Archives de catégorie : Répression

[Poitiers] DNSI Mobilisation famille A. menacée

DNSI Mobilisation famille A. menacée

Encore un mauvais coup de la Préfecture

Soyons prêts à nous mobiliser !

Monsieur et madame A. et leur 3 enfants à nouveau menacés d’expulsion

En février 2014 leur demande de régularisation avait déjà était refusée. Pourtant  ils satisfaisaient aux critères définis dans la circulaire Valls de novembre 2012. (5 ans de présence et 3 ans de scolarité pour les enfants). Par ailleurs l’ensemble de la famille faisait preuve d’une parfaite intégration.
Qu’il s’agisse de la scolarité, de la pratique du français ou de la participation à la vie associative.
Seule la mobilisation avait permis alors d’obtenir l’application de la circulaire.
Mobilisation de proximité, du Collège, des associations sportives et caritatives fréquentées avec le soutien de DNSI. La préfecture leur avait délivré des récépissés de 6 mois avec autorisation de travailler.

La situation s’est brutalement détériorée jeudi dernier.

Pour venir en France, ils avaient utilisé le nom de famille de madame et non le leur.

La Préfecture avait eu connaissance de cette information. Lors du 1er rendez-vous, il leur avait été demandé de produire les actes de naissance, l’acte de mariage de leur véritable identité.

Le temps de récupérer les documents, ils ont tout déposé la semaine dernière auprès des services de l’immigration. Convoqués par la Préfecture sous un faux prétexte, lors de leur présentation, le récépissé en leur possession leur a été retiré !!!

Monsieur A. qui travaillait perd son emploi. Madame A. avait un entretien d’embauche prévu le 27 mai à la Mairie de Poitiers…

Les 3 enfants sont toujours sérieux dans leurs études et assidus aux entrainements.

.Il faut donc rester mobilisés et attendre dans un premier temps ce que va faire la préfecture. Une demande de rencontre va être faite par le comité de soutien de proximité.

S’il y a nouvelle OQTF, elle pourra toujours être à nouveau contestée au tribunal Administratif mais il n’est pas du tout certain que le tribunal donne tort à la préfecture …

Il faut être prêt à se mobiliser, pour  faire comprendre à la préfecture que ce “mensonge” sur l’identité ne doit pas faire oublier les 5 ans de présence en France, la magnifique scolarisation des enfants, la parfaite intégration de cette famille, et pour faire cesser ce harcèlement qui frappe cette famille

Vu sur le site du DAL 86, 25 mai 2014

[Poitiers] Un titre de séjour pour qu’Anouch et Lieuva poursuivent leurs études en France

Un titre de séjour pour qu’Anouch et Lieuva poursuivent leurs études en France

Anouch et Lieuva Grigoryan d’origine arménienne sont en France depuis le 7 juillet 2010 avec leur famille (leurs parents et leur grand-mère).

Depuis leur arrivée ils sont sans-papiers.

Ils ont reçu une obligation à quitter le territoire (OQTF) le 23 janvier 2013. Les recours déposés par la suite auprès des tribunaux de Poitiers et de Bordeaux contestant cette décision ont été rejetés.

Le 19 mai 2013 leur première demande d’asile a été rejetée.

Anouch, 19 ans, est scolarisée en terminale littéraire au LP2I (lycée Pilote Innovant International).

Lieuva,18 ans, en terminale STMG au Lycée Aliénor d’Aquitaine.

Ils passent les épreuves du bac à la fin d’année pour pouvoir poursuivre leurs études.

Ils sont intégrés dans la vie associative des 3 Cités où ils habitent. Anouch est présidente de l’association des Arméniens du Poitou et membre du CA du Centre Socioculturel des 3 Cités.

Les parents, Karen le père et Knarik la mère, ont fait des demandes de titres de séjour pour soins qui sont en cours. La grand-mère elle, a obtenu une carte de séjour d’un an pour des soins médicaux.

Nous demandons à la préfecture de régulariser Anouch et Lieuva et de leur accorder des titres de séjour afin qu’ils puissent continuer leurs études et leur vie en France.

Deux rassemblements sont prévus lundi 26 mai

au même moment, à 12h30,

devant le lycée Pilote Innovant International

et devant le lycée Aliénor d’Aquitaine

Venez nombreux manifester votre soutien!

Comités de soutien des 3 Cités, du LP2I et d’Aliénor d’Aquitaine

Hayer du Poitou (Association des arméniens du Poitou)

Collectif poitevin « D’ailleurs Nous Sommes d’Ici »

Vu sur le site du DAL 86, 21 mai 2014

Mise à jour 27 mai 2014 :

Ensemble pour Anouch et Lieuva

Hier, devant Aliénor-d’Aquitaine et le LP2I, deux rassemblements ont eu lieu en même temps pour qu’Anouch et Lieuva poursuivent leurs études en France.

Pour manifester leur soutien à Anouch et Lieuva, leurs copains de classes n’ont pas attendu le prochain rendez-vous mensuel du Collectif poitevin « D’ailleurs nous sommes d’ici » (le mercredi 4 juin devant le palais de justice). Dans le même temps, ils se sont réunis hier midi devant leurs établissements respectifs – le LP2I à Jaunay-Clan pour Anouch et le lycée Aliénor-d’Aquitaine pour Lieuva – pour demander d’une même voix à la préfecture la régularisation des deux lycéens d’origine arménienne, « afin qu’ils puissent continuer leurs études et leur vie en France ».

 Dans l’incertitude à quelques semaines du baccalauréat

Parfaitement intégrés scolairement et dans la vie associative de leur quartier (les Trois-Cités), Anouch et Lieuva sont arrivés en France avec leurs parents et leur grand-mère en juillet 2010. Anouch Grigoryan, 19 ans, est en terminale littéraire au LP2I et son frère Lieuva, 18 ans est en terminale STMG (management et gestion) à Aliénor-d’Aquitaine. Aujourd’hui, à quelques semaines des épreuves du baccalauréat, leurs demandes de titres de séjours pour poursuivre leurs études restent toujours sans réponse, tout comme les demandes pour soins médicaux de leurs parents Karen et Knarik. Seule leur grand-mère a obtenu à ce jour une carte de séjour d’un an pour des soins médicaux.
Devant Aliénor-d’Aquitaine, en présence d’enseignants, des représentants du comité constitué de différentes associations des Trois-Cités et du Collectif « D’ailleurs nous sommes d’ici », les nombreux élèves ont affirmé leur soutien à Lieuva. Au micro, Mamadou est déterminé à soutenir son camarade. Il y a deux mois il obtenait son titre de séjour pour poursuivre ses études en France après un soutien identique.

à jaunay-clan

Le Lycée pilote international innovant se mobilise

A deux pas du Futuroscope, de nombreux lycéens du LP2I étaient venus soutenir la cause d’Anouch : « C’est normal d’être présent ce midi car Anouch est une élève particulièrement méritante de terminale littéraire qui veut réussir et devenir interprète. »
« Après bientôt quatre années passées en France et malgré tous les signes d’une intégration réussie, à la fois au lycée mais aussi dans sa vie citoyenne et extrascolaire, Anouch Grigoryan est toujours dans une situation instable risquant chaque jour de se retrouver avec sa famille dans l’obligation de quitter le territoire pour un pays où son père est en danger », expliquent les organisateurs du rassemblement de soutien qui se tenait ce lundi aux abords du lycée devant près d’une centaine de professeurs, d’élèves ou de membres du comité de soutien.

Dominique Bordier, Nouvelle République, 27 mai 2014

[Poitiers] Quand la liberté d’expression passe en procès

NdPN : soutien inconditionnel au camarade blogueur de Ni dieux ni maîtres en Poitou ! Décidément à Poitiers, la liberté d’expression fait l’objet d’un matraquage en règle. On ne compte plus les intimidations minables, les contrôles d’identité piteux et les procès grotesques pour rassemblements, chansonnettes, slogans en manif, tractages, banderoles, diffusion de journaux, dès qu’il s’y trouve la moindre connotation anti-autoritaire ! Si ça continue, péter près d’un flic pourrait bien être considéré comme un outrage aux organes olfactifs ! On remarquera une fois de plus l’acharnement, trois ans après les « faits » (à savoir le simple relai d’une vidéo mixant des images et des propos de… journalistes, interprété comme une « menace de mort [sic] !), de la part des pouvoirs policier, judiciaire et médiatique, contre ce que ces spécialistes de l’intimidation, de la répression et de la désinformation appellent les « anarchistes », afin de stigmatiser les prolétaires en lutte . Le vocabulaire employé ne trompe pas : une fois de plus, il s’agit d’un procès éminemment politique. Cette énième attaque contre le militantisme poitevin témoigne d’un travail de sape sur le long terme visant bien évidemment à décourager l’auto-organisation des opprimé.e.s. Verdict le mois prochain.

le pape hinault

La vidéo constitue-t-elle une menace de mort ?

Une vidéo mettant en cause nommément le directeur de la Police de Poitiers avait été relayée par un blogueur. Il est poursuivi pour menaces de mort.

Le montage vidéo est une succession de photos (qui débute par celle d’un poulet rôti) retouchées pour certaines et de documents visuels et sonores des événements du 10 octobre 2009 lors du festival des Expressifs (*). Certaines images ont été publiées dans la presse, la voix off est également constituée de répliques de films et de propos journalistiques choisis. Le « clip » s’intitule « Poitiers street duel ». Il est très orienté et vise principalement Jean-François Papineau, directeur départemental de la sécurité publique, à travers des photos et citations de tags menaçants bombés sur les murs de la ville, mettant également en cause sa façon de traiter les anarchistes à Poitiers.

Blogueur mais pas auteur

A la lecture du dossier, Mme la présidente explique que le montage a d’abord été hébergé par Dailymotion, a été partagé sur d’autres réseaux sociaux puis un lien s’est retrouvé – deux ans après les faits entre le 26 février et le 30 novembre 2011, sur le blog « Ni Dieu, ni maître en Poitou » –, administré par Jacques, blogueur poitevin âgé de 30 ans.
Hier, à la barre du tribunal correctionnel de Poitiers, Jacques devait être jugé pour incitation à la haine et menace de mort à l’encontre de Jean-François Papineau. Même si le blogueur n’est pas l’auteur de la vidéo, tout le débat porte sur sa responsabilité en tant qu’animateur.
Ponctuant toute ses fins de phrase d’un Mme le juge discipliné, le jeune syndicaliste et militant qualifié « d’extrême gauche » explique au tribunal sa volonté « de parler de l’actualité militante sur Poitiers et de la répression… sans prendre partie » avant d’ajouter qu’il « ne considérait pas cette vidéo comme un outrage en soi mais comme une œuvre artistique ».
Le conseil de la partie civile insiste sur la fonction de son client qui doit avoir « une attitude d’exemplarité ». Seulement, « du fait de sa mission de service publique, il est aussi une personne exposée, investie et qui n’a pas l’air de plaire à un certain nombre de justiciables… » et d’un homme émotionnellement touché par les propos véhiculés dans la vidéo. Face au prévenu qui n’est pas l’auteur du montage, Me Bethume de Moro pose néanmoins : « Il est le facilitateur, le diffuseur, celui qui concourt à la publicité. »
Le procureur abonde et fait un parallèle avec une affiche que l’on garde sous le coude ou que l’on colle sur un mur, qu’il soit réel ou virtuel, pour en diffuser le message. Selon lui, les propos comme « Papineau, on aura ta peau » lus trois fois par une voix off, le titre du blog qui véhicule la notion de duel donc de mise à mort, la technique qui consiste à trouver une cible à pilonner sont autant de manœuvres provocantes utilisées par les anarchistes et sont « des éléments matériels de menaces de mort caractérisés ». Et requiert « une peine de principe » de 300 euros.

«  Mon client n’est pas anarchiste  »

Me de La Rocca, pour la défense, avertit : « Je ne suis pas l’avocat des anarchistes, tout comme mon client n’est pas anarchiste. » Elle constate que le directeur de la Police a « des difficultés avec l’opposition, la contestation, la libre expression ». Selon l’avocate, « il ne viendrait à l’idée de personne de poursuivre les journaux pour avoir relayé des propos ou tags ». Et estime que son client est a été mis en examen « à cause et en raison de ses idées » puisqu’il n’a jamais apporté aucun commentaire en marge de la vidéo. Le jugement est mis en délibéré au 26 juin.

(*) Ce jour-là une manifestation anti-carcérale avait dégénéré dans les rues de Poitiers. Plus de 200 casseurs avaient brisé des vitrines et s’étaient opposés violemment aux forces de l’ordre.

M-L A, Nouvelle République, 16 mai 2014

[Châtellerault] De la « martélothérapie »

NdPN : les propos de l’adjoint municipal d’Abelin (maire de Châtellerault) sur la « sécurité » valent leur pesant de caca chouette. Nous avons souligné les termes les plus éloquents de l’ancien bidasse, qui semble prendre très à cœur son rôle de gestionnaire de la répression.

Philippe Mis :  » Je ne ferai pas de câlinothérapie « 

La mission de Philippe Mis, déjà adjoint lors du premier mandat de Jean-Pierre Abelin, a été recentrée sur la sécurité. Interview.

Ancien chef d’état-major de l’École de gendarmerie, Philippe Mis, 64 ans, est de nouveau adjoint de Jean-Pierre Abelin mais avec une mission recentrée sur la sécurité. Interview.

Vous avez hésité à vous représenter en mars. Pourquoi ?

« Ma première expérience était une belle expérience mais, vu mon âge, je pensais que ça pouvait s’arrêter là. »

Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?

« Jean-Pierre Abelin m’a convaincu. J’ai accepté avec beaucoup de plaisir parce que c’est très excitant. Et puis c’est dans ma nature. Il faut que ça bouge. »

Votre mission, qui comprenait auparavant aussi l’action immobilière et l’urbanisme, a été recentrée sur la sécurité. Pourquoi ?

« Dans la répartition des nouvelles délégations, Madame Lavrard a lâché la culture. Elle avait le patrimoine, il me semble que c’était un package relativement correct de faire urbanisme-patrimoine. Ça faisait le package complet. La deuxième approche, c’est que la sécurité était mon cœur de métier et, qu’à l’heure actuelle, ça fait partie des préoccupations de nos concitoyens. »

Quelle est votre feuille de route ?

« C’est d’essayer de remettre un petit peu en route ce qui avait été largement travaillé au premier mandat par Véronique Abelin sur le Contrat local de sécurité pour la prévention de la délinquance, sur la stratégie… »

«  A l’heure actuelle, il y a une certaine dérive  »

Plus personnellement, quel est votre objectif ?

« Avec tous les acteurs sociaux, je souhaiterais que nous puissions essayer de cadrer au mieux ce qui se passe. A l’heure actuelle, il y a une certaine dérive. On souhaite que les gens soient remis dans le droit chemin. Je traiterai tout ce que j’ai à traiter avec pragmatisme, sans angélisme. Je ne ferai pas de câlinothérapie. De temps en temps, il fait [NdPN : sic] faire de la martélothérapie. Quelquefois, les gens comprennent mieux. »

Vous allez augmenter le nombre de policiers municipaux ?

« Ils sont six. Je pense qu’entre 8 et 10, on serait dans un volume intéressant. »

Avant les élections, Jean-Pierre Abelin envisageait d’installer des caméras de vidéoprotection sur une quinzaine de sites. Le projet en est où ?

« A l’heure actuelle, nous sommes encore en phase de pré-étude sur les emplacements. Tout n’est pas encore finalisé. »

Une fois qu’elles seront installées, vous en ferez quel usage ?

« Pour le moment, on ne parle pas de centre de recueil. On n’en est pas là. On récupérera, on regardera ce qui s’est passé et on prendra ce qui est intéressant. On n’aura pas le direct. »

Propos recueillis par Alain Grimperelle
Nouvelle République, 12 mai 2014

[DAL 86] Annulation de l’OQTF et régularisation de Marina !

Annulation de l’OQTF et régularisation de Marina !

Mercredi 7 mai à midi une soixantaine de personnes soutenaient Marina devant le groupe scolaire Tony-Lainé, aux Trois-Cités. Parents d’élèves, enseignants, militants associatifs et d’habitants du quartier sont venus manifester toute leur solidarité à l’égard de cette jeune veuve, mère de deux enfants de 9 et 11 ans d’origine arménienne, contre qui la préfecture et ses sbires s’acharne. VOIR et VOIR

Arrivée en France voilà 3 ans, le 26 avril 2011, Marina a déposé de suite une demande d’asile. La Croix Rouge ayant refusé de leur donner une place au CHUS, elle a vécu elle et ses deux enfants de 6 et 8 ans à l’époque, un long mois à la rue. Ils ont ensuite obtenu un logement CADA à l’Entraide Sociale Poitevine, Audacia aujourd’hui. Sa demande d’Asile a été définitivement rejetée le 27 décembre 2013. Elle a eu une première OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) le 28 janvier 2013 et Audacia lui a demandé de quitter son logement à la même date, sans lui proposer une autre solution, c’est-à-dire a tenté de la mettre, elle et ses deux enfants, à la rue en plein hiver. Un comité de soutien s’est constitué aux 3 Cités autour des parents et des enseignants de Tony Lainé et du Centre Socio-culturel, d’associations et des habitants du quartier.

Sur les conseils du Dal86, et malgré les pressions, les menaces, les intimidations et les chantages des travailleurs « sociaux » d’Audacia, par exemple : « si vous ne partez pas et puisque vous avez une OQTF, la police viendra vous expulser et vous renverra dans votre pays ! », Marina a refusé de quitter son logement CADA et a réussi à y rester presqu’un an.

Rappelons quand même que devant l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile déboutés qui refusaient de quitter leur logement CADA, les travailleurs « sociaux » menaçant de perdre leur sang-froid, de commettre des expulsions musclées et de changer les barillets des portes, la préfète Elisabeth Borne herself a été contrainte cet été de se déplacer chez Audacia pour leur préciser que c’était illégal !

Mais les maltraitances, les pressions, les menaces, les intimidations et les chantages des travailleurs « sociaux » d’Audacia ont eu raison de la résistance de Marina et l’on contrainte à la fin à quitter son logement et, pour ne pas se retrouver à la rue en plain hiver, à accepter une chambre d’hôtel en janvier dernier, la mettant, elle qui était déjà en état de fragilité, dans une situation de grande précarité. En effet, comment arriver à nourrir ses enfants et à se nourrir, en particulier à cuisiner lorsqu’on est dans une chambre d’hôtel ? Vous nous direz : « il n’y a pas beaucoup de choses à cuisiner ! » et vous aurez raison. Les Restos du cœur sont fermés et, à part la maigre distribution alimentaire – quand il y en a – et ce seulement tous les 15 jours du Secours Catholique, les familles et personnes en situation irrégulière ne peuvent compter que sur la solidarité et sur les poubelles…

Tout ceci n’est pas étonnant puisque la politique de la préfecture, aidée par certaines associations « sociales », est de durcir leurs conditions de vie jusqu’à les pourrir afin que les migrants quittent Poitiers d’eux-mêmes. Qu’importe le prix de la chambre d’hôtel, 79 € par nuit soit de 2370 à 2449€ par mois – ce qui fera à la fin du mois de mai exactement 11929€ ! -, qu’importe que ce mode d’hébergement ne peut pas durer et que Marina risque se retrouver à la rue, qu’importent les dégâts sur la vie de famille et sur la scolarité des enfants, la préfecture persiste dans sa politique destructrice et dispendieuse de la terre brûlée.

Concernant l’expulsion de Marina de son logement CADA, rappelons que le Conseil d’Administration d’Audacia a envoyé un courrier officiel à la fin de l’année 2013 à la préfète pour l’informer qu’ils ne feraient plus de zèle pour expulser les demandeurs d’asile déboutés de leur logement CADA. Traitement dont Marina n’a visiblement pas bénéficié.

Il paraît que les salariés d’Audacia ont mal vécu la présence d’un militant du Dal86 venu accompagner un couple de demandeurs d’asile déboutés qu’ils voulaient expulser de leur logement CADA avec les mêmes méthodes que pour Marina : « si vous ne partez pas on vous signalera à la préfecture et vous aurez une OQTF et la police viendra vous expulser et vous renverra dans votre pays ! ». Nous espérons que ces travailleurs « sociaux » vivent aussi mal le traitement qu’ils ont infligé à Marina et la situation difficile dans laquelle ils l’ont mise. Bien-sûr, ils peuvent aussi se rattraper. D’abord en trouvant une solution pour que marina et ses enfants retrouvent une vie digne. Ensuite en luttant avec nous pour qu’elle soit régularisée. Enfin en arrêtant de faire des pressions, sur les demandeurs d’asile déboutés pour qu’ils quittent leur logement CADA et qu’il leur trouvent des solutions comme c’est inscrit dans la loi.

Suite à cette expulsion de son logement CADA, le comité de soutien créé en janvier 2013 s’est réactivé et a organisé un premier rassemblement de soutien le 28 mars dernier devant l’école Tony Lainé VOIR

Implacable, la préfecture a répliqué en mettant Marina sous le coup d’une procédure d’obligation de quitter le territoire français sans délai. OQTF qu’elle a contesté en vain devant le tribunal administratif. De plus elle est assignée à résidence et doit aller signer au commissariat deux fois par semaine. Cette attaque de la préfecture non seulement est un acharnement inadmissible contre une personne en état de fragilité et dans une situation de grande précarité, mais est une véritable provocation envers son comité de soutien. Non seulement la soixantaine de personnes qui soutenaient Marina devant le groupe scolaire Tony-Lainé mercredi 7 mai à midi, mais les nombreux parents d’élèves, enseignants et habitants du quartier des 3 Cités qui sont venus à la manifestation du mercredi soir qui a rassemblé plus de eux cents personnes, sont là pour en témoigner.

Nous avons conscience que le quartier des 3 Cités, qui ne s’engage jamais à la légère et persévère toujours jusqu’à la complète réussite, n’acceptera aucune agression supplémentaire envers Marina. Nous avons senti que les parents d’élèves étaient prêts, entre autres, à occuper l’école Tony Lainé si la préfecture mettait ses menaces d’expulsion à exécution, occupation qui durerait jusqu’au retour de Marina

Nous avons conscience que le quartier, se battra bec et ongles pour que Marina reste en France, à Poitiers aux 3 Cités, que son OQTF soit annulée et qu’il n’arrêtera que quand Marina aura un titre de séjour lui permettant de travailler et d’entrer dans le droit commun.

Nous ne lâcherons rien !

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56
Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur le site du DAL 86, 10 mai 2014