Archives de catégorie : Questions de genres

[Espagne] Un archicureton appelle au viol des femmes ayant avorté

L’Église travaille en Espagne

Posted on 8 janvier 2012 by juralib

Un archevêque espagnol : « Violez les femmes, parce qu’elles le méritent »

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Javier Martinez, l’archevêque de Grenade, a légitimé le viol pour les femmes qui ont avorté dans son sermon de Noël. L’auteur portugais Manuel António Pina, s’en émeut et condamne fermement ses propos dans le Jornal de Notícias  :

« Quand il s’agit de l’intolérance, l’Église espagnole n’a de leçon à prendre de personne… Maintenant que le [Premier ministre] Mariano Rajoy, proche de l’Église, a annoncé son intention d’éliminer “la corruption de la loi laïque sur l’avortement” que le gouvernement de son prédécesseur Zapatero a fait adopter, je me suis fait remettre l’homélie de Noël de l’archevêque de Grenade, Javier Jimenez, dans laquelle il affirme “qu’une femme qui a avorté donne à un homme la licence absolue, sans restriction, pour abuser de son corps, parce qu’elle a commis un péché comme si elle avait le droit de commettre ce péché”. … Pour l’archevêque, les crimes d’Hitler et ceux de Staline (il a oublié Franco) sont “moins épouvantables que l’avortement”. Dans ces moments-là, même un athée voudrait qu’il y ait un dieu pour condamner ces personnes. »

Leur presse (Express.be), 4 janvier 2012.

Libération sexuelle – Sortie d’Offensive n°32

Libération sexuelle – Sortie d’Offensive n°32

Notre vie quotidienne est saturée de représentations de la sexualité, au travers de la publicité, des magazines, du cinéma, de la télévision, etc. Le capitalisme en a fait un véritable argument de vente, du yaourt à la voiture dernier cri, et l’industrie du sexe est plus que florissante. Un nombre toujours plus grand d’auteur-e-s et de journalistes vantent les libertés acquises suite à la fameuse libération sexuelle des années 1970. Les pratiques sexuelles ont certes évolué depuis le mouvement féministe et les mouvements homosexuel et lesbien des années 1970. La légalisation partielle de l’avortement et la généralisation de la contraception féminine ont permis à un grand nombre de femmes des pays occidentaux de contrôler leur fécondité. Mais la sexualité reste pour beaucoup d’individu-e-s synonyme d’angoisse.

Le sexe a beau être partout, nos sexualités sont toujours soumises à des normes subies et des contraintes morales. Ce ne sont plus les mêmes qu’avant les années 1970, quand le poids de la religion catholique lui permettait de mettre le nez dans la vie sexuelle des individu-e-s. Les normes qui balisent aujourd’hui les sexualités ont aussi à voir avec le culte de la performance (orgasme obligatoire, régularité des rapports, etc.). La morale s’est faite plus diffuse et se traduit par une autocensure des désirs et des plaisirs, et de la parole autour de nos sexualités.

Et, si l’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie, ceux qui la pratiquent sont encore vus comme des déviants. Les lesbiennes sont toujours aussi invisibilisées.

Les bisexuel-le-s considéré-e-s comme des « anormaux ». Avoir des relations sexuelles n’est pas un acte naturel mais fait l’objet d’un apprentissage.

Nos sexualités s’enrichissent au fil du temps et des expériences. Parler librement de ma ou de mes sexualités, entamer le dialogue avec l’autre, me permet aussi de m’assurer que je ne lui impose pas mon désir. L’éducation, en matière de sexualité, est loin d’être égalitaire. Quand on aborde la sexualité avec les garçons, on leur parle de leur pénis et du plaisir qu’ils vont éprouver grâce à lui (ce qui est déjà réducteur !). Pour les petites filles, la sexualité se résume aux maladies et infections sexuellement transmissibles, à la peur de tomber enceinte. Quid du plaisir féminin ? De la connaissance de son corps ? Peut-être faudrait-il commencer par là pour parvenir à vivre des sexualités épanouissantes.

On ne peut évidemment pas faire l’impasse sur les violences sexuelles, qui sont essentielles pour aborder la question du consentement. Nous avons tout de même pris le parti de ne pas développer cette question, considérant que les violences sexuelles ne font pas partie de la sexualité des femmes, mais qu’elles sont plutôt une expression exacerbée de la domination masculine à laquelle les femmes se heurtent dans la sphère sexuelle. Eh non, le sexe n’est pas que plaisir et légèreté. Et tant pis s’il nous faut passer pour des coincé-e-s du cul en le disant ! Cela ne nous empêche pas de vouloir explorer les possibles de nos désirs, qui peuvent être un chemin vers la liberté sexuelle. S’il ne faut pas oublier que nous vivons dans une société qui n’a rien d’égalitaire et que nos sexualités ne pourront se libérer sans la mise à bas des systèmes de domination masculine, raciste et capitaliste, il n’est jamais trop tôt pour commencer à vivre nos désirs et à les partager avec d’autres.

- Pas de révolution sans libération sexuelle !
- Éducation sexualisée vs éducation sexuelle
- Corps en (dés)accords
- Vieillesse, le sexe buissonier
- Pornographie, l’économie des corps
- Une « libération sexuelle » à géométrie variable
- Si je veux, quand je veux !
- La contraception masculine Plaisirs solitaires
- Et les hommes… ? Je t’aime si tu es libre… En finir avec le tout-génital Utopies sexuelles

Et aussi :
- L’énergie, un problème central
- L’Argent est-il devenu obsolète ?
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Indymedia Paris-IDF, 31 décembre 2011

Riposte(s) contre la violence masculine

Une Afghane coupe le sexe de son beau-père qui tentait de la violer

Une femme afghane a coupé le sexe de son beau-père avec un couteau alors que celui-ci essayait de la violer, a-t-on appris samedi de source médicale.

« Son mari n’était pas à la maison. Un jour, le beau-père a essayé d’avoir une relation sexuelle avec elle. Sa bru lui a alors coupé le sexe avec un couteau », a raconté à l’AFP un médecin de la province de Ghazni (est).

L’homme n’a pu être traité à Ghazni et a été transporté vers un hôpital de Kaboul, a précisé ce médecin, qui a requis l’anonymat.

Contactée par l’AFP, la police n’a pu apporter de précisions.

Des faits semblables se sont produits récemment dans plusieurs pays d’Asie. […]

Au mois d’octobre, une Vietnamienne de 30 ans vivant à Taiwan, Lasse des frasques de son mari toxicomane, violent et infidèle, lui a coupé pendant son sommeil la moitié du sexe, qu’elle a jetée dans une rivière.

Extraits d’un article de l’AFP du 31 décembre 2011

[Iran] Sakineh Mohammadi Ashtiani pourrait être pendue

Iran: condamnée à la lapidation, Sakineh pourrait être pendue

L'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani, le 1er janvier 2011 à Tabriz

L’Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani, le 1er janvier 2011 à Tabriz
 

La peine de mort par lapidation de Sakineh Mohammadi Ashtiani pourrait être transformée en pendaison, a déclaré dimanche Malek Ajdar Sharifi, chef de la justice de la provine iranienne de l’Azerbaïdjan orientale (nord-ouest), où elle est détenue, selon l’agence Fars.

« Mme Sakineh Mohammadi a commis deux délits: l’adultère pour lequel elle a été condamnée à la lapidation et la participation au meurtre de son mari pour lequel elle a été condamnée à dix ans de prison », a déclaré M. Sharifi.

« Nous n’avions pas les moyens d’appliquer la peine de lapidation (…) Le chef de l’autorité judicaire, l’ayatollah Sadegh Larijani, a estimé que dans la mesure où l’objectif est l’exécution de la condamnée, si on n’a pas les moyens d’appliquer la lapidation, on peut choisir la pendaison, mais il a ordonné qu’on demande l’avis d’autres juristes religieux », a-t-il ajouté.

 

« Nous ne sommes pas pressés (…) Nous attendons de voir si on peut transformer la peine de lapidation en pendaison et dès qu’on aura la réponse, nous appliquerons la peine », a ajouté M. Sharifi.

Sakineh Mohammadi Ashtiani a été condamnée à mort en 2006 pour implication dans le meurtre de son mari, avec l’aide de son amant, et à la lapidation pour adultère. La première peine a été ramenée à 10 ans de prison en appel en 2007, mais la seconde a été confirmée la même année par une autre cour d’appel.

La justice iranienne a suspendu en juillet 2010 la peine de lapidation en attendant un nouvel examen du dossier.

Interrogé en janvier 2011 sur la possibilité d’annuler la peine de lapidation prononcée contre Mme Mohammad Ashtiani, M. Sharifi avait alors estimé que « tout est possible », relevant certains « doutes » quant aux « preuves » dans le dossier.

L’affaire de Sakineh Mohammadi Ashtiani a suscité une grande émotion dans les pays occidentaux, qui avaient demandé à l’Iran de renoncer à l’application de la peine de lapidation.

AFP, 25 décembre 2011