Archives de catégorie : Questions de genres

Femmes en Lutte 93

http://femmesenlutte93.over-blog.com

Leurs combats :

Leur mail : femmesenlutte93[at]gmail.com

Qui sont-elles ?

Femmes du 93, de tout âge, nées ici ou ailleurs, salariées ou travaillant au foyer, ou sans-papiers, nous nous sommes constituées en collectif à l’automne 2010. Nous partons du constat qu’il existe trop peu de lieux où les femmes des quartiers prolétaires peuvent se rencontrer pour agir et organiser leurs révoltes. Nous voulons donc donner la parole aux femmes, échanger nos expérinces pour créer des solidarités concrètes. Faire connaître les luttes des femmes, nos résistances dans nos familles, dans nos quartiers, dans nos boîtes, ici comme au niveau international est notre priorité. Nous ne voulons pas que des experts s’emparent de nos revendications. Nous, femmes des quartiers populaires devont créer nos propres outils de défense. Nous voulons une vraie autonomie, pour nous libérer nous-même ! Faisons connaître nos batailles contre :

– les logements insalubres et hors de prix

– l’école qui broie l’avenir de nos enfants

– la dégradation de l’accès aux le racisme qui divise les femmes des quartiers

– les démarches adminstratives incessantes ( Caf, pole Emploi, préfecture…)

– les violences faites aux femmes et le sexisme

– le harcèlement policier et la justice à 2 vitesses

– la souffrance au travail et l’exploitation qui s’attaque à notre dignité

 Même si ce système inégalitaire, le capitalisme, rend nos conditions de vies impossibles. Même si nous subissons de plein fouet l’oppression patriarcale spécifiques aux femmes. Nous ne sommes ni des victimes, ni invisibles , nous sommes les femmes en lutte du 93.

Lundi 21 novembre 2011

[Poitiers] Mobilisation réussie contre les scathos intégristes de SOS Tout-Pourris

[Poitiers] Mobilisation réussie contre les scathos intégristes de SOS Tout-Pourris

Samedi 19 novembre, une quarantaine d’intégristes cathos (appelés par SOS Tout-Petits, tristement célèbres pour leurs commandos anti-IVG) ont donc perpetré à Poitiers, comme dans d’autres villes de France, un « rosaire » annuel… contre l’avortement et la contraception, assimilés à un « crime ». Devant une caméra de France 3*, un de ces intégristes a déclaré qu’il ne permettrait pas à sa propre fille, si elle était violée, d’avorter. Ambiance…

Face à un tel obscurantisme remettant en cause les droits des femmes, conquis de haute lutte, la police est venue en nombre. Mais pas pour interdire ces « prières de rue » (sort qu’elle semble ne réserver qu’aux musulmans). Bien au contraire, la police a permis aux intégristes scathos, qui disposaient pourtant d’un lieu de culte à deux mètres, de déverser leur venin sur la place publique à coups de mégaphone. Allant jusqu’à leur servir de service d’ordre, en repoussant fermement des contre-manifestants tout en permettant à une agitée du bénitier de leur rentrer dans le lard ; en filmant sans relâche, comme à son habitude, les contre-manifestantEs.

Le contre-rassemblement a pourtant été une réussite. Et pas qu’avec des « syndicalistes » et des « élus », comme l’affirme la presse quotidienne régionale, mais avec bon nombre de genTEs et de passantEs non encartéEs. Plus de deux cent tracts du groupe Pavillon Noir (Fédération Anarchiste 86) ont été diffusés en quelques minutes. Des livrets de chansons anticléricales ont aussi été distribués pour permettre à tout le monde de se joindre au récital paillard et athée d’une fanfare, avec entre autres chansons Le père Duchesne, Vocations ou L’abbé Morel. Des slogans sympathiques et rageurs ont été gueulés à la tronche des intégristes, qui ne s’entendaient plus prier : « A bas la calotte, vive la capote« , « Marie je jouis, Jésus je suce, Joseph je baise« , « La religion, c’est le cancer du fion« , « Fachos intégristes c’est vous les terroristes« , « Pour des mômes désirés pas pour des mômes violés, curés pédophiles hors de nos villes« , etc…

Après une dernière prière, les scathos agenouillés devant un crucifix géant et une affiche de foetus ont finalement plié bagage… sous les huées de toutes  celles et de tous ceux qui font face aux religieux, aux politicards et aux flics, pour les empêcher d’entraver notre droit à disposer librement de nos corps et de nos vies !

Ni Dieu, ni maître, ni ordre moral.

Groupe Pavillon Noir, FA 86, 20 novembre 2011

*reportage ici : http://poitou-charentes.france3.fr/info/anti-et-pro-avortement-sur-le-parvis-de-notre-dame-71329490.html

Motion antipatriarcale de la CGA

Motion antipatriarcale de la CGA

La CGA parce qu’elle entend lutter contre toutes les dominations se définit aussi contre le système de domination masculine et dans la lutte anti-patriarcale.

 La construction genrée de la société

 Le genre est, pour nous, une construction sociale hiérarchique, qui repose sur un partage construit sur le postulat de deux sexes biologiques strictement différenciés. Cette construction binaire est présentée comme naturelle (ce qui la protège des contestations et remises en cause). Le rejet de l’hermaphrodisme, à travers une intervention chirurgicale imposée à la naissance pour définir un sexe, témoigne de la prégnance de cette idéologie. Cette supposée binarité biologique fonctionne comme marqueur de la domination. C’est la hiérarchie, autrement dit les rapports de pouvoir, qui induit la division sexuée de la société, et non l’inverse. Les catégories « masculin/féminin » et «hommes/femmes » n’existent donc qu’en fonction l’une de l’autre et dans le cadre de la domination de genre. Ce qui est désigné comme féminin ou masculin est socialement construit par des techniques de dressage perpétuées par l’éducation (de la famille, de l’école, l’industrie du jouet…), les médias, un certain discours scientifique, les institutions et les religions.

 Cette séparation est maintenue, avec la participation plus ou moins consciente et volontaire de tous et toutes, par des rappels à l’ordre permanents qui renforcent ce système inégalitaire.

 Il n’y a pas plus d’essence ni de spécificité féminine naturelle ou biologique qu’il n’y en a de masculine. Les femmes ne sont pas du côté de la douceur sous prétexte d’une potentielle maternité et les hommes du côté de la violence sous prétexte d’un taux particulier de testostérone.p { margin-bottom: 0.21cm; }

L’oppression des femmes n’est pas due à la dévalorisation de leurs « aptitudes naturelles ». En revendiquant l’existence d’une identité féminine et sa revalorisation, les théories différentialistes tendent à naturaliser les différences entre hommes et femmes. Les rôles attribués aux femmes et aux hommes n’ont rien de «naturels»: ils ne découlent pas de leurs différences morphologiques, mais sont le fruit d’une construction sociale qui n’est pas neutre dans l’organisation globale et inégalitaire de la société. Nous nous opposons donc à toute vision essentialiste des sexes.

 Un système social organisé : la domination masculine ou patriarcat

 Le système de genre véhicule la norme hétérosexuelle, l’impose et dénigre les autres sexualités. Cette idéologie induit notamment l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie. L’instauration de la norme hétérosexuelle comme norme dominante entraîne l’oppression des personnes refusant cette norme ou n’y correspondant pas et cloisonne nos désirs à tou-te-s.

 Malgré des avancées, ce système perpétue l’oppression des femmes notamment à travers :

– le travail domestique gratuit et l’éducation des enfants, comprenant la prise en charge affective des personnes.

– l’appropriation des corps des femmes aux fins de la reproduction ou non, notamment par des politiques visant à ériger la famille comme modèle unique et indépassable et les entraves au droit de disposer librement de son corps ;

– le continuum des violences exercées contre les femmes, différentes dans leur degré mais non dans leur nature, allant de la prostitution aux violences physiques et psychologiques, en passant par les publicités sexistes et la réquisition de l’espace public au profit des hommes notamment la nuit.

– la monopolisation masculine des armes, des outils, des compétences, de l’espace et de la parole,

– le travail, à travers les différences de salaires, une précarité accrue, des temps partiels imposés pour allier travail et tâches domestiques gratuites, et un taux de chômage plus élevé ;

– l’éducation différenciée selon les destinataires : « garçon» ou « fille ». Le contenu est différent et le formatage commence la plupart du temps dès la conception.

 Le patriarcat positionne les hommes comme dominants dans l’ensemble des sphères de la vie. Les hommes jouissent de cette domination en profitant des privilèges liés à leur place dans ce système, et la très grande majorité participe à son maintien par des comportements d’oppression à des degrés divers. En revanche, ce système malmène les hommes qui refusent de se comporter dans la « normalité sociétaire ».

 La lutte contre le système de domination masculine en interne de la CGA

 On ne naît pas anarchiste et on ne le devient pas en considérant uniquement que le capitalisme et le système de domination masculine sont des « ennemis» à abattre. Être anarchiste est un combat quotidien qui ne s’arrête pas au moment où l’on a identifié les rapports de dominations. C’est la même chose dans la lutte contre le patriarcat et la déconstruction du genre: personne n’est à l’abri des rapports de pouvoirs, de l’éducation qu’il/elle a reçue, et chacun-e a donc un travail permanent à mener sur lui/elle-même pour changer les rapports de dominations. Il est aussi difficile pour une femme que pour un homme (bien qu’elle n’ait pas les mêmes privilèges) de se débarrasser des réflexes genrés que l’on a construits pour elles/lui.

Nous considérons que « le privé est politique ». La sphère privée et la sphère politique ne peuvent pas être abordées de manière différenciée quand les agissements et les comportements repérés dans le privé sont antinomiques avec les engagements politiques qui sont ceux des anarchistes/libertaires. L’engagement politique ne s’arrête pas à la porte de la maison ou de la chambre à coucher. C’est à chacun-e d’y chercher la cohérence avec son analyse politique.

L’organisation collective et la discussion permettent à tou-te-s d’acquérir des outils d’analyse pour penser les rapports de domination des hommes sur les femmes, et d’éviter de reproduire les logiques qui la perpétuent, de la violence domestique à l’occupation de l’espace public. Une réflexion collective sur la norme hétérosexuelle permet aussi de se poser individuellement la question de l’influence du genre sur ses propres pratiques de vie.

Nous intégrons cette réflexion à nos pratiques collectives. L’analyse politique de la place des femmes au sein de l’organisation, de la parole dont elles peuvent se saisir et de leur nombre permet de remettre en question nos pratiques afin de ne pas reconduire des logiques de domination plus ou moins violentes, de l’invisibilisation à l’intimidation. L’abandon d’un vocabulaire et d’une vision viriliste de la lutte sociale fait aussi partie de notre travail. Aussi, la CGA s’engage dans un travail de déconstruction au niveau collectif qui vise également à alimenter la réflexion et un positionnement individuels dans ce système de domination.

Nous nous engageons collectivement à :

– Mener une réflexion permanente et autonome au sein des groupes sur le système de domination masculine, la norme hétérosexuelle et l’anarchaféminisme ;

– Déconstruire le genre au niveau collectif pour également alimenter la réflexion et un positionnement individuel dans ce système de domination.

– Être vigilant-e-s à ne pas décharger ce travail sur des volontaires, finissant par créer des spécialistes et un décalage dangereux entre militant-e-s du groupe. Cette spécialisation entraînera de plus la non-possibilité pour les militant-e-s concerné-e-s de s’impliquer dans d’autres luttes

– Intégrer une grille de lecture féministe par une approche de genre à tous les thèmes abordés par la CGA, dans la mesure où ils ont tous un lien avec le patriarcat (élections, sans papiers, antifascisme, précarité, société de consommation, prostitution, monde du travail, syndicalisme, militantisme, éducation, école, guerre, laïcité, religion, famille, médias…).

– Travailler à l’abandon d’un vocabulaire et d’une vision viriliste de la lutte sociale.

 La pertinence de la lutte féministe dans nos idées et nos combats anarchistes

 Le système patriarcal en établissant les catégories hommes-femmes, les a associées à des lieux, fonctions et moments non-mixtes imposés. Les luttes contre le patriarcat ont pris et prennent toujours la forme d’un mouvement autonome des femmes, dans lequel la non-mixité choisie peut être un outil de lutte comme dans toute lutte d’émancipation.

 L’égalité à laquelle nous aspirons concerne tou-te-s les individu-e-s et n’est donc pas envisageable sans égalité réelle et effective entre femmes et hommes au delà des divisions et des différences de genre qui nous sont imposées. Idem pour notre aspiration à la liberté, laquelle est entravée par des rapports de domination et de soumission à abolir.

Cette égalité effective entre hommes et femmes ne peut s’envisager comme un exercice de rattrapage du pouvoir qu’ont les hommes ou d’un quelconque partage du pouvoir entre hommes et femmes, ni d’une manière de définir des critères de parité dans l’exercice du pouvoir. Il s’agit bien de viser la destruction de tout pouvoir et donc du pouvoir masculin au profit de rapports sociaux égalitaires. La seule destruction du capitalisme n’y suffira pas.

Le capitalisme et le patriarcat sont deux systèmes de domination « qui se nourrissent l’un l’autre » et qu’il convient d’abolir. Nous ne donnons pas la priorité à un domaine de lutte plutôt qu’un autre et préférons nous battre sur tous les fronts. La lutte contre le système de domination masculine a ainsi toute sa place dans nos activités, ni plus ni moins que notre implication dans les mouvements sociaux, le syndicalisme l’antifascisme, l’antimilitarisme, l’anti-électoralisme, la lutte contre les religions…

La CGA parce qu’elle est anarchiste et lutte contre tout système de domination se reconnaît dans la lutte anarcha-féministe. Elle s’inscrit dans les luttes féministes et les soutient. Pour ces luttes comme pour les autres, la CGA estime que les moyens ne doivent pas être en contradiction avec les finalités. Par exemple, la CGA ne se reconnaît pas dans la lutte pour la parité hommes-femmes dans les institutions quelles qu’elles soient.

 La lutte contre le patriarcat de la CGA dans ses relations externes, c’est :

 Proposer une alternative dans le mouvement féministe en introduisant nos référents antiétatiques, anticapitalistes, antiracistes et anti-patriarcaux,

Prendre en considération notre investissement dans les structures féministes extérieures aux groupes comme dans d’autres structures du mouvement social.

Faire prendre en compte dans les mouvements sociaux la question du genre et la nécessité de lutte contre la domination masculine.

 La CGA revendique :

 – L’abolition du système de genre : le sexe biologique ne détermine pas la place des individu-e-s, et les catégories hommes – femmes cessent d’être la norme de référence pour l’organisation de la société.

-La liberté du désir et de la sexualité.

-La maitrise de nos corps et le respect de nos choix de vie.

 Pour cela, la CGA soutient et s’inscrit dans les luttes féministes

 – Suppression des politiques natalistes

– Lutte contre les violences faites aux femmes, dans la sphère publique ou/et privée.

– Lutte contre les publicités sexistes

– Lutte contre les inégalités salariales genrées

– Lutte contre l’homophobie, la lesbophobie, biphobie et la transphobie

– Accès à une éducation sexuelle non basée sur la norme hétérosexuelle

– Accès à une éducation non sexiste

– Accès à la contraception masculine et féminine et à l’avortement libres et gratuits

– Respect de nos choix de vie

 Motion adoptée le 11 novembre 2011 par la Coordination des Groupes Anarchistes

Tract d’appel au rassemblement contre les intégristes cathos, et pour les droits des femmes, samedi 19 novembre

 Ah si Marie avait connu l’avortement…
… on n’aurait pas tous ces emmerdements !

 Rassemblement contre les cathos intégristes anti-IVG et pour les droits des femmes
Poitiers, samedi 19 novembre à 14h30, parvis de notre-Dame

 Les forces réactionnaires, de la droite sécuritaire aux lobbies catho-intégristes, fourbissent leurs armes.  Politiques liberticides, rassemblements tapageux d’intégristes cathos contre la liberté d’expression, matraquage du « rôle des religions » sur la place publique, fachos et intégristes cathos sont main dans la main… Les rassemblements et prières publiques anti-IVG se multiplient sous l’œil bienveillant des forces de “ l’ordre ”. Différents groupes obscurantistes, dont l’association SOS tout-petits et son président Xavier Dor (qui n’hésite pas à comparer avortement et génocide et qui a été condamné à plusieurs reprises pour entrave à L’IVG), mènent encore campagne cette année contre le droit des femmes à disposer librement de leurs corps, tout en persiflant contre les homosexuelLEs. Un de nos compagnons militants, homosexuel et séropositif, a même été tabassé par l’un de leurs nervis en 2004 à Paris, alors qu’il défendait le droit à l’IVG.

 Un droit acquis par la lutte : l’avortement n’est autorisé en France que depuis 36 ans. 200 000 avortements y ont encore lieu chaque année, ce qui témoigne toujours du manque d’information sur la contraception. Précédemment, l’IVG était considéré comme un crime, ce qui provoquait des milliers de décès dus à des avortements réalisés clandestinement dans des conditions dangereuses. Aujourd’hui encore dans le monde, près d’une femme meurt des suites d’un avortement clandestin toutes les 7 minutes. Dès la fin du XIXème siècle, les anarchistes ont multiplié brochures et conférences sur l’éducation sexuelle, sur la contraception, l’amour libre. Dans les actes, ils et elles pratiquaient eux-elles mêmes des vasectomies et des avortements, ce qui provoqua bien souvent une répression par les tenants de l’ordre moral. Ce droit, imposé par des décennies de luttes, est aujourd’hui remis en question par le démantèlement du service public de santé par la politique antisociale du gouvernement. Il est de plus en plus difficile d’avoir un accès réel à l’IVG par le manque d’informations, d’hôpitaux et de médecins pratiquant cet acte.

 Le contrôle des naissances est un droit inaliénable : aujourd’hui, nous sommes nombreux, hommes et femmes, a avoir fait le choix de vivre notre sexualité en toute liberté tout en contrôlant notre parentalité et éventuellement, si tel est notre désir, de ne pas procréer. Ce choix nous apparaît comme une évidence tant les conditions dans lesquelles sont tenues l’immense majorité des femmes dans le monde, l’absence de planning familial, de moyens contraceptifs, le poids insupportable de la morale religieuse et du sexisme, génèrent  familles nombreuses et misérables, le plus souvent dans les classes défavorisées. Nous proclamons le droit pour chaque individu, hommes ou femmes, de disposer de sa vie et de son corps tel que bon lui semble. L’augmentation démographique ne se confronte pas tant à une limite réelle des ressources naturelles, qu’au fait qu’elles soient accaparées par une poignée de riches. Nous savons bien que le système capitaliste, étatique, patriarcal et religieux lutte activement contre le contrôle des naissances (information, contraception, IVG…), car il dépend de cette croissance exponentielle des populations, de leur mise en concurrence par le maintien délibéré de la misère.

 L’anticléricalisme et la lutte antireligieuse demeurent une nécessité. Que ceux qui les jugent désuets regardent en France et ailleurs. Certes la calotte paraît moins puissante en France, elle a perdu de sa superbe, semble moins influencer la vie quotidienne, mais il faut creuser un peu. Pas un comité éthique où elle n’ait sa place et son mot à dire. A chaque problème dit sociétal, sont consultés curés, pasteurs, rabbins, imams et autres gourous. Et écoutés. Trop souvent leurs avis sont relayés par les gouvernements. Dernière pression en date, l’appel à retirer des manuels de SVT l’enseignement du genre. Inutile l’anticléricalisme ? Sans quitter l’Europe, l’Eglise impose encore sa morale archaïque au Portugal, en Irlande ou en Pologne : l’IVG reste interdite dans ces deux derniers pays, et dans d’autres, la multiplication de mesures restrictives aboutit presque au même résultat. Une grande partie des services de santé en Afrique est tenue par les missions chrétiennes : on mesure les conséquences dramatiques de leur influence avec la progression de la pandémie du sida. Dépassé l’anticléricalisme ? Vu ce qui se passe dans les Amériques, entre les fondamentalistes protestants du Nord, et les cathos intégristes du Sud excommuniant une gamine de neuf ans violée parce qu’elle a avorté ?

 Aujourd’hui comme toujours, ici comme dans le monde entier, luttons pour la contraception et l’avortement libres, gratuits et accessibles. Nous ne laisserons pas ces droits être remis en cause par les capitalistes et les curetons. Pour une société garantissant le droit aux femmes d’interrompre leur grossesse, par un projet anarchiste d’égalité sociale et économique, fédéraliste et internationaliste !

 Groupe Pavillon Noir -Fédération anarchiste 86 

 MAJ : Voir aussi le tract de la CNT-FAU 86 :

http://www.cnt86.ouvaton.org/article.php3?id_article=320

Et l’affiche du concert !

http://nidieuxnimaitrenpoitou.over-blog.com/article-poitiers-street-concert-contre-l-ordre-moral-19-nov-2011-88388763.html

Appel à deux rassemblements

Dans le cadre des attaques globales portées, contre les populations du monde entier par les institutions militaires, et contre la dignité des femmes, des homosexuelLEs et transgenres par le lobby catholique intégriste pro-IVG, le groupe Pavillon Noir appelle à DEUX rassemblements, qui auront lieu dans les jours à venir :

http://fa86.noblogs.org/?page_id=325

Vendredi 11 novembre, Poitiers, Place d’armes, 16h : rassemblement antimilitariste.

Samedi 19 novembre, Poitiers, parvis de Notre-Dame, 14h30 : contre-rassemblement contre les intégristes anti-IVG de « SOS tout-petits ».

Et parce qu’il ne s’agit pas que de lutter contre, mais aussi POUR tisser
ici et maintenant des liens solidaires et des alternatives concrètes au
désastre social en cours, nous vous rappelons aussi cet événement :

Mercredi 16 novembre, Poitiers, Biblio Café, Rue de la Cathédrale, 19h-20H30 : L’autogestion : échange d’expériences et de projets. Proposé par le groupe Pavillon Noir (Fédération Anarchiste 86). Entrée libre.

Groupe Pavillon Noir, Fédération Anarchiste 86