[Rennes] Résistance antifasciste contre la venue du FN

Mise à jour 11 février 2014 : Rien de bien étonnant hélas, mais la gauche hurle avec ceux qui appellent à la répression des manifestant.e.s. Voici la fin du consternant communiqué du PDG et d’Ensemble (ensemble dans la dissociation ?):

 « Le Parti de Gauche  et Ensemble condamnent clairement la casse et les détériorations commises. Le combat contre l’extrême droite est un combat politique sans concession qui repose sur la défense des idées et des valeurs, la mobilisation de tous et surtout par un changement radical et sans faiblesse de la politique sociale actuelle.  Ce n’est qu’à ces conditions  que nous réussirons à vaincre l’extrême droite. »

Si se « mobiliser » ne consiste qu’à défendre des « idées et des valeurs » en souhaitant « surtout » changer la politique (appel pitoyable du pied à voter), grand bien leur fasse, très peu pour nous.

En revanche, quant à leur condamnation d’actions directes de manifestant.e.s qui ne se sont pas contenté.e.s de bavarder (en l’occurrence contre des banques, une agence immobilière et un commissariat), condamnation que ces composantes du Front de Gauche assènent alors même que des manifestants ont été arrêtés : on s’en souviendra !

Ni Valls, ni Le Pen… ni Front de Gauche

Pavillon Noir

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résistance antifa

Rennes: heurts entre manifestants et policiers en marge d’un meeting du FN

Des heurts ont opposé samedi soir à Rennes 600 à 700 manifestants, hostiles au Front national, aux forces de l’ordre à proximité d’une salle municipale du centre ville où se tenait un meeting du FN et quatre manifestants ont été interpellés, selon la préfecture et les constatations de journalistes de l’AFP.

Réunis à 18h30 les manifestants, environ 600 à 700 au plus fort, selon le préfet Patrick Strzoda, ont été repoussés par les forces de l’ordre des abords de la salle La Cité où devait se tenir le meeting du candidat FN aux municipales, Gérard de Mellon. Une centaine de personnes participaient à ce meeting.

Les forces de l’ordre, cibles de jets d’objets selon le préfet, ont repoussé les manifestants avec des lances à eau et des lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Les manifestants ont ensuite tenté d’investir les permanences du PS et du FN mais ont été à nouveau repoussés par les forces de l’ordre. Environ 300 hommes étaient mobilisés (CRS, gendarmes mobiles et policiers) à Rennes pour contenir les manifestants et empêcher tout affrontement avec les participants au meeting, a précisé M. Strzoda.

Certains manifestants, cagoulés et armés de barres de fer, arrachés aux barrières d’un chantier proche, mais aussi de pavés, se sont ensuite séparés en petits groupes et ont investi les rues du centre ville, se mêlant aux passants du samedi soir.

Deux vitrines d’agences bancaires, une d’une agence immobilière ainsi que celle d’un poste de police ont été brisées, selon le préfet. Des manifestants de retour près de la salle de la Cité ont bloqué une rue avec une voiture qu’ils ont retournée avant de l’incendier, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Lors de ces heurts il n’y a pas eu de blessé mais quatre manifestants ont été interpellés, a précisé M. Strzoda.

Des appels avaient été lancés par des associations antiracistes, des syndicats et des partis politiques d’extrême gauche pour venir manifester contre la présence du FN dans cette salle considérée comme la « Maison du peuple, symbole du mouvement ouvrier », a écrit le syndicat Solidaires dans un communiqué.

Un petit groupe de militants du NPA et du Front de Gauche étaient notamment présents sur place et scandaient « A bas le FN », a constaté un journaliste de l’AFP. Selon une source policière ces manifestants « officiels » n’étaient qu’une centaine.

La location de cette salle municipale au FN a fortement ému mais « une autre décision aurait permis au FN de se présenter en victime des règles qui président à la démocratie locale. Nous ne voulons pas leur faire ce cadeau », a expliqué le PS d’Ille-et-Vilaine dans un communiqué de soutien à la municipalité socialiste avant la tenue du meeting.

Les manifestants se sont dispersés vers 21h20, selon le préfet.

AFP, 8 février 2014