, le gouvernement de l’État de Rio a informé Afonso qu’il existait un projet pour démolir l’immeuble et construire des boutiques de sport et que, au mieux, certaines seraient cédées aux indiens pour y vendre de l’artisanat.

Autre option, l’immeuble serait acheté par le secrétariat aux Sports de l’État.

La mairie de Rio n’a pas répondu aux questions de l’AFP. Le gouvernement de l’État s’est contenté d’indiquer être en négociations avec le ministère de l’Agriculture pour l’achat du terrain.

Plus de 2.000 personnes ont été délogées au Brésil en raison de travaux liés au Mondial de 2014 et aux jeux Olympiques de 2016, selon des ONG.

« Nous sommes venus ici pour résister. Nous vivons une guerre verbale, physique, morale (…) Le guerrier ne doit pas avoir peur », dit Arassari, de la tribu pataxo, alors qu’il se peint le visage et revêt une jupe de paille, un grand collier de graines rouges et une coiffure flamboyante de plumes rouges et jaunes.

Leur presse (Agence Faut Payer), 28 décembre 2011.