Archives de catégorie : Répression

[Poitiers] L’expo sur les liquidateurs de Tchernobyl confinée… dans une salle municipale

L’expo des liquidateurs de Tchernobyl fait débat

Le député-maire de Poitiers, liquidateur des liquidateurs de Tchernobyl ? C’est la question qui est posée sous forme d’interpellation, par la Coordination poitevine pour la sortie du nucléaire* au sujet d’une exposition consacrée aux liquidateurs de Tchernobyl et pour laquelle, selon les représentants de la coordination, la ville a refusé la mise en place.
« Il est des hommes qui ont donné leur vie pour celle des autres. Les liquidateurs de Tchernobyl sont de cette veine, qu’ils soient pompiers, pères de famille, ouvriers… Ils se sont sacrifiés, rappelle la coordination dans un communiqué. Pourtant, nul lieu pour leur rendre hommage, nul monument aux morts pour rappeler leur sacrifice. En guise de devoir de mémoire, une exposition itinérante présentant le portrait de 260 liquidateurs de Tchernobyl a déjà été présentée dans plusieurs villes de France. »

Juste un an après la catastrophe de Fukushima (11 mars 2011), la Coordination poitevine pour la sortie du nucléaire a donc demandé à la mairie de Poitiers – depuis début janvier – d’accueillir cette exposition le 10 mars sur la place du Maréchal-Leclerc et le 17 mars sur le parvis de Notre-Dame-la-Grande. « Sans aucune motivation, le cabinet du maire vient d’en refuser la présentation », regrette les représentants de la coordination. « Au même titre que les commémorations du 8 Mai et du 11 Novembre, nous demandons au député-maire de Poitiers de revoir sa position afin de permettre la tenue de cette exposition surtout au moment où la venue d’Éric Besson est annoncée pour le 10 mars à Civaux. »

La mairie reste ouverte à toute proposition

De son côté, la mairie de Poitiers juge que la polémique n’a pas lieu d’être. « Comme il a été répondu à plusieurs reprises aux élus d’Europe Écologie Les Verts qui portaient cette demande, l’exposition sur l’espace public de 260 portraits grands formats de liquidateurs de Tchernobyl décédés, peut être de nature à choquer certaines personnes et notamment le jeune public. », souligne l’équipe du député-maire socialiste.
Elle précise d’ailleurs que comme il leur a également été répondu, la ville de Poitiers est en revanche tout à fait prête à mettre gracieusement à disposition du collectif composé notamment d’EELV, l’une de ses salles, qu’il s’agisse des salons de Blossac ou de la Maison du Peuple, comme elle le fait pour l’ensemble des manifestations à caractère politique.
Elle ajoute enfin qu’« afin de dissiper au plus vite tout malentendu, la mairie se tient naturellement à la disposition des organisateurs pour voir avec eux les modalités de mise en œuvre de cette exposition dans une salle comme cela a été le cas notamment à Carcassonne ».

* La coordination regroupe l’ACEVE, EELV 86, Les Alternatifs 86, Les Amis de la Terre, NPA 86, Solidaires 86.

Nouvelle République, 7 mars 2012

[Tibet] Immolations en chaîne

Chine: troisième immolation en trois jours en zone tibétaine

Une nouvelle immolation par le feu a eu lieu dans une zone tibétaine du sud-ouest de la Chine, la troisième en trois jours, ont annoncé des groupes de défense des Tibétains tandis que la sécurité a encore été renforcée à l’approche d’anniversaires sensibles.

Un jeune homme de 18 ans nommé Dorjee est mort après avoir crié des slogans antigouvernementaux et s’être transformé en torche humaine devant des bâtiments publics de la préfecture d’Aba, dans la province du Sichuan, ont annoncé tard lundi les associations Free Tibet et International Campaign for Tibet. Le jeune Tibétain est décédé sur place et son corps a été emporté par des membres de la sécurité, a précisé Free Tibet, dont le siège est à Londres.

Contactée par l’AFP, la police d’Aba –qui compte une large population d’ethnie tibétaine et est l’épicentre de la contestation actuelle– a refusé de s’exprimer sur cette nouvelle immolation.

La veille de ce geste désespéré, dimanche, une femme de 32 ans, mère de quatre enfants, s’était également donné la mort en s’immolant par le feu dans le Sichuan également. Une autre Tibétaine, âgée de 16 à 19 ans selon les sources, s’est suicidée samedi de la même manière dans un marché aux légumes de la province du Gansu, voisine du Sichuan, avait annoncé Free Tibet.

Au moins 26 Tibétains, en majorité Des moines bouddhistes du Sichuan, se sont immolés par le feu ou ont tenté de le faire en un an dans les zones tibétaines chinoises. De nombreux Tibétains disent ne plus endurer la répression de leur religion et de leur culture et une domination grandissante des Han, ethnie fortement majoritaire en Chine.

Ces suicides interviennent alors que se profilent dans les prochains jours des anniversaires sensibles. Le dalaï lama, le chef spirituel des Tibétains, avait en mars 1959 pris le chemin de l’exil, traversant à pied l’Himalaya pour arriver en Inde. Et en mars 2008 des manifestations de moines bouddhistes à Lhassa, la capitale du Tibet, à l’occasion du 49e anniversaire du soulèvement et de l’exil du dalaï lama, avaient dégénéré en émeutes et gagné tout le plateau tibétain.

La sécurité a été encore renforcée dans ces régions, notamment dans et autour des monastères et les liaisons téléphoniques et internet ont été par endroit coupées.

AFP, 6 mars 2012

[Poitiers] Pas de papiers pour les proches de Zurab

Pas de papiers pour les proches du Géorgien tué

 

Avoir perdu son mari et père tué à Poitiers d’un coup de poing n’est pas une raison suffisante pour obtenir un titre de séjour.

Galina et Roussoudan Darbouashvili et leur avocate Me Aurélie Masson ont épuisé toutes les voies de recours pour obtenir un titre de séjour en France. Après le préfet et le tribunal administratif de Poitiers, c’est la cour d’appel de Bordeaux qui vient de confirmer leur absence de droit à rester sur notre territoire.

Ces deux femmes, la mère et la fille, ne sont pas totalement des anonymes parmi les sans-papiers poitevins. En 2008, elles ont été frappées par un drame terrible : leur mari et père est décédé après avoir reçu un violent coup de poing d’un de ses compatriotes géorgiens. Celui-ci a été condamné depuis à sept ans de prison, peine dont il a renoncé à faire appel.

Les juges suggèrent de transporter le corps

Zurab Darbouashvili repose aujourd’hui dans un cimetière de Poitiers où ses proches vont peut-être devoir le laisser à jamais. Les deux juridictions ont en effet estimé que « l’inhumation d’un proche en France ne peut justifier la délivrance d’un titre de séjour ».
Les juges considèrent par ailleurs qu’en près de dix ans de séjour en France, Roussoudan, âgée aujourd’hui de 23 ans, n’a pas « établi son insertion dans la société française ». Elle a en effet interrompu ses études tôt et n’a exercé depuis que des petits boulots.
En théorie, le préfet peut donc désormais mettre à exécution ses arrêtés d’obligation de quitter le territoire français. Se posent malgré tout quelques questions pratiques : Galina est de nationalité russe. Rien ne prouve que les autorités géorgiennes, qui ne portent pas précisément leurs voisins russes dans leur cœur, acceptent de l’accueillir comme ils l’avaient déjà fait lors d’une première expulsion en 2007. A l’époque, Zurab, ressortissant géorgien, était encore en vie. Roussoudan, elle, est Géorgienne, comme son père. Elle risque donc d’être séparée de sa mère, qui constitue désormais pratiquement sa seule famille. Mais, estiment les juges, il n’est pas démontré que les autorités russes n’admettraient par Roussoudan sur leur territoire. Là encore, compte tenu des relations tendues dans le Caucase, on peut s’interroger.
Reste le problème de la dépouille de Zurab Darbouashvili, que les juges règlent d’une phrase : « Le corps peut être transporté dans le pays d’origine. » Plus facile à dire qu’à faire, tout de même.

Nouvelle République, Vincent Buche, 6 mars 2012

[Poitiers] Appel à fax/mail pour M. DRAME

Appel à fax/mail pour M. DRAME

URGENT REAGIR

FAXONS MAILONS aux autorités gouvernementales et à la préfecture de Poitiers,

Demandons la régularisation immédiate de Monsieur DRAME

Monsieur BaBa Dramé, guinéen de Poitiers est en rétention depuis dix jours (après confirmation par le JLD), il est père de deux enfants, dont un scolarisé en CP, l’autre en Maternelle tous les deux à l’Ecole Tony Lainé de Poitiers.

Sa compagne Aminata Dramé est en situation régulière (car elle est mère d’enfant français issu d’une autre union) et doit accoucher dans quelques jours de leur troisième enfant. Il a reçu une  Obligation de Quitter le Territoire Français  fin 2011 (confirmée par le Tribunal Administratif de Poitiers début février) car la préfecture de la Vienne conteste la réalité de la vie commune. N’arrivant pas à se faire régulariser à Poitiers il avait  tenté de le faire à Grenoble. Mais la réalité de la vie commune est attestée par voisins et amis. Il était assigné à résidence et devait signer chaque matin au Commissariat de Poitiers. Le 22 février, il a été retenu au commissariat et immédiatement amené et incarcéré au CRA du Mesnil-Amelot. Il a été une première fois amené à l’avion qui devait l’expulser à Conakry, il a refusé. Le 1er mars Monsieur D. a été amené à l’avion qui devait l’expulser en Guinée. Il a refusé pour la  deuxième fois de partir.  Il risque maintenant un passage devant le Tribunal Correctionnel, une condamnation pénale et une interdiction du territoire pour ce double refus d’embarquement.

Sa femme et ses enfants vivent une situation intolérable.

Il faut réagir.

Modèle de lettre, restez courtois, faxons mailons et faisons connaitre notre indignation

Messieurs

Je m’inquiète vivement du sort de la famille DRAME, dont le père : BABA DRAME est actuellement en rétention au CRA de Mesnil Amelot. Le 1er mars 2012 Monsieur D. a été amené à l’avion qui devait l’expulser en Guinée. Il a refusé pour la  deuxième fois de partir. Sa compagne Aminata Dramé est en situation régulière (car elle est mère d’enfant français issu d’une autre union) et doit accoucher dans quelques jours de leur troisième enfant. La préfecture de Poitiers conteste la réalité de la vie commune parce que monsieur DRAME s’est rendu à Grenoble pensant pouvoir se faire régulariser dans cette ville. Or ses voisins et amis attestent de la vie commune qu’un troisième enfant va venir confirmer.

Il m’est insupportable de savoir qu’une famille va se retrouver démembrée, je demande donc le respect de la vie privée de cette famille, la libération de monsieur DRAME, afin qu’il puisse assister à la naissance de son troisième enfant, et que ses autres enfants puissent grandir avec leur père, en accord avec la convention internationale des droits de l’enfant.

Il me parait indispensable que monsieur Drame puisse bénéficier d’une régularisation rapide pour raisons de vie privée et familiale.

Veuillez agréer, messieurs………………..

Préfecture de Poitiers courrier@vienne.gouv.fr

yves.dassonville@vienne.gouv.fr

Télécopie : +33 5 49 88 12 18 

jean-philippe.setbon@vienne.gouv.fr

paquita.bannier-gauthier@vienne.gouv.fr 

Nicolas Sarkozy et ses conseillers
Elysée fax : 01 47 42 24 65
Conseiller spécial Henri Guaino henri.guaino@elysee.fr
Secrétaire général xavier.musca@elysee.fr
guillaume.larrive@elysee.fr

Ministère de l’Intérieur
claude.gueant@interieur.gouv.fr
Directeur de cabinet : stephane.bouillon@interieur.gouv.fr
Directeur de cabinet-adjoint : georges-francois.leclerc@interieur.gouv.fr
Les membres du cabinet chargés de l’immigration : pierre.regnault-de-la-mothe@interieur.gouv.fr
henri.zeller@interieur.gouv.fr
christophe.reynaud@interieur.gouv.fr

Secrétariat général à l’Immigration :
Fax: 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00
Secrétariat général: secretariat-general@immigration-integration.gouv.fr
Secrétaire général : stephane.fratacci@immigration-integration.gouv.fr
Directeur de cabinet : gautier.beranger@immigration-integration.gouv.fr
Chef de cabinet : charlotte.orgebin@immigration-integration.gouv.fr

Resf86, 6 mars 2012

[Toulouse] Expulsion des sans-abris

Toulouse : expulsion des sans-abris

Une cinquantaine de sans-abri soutenus par des associations sont expulsés de l’ancien siège du promoteur Monné-Decroix.

Ils s’étaient installés samedi vers 15 H . Cet immeuble de 3 étages, rue Paul Bernies à Toulouse, est désaffecté. Appartenant au groupe immobilier Monné-Decroix, il est en instance de rachat. Ils ont été expulsés lundi matin par la police.

Les sans-abris ont du quitter les lieux.

Les sans-abris ont du quitter les lieux

Des matelas, l’eau chaude, les sanitaires et l’électricité avaient été installés.avec l’aide active des associations telles que le DAL ou le « 115 ».

Vidéo ici

France3 Midi-Pyrénées, 6 mars 2012