Archives de catégorie : Répression

L’État fait jouer sa justice face à l’opposition au nucléaire et à la THT

Du nouveau, notre report du procès du 21 mars se déroulera le jeudi 11 juillet à 14h au tribunal de grande instance de Laval, 13 place saint Tugal.

Appel à don et actualité procès (version .pdf)

Nous vous invitons dès 12h devant le tribunal pour un repas à prix libre

Attention : Pour cause de tour de France, le centre ville de Laval sera bloqué à la circulation à partir de 10h. Il faudra que chacun-e prenne ses dispositions pour arriver en avance. L’endroit le plus proche pour se garer est la gare SNCF qui se trouve à 20-30 min à pied du tribunal.

N’oublions pas que ce sont désormais au moins 9 procès qui ont eu lieu et auront lieu pendant le premier semestre 2013. Nous en profitons donc pour relancer un appel à don auprès du fond de soutien aux inculpé-es des luttes anti-THT et anti-nucléaire (voir en bas de page). On peut déjà estimer à quelques dizaines de milliers d’euros les frais à venir… !!!

Presque vingt-six ans jour pour jour après le désastre de Tchernobyl, une petite centaine de personnes est venue s’attaquer, le 25 avril 2012, à un tentacule du nucléaire dans la région, un pylône de la ligne à très haute tension Cotentin-Maine.

Neuf mois après, cinq personnes sont sommées de se présenter à la gendarmerie de leur domicile (Rennes, Plélan-le-Grand, Coutances, Paris, Le Mans). Mis-es en garde à vue pour vingt-quatre heures renouvelables, mais finalement relâché-es dans la journée, nous sommes poursuivi-es pour dégradations en réunion sur un bien d’utilité publique et refus de donner notre ADN. Pour défendre une industrie qu’il ne voudrait voir souffrir d’aucune critique, l’État fait jouer son arsenal judiciaro-policier. Nous nous retrouvons sur le banc des accusé-e-s ainsi que d’autres, concerné-es tant par l’opposition à la THT que par les blocages de trains de déchets nucléaires (Valognes et Caen). On aurait pourtant tendance à penser, deux ans après la catastrophe en cours de Fukushima, que c’est l’industrie nucléaire dans son ensemble qui est condamnable par son inconséquence – des dégâts incommensurables occasionnés par les mines d’uranium et par son enrichissement à ceux de la ligne THT, en passant par l’exploitation erratique des centrales, les tares du retraitement et la longue aventure du stockage des déchets…

L’action menée ce jour-là paraît bien dérisoire et anodine, mais hautement symbolique, à côté de tous les maux qu’a entraînés, qu’entraîne et qu’entraînera l’industrie nucléaire et ses lignes à très haute tension.

Procès passés et à venir :

18 et 19 mars à Caen : deux appels suite à l’action contre le train de déchets nucléaires à Valognes 11/2011

22 mars à Laval : procès d’un anti-THT.

21 mai : rendu du jugement pour un déboulonnage public le 18/03/2012, le militant doit payer 2000 euros de dommages et intérêts à RTE pour quelques boulons dévissés et 400 euros d’amende.

31 mai à Caen : un appel suite à l’action de Valognes et un procès suite au camp de Montabot.

5 juin : rendu du jugement pour les 7 inculpé-es du GANVA qui avaient bloqué un train de déchets radioactifs en novembre 2010, ils-elles doivent payer 29 000 euros de dommages et intérêts à la SNCF, 1750 euros pour payer l’avocat de la SNCF, ils-elles prennent 3 mois de prison avec sursis et 5 des 7 ont une mention sur le casier B2.

Fonds de soutien :

Chèque à l’ordre de l’APSAJ – Association pour la solidarité et l’aide juridique : APSAJ, 6, cours des alliés, 35000 Rennes

RIB : 42559 00055 41020014732 07

IBAN : FR76 4255 9000 5541 02001473 207/BIC : CCOPFRPPXXX

source : blog de l’assemblée anti-THT

[DAL 86] Lamentable : la préfecture expulse Radu

Lamentable : la préfecture expulse Radu

Nouveau mensonge du secrétaire général de la préfecture de la Vienne M. Séguy qui avait déclaré au journal du 13 mai 19h de France 3 Poitou-Charentes qu’il « n’expulsera pas les roms par avion dans leur pays ». Après Florin, qui habite au squat des Glières avec ses deux enfants de 4 et 8 ans et leur mère qui avait été arrêté mardi 11 juin à la gare de Poitiers et expulsé vendredi 14 juin par avion en Roumanie, hier Radu, un autre père de famille du squat des Glières, a été arrêté par la police et envoyé en centre de rétention à Paris d’où il sera expulsé vers la Roumanie. Il laisse à Poitiers sa femme et ses deux enfants de 4 et 5 ans.

La logique de la préfecture est scandaleuse. D’un côté, – ce qui est une belle avancée -, suite à l’ordonnance d’expulsion du squat des Glières prononcée le 7 juin, le préfet de la Vienne a écrit à la famille le 14 juin (jour de l’expulsion de Florin vers la Roumanie !) qu’il mandate la Croix Rouge “afin qu’une évaluation sociale de la situation de la famille soit effectuée“. Le 21 juin, la Croix Rouge a envoyé une lettre recommandée à la famille concernant la « prise en compte de sa demande de relogement » pour l’inviter à prendre contact avec le SIAO et d’avoir « la possibilité de rencontrer une assistante sociale afin d’évaluer ses besoins et ses droits ». Mais d’un autre côté, elle expulse des pères de famille, les deux seuls hommes du squat. L’expulsion de Radu est d’ailleurs, un sale coup porté à la famille du squat des Glières. Car il est le seul à avoir le permis de conduire et à pouvoir trouver à manger en particulier en faisant les poubelles. Elle arrive à un moment de fragilité où la mère de famille se fait opérer et est hospitalisée. Sa fille qui parle le mieux le français reste auprès d’elle à l’hôpital et ne faisant plus la manche, c’est toute la stabilité économique de cette famille qui est mise à mal.

Halte à cette tentative de déstabilisation du squat des Glières

Halte aux expulsions

Nous appelons donc au soutien et à la solidarité. Merci de leur apporter de la nourriture. Merci de leur faire un don même minime. Merci de venir les voir pour les assurer de votre soutien.

Vu sur DAL 86, 30 juin 2013

NDDL Paris : la justice de classe a frappé

Procès Pinault : le verdict est tombé

Le verdict est tombé. Lundi 24 juin à 14 heures, le TGI de Versailles a rendu sa décision dans l’affaire du pique-nique chez Pinault contre l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Le tribunal, pour la plus grande joie de la procureur (Naïma Rudloff, syndiquée Force Ouvrière) et de la modeste famille Pinault (actionnaire de Vinci et 3e fortune de France), nous a condamnéEs pour violation de domicile et menaces de mort : à 2 mois de prison avec sursis, à 1€ d’amende au bénéfice de la partie civile, à 5600€ d’amende pour les refus de prélèvements ADN, auxquels s’ajoutent 1260€ de frais de justice. En outre, le tribunal a entériné le vol organisé de nos objets personnels (téléphones portables, ordinateurs portables, caméra, clés 3G…) en ordonnant la confiscation des scellés. De plus, il a rejeté les demandes de non-inscription au casier B2 de nos copinEs fonctionnaires. Nous vous informerons des suites de la procédure.

Le collectif NDDL IDF condamne cette décision emblématique d’une justice de classe et appelle à la poursuite de la mobilisation contre le projet d’aéroport à l’heure où les forages reprennent sur la ZAD et que des menaces de travaux se font entendre. Cet été, un rendez-vous est prévu autour du week-end des 3-4 août sur la ZAD.

Pinault pollueur, voleur, expropriation !

Vinci dégage ! On laissera pas [béton] !

 Pour participer à la caisse de soutien : envoyez vos chèques à l’ordre de «Les Ami-e-s de Clark Kent» en spécifiant bien au dos du chèque «Soutien à la lutte contre l’aéroport de NDDL» à l’adresse suivante : 9, rue François-Debergue · 93100 Montreuil.

Le Collectif francilien de soutien à Notre-Dame-des-Landes

http://nddl-idf.org/

collectifnddlparisidf at riseup.net

Contact presse : presse.nddl-paris at riseup.net

Vu sur le site du collectif NDDL Ile de France, 27 juin 2013

[Clermont] Les salariés de Michelin accueillis par des lacrymos

NdPN : une vidéo de la Nouvelle République ici.

Michelin : les salariés tourangeaux manifestent à Clermont

Dénonçant la suppression de 730 postes sur le site de Joué-lès-Tours, ils se rendent en Auvergne, au siège de Michelin, à l’occasion d’un comité d’entreprise exceptionnel.

Les 400 salariés de l’usine Michelin de Joué-lès-Tours sont arrivés à Clermont-Ferrand en milieu de matinée, ce mercredi. Les huit bus venus de Touraine et celui parti de Poitiers ont rejoint les autres cars venus des quatre coins de France. Toutes les usines du groupe sont représentées (La Roche-sur-Yon, Cholet, Montceau-les-Mines etc.). La production est arrêtée dans plusieurs sites. Les Michelin scandent tous : « non, non, non, à la fermeture de Tours ! « 

Ils manifestent dans Clermont et doivent se rendre au siège de l’entreprise (Place des Carmes Dechaux) où se tiendra le comité central. Le cortège est composé par les près de 400 Tourangeaux et plus de 300 autres « Michelin », venus de toute la France.  « On veut du pognon » peut-on entendre dans le cortège très animé, et suivi par de nombreux journalistes. […]

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Nouvelle République (86), 26 juin 2013

Les Michelin « surpris » d’avoir été reçus par les CRS

Près de 400 salariés de Michelin de Joué-lès-Tours et Poitiers se sont rendus à Clermont-Ferrand ce mercredi. Ils ont manifesté jusqu’au pied du siège de l’entreprise, où quelques heurts ont eu lieu. Réactions.

« On est heureux d’avoir été accueillis par les lacrymo », commentent, non sans ironie, Bruno et Serge, deux salariés Michelin de l’usine de Joué-lès-Tours. Ce mercredi matin, ils ont pris le car pour se rendre à Clermont-Ferrand comme  près de 400 autres travailleurs Tourangeaux.

Ils ont été rejoints par de nombreux salariés des autres sites français. Tous – 750 selon la police, plus de 1.000 voire 2.000 selon les syndicats – ont crié leur opposition à la fermeture du site de Touraine. C’est à l’arrivée du cortège au pied du siège de l’entreprise que quelques heurts ont eu lieu. Aux jets d’œufs et de farine, à la bousculade devant la grille baissée du bâtiment, les forces de l’ordre ont répondu par des pulvérisations de gaz lacrymogènes. La direction avait même fait entrer des fourgons de CRS à l’intérieur des locaux du siège.

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A l’heure du déjeuner, le calme était revenu devant le siège de Michelin. Les salariés ont pique-niqué avant de remonter dans leurs cars. Ils devaient quitter la capitale auvergnate vers 14h30.

Onze salariés de Joué-lès-Tours restaient sur place. Ils ont été reçus par le directeur des ressources humaines France, Stéphane Roy de la Chaise. Le comité central d’établissement se poursuit cet après-midi. La direction n’a pour l’instant pas fait de « déclaration fracassante ».

« On passe de mauvaises nuits »

Michel, 50 ans, de Joué-lès-Tours, a participé à cette manifestation. Il commente  :  « on croyait être dans une usine familiale. On est surpris d’être reçus par les CRS. On était fiers de notre boîte, on a fait des efforts, les trois huit… »

Frédéric, 41 ans, explique : « si je pars travailler ailleurs, je perds ma femme. Je vais rester à Joué, car j’ai plus confiance en ma famille qu’en mon emploi.« 

Parlant d’une même voix, Bruno et Serge la cinquantaine, soulignent  : « On paraît bon vivant comme ça mais on est en colère d’être jetés comme des chiens. » Ils poursuivent : « On passe de mauvaises nuits. On est trop jeunes pour la retraite, trop vieux pour retrouver emploi. De toute manière, on ne déménagera pas. La communication nationale de Michelin insiste sur le fait qu’on sera reclassé, que c’est pas grave. Mais au pied du mur, on voit les vies qu’on a construit en Touraine détruites. À nos âges, c’est très dur. Faudra regarder ce qu’on est devenu dans deux ans. »

René, retraité clermontois de chez Michelin, commente pour sa part :  « je ne comprends pas. Quand j’ai quitté l’entreprise, beaucoup de gens voulaient aller à Tours. Le site était moderne, c’était l’avenir… D’un autre côté, à Clermont, aussi on dégraisse gentiment.  Sans bruit car il n’y a pas de plan, seulement des non remplacements. On était 30.000, ils ne sont plus que 12.000… C’est malheureux. » […]

Nouvelle République (Indre-et-Loire), Cécile Lasceve, 26 juin 2013

[…] Devant les locaux de la Place des Carmes Dechaux, ils ont été accueillis par un cordon de CRS et par une grille baissée.

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Une grille que certains manifestants ont essayé de faire tomber.

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Farine et oeufs ont été jetés. Un affrontement assez violent a alors commencé avec les forces de l’ordre, qui n’ont pas hésité à utiliser leurs gaz lacrymogènes pour disperser les salariés.

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Nouvelle République (Rédaction 37), 26 juin 2013

[DAL 86] Lettre du Dal86 au préfet de la Vienne 24-06-13

Lettre du Dal86 au préfet de la Vienne 24-06-13

Droit Au Logement 86 Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc 86000 POITIERS dal86@free.fr – www.dal86.fr

à Monsieur le Préfet de la Vienne Préfecture 1 place Aristide Briand 86000 POITIERS

Poitiers, le 24 juin 2013

Monsieur le préfet de la Vienne,

une délégation d’Europe Écologie-Les Verts que vous avez reçue le 30 mai dernier, nous a informé que vous étiez prêt à recevoir, dans le cadre de l’application de la circulaire interministérielle NOR NTK1233053C du 26/08/2012 relative à l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites, une délégation de trois associations accompagnant les Roms en grande précarité dont Dal86.

Nous ne voulons pas perdre du temps à discuter alors que vous avez tous les éléments en main et nous ne voulons pas servir d’alibi à cette politique hors la loi et inhumaine que nous réprouvons. Les lois existent et il vous faut les appliquer.

Vous n’êtes pas sans connaître les carences du 115 et du SAIO, et l’indignité du CHUS. D’abord, l’accueil inconditionnel et pérenne prévu par la loi est très déficient. Puisqu’il n’y a que 27 places d’accueil d’urgence sur Poitiers, les refus, aussi bien de personnes seules que de familles, sont nombreux et si les femmes et les enfants hébergés le sont tous les soirs, le manque de places fait que les hommes « tournent » et ne sont hébergés qu’un jour sur deux voire, qu’un jour sur 3 ou 4.

Ensuite, malgré la loi qui prévoit un « accueil digne », les locaux du CHUS sont très vétustes et la vie en dortoirs sépare les couples et les familles. Les personnes et les familles doivent sortir à 10h30 le matin et ne pas y revenir avant 16h15 et pas après 21h, et, malgré la loi qui, outre le gîte et l’hygiène, prévoit le couvert, il n’y a pas de repas servis le soir ni a fortiori le midi.

Enfin, le SIAO est asphyxié par le nombre des demandes et ne permet pas comme la loi y oblige une orientation « vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation ».

D’autre part vos services, les travailleurs sociaux et les associations subventionnées, connaissent parfaitement les dossiers des personnes.

Nous pensons que maintenant il faut des actes. Dal86 milite pour un toit pour tous. En particulier pour un 115-CHUS et un SIAO efficaces et dignes. Précisément, pour une prise en charge inconditionnelle et pérenne – c’est-à-dire, un logement décent et les moyens de vivre dignement – de toutes les familles et personnes seules qui le nécessitent, comme la loi le prévoit.

Dans un premier temps, Dal86 ni ne voulant ni ne pouvant se substituer aux familles, voulait vous transmettre leur invitation à venir les rencontrer sur place afin de constater la situation et de leur faire des propositions concrètes de logement, mais aussi afin qu’elles puissent vivre dignement.

Mais aujourd’hui ce n’est plus possible. Vous aviez, monsieur Séguy, précisé au journal du 13 mai 19h de France 3 Poitou-Charentes que vous « n’expulserez pas les roms par avion dans leur pays ». Or, mardi dernier 11 juin, Florin, qui habite le squat des Glières avec ses deux enfants de 4 et 8 ans et leur mère, est contrôlé à la gare de Poitiers par la police puis conduit au commissariat. On lui signifie qu’il a une OQTF et il est envoyé à Paris en centre de rétention et a été expulsé vendredi 14 juin par avion en Roumanie.

Les familles ne voient donc pas l’intérêt qu’elle auraient à rencontrer quelqu’un qui ment de la sorte.

Dal86 considère que l’une des premières choses à faire serait de réquisitionner les logements vacants en particulier l’ex-foyer l’Etape et la maison du 26 avenue du plateau des Glières et de donner les moyens à ces familles et personnes seules de s’organiser ensemble.

Cordialement,

DAL86

Vu sur DAL 86, 24 juin 2013