Archives de catégorie : Décroissance libertaire

[44] 15 gardes à vue pour dégradation d’un local de Vinci

15 gardes à vue ce 01/12 pour dégradation d’un local de Vinci

Ce matin, plus d’une quinzaine d’arrestations ont eu lieu dans le 44, suite à une plainte de Vinci pour dégradation d’un de ces locaux. Vinci se plaignant d’en avoir pour 40000 euros de dégâts.

Pauvre petite multinationale aux sales bénéfices !

Pour rappel de l’action : http://zad.nadir.org/spip.php?article106

Les camarades auraient ainsi été identifiés à cause de caméras de vidéo-surveillance, et parce qu’ils/elles avaient le visage découvert. (c’est ce que les flics ont dit à un camarade arrêté).

Un membre du clca est aujourd’hui à la gendarmerie de St père en retz, les autres camarades arrêtés auraient été emmenés au comico de Waldeck Rousseau.

Nous pouvons nous montrer solidaires avec nos camarades :

en appelant les commissariats concernés : 02.40.37.21.21 pour le commissariat central de Waldeck Rousseau et 02 40 21 70 13 pour la gendarmerie de Saint-Père en Retz

en allant prendre des nouvelles directement à Waldeck ou à Saint-père en retz et en relayant l’info.

Plus de nouvelles dès que possible. Solidarité avec nos camarades !

Un membre du collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL

Indymedia Paris-IDF, 1er décembre 2011

Développement durable du réchauffement climatique : la Vienne compétitive

86 –  Le mois de novembre le plus chaud depuis 1921

Le mois de novembre 2011 aura été le plus chaud depuis 1921 dans la Vienne. Le 2, Météo France a relevé un pic à 21,3 °C. L’année, à l’échelle de la planète, est même jusque-là celle où la moyenne des températures a été la plus haute depuis un siècle. On annonce de la pluie pour les jours qui viennent mais un hiver plus doux et moins pluvieux que la moyenne.

Nouvelle République, 30 novembre 2011

86 –  Record de douceur dans la Vienne

Le mois de novembre qui s’achève aura été le plus chaud depuis que la station météorologique de Poitiers-Biard a été mise en service en 1946, selon Météo France. Le record des températures minimales a été battu : 8,4°C en moyenne le matin ce mois-ci contre 7,5°C pour le précédent record qui datait de 1994. Celui des températures maximales aussi : 15,4° en moyenne l’après-midi contre 14,3° pour le record de 2006.

Nouvelle République, 29 novembre 2011

L’assemblée nationale interdit la réutilisation des semences

Blé : L’assemblée nationale interdit la réutilisation des semences

L’Assemblée nationale a adopté lundi soir la loi sur les Certificats d’obtention végétale (COV), votée le 8 juillet par le Sénat, alors à majorité UMP. Elle réduit la possibilité pour les agriculteurs de semer les produits issus de leurs propres récoltes, en étendant le droit exclusif de son détenteur sur la variété protégée des graines. Des dérogations seront possibles sous réserve du paiement d’une indemnité, mais toute autre utilisation de semences sera considérée comme une contrefaçon.

La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), le principal syndicat agricole français, soutenait la loi, estimant qu’elle « légalise l’utilisation des semences de ferme et permet d’éviter les contentieux juridiques ». Selon elle, grâce aux nouvelles dispositions, la France évite de recourir au système de brevets et se dotera d’une recherche dynamique, permettant d’améliorer la sélection génétique.

En revanche, la Confédération paysanne dénonce « la confiscation des toutes les semences par des droits de propriété industrielle », qui va à l’encontre de la pratique ancestrale de réutilisation des semences issues de la précédente récolte. « La souveraineté politique de la France deviendrait dépendante du bon vouloir d’entreprises qui, pour la plupart sont des multinationales. »

Commodesk, 29 novembre 2011

Droit de propriété sur les semences : l’agro-industrie obtient sa redevance

Après un débat vif, les députés ont voté la loi sur le Certificat d’obtention végétale, qui supprime le droit de ressemer librement sa propre récolte sans verser de taxe. Les élus UMP, et le ministre de l’agriculture Bruno Lemaire, ont rejeté tous les amendements proposés par l’opposition de gauche. L’industrie semencière peut être satisfaite, tandis que la Confédération paysanne appelle à l’abrogation de la loi, et à son boycott.

Orge, avoine, blé, pois, trèfle, luzerne…. 21 variétés de semences seront soumises à une taxe, la Contribution volontaire obligatoire, si l’on veut les replanter (lire notre précédent article à ce sujet). Un droit de propriété sur les semences que viennent de voter les députés UMP à l’Assemblée. Pire : les semences de ferme pour les autres espèces (cultures intermédiaires, légumes, soja) sont interdites. « Les paysans qui ne respecteront pas cette loi seront des contrefacteurs, donc des délinquants », proteste la confédération paysanne. Les éleveurs qui, souvent, réutilisent leurs semences pour des cultures destinées à nourrir leurs bêtes, sont les premiers visés. Les grands semenciers (Limagrain, Monsanto, Syngenta, Vilmorin, Pioneer Semences…), qui percevront une partie de la « contribution volontaire obligatoire », auront bientôt « la mainmise totale sur les semences alors qu’actuellement ils ne fournissent que 50% des volumes, avertit le syndicat agricole. Nous nous trouverons alors dans une totale dépendance qui peut mettre en péril la capacité même à ensemencer tous nos champs. » Comment en est-on arrivé là ?

Le débat a pourtant été vif à l’Assemblée. D’un côté, la gauche et les écologistes. De l’autre, l’UMP, le ministre de l’Agriculture Bruno Lemaire et Xavier Beulin, président de la FNSEA et dirigeant de la pieuvre agroalimentaire Sofiproteol. « Nous considérons que le droit des agriculteurs de réutiliser une partie de leur récolte est un droit inaliénable auquel nous n’avons pas à déroger », leur lance le député socialiste Germinal Peiro. Avec sa collègue écologiste Anny Poursinoff, il est monté au créneau pour défendre des amendements visant à limiter la portée de la nouvelle loi sur le Certificat d’obtention végétale (COV).

La moitié des agriculteurs français concernés

En face, le député UMP Thierry Lazaro, rapporteur de la commission des affaires économiques, défend le texte avec zèle, aux côtés du ministre de l’Agriculture. Ils invoquent à tour de rôle l’importance de la propriété intellectuelle (des seuls semenciers) ou une nécessaire harmonisation entre droit français et droit européen (voir également notre article). L’un des objectifs des amendements proposés par la gauche était l’élargissement des cultures exemptés de taxe [1] Cet amendement « inverse la logique du texte », s’est insurgé Bruno Lemaire, qui estime « qu’il y a lieu de restreindre de façon positive la liste des espèces qui peuvent bénéficier de cette exemption afin de coller au plus près à la réalité des pratiques agricoles ». Une « restriction positive » qui profite directement à l’industrie semencière. An vendant ses semences, elle devient aussi propriétaires des graines tirées de leur récolte.

« Vous êtes en train de livrer les agriculteurs français aux semenciers. Il faut le reconnaître et l’assumer ! », s’emporte Germinal Peiro. Le député de Dordogne rappelle que la moitié des agriculteurs français réutilisent leurs semences de ferme : 60 % pour les céréales à paille, 80 % pour les plantes fourragères, entre 40 % et 60 % pour les protéagineux, et entre 20 % et 40 % pour le soja. Ils se verront donc taxés.

Deux visions de l’agriculture s’opposent

L’un des arguments avancés par l’UMP et la FNSEA, est le nécessaire financement de la recherche. Anny Poursinoff s’étonne que l’on souhaite faire payer la recherche agronomique par les agriculteurs. Germinal Peiro estime de son côté que les semenciers, du fait de leurs recherches, « orientent l’agriculture mondiale et les pratiques agricoles, sans tenir compte des usages locaux ancestraux, lesquels peuvent aussi donner d’excellents résultats agronomiques et préserver la diversité des agricultures ».

Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, peut se réjouir : la totalité de ses arguments ont été repris par l’UMP. Le dirigeant de Sofiproteol ne voit pas en quoi la reproduction à la ferme serait un facteur de biodiversité : « Pour les grandes cultures, aucune variété utilisée n’est le fruit d’une conservation ancestrale ; toutes ont été développées grâce à la création variétale ». Faux, estime Guy Kastler, du réseau Semences paysannes : « Des caractères nouveaux apparaissent, permettant à la plante d’être mieux adaptée au sol, au climat, aux conditions locales. Il est alors possible de réduire les engrais et les pesticides. A l’inverse, les semenciers adaptent les plantes aux engrais et aux pesticides, qui sont partout les mêmes. » Deux visions de l’agriculture et de l’alimentation s’affrontent, y compris dans les travées de l’Assemblée.

Des paysans fraudeurs et voleurs ?

Le président de la FNSEA souhaite par ailleurs que le montant des redevances soit discuté au niveau interprofessionnel… où souvent la FNSEA siège seule. La gauche a voulu poser la condition du pluralisme syndical. En vain. Et Bruno Lemaire de renchérir : « Je rêve qu’un jour, le monde agricole puisse, comme tous les mondes économiques en France, travailler avec l’ensemble des syndicats représentatifs, qui discuteraient des différents sujets de manière responsable et constructive, chacun essayant de comprendre les positions de l’autre… » A l’image de ce que pratiquent le gouvernement et l’UMP ?

Tout n’est pas terminé. Le texte doit désormais passer devant le Conseil constitutionnel. Reste donc une possibilité de révision. Parmi les défenseurs du droit à semer et planter librement, on espère aussi que la tolérance sur la possibilité de ressemer qui régnait depuis 1991, date de création du Certificat d’obtention végétal (qui recense les variétés et leurs propriétaires), se poursuivra. Mais vu le zèle avec lequel le ministre a défendu les positions du lobby semencier à l’Assemblée nationale, il est peut probable que ce soit le cas. La maréchaussée débarquera-t-elle demain dans les granges pour lutter contre la « fraude » aux semences et arrêter les paysans voleurs ? De son côté, la Confédération paysanne demande à tous les candidats aux prochaines élections présidentielles de s’engager à « abroger cette loi scandaleuse » et invite les paysans à refuser de payer la dîme aux multinationales.

Basta Mag, Nolwenn Weiler, 30 novembre 2011

Notes

[1] « Les agriculteurs peuvent utiliser sur leur propre exploitation, sans l’autorisation de l’obtenteur, à des fins de reproduction et de multiplication, le produit de la récolte qu’ils ont obtenu par la mise en culture d’une variété protégée, sauf pour les espèces énumérées par décret en Conseil d’État. »

Le MON 810 ré-autorisé : vite un moratoire !

Y aura-t-il du maïs OGM au printemps ?

Le Conseil d’État a annulé ce lundi 28 novembre les arrêtés interdisant la culture du maïs génétiquement modifié MON 810 sur le territoire français. Ce faisant, il a donné suite à un arrêt de la Cour de justice européenne du 8 septembre dernier qui stipulait que, avant d’interdire la culture du MON 810, la France aurait dû informer la Commission européenne et apporter « la preuve de l’existence d’un niveau de risque particulièrement élevé pour la santé ou l’environnement ».

En septembre, la ministre de l’environnement Nathalie Kosciusko-Morizet s’était engagée à décréter un nouveau moratoire. « Mais il faudrait alors le poser rapidement, et ne pas attendre le mois de mai, avertit Guy Kastler, du réseau semences Paysannes. Les semis de maïs se font en avril. Si le gouvernement tarde trop, on risque d’avoir l’année prochaine 20 000 à 30 000 hectares de MON 810, semés en toute légalité. » On saura donc bientôt si ce sont les ministres ou Monsanto et l’Association générale des producteurs de maïs, disposant de puissants lobbyistes, qui décident de la politique agricole en France.

Bastamag, Nolwenn Weiler, 29 novembre 2011

[Durban] Réchauffement climatique et réunion de pyromanes

JOHANNESBURG (Reuters) – Le temps presse pour arracher un accord sauvant le protocole de Kyoto qui expire l’année prochaine alors que débute lundi la conférence de Durban sur le climat réunissant quelque 200 pays jusqu’au 9 décembre.

La partie va être difficile pour trouver un terrain d’entente et convaincre certains Etats de réduire leurs émissions de gaz à effets de serre (GES) qui sont, selon les scientifiques, à l’origine de la hausse des températures, de violents dérèglements climatiques et de récoltes désastreuses.

Il n’y a qu’un faible espoir de voir entériner un « fonds vert pour le climat » destiné à soutenir les pays en développement dans la lutte contre le réchauffement climatique.

La création de ce fonds, qui devrait être doté de 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, a été décidée l’an dernier lors de la conférence de Cancun, au Mexique.

Minces sont également les espoirs de voir les économies des pays développés, responsables de la majorité des émissions de GES, d’accepter des coupes plus importantes de leurs émissions lors des discussions de la Conférence des partis (COP 17).

Il y a une possibilité de voir un accord politique pour sauvegarder le protocole de Kyoto avec une nouvelle batterie d’objectifs contraignants, mais seulement l’Union européenne, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, la Norvège et la Suisse pourraient dans le meilleur des cas l’adopter.

Tout accord dépendra de la décision de la Chine et des Etats-Unis d’accepter des engagements contraignants dans le cadre d’un accord élargi.

Signé en 1997, le protocole de Kyoto oblige une quarantaine de pays industrialisés, à l’exception notable des Etats-Unis, à respecter des objectifs chiffrés de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Il est entré en vigueur en 2005, mais sa première phase d’engagements expire l’an prochain.

Les plus grands acteurs continuent de se quereller sur l’extension de Kyoto. Les Etats-Unis n’ont pas ratifié l’accord, et la Chine, plus grand pollueur de la planète, ne souhaite rien ratifier tant que Washington ne le fera pas. Quant à la Russie, le Japon et le Canada, ils ont affiché leur intention de ne pas signer une deuxième phase d’engagement si les Etats-Unis et la Chine continuent de se regarder en chiens de faïence.

RAPPORTS ALARMANTS

Les négociations sur le climat sont devenues un terrain de bataille entre nations pauvres et riches sur la question des gaz à effet de serre, les pays en voie de développement estimant qu’ils devraient avoir le droit d’émettre plus afin de sortir leur pays de la pauvreté.

A ces rivalités diplomatiques s’ajoutent les effets de la crise économique et des dettes souveraines: il va être plus difficile pour les pays de d’assurer des plans de financement et les Etats risquent de rechigner à baisser leurs émissions, car cela risquerait à leurs yeux de freiner leurs perspectives de croissance.

« Il est inévitable que de nombreux acteurs majeurs sur le dossier vont réfléchir à deux fois avant de prendre des mesures quand ils en verront le prix », dit Jennifer Haverkam, directrice du programme climatique du Fonds de défense de l’environnement.

Mais les experts continuent de tirer la sonnette d’alarme, rapport après rapport, soulignant l’urgence de prendre des actions immédiates.

Lundi, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a indiqué que la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère avait atteint en 2010 un niveau sans précédent. L’augmentation a été plus rapide que la moyenne de la dernière décennie, dit l’OMM dans son bulletin annuel sur le sujet.

Vendredi dernier, un autre rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a fait état d’une menace grandissante des vagues de chaleur. Des pluies plus fortes, davantage d’inondations, des cyclones plus puissants, des glissements de terrain et des sécheresses plus dures devraient se répandre sur la planète lors de ce siècle.

Jeudi, c’était au tour de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) d’avertir que la hausse des températures pourrait être comprise entre 3 et 6 degrés d’ici la fin du siècle, processus qui conduirait à la destruction des glaciers et à la montée des eaux.

Ian Fry, négociateur pour l’Etat de Tuvalu situé dans le Pacifique et particulièrement menacé par la hausse du niveau des océans, résume la crainte des petits pays devant les faibles résultats concrets à venir: « Ils (les pays développés) jouent avec nous à la roulette russe, mais toutes les balles sont dans le barillet ».

Reuters, Jon Herskovitz – Benjamin Massot, avec Henri-Pierre André pour le service français – 28 novembre 2011