Archives de catégorie : Décroissance libertaire

[Notre Dame des Landes] Appel à la résistance contre l’expulsion imminente !

Les expulsions sur la ZAD se rapprochent ! Préparons-nous pour une résistance active et déterminée !

Un article de ouest torche paru aujourd’hui (le 22/01) mentionne le fait que le juge des expropriations va passer sur la ZAD ce mardi 24/01 pour signifier aux propriétaires, qui ont résisté aux négociations à l’amiable, leur prochaine expulsion.

Un rassemblement de soutien est prévu à cette occasion à partir de 9h30 à Notre Dame des Landes le 24/01 (voir en bas de l’article). Nous rejoignons cet appel, avec la conviction forte que, par notre nombre et notre rage, nous pourrons stopper ces procédures et le projet d’aéroport de NDDL !

Nous ne pouvons que nous battre avec détermination contre ces prochaines expropriations, qui visent à vider une zone de 2000 hectares de toute sa vie paysanne et rurale et à saper toute la résistance qui pourrait s’y mener et qui s’y mène !

Le bétonnage de ces terres agricoles ne se fera pas si nous savons résister à cette première vague d’expulsions, et signifions aux autorités que leur aménagement du territoire est contraire à notre droit à l’auto-détermination de vivre sur un territoire comme nous l’entendons !

N’oublions pas que l’aéroport de NDDL ne bétonnera pas seulement 2000 hectares, mais qu’il augmentera l’urbanisation du 44 et de tout le grand ouest de la France.

A l’heure où l’équivalent d’un département français disparait sous le béton tous les cinq ans, soit l’équivalent de la Bretagne en 20 ans, et que notre autonomie alimentaire est de plus en plus menacé, cela ne peut que nous renforcer à résister vivement contre le projet d’aéroport de NDDL !

Toute une biodiversité et un bocage unique en France disparaitrait par ce projet ! L’hypocrisie du développement durable qui permet de détruire de nombreux écosystèmes en le cautionnant par des mesurettes grotesques de greenwashing doit cesser !

Préparons-nous à la résistance contre ces expulsions imminentes ! Contre ce projet inutile et dangereux, nous lutterons avec joie et rage !

Le collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL

N.B: les propriétaires ne sont pas les seul-e-s à être concerné-e-s. Ainsi les occupant-e-s de la ZAD, venu-e-s s’installer sur la ZAD pour soutenir la résistance, seront pour la plupart concerné-e-s plus rapidement par les expulsions. Nous ne pouvons que les soutenir et appeler à défendre les lieux qu’ils occupent ! Voir leur appel ici :

http://zad.nadir.org/spip.php?article166

L’appel au rassemblement de soutien aux propriétaires expulsables, vu sur l’agenda de l’ACIPA :

Mardi, 24 janvier à partir de 09:30

Solidarité avec les propriétaires qui refusent de vendre à Vinci

Lieu : Notre-Dame-des-Landes – L’Epine (plan)

Description :
L’ACIPA appelle à une présence de solidarité avec les propriétaires qui ont refusé la vente à l’amiable de leurs terrains, à l’occasion du déplacement sur place du juge aux expropriations, le mardi 24 janvier.

Rendez-vous à 9h30 à la sortie du village de l’Epine, route de la Paquelais (D42) en venant de Notre-Dame-des-Landes, à côté des containers de tri sélectif, à gauche de la route.

http://maps.google.fr/maps?q=notre-dame+des+landes&hl=f…15.64

Le lien vers l’article de ouest torche :

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Notre-Dame-des-La…A.Htm

Le blog du collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL :

http://lutteaeroportnddl.wordpress.com/

Indymedia Nantes, 22 janvier 2012

[Bron – 69] Belle mobilisation d’anti-OGM devant les locaux de Monsanto

150 personnes à Bron pour le droit de butiner sans OGM

C’est environ 150 personnes qui ce sont rassemblées à l’appel des différente organisations ce vendredi matin devant les locaux de Monsanto à Bron pour protester contre la circulation des semences Mon810 et pour demander un moratoire sur celui-ci.

Durant une qua­ran­taine de minu­tes, les porte paro­les des signa­tai­res pré­sents sur place ont chacun leur tour pris la parole pour réaf­fir­mer leur posi­tion à l’encontre des OGM et de Monsanto.

Malgré la pluie et le froid les mani­fes­tants ont pu se faire enten­dre sur­tout devant les médias pré­sents, puis­que per­sonne de Monsanto n’était sur place.

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Rebellyon, 20 janvier 2012

Derrick Jensen – Vingt prémisses

Derrick Jensen – prémisses

Paul Signac, Au temps d’anarchie, 1895

Prémisse 1: la civilisation n’est pas et ne pourra jamais être soutenable (ndlt: durable). Et c’est spécialement vrai pour la civilisation industrielle.

Prémisse 2: la plupart du temps, les communautés traditionnelles ne donnent pas leurs ressources dont elles dépendent de leur propre volonté, à moins qu’elles en soient réduites à ça parce qu’elles ont été détruites. Elles n’accepteront pas non plus que leurs terres soient détériorées pour que d’autres ressources, comme le pétrole, l’or, etc, puissent être extraites. Ceux qui convoitent ces ressources vont donc faire en sorte de détruire ces communautés pour arriver à leurs fins.

Prémisse 3: notre train de vie, celui induit par la civilisation industrielle, requiert, parce que c’est son fondement, une violence persistante et très répandue sans laquelle elle s’effondrerait rapidement.

Prémisse 4: la civilisation est basée sur hiérarchie clairement définie et largement acceptée, mais dont les rouages restent cependant confus. La violence perpétrée par ceux en haut de la hiérarchie sur ceux qui sont en bas est souvent presque invisible, ce qui fait qu’on ne la remarque pas. Si elle est remarquée, elle est très rationalisée. La violence provenant de ceux qui sont en bas de la hiérarchie vers ceux qui sont en haut est impensable, et quand elle arrive on se montre choqués, horrifiés, et les victimes sont fétichisées.

Prémisse 5: la propriété de ceux qui sont en haut de la hiérarchie a plus de valeur que la vie de ceux qui sont en bas. Il est accepté que ceux qui sont au-dessus agrandissent les propriétés qu’ils contrôlent, autrement dit qu’ils fassent de l’argent, en prenant possession, en détruisant la vie de ceux qui sont en dessous. C’est que l’on appelle la production. Si ceux qui sont en dessous attaquent la propriété de ceux au-dessus, ces derniers peuvent tuer ou détruire de quelle que manière que ce soit la vie de ces premiers. C’est ce que l’on appelle la justice.

Prémisse 6: de la civilisation, il n’y a rien à tirer. Cette culture n’assumera pas de transformation volontaire, quelle qu’elle soit, vers un train de vie sensé et durable/viable. Si nous ne faisons rien pour stopper ça, la civilisation continuera de maintenir la majeure partie des humains dans la pauvreté et de détruire la planète jusqu’à l’effondrement et de la civilisation et probablement de la planète. Les effets de cette destruction affecteront les humains et les autres créatures vivantes sur un très long terme.

Prémisse 7: plus nous attendons la chute de la civilisation, ou plus nous attendons avant de le faire nous-mêmes, plus cette chute sera erratique, et ceux qui auront à l’affronter et qui lui succéderont en souffriront le plus.

Prémisse 8: les besoins du monde naturel sont plus importants que les besoins économiques. Une autre façon de formuler ce prémisse: tout système économique ou social qui ne bénéficie pas aux communautés naturelles sur lesquelles il repose n’est pas viable, qui plus est, il est immoral et stupide. La viabilité, la moralité et l’intelligence (ou justice) requièrent le démantèlement de tels systèmes, ou au moins l’interdiction de détruire votre territoire.

Prémisse 9: bien qu’il soit clair qu’un jour il y aura bien moins d’humains qu’à présent, cette réduction peut se passer de bien différentes façons (ou être atteinte, tout dépend du point de vue, si c’est un objectif ou une fatalité). Cela peut se passer extrêmement violemment: une catastrophe nucléaire, par exemple, réduirait et la population et la consommation, dans l’horreur, c’est sûr; ce serait la même chose si on persiste dans un plantage pour bien s’écraser. D’autres façons peuvent être moins violentes. Vu le degré de violence actuelle perpétré sur les humains et le monde naturel par cette culture, on ne peut pas parler de réduction de la population et de la consommation qui ne soit pas violente et n’entraîne pas de privation, non parce que les réductions en elles-mêmes entraîneraient de la violence, mais parce que la violence et la privation sont les défauts de cette culture. Cependant certaines façons de réduire la population et la consommation, bien que toujours violentes, consisteraient à faire baisser les niveaux actuels de violence, causés par les extractions (souvent forcées), de ressources du pauvre vers le riche, et seraient bien sûr marquées par une réduction de la violence actuelle contre le monde naturel. Il est possible pour nous, à un degré personnel et collectif, de réduire la violence de ce genre de réductions, ce qui induirait un glissement continu et à long terme. Ou cela ne nous est peut-être pas possible. Mais ce qui est plus que certain, c’est que si nous ne nous y mettons pas activement, ou si nous n’en parlons pas, ni ne décidons quoi faire pour régler cette situation problématique, la violence en sera d’autant plus sévère et la privation bien plus radicale.

Prémisse 10: la culture dans son ensemble ainsi que tous ces membres sont insensés. La culture est guidée par une pulsion de mort, une pulsion de destruction du vivant.

Prémisse 11: depuis le début, cette culture – cette civilisation – a été une culture d’occupation.

Prémisse 12: il n’y a pas de gens riches dans le monde, pas plus qu’il n’y a de pauvres. Il y a juste des gens. Les riches ont plein de bouts de papier dont beaucoup prétendent que ça a de la valeur, ou ces présumés richesses peuvent être encore plus abstraites: des chiffres dans des disques durs bancaires, et les pauvres n’en ont pas. Ces « riches » affirment qu’ils possèdent le territoire, et les « pauvres » se voient privés du droit de formuler de telles affirmations. Le but premier de la police est de renforcer les illusions de ceux qui ont les bouts de papier. Ceux qui n’en ont pas généralement vont adhérer à ces illusions aussi rapidement et totalement que ceux qui en ont. Ces illusions entraînent des conséquences radicales dans le monde réel.

Prémisse 13: ceux qui sont au pouvoir dirigent par la force, et plus vite nous briserons notre illusion du contraire, et plus vite nous pourrons au moins commencer à prendre des décisions raisonnables sur le moment où et la façon dont nous allons nous mettre à résister.

Prémisse 14: depuis notre naissance, et probablement de notre conception, mais je ne sais pas comment je pourrais en faire cas, nous sommes individuellement et collectivement soumis à un processus d’enculturation (i.e. de transmission par la culture) qui entretient en nous une haine du vivant, une haine de nos corps, une haine et une peur de nos émotions, une haine de nous-mêmes. Si nous ne haïssions pas le monde, nous ne pourrions pas le laisser être détruit sous nos yeux. Si nous ne nous haïssions pas nous-mêmes, nous ne laisserions pas nos terres et nos corps être empoisonnés.

Prémisse 15: amour ne veut pas dire pacifisme.

Prémisse 16: le monde matériel est primordial. Cela ne signifie pas que l’esprit n’existe pas, ni que le monde matériel seul existe. Cela veut dire que l’esprit est mêlé à la chair. Cela signifie aussi que les actions dans le monde réel ont de réelles conséquences. Cela signifie que l’on ne peut pas compter sur Jésus, Santa Claus, notre Mère à tous, ou même les cloches de Pâques pour nous sortir de ce pétrin. Cela signifie que ce pétrin existe bien, il n’est pas juste le mouvement des sourcils de Dieu. Cela signifie que nous avons à nous sortir de ce pétrin. Cela signifie que le temps que quand nous sommes sur Terre, qu’il y ait quelque chose ou non après la mort, et que cette vie nous condamne ou nous privilégie, c’est la Terre qui compte.. C’est primordial. C’est chez nous. C’est tout ce qu’on a. C’est stupide de penser ou agir comme si ce monde n’est pas réel ou primordial. C’est stupide et pathétique de ne pas vivre nos vies comme étant nos vies réelles.

Prémisse 17: c’est une erreur (ou plus exactement un déni) de baser nos décisions sur la façon dont les actions qui en découlent vont effrayer les bien-pensants ou la foule américaine.

Prémisse 18: notre perception actuelle de nous-mêmes n’est pas plus viable que notre actuelle façon d’utiliser l’énergie ou la technologie.

Prémisse 19: le problème de la culture réside par dessus tout dans la croyance que contrôler et abuser du monde naturel est justifiable.

Prémisse 20: au sein de cette culture, l’économie, et non le bien-être communautaire, la morale, l’éthique la justice, ou la vie elle-même, dirige les décisions d’ordre social.

Modification du Prémisse 20: les décisions sociales sont déterminées de prime abord (et souvent exclusivement) par leur propension à augmenter la fortune monétaire des décideurs et de ceux qui les servent.

Re-modification du Prémisse 20:les décisions sociales sont déterminées de prime abord (et souvent exclusivement) par leur propension à augmenter le pouvoir des décideurs et de ceux qui les servent.

Re-modification du Prémisse 20: les décisions sociales sont fondées de prime abord (et souvent exclusivement) sur une croyance jamais remise en question, que les décideurs et ceux qui les servent sont habilités à amplifier leur pouvoir et/ou puissance financière aux dépends de ceux en dessous.

Re-modification du Prémisse 20: si vous creusez jusqu’au cœur de tout ceci, s’il y reste encore du cœur, vous trouverez que les décisions sociales sont déterminées de prime abord par leur propension à servir les fins de contrôle et de destruction de la nature sauvage.

Endgame (pp.IX-XII), Derrick Jensen (traduit en français par Les Lucindas)

Derrick jensen Café

[Japon] La fuite en avant dans la folie nucléaire !

Japon: les réacteurs pourront fonctionner jusqu’à 60 ans, et non 40 ans

Le Japon prévoit d’inscrire dans la loi que les réacteurs nucléaires pourront être exploités durant 60 ans, sous réserve d’obtention d’une autorisation spéciale au-delà de 40 ans, limite initialement envisagée.

« Les extensions seront exceptionnellement approuvées lorsque la sécurité est assurée », a expliqué mercredi le porte-parole du gouvernement, Osamu Fujimura.

Goshi Hosono, le ministre de l’Environnement également chargé du traitement de l’accident de Fukushima, avait déclaré plus tôt ce mois que le gouvernement voulait fixer une durée maximum légale de 40 ans, alors qu’aucune limite d’exploitation n’est aujourd’hui précisée dans la loi.

« Il n’y a pas de changement à la limite de base de 40 ans, mais des exceptions », a insisté M. Fujimura.

La proposition d’accorder une extension d’usage de 20 ans en sus des 40 ans prévus, une hypothèse évoquée mardi par la presse, a immédiatement suscité des critiques des opposants à l’énergie nucléaire, remontés depuis l’accident de la centrale de Fukushima provoqué par le séisme et le tsunami dévastateurs du 11 mars.

« C’est incroyable », s’est énervé Junichi Sato, directeur de l’association écologiste Greenpeace Japon.

Et d’ajouter: « le risque est inacceptable pour le peuple du Japon, surtout quand il souffre déjà des effets continus de la crise de Fukushima ».

Le gouvernement nippon envisage de suivre l’exemple des Etats-Unis, où l’exploitation des réacteurs nucléaires peut être prolongées de 20 années au-delà d’une limite de 40 ans, sous réserve d’approbation par les autorités fédérales.

« Nous nous inscrivons dans une ligne mondiale », a justifié un responsable du gouvernement, lequel étudie actuellement une révision des règles de sécurité nucléaire censées permettre d’éviter une redite de la catastrophe de Fukushima, le pire désastre atomique depuis celui de Tchernobyl en 1986.

Sur le parc de 54 réacteurs nucléaires japonais, 3 ont plus de 40 ans et 16 plus de 30 ans.

AFP, 18 janvier 2012