Archives de catégorie : Répression

[Poitiers] Solidarité avec les habitant-e-s de la ZAD, tenez bon !

Solidarité avec les habitant-e-s de la ZAD, tenez bon !

Ce mercredi 24 octobre a eu lieu à Poitiers un rassemblement contre le nouvel aéroport Vinci près de Nantes, en solidarité avec les habitant-e-s de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (près de Nantes), en butte à l’occupation des forces de l’ordre décrétée par le gouvernement PS depuis le 16 octobre.

Plusieurs dizaines de personnes ont répondu à l’appel des Amis de la Terre, des Alternatifs, du Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, du Collectif poitevin pour l’arrêt immédiat du nucléaire, de la confédération  paysanne 86, de Démocratie réelle maintenant Poitiers, de Droit au logement 86, de la Fédération anarchiste 86, du Nouveau parti anticapitaliste 86 et de l’Organisation communiste libertaire Poitou.

Après une prise de parole rappelant la situation à Notre-Dame-des-Landes et dénonçant la logique capitaliste et productiviste des partenariats public-privé, le cortège a déambulé en centre-ville, avec slogans et chansonnettes. Deux banderoles ont été déployées : “Aéroport – LGV – Vinci dégage” et “Solidarité avec la ZAD”. Comme d’habitude, les flics nous ont escorté et flashouillé.

Nouvelle prise de parole devant la mairie PS, faisant le parallèle avec la collaboration PS-Vinci à Poitiers avec la LGV et Coeur d’agglo, pour dire que ce qui se passe dans la ZAD nous concerne tou-te-s. Puis on est revenu au point de départ pour nous disperser.

Solidarité avec les habitant-e-s de la ZAD, tenez bon !

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux

NdPN : on peut suivre les infos de Notre-dame-des-Landes pour ce jeudi 25 octobre ici : http://zad.nadir.org/spip.php?article399

Voir aussi ce communiqué : http://zad.nadir.org/spip.php?article395

Voir aussi une vidéo sur vimeo : http://vimeo.com/52063732#at=0

[Amazonie] Les Guarani-Kaiowa menacent d’un suicide collectif

Les indiens Guarani-Kaiowa menacent de se suicider sur la terre de leurs ancêtres

Les indiens Guarani-Kaiowa de la municipalité de Iguatemi,dans l’état Brésilien du Mato Grosso do Sul,menacent de se suicider en masse s’ils sont forcées de quitter la Cambará, sur la rive Jogui, où ils  campent.

Les Indiens disent que la région est un “tekoha” (cimetière des ancêtres)et, par conséquent, ne veulent pas quitter le site,préférant encore mourir sur leur terre.

La menace a été écrite par la communauté indigène et publiée par le Conseil indigène missionnaire (CIMI) Cette letrre est prise très au sérieux et les Guarani-Kaiowa, surement, mettront à exécution leur menace! Ces indiens sont depuis 500 ans expulsés de leur terre et n ont aucun endroit où se “poser” ; ils vivent dans des “camps”, sans soins ni aide.

«Conscient de ce fait de l’histoire, nous voulons être morts et enterrés avec nos ancêtres ici où nous sommes aujourd’hui, nous demandons donc au Gouvernement et à la Cour fédérale de ne pas accorder l’ordre d’expulsion , mais demandons à accorder notre mort collective et de nous enterrer tous ici.

S’il vous plaît, une fois pour toutes, pour déclarer notre décimation totale et l’extinction de notre peuple, envoyez  plusieurs tracteurs et  creusez un grand trou pour enterrer nos corps. C’est notre demande aux juges fédéraux.

Maintenant nous attendons la décision de la Cour fédérale. Déclarez la mort collective des Guarani Kaiowá  enterrez-nous ici.  Nous avons décidé de ne pas nous laisser prendre ici ni vivants ni morts. “

Source: Cimi le 17 octobre 2012

Vu sur Mediapart, 17 octobre 2012

DOCUMENTAIRE SUR LES GUARANI-KAIOWÁ AU BRÉSIL

Prés de 27 500 Guarani-Kaiowa sont victimes de la violation constante de leurs droits  et sont en danger de mort.

Dans la région sud du Mato Grosso do Sul, à la frontière du Brésil et le Paraguay, le pays le plus peuplé indigène du pays luttent dans l’ombre de son territoire, en essayant de contenir l’avance de ses puissants ennemis.

Expulsés de leurs terres en raison du processus continu de la colonisation, plus de 40.000 Guarani Kaiowá vivent aujourd’hui dans moins d’ 1% de leur territoire d’origine. Sur leurs terres il ya maintenant des milliers d’hectares de canne à sucre plantée par les entreprises multinationales qui, en accord avec le gouvernement, montrent l’éthanol dans le monde comme un environnement amical et carburant «propre».

Dans le Mato-Grosso do Sul, au Brésil, ce peuple a perdu plus de 90% de son territoire ancestral, A la place, s’y trouve du bétail,du soja et de la canne à sucre destinée à la production d’éthanol .

Voici le film documentaire montrant leur difficile situation en 2012 : ” UN MONDE MOINS VERT “

Vu sur Forca-coragem

[Notre-Dame-des-Landes] Les destructions de maisons reprennent : rassemblement à Poitiers ! + communiqué FA

Depuis hier lundi, les destructions ont repris à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, en vue de dégager la place pour un deuxième aéroport ! Voici les liens pour des comptes-rendus de la journée de lundi et d’aujourd’hui mardi, sur le site zad.nadir.org.

Face à cette occupation militaire opérée par Vinci, les flics et l’Etat « socialiste » et « écologiste », les habitant-e-s continuent de résister et les actions de solidarité se multiplient partout en France.

Nous rappelons qu’aura lieu demain mercredi 24 octobre à Poitiers, à 18H, sur le parvis de Notre-Dame, un rassemblement de solidarité avec les habitant-e-s de la ZAD contre Vinci.

Contre les partenariats argent public/endettement public durable et intérêts privés, qui causent les mêmes ravages à Poitiers avec la LGV ou encore Coeur d’agglo, c’est le moment de montrer que nous refusons leur modèle productiviste destructeur.

La Fédération Anarchiste a sorti aujourd’hui un communiqué :

Notre-Dame-des-Landes, Zone à défendre : Communiqué

L’information circulait depuis quelques jours : le gouvernement socialo-écologiste mobilisait des troupes de gardes mobiles et de CRS (plusieurs centaines), des tractopelles pour déloger les occupants et occupantes installé-e-s, un peu partout, sur la zone d’aménagement différé, faite de bocages, de terres agricoles, destinée à construire le futur aéroport international de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique.

Si, pour le moment, ne sont visés que les occupants considérés comme illégaux par les tribunaux, les procédures sont en cours pour expulser les propriétaires, les locataires et paysans concernés de la zone.

Cet endroit avait été rebaptisé Zone à défendre (ZAD) par les résistants et résistantes opposé-e-s à l’aménagement capitaliste du territoire, à un projet ruineux qui ne répond pas aux besoins de la population, mais à des ambitions politico-financières, et qui saccagerait l’environnement. Il y a 40 ans que ce projet existe et que les premières expropriations ont débuté.

Cette zone à défendre appartient, légalement, à la multinationale Vinci, chargée de construire et gérer ensuite cet aéroport, dans le cadre d’un partenariat public-privé, très avantageux pour le groupe financier. En effet, les collectivités locales s’engagent à compenser les éventuelles pertes qui pourraient survenir… durant 55 ans !

Mais cette ZAD est aussi devenue, depuis plus de 3 ans, le lieu d’expériences alternatives et autogérées très intéressantes pour plus d’une centaine de personnes y résidant et pour les milliers qui y sont passées, appréciant la créativité : terres maraîchères défrichées collectivement, construction de cabanes, de fours à pains, cuisines collectives, rencontres, échanges de savoir (de la sérigraphie à la découverte des plantes sauvages comestibles), concerts à prix libre, une radio locale (Radio Klaxon), une revue (Lèse béton)…

Ce projet d’aéroport est porté, en particulier, par l’actuel Premier ministre Jean-Marc Ayrault (ex maire de Nantes et ex député, conseiller municipal de Nantes et conseiller communautaire de Nantes métropole), depuis le 21 juin 2012, qui en fait une affaire personnelle, sans doute afin de laisser son nom glorieux dans l’Histoire des « grands chantiers ». Nul-le ne peut donc être surpris-e du déploiement massif de forces de l’ordre pour satisfaire les intérêts d’un potentat local, des partis politiques alliés officiellement dans cette affaire (PS et UMP) et de ceux qui le sont, de fait, comme EELV, en tant que co-gestionnaires au Gouvernement et au Parlement. Les soit-disant écologistes de EELV, une fois de plus, retournent leur veste – malgré leurs rodomontades pré-électorales contre l’aéroport – pour le confort de quelques ministères.

Ainsi, mardi 16 octobre, les forces de l’État ont commencé, tôt le matin, à déloger des habitant-e-s de la ZAD, détruisant des habitations, en murant d’autres. Bien prétentieux et décalé de la réalité, le préfet annonçait, dès 10 h 30, que la mission était accomplie. Or, si certains lieux d’habitation ont été démolis, fermés, la résistance continue de plus belle et reçoit de plus en plus de soutiens !

La Fédération anarchiste se déclare entièrement solidaire de la lutte des résistant-e-s à l’aéroport et à son monde glacé du Capital et de l’État ; en un mot : du Pouvoir. La Fédération anarchiste apportera toute l’aide qu’elle peut, à la mesure de ses moyens, pour que ceux et celles qui y habitent puissent continuer à faire vivre cette Zone à défendre.

Fédération anarchiste, secrétariat aux relations extérieures.

[Toulouse] Action clownesque de solidarité avec la ZAD contre Vinci

NdPN : Cinquième jour de résistance sur la ZAD : compte-rendu heure par heure sur le site zad.nadir.org.

Ce matin à Poitiers, un tractage en solidarité aux habitant-e-s de la ZAD contre le nouvel aéroport Vinci, reprenant le communiqué de collectifs et orgas de Poitiers, et annonçant un rassemblement ce mercredi 24 octobe à 18H devant le parvis de Notre-Dame. Venez nombreux-euses !

Et une action de solidarité clownesque à Toulouse !

VINCI visé à Toulouse en soutien à la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes

« vous avez été mutés au nouvel aéroport de Notre-Dame-Des-Landes, embarquement immédiat ! »

L’action a commencé dans les bureaux feutrés de VINCI : les stewards et hôtesses de la compagnie « AIR ZAD » sont venus évacuer les locaux en annonçant au personnel récalcitrant : « vous avez été mutés au nouvel aéroport de Notre-Dame-Des-Landes, embarquement immédiat ! »

L’action a commencé dans les bureaux feutrés de VINCI : les stewards et hôtesses de la compagnie « AIR ZAD » sont venus évacuer les locaux en annonçant au personnel récalcitrant : « vous avez été mutés au nouvel aéroport de Notre-Dame-Des-Landes, embarquement immédiat ! »

Des militants ont pris le temps d’expliquer que si les expulsions de la ZAD continuaient, les actions contre VINCI se multiplieraient partout en France. L’ignorance du personnel concernant le projet d’aéroport était consternante.

Un salarié Vinci devenu assez rapidement brutal a tout d’abord voulu séquestré les clowns et le journaliste qui étaient à l’intérieur avant de devoir céder et laisser repartir tout le monde : juste le temps pour une de ses collègues de casser l’appareil photo du journaliste en fermant la porte d’entrée.

Départ avant l’arrivée de la police, probablement plus préoccupée par la sécurité du ministre de l’Intérieur en visite à Toulouse, et poursuite de l’action à l’agence VINCI IMMOBILIER installée à quelques rues des bureaux. Certainement prévenu que les clowns allaient arriver pour expulser l’agence, le personnel avait malencontreusement fermé cette dernière. Les clowns dépités ont donc trouvé le rideau baissé avec de drôles de messages de soutient aux défenseurs de la ZAD. Ils ont eu beau tenté d’effacer les horribles écritures (photos à l’appui), rien y a fait.

Là aussi, 10 minutes après le départ, la police est arrivée et a constaté, comme les clowns, que la serrure de l’agence avait été bloquée.

Un clown parti seul à vélo subira une heure de contrôle d’identité.

collectifclownlibre@voila.fr

Indymedia Nantes, 18 octobre 2012