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Sur la situation en Ukraine

Déclaration sur la situation en Ukraine du Syndicat autonome des travailleurs (anarcho-syndicaliste)

jeudi 20 février 2014, par  WXYZ

« La guerre civile a commencé hier en Ukraine ». C’est ainsi que commence cette déclaration de camarades de Kiev en date du 19 février.

A la suite, nous publions une précédente déclaration ainsi qu’une interview d’un militant de ce même mouvement.

Le 19 février, Kiev

La guerre civile a commencé hier en Ukraine. Une manifestation loin d’être pacifique s’est affrontée aux forces de défense de l’État et aux unités formées par les partisans de l’actuel gouvernement, près du Vekhovna Rada (Parlement). Le 18 février, la police, ainsi que les paramilitaires, ont commis un bain de sang dans les quartiers gouvernementaux au cours duquel de nombreux manifestants ont été tués. Les bouchers des unités spéciales ont battu les détenus. Les députés du Parti des Régions et leurs laquais de la bourgeoisie du Parti ‟Communiste” de l’Ukraine ont fui le Parlement par un tunnel souterrain. Le vote des amendements constitutionnels, destinés à limiter le pouvoir présidentiel, n’a donc pas eu lieu.

Après leur défaite dans les quartiers gouvernementaux, les manifestants se replièrent sur le Maidan [place de l’Indépendance]. À 18 heures, le ministère de l’Intérieur et le Bureau de la sécurité intérieure (SBU) ont lancé un ultimatum aux manifestants, exigeant leur dispersion. A 20h00, les unités de la police spéciale et les forces paramilitaires, équipées de canons à eau et de véhicules blindés, se sont lancées à l’assaut des barricades. Les commandos de la police politique (SBU), ainsi que les troupes pro-gouvernementales ont fait usage de leurs armes à feu. Cependant, les manifestants ont réussi à brûler l’un des véhicules blindés de la police, et il s’est avéré que les forces gouvernementales n’étaient pas les seules en possession d’armes à feu. Selon les données publiées par la police (le 19 février, 16h00), 24 personnes ont été tuées : 14 manifestants et 10 policiers. Trente et un policiers ont été blessés par balle. Même si leur estimation des pertes du côté de la police est exacte, le nombre de victimes parmi les manifestants a été certainement sous-évalué. Les médecins du Maidan citent au moins 30 tués.

On a l’impression que le président Ianoukovitch était certain que la résistance serait écrasée dès le matin, et pour cela, il a invité les dirigeants de l’opposition à le rencontrer pour des négociations à 11 heures le 19 février. Comme les négociations n’ont pas eu lieu, nous pouvons en conclure que le plan du gouvernement a échoué. Pendant que les autorités échouaient à dégager le Maidan, les habitants de plusieurs régions de l’Ouest du pays ont occupé des bâtiments administratifs et chassé la police. En ce moment, la police, en tant qu’institution, a cessé d’exister dans la ville de Lviv. Selon le SBU, les manifestants se sont emparés de 1 500 armes à feu. En moins de 24 heures, le gouvernement central a perdu le contrôle d’une partie du pays. À l’heure actuelle, la démission du Président  peut être la seule solution mais cela voudrait dire que lui, sa famille, ses multiples acolytes et sa clientèle, qui forment un groupe assez important dans le parti au pouvoir et l’appareil d’État, perdraient leur source de profits. Il est probable qu’ils ne l’accepteront pas.

La victoire de Ianoukovitch signifierait qu’il devient un dirigeant à vie et que le reste du pays sera voué à une vie de pauvreté, de corruption et de la suppression de leurs droits et libertés. Les régions rebelles connaissent maintenant des restaurations massives de ‟l’ordre constitutionnel”. Il est probable que l’éradication de ces ‟groupes terroristes” en Galicie prendra le caractère d’une purification ethnique. Les Radicaux orthodoxes fous du Parti des Régions considèrent, depuis longtemps, les conservateurs Gréco-catholiques comme des aides de l’‟Euro-Sodom”. Une telle opération ‟antiterroriste” serait effectuée avec l’aide de l’armée, comme le ministre de la défense, Lebedev, l’a déjà annoncé.

Aujourd’hui, l’Ukraine vit une tragédie, mais la véritable horreur commencera lorsque le gouvernement aura brisé l’opposition et ‟stabilisée” la situation. Les signes de la préparation d’une opération de nettoyage de masse se sont fait sentir dès le début février. La veille, le bureau du procureur a ouvert une procédure pénale contre 4 unités d’auto-défense de Maidan en tant que formations militaires illégales. Conformément à l’article 260 du Code pénal, les membres de ces unités peuvent encourir un emprisonnement de 2 à 15 ans. Cela signifie que le gouvernement avait l’intention de mettre plus de 10 mille citoyens derrière les barreaux. Dans les régions, ainsi que dans la capitale, n’agissent pas seulement les forces paramilitaires spéciales habituelles mais aussi des ‟escadrons de la mort” en renfort. Par exemple, la responsabilité d’avoir brûlé vif un activiste du Maidan de Zaporozhye a été revendiquée par une ‟division de la mort”, qui se fait appeler ‟Les fantômes de Sébastopol”. Ils ont annoncé qu’ils étaient prêts à faire subir un traitement similaire aux participants des Maidan de l’Est.

Dans le cas d’une victoire de l’opposition, la vie sera loin d’être rose non plus. Les fascistes constituent une minorité des manifestants, ils sont très actifs et pas très intelligents. Les quelques jours de trêve de la mi-février ont entraîné des conflits entre les groupes de droite, qui se sont traduits par plusieurs flambées de violences insensées, ainsi que les attaques contre des ‟hérétiques” idéologiques. Outre les fascistes, l’ancienne opposition expérimentée tentera également de prendre le pouvoir. Beaucoup d’entre eux ont déjà une certaine expérience de travail gouvernemental et ils ne sont pas étrangers à la corruption, au favoritisme et à l’utilisation des fonds budgétaires à des fins personnelles.

Les ‟concessions” qu’exige l’opposition au Parlement en ce moment sont pitoyables. Même la Constitution de 2004, qu’elle cherche à restaurer, donne trop de pouvoir au Président (le contrôle de la police anti-émeute et des forces spéciales en est un exemple), et le système électoral à la proportionnelle, avec des listes fermées, place le Parlement sur le contrôle d’un groupe de dirigeants semblables à des dictateurs, qui peuvent se compter sur les doigts d’une main. Avec le Président, ils pourront régner sans obstructions.

Leur deuxième demande – la nomination d’un Conseil des ministres composé de leaders de l’opposition – est tout à fait honteuse. Est-ce que les gens sont en train de risquer leur santé, leur liberté et leur vie pour que quelqu’un devienne Premier ministre, et qu’un autre parvienne à contrôler les flux de l’argent de la corruption ? C’est là le résultat logique de préférer les conversations gonflées de pathos sur ‟la nation”, et se focaliser sur les structures verticales liées à ces mêmes politiciens haïs, au lieu de développer des mouvements populaires de base auto-organisés autour de la défense d’intérêts matériels. Telle est la leçon principale que Maidan a encore à apprendre. Cependant, nous serons en mesure de mettre cette leçon en pratique que si le gouvernement actuel perd la bataille.

L’opposition à l’intérieur et à l’extérieur du Parlement est divisée en de multiples factions hostiles et rivales. S’il gagne, le régime qui suivra sera instable et manquera de cohérence. Il sera aussi bourgeois et répressif que le Parti des Régions avant leur première démonstration de force contre les manifestants en novembre dernier.

La culpabilité pour le sang versé est pour partie celle de l’UE qui accepte volontiers de recevoir l’argent des salauds corrompus d’Ukraine, de Russie et de plusieurs pays africains, tout en négligeant de vérifier l’origine de ces ‟investissements”. C’est seulement après avoir vu les cadavres des victimes de ces ‟ investisseurs”, qu’ils deviennent si sentimentaux et si emplis pathos humanitaire.

Ce n’est pas notre guerre, mais la victoire du gouvernement signifiera la défaite des travailleurs. La victoire de l’opposition ne promet rien de bon non plus. Nous ne pouvons pas appeler le prolétariat à se sacrifier pour le bien de l’opposition et de ses intérêts. Nous pensons que l’ampleur de la participation à ce conflit est une question de choix personnel. Cependant, nous vous encourageons tous à éviter d’être enrôlés dans les forces militaires internes contrôlées par Ianoukovitch  et à saboter par tous les moyens disponibles les actions du gouvernement.

Ni dieux, ni maîtres, ni nations, ni frontières !

Organisation de la ville de Kiev du Syndicat autonome des travailleurs.

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Traduction : XYZ / OCLibertaire

Source : http://avtonomia.net/2014/02/19/zayavlenie-ast-kiev-o-situatsii-v-ukraine/

Vu sur le site de l’OCL, 20 février 2014

[Poitiers] Une nouvelle tentative d’expulsion

NdPN : nous relayons ici ce communiqué, pour information, même si nous ne partageons pas l’analyse de la Cimade ; en effet nous ne considérons pas une tentative d’expulsion plus « particulièrement scandaleuse » qu’une autre : elles nous sont toutes odieuses. D’ailleurs, la préfecture se fiche bien que les migrant.e.s répondent ou non aux « critères de régularisation » de la circulaire Valls, se réservant in fine la décision ! Cela dit, il faut lutter pied à pied. Mercredi 5 mars prochain, rassemblement mensuel de soutien aux migrant.e.s devant le palais de justice à partir de 17h30.

La tentative d’expulsion de Monsieur ABGARYAN par la Préfecture de la Vienne est particulièrement scandaleuse.

Conférence de presse samedi 22 février 2014 14h parking de la piscine de la Ganterie. Merci de venir nombreux soutenir la famille ABGARYAN et d’en parler massivement autour de vous.

Lors d’un contrôle routier Monsieur Abgaryan montre son permis de conduire rédigé en russe. Les policiers lui demandent alors de passer au Commissariat pour vérification de ce permis. Il se rend donc à cette convocation le 17/02/14, mais arrivé au commissariat de Poitiers, il n’est plus question de vérification du permis mais de sa situation administrative.

Il explique alors qu’il a déposé avec sa femme une demande de régularisation auprès du Service de l’immigration et de l’intégration de la Préfecture de la Vienne en décembre 2013, en s’appuyant sur la circulaire du Ministre de l’intérieur du 28/12/2012 qui indique « les conditions d’examen des demandes d’admission au séjour déposés par des ressortissants étrangers en situation irrégulière ». Dans son paragraphe 2.1.1, cette circulaire souligne qu’il faut prendre en considération « une vie familiale en France supérieure à cinq ans et une scolarisation des enfants depuis au moins trois ans ». Ce qui est bien le cas de la famille Abgaryan, les deux filles étant scolarisées au Collège Ronsard de Poitiers où elles suivent une scolarité exemplaire comme le prouvent leur résultats scolaires. La famille Abgaryan a fait preuve depuis leurs cinq années de présence en France d’une parfaite intégration, ils ont appris le français, parents et enfants, de manière remarquable, ils ont eu des activités bénévoles au Secours Populaire et les deux filles ont également des activités sportives de «haut niveau », disent leurs éducateurs de l’ASPTT Natation synchronisée.

Monsieur Abgaryan était donc confiant au Commissariat, persuadé que la préfecture avait étudié sa demande de titre de séjour avec bienveillance puisque sa famille rentrait bien dans les critères de régularisation de la circulaire Valls. Mais la réponse de la préfecture fut une Obligation à quitter le territoire français (OQTF) sans délai et son transfert immédiat au Centre de Rétention Administrative de Bordeaux. Aujourd’hui 21/02/14, le tribunal Administratif de Bordeaux examinait le recours introduit par l’avocat de Monsieur Abgaryan contre l’OQTF. Sans surprise le ce Tribunal a confirmé l’OQTF. Et c’est là que le caractère scandaleux de cette histoire apparait. En effet la Circulaire Valls qui permet à la famille Abgaryan d’être régularisée n’est qu’une circulaire, elle n’a pas force de loi, elle ne peut donc être utilisée pour contester l’OQTF qui frappe cette famille.

La famille Abgaryan répondait à tous les critères de la Circulaire Valls pour être régularisée. Elle présentait en particulier tous les signes d’une parfaite intégration. Mais la Préfecture en a décidé autrement en essayant d’expulser Monsieur Abgaryan, sans jamais rencontrer la famille, ni interroger leurs proches, les enseignants qui suivent les deux filles, les éducateurs sportifs.

Il est encore temps de permettre à cette famille de rester en France. A tout moment, l’OQTF donnée par la préfecture de la Vienne peut être retirée par l’autorité administrative qui l’a émise et de revenir ainsi sur ce déni de droit qui est fait à cette famille et de permettre à Monsieur Abgaryan de quitter le centre de rétention de Bordeaux pour retrouver sa femme et ses deux filles.

Poitiers le 21/02/2014

Yves Judde de Larivière

 Martine Massé

Groupe CIMADE Poitiers

Vu sur le site du DAL 86, 21 février 2014

Mise à jour (23/02/2014) : un nouvel article dans la Nouvelle République sur la mobilisation de samedi 22 février pour la famille Abgarian

[Châtellerault] 18 nouvelles caméras de vidéosurveillance

NdPN : quand 18 nouvelles caméras de vidéosurveillance, s’ajoutant aux 16 caméras de la piscine, deviennent la « vidéoprotection » à Châtellerault… la NR se lance dans un exercice maladroit de légitimation de ces dispositifs de contrôle social, qui seront très probablement validés par la préfecture mercredi prochain.

La vidéoprotection arrive… mais pas sur la voie publique

Des caméras sont installées depuis quelques mois dans différents équipements de la ville. Pour le reste, il faudra attendre le résultat des élections…

Jean-Pierre Abelin ne veut plus s’exprimer sur son projet de vidéoprotection sur la voie publique en tant que maire. Ça fait désormais partie du programme du candidat (nous y reviendrons ultérieurement).

Mais, au cas où il serait réélu, ça ne l’empêche pas de préparer le terrain : si aucune n’a encore été installée sur la voie publique, des caméras sont posées depuis quelques mois dans différents équipements de la ville. Des équipements, où, selon Hubert Preher, conseiller municipal délégué en charge de ces questions, il y avait « un besoin ».

Aux Halles, au parking Alaman…

Deux caméras ont été installées en octobre sur la terrasse de la partie documentaire de la médiathèque, à l’étage des Halles, où il y avait des problèmes de sécurité (trois autres seront posées à l’intérieur la semaine prochaine). Pas moins de 9 ont aussi été installées en novembre au parking Alaman ainsi que 4, en décembre, au Centre technique municipal, rue d’Antran. « Il y en a une à chacune des entrées et à chacune des sorties », précise Catherine Collineau, coordinatrice informatique et libertés de la Ville. Dix-huit caméras, en tout, qui s’ajoutent à celles de la piscine, dont le nombre a été augmenté en 2012 (elles sont aujourd’hui au nombre de seize).

«  Ça s’écrase au bout de dix jours  »

Si la Ville n’a pas encore eu l’autorisation officielle de les utiliser (sa demande devrait être validée par la préfecture mercredi prochain), les caméras posées aux « Halles des savoirs », au parking Alaman et au CTM sont déjà en fonctionnement. Comment ça marche ? « Ça s’enregistre et, conformément à la loi, ça s’écrase au bout de dix jours », explique Hubert Preher, qui ajoute que les images ne sont visionnées « qu’en cas de problème ». A noter aussi que toute personne qui pense avoir été filmée peut demander à voir les images. « Chacun peut visionner », assure Catherine Collineau. Plutôt rassurant pour les détracteurs de la vidéoprotection.

Alain Grimperelle, Nouvelle République, 12 février 2014

[Rennes] Résistance antifasciste contre la venue du FN

Mise à jour 11 février 2014 : Rien de bien étonnant hélas, mais la gauche hurle avec ceux qui appellent à la répression des manifestant.e.s. Voici la fin du consternant communiqué du PDG et d’Ensemble (ensemble dans la dissociation ?):

 « Le Parti de Gauche  et Ensemble condamnent clairement la casse et les détériorations commises. Le combat contre l’extrême droite est un combat politique sans concession qui repose sur la défense des idées et des valeurs, la mobilisation de tous et surtout par un changement radical et sans faiblesse de la politique sociale actuelle.  Ce n’est qu’à ces conditions  que nous réussirons à vaincre l’extrême droite. »

Si se « mobiliser » ne consiste qu’à défendre des « idées et des valeurs » en souhaitant « surtout » changer la politique (appel pitoyable du pied à voter), grand bien leur fasse, très peu pour nous.

En revanche, quant à leur condamnation d’actions directes de manifestant.e.s qui ne se sont pas contenté.e.s de bavarder (en l’occurrence contre des banques, une agence immobilière et un commissariat), condamnation que ces composantes du Front de Gauche assènent alors même que des manifestants ont été arrêtés : on s’en souviendra !

Ni Valls, ni Le Pen… ni Front de Gauche

Pavillon Noir

Lire la vidéo sur dailymotion en cliquant sur l’image :

résistance antifa

Rennes: heurts entre manifestants et policiers en marge d’un meeting du FN

Des heurts ont opposé samedi soir à Rennes 600 à 700 manifestants, hostiles au Front national, aux forces de l’ordre à proximité d’une salle municipale du centre ville où se tenait un meeting du FN et quatre manifestants ont été interpellés, selon la préfecture et les constatations de journalistes de l’AFP.

Réunis à 18h30 les manifestants, environ 600 à 700 au plus fort, selon le préfet Patrick Strzoda, ont été repoussés par les forces de l’ordre des abords de la salle La Cité où devait se tenir le meeting du candidat FN aux municipales, Gérard de Mellon. Une centaine de personnes participaient à ce meeting.

Les forces de l’ordre, cibles de jets d’objets selon le préfet, ont repoussé les manifestants avec des lances à eau et des lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Les manifestants ont ensuite tenté d’investir les permanences du PS et du FN mais ont été à nouveau repoussés par les forces de l’ordre. Environ 300 hommes étaient mobilisés (CRS, gendarmes mobiles et policiers) à Rennes pour contenir les manifestants et empêcher tout affrontement avec les participants au meeting, a précisé M. Strzoda.

Certains manifestants, cagoulés et armés de barres de fer, arrachés aux barrières d’un chantier proche, mais aussi de pavés, se sont ensuite séparés en petits groupes et ont investi les rues du centre ville, se mêlant aux passants du samedi soir.

Deux vitrines d’agences bancaires, une d’une agence immobilière ainsi que celle d’un poste de police ont été brisées, selon le préfet. Des manifestants de retour près de la salle de la Cité ont bloqué une rue avec une voiture qu’ils ont retournée avant de l’incendier, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Lors de ces heurts il n’y a pas eu de blessé mais quatre manifestants ont été interpellés, a précisé M. Strzoda.

Des appels avaient été lancés par des associations antiracistes, des syndicats et des partis politiques d’extrême gauche pour venir manifester contre la présence du FN dans cette salle considérée comme la « Maison du peuple, symbole du mouvement ouvrier », a écrit le syndicat Solidaires dans un communiqué.

Un petit groupe de militants du NPA et du Front de Gauche étaient notamment présents sur place et scandaient « A bas le FN », a constaté un journaliste de l’AFP. Selon une source policière ces manifestants « officiels » n’étaient qu’une centaine.

La location de cette salle municipale au FN a fortement ému mais « une autre décision aurait permis au FN de se présenter en victime des règles qui président à la démocratie locale. Nous ne voulons pas leur faire ce cadeau », a expliqué le PS d’Ille-et-Vilaine dans un communiqué de soutien à la municipalité socialiste avant la tenue du meeting.

Les manifestants se sont dispersés vers 21h20, selon le préfet.

AFP, 8 février 2014