Archives de catégorie : Décroissance libertaire

Bretagne : L’incohérence est toujours source de violence

L’incohérence est toujours source de violence !

La Bretagne s’enflamme, les rumeurs de « désobéissance à l’impôt », de jacqueries, de poujadisme se propagent. On oppose aux manifestants la sacro-sainte égalité devant l’impôt, on en profite pour déplorer la faiblesse du gouvernement. L’opposition oublie que c’est elle qui a créé cet impôt (avec le Grenelle sous Sarkozy et sur une idée de Borloo). La majorité se perd dans des explications douteuses sur la nécessité de cette taxe, sur les contraintes budgétaires et les directives européennes qui limitent drastiquement les marges de manœuvre. Les médias nous promènent à l’envi avec ce débat, écran de fumée cachant un autre débat bien plus fondamental, bien plus complexe. Il serait donc bon de faire trois pas en arrière pour comprendre la montée en puissance de la révolte bretonne. Depuis juin 2012, 3 000 emplois ont disparu. Aujourd’hui, le secteur rural fournit 11 % des emplois en Bretagne (5,3 % pour l’agriculture, 5,7 % pour l’agroalimentaire). En 1968, le pourcentage était de 38,8 % (35,3 % pour l’agriculture et 3,5 % pour l’agroalimentaire), selon les sources Insee. Ces chiffres montrent clairement qu’entre 1968 et 2008 l’agroalimentaire a été largement favorisé par rapport à l’agriculture classique, ce qui n’a pu se faire sans une franche volonté politique, sans le soutien de grandes entreprises industrielles et sans l’agrément des paysans et de leurs organisations professionnelles (essentiellement la FNSEA). Les suppressions d’emploi déjà effectuées et celles annoncées concernent presque uniquement le secteur agroalimentaire, ce qui remet en cause les choix faits par les trois niveaux d’acteurs cités, les politiques, les industriels, les paysans. On peut ajouter un quatrième volet, celui des experts (Inra, Commission européenne, etc.) qui ont fortement contribué à promouvoir un type d’agriculture concentrée, polluante, mondialisée, celle-là même qui induit l’écotaxe, les délocalisations du poulet en batterie vers l’Argentine, du porc charcutier vers la Roumanie, le dumping social ayant été érigé en loi de la modernité. L’écotaxe arrive juste au moment où les entreprises voient leurs charges augmenter et leurs prix de vente chuter. C’est donc un pas de plus vers l’effondrement du secteur, un peu d’huile sur le feu qui couve. La grogne des exploitants de porcs et de poulets qui sont contraints au transport de quantités énormes d’intrants s’ajoute certainement au sentiment légitime d’avoir été roulés dans la farine, d’avoir été poussés vers un mode d’élevage non « durable » comme l’on dit aujourd’hui. Après avoir vanté la modernité et le sens entrepreneurial des paysans bretons, après avoir flatté leur ardeur au travail pour qu’ils investissent des sommes considérables en infrastructures, voilà qu’on leur annonce qu’ils ne vont plus dans le sens de l’histoire, que les pays émergents sont plus compétitifs qu’eux, qu’ils doivent se recycler ! On pourrait être en colère pour moins que cela. La véritable question qui se pose n’est donc pas pour ou contre une écotaxe, mais comment sortir d’une erreur stratégique, d’une vision économique, écologique, politique qui arrive au bout de sa logique. Défendre l’écotaxe, n’en déplaise à José Bové qui la trouve plutôt positive, c’est donner aux plus riches un permis de pollution et étrangler le producteur de porcs breton qui a le malheur d’être juste à la limite de la rentabilité. S’opposer à l’écotaxe au nom de la survie des emplois, c’est de fait cautionner l’assassinat des producteurs de poulets africains par l’exportation des produits congelés bretons. C’est accepter que l’industrialisation de l’élevage pollue durablement les sols, les nappes phréatiques, les côtes bretonnes. C’est accepter que la protection sociale s’aligne sur les moins-disant argentins ou roumains. C’est accepter que l’on produise de la viande de qualité douteuse au nom de la croissance. Alors, devons-nous renvoyer dos à dos les manifestants qui brûlent les portiques de l’écotaxe et le gouvernement qui cherche, avec l’énergie du désespoir, à combler un déficit abyssal ? Non ! Les vrais responsables ne sont pas ceux qui se sont fait rouler dans la farine, même s’ils peinent à reconnaître leur naïveté. Ce sont les enfarineurs : les politiques, les banques, les experts… Ce que je reprocherais alors aux manifestants bretons, c’est uniquement de se tromper de cible. Ce ne sont pas les portiques de l’écotaxe qui devraient brûler, ce sont les bureaux de la Commission européenne, ceux de la FNSEA, ceux du Crédit agricole. Ces gens-là auraient dû savoir. Ils auraient pu prévoir à long terme. Ils auraient pu oublier les intérêts particuliers pour entendre ceux qui visaient l’intérêt général. Ils en avaient les moyens, les capacités intellectuelles, les outils d’expertises nécessaires. Ils veulent aujourd’hui cacher leur incohérence en stigmatisant la violence des Bretons, comme si ce n’était pas l’incohérence même du système agroalimentaire qui crée cette violence…

Jean-Pierre Aupetitgendre, Le Monde Libertaire (du 7 au 13 novembre 2013)

Téléphonie mobile : noyé-e-s dans l’onde

NdPN : un article de Bastamag évoquant l’impact sur la santé des ondes électromagnétiques des téléphones portables (et de leur réseau d’antennes relais). D’autant plus inquiétant que Poitiers envisage le déploiement de la 4G, qui augmenterait encore l’exposition aux ondes de 50%… voir nos articles précédents à ce sujet.

Ondes : des interférences biologiques, mais pas de risques, selon l’Agence sanitaire

Des effets biologiques mais pas de risque sanitaire avéré. Voilà en substance les conclusions du dernier rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) sur les ondes électromagnétiques, publié mardi 15 octobre. Pas besoin, donc, de s’inquiéter. Même si l’agence reconnaît que les ondes électromagnétiques ont des effets sur le sommeil ou la fertilité masculine… Ou encore, que l’utilisation intensive du téléphone portable, sans kit main-libre, entre 30 et 40 minutes par jour, peut possiblement accroître les risques de tumeurs au cerveau !

C’est d’ailleurs ce que des chercheurs suédois, dirigés par le scientifique Lennart Hardell, viennent de mettre en évidence : les utilisateurs de portables (ou de téléphone sans-fil) ont un risque accru de 60% d’avoir une tumeur cérébrale. Et plus les années d’utilisation augmentent, plus ce risque s’accroît, doublant au delà de 20 ans, et triplant après 25 ans. Cela n’empêche pas l’ANSES de conclure qu’en l’état actuel des connaissances, le risque sanitaire n’est pas avéré. Pour elle, les ondes électromagnétiques provoquent la plupart du temps des effets biologiques transitoires : le corps humain se rétablirait une fois que l’exposition cesse. « Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de risque pour la santé », précise cependant son directeur général adjoint, Gérard Lasfargues.

Curieusement, l’ANSES émet pourtant des recommandations : elle déconseille par exemple l’utilisation du portable par les enfants, recommande l’utilisation du kit main-libre et l’achat d’un téléphone le moins émissif possible. Elle propose aussi de systématiser la réalisation d’études préalables avant toute implantation d’une nouvelle antenne relais, afin « d’éviter ainsi que certaines zones soient beaucoup plus exposées que d’autres ». Mais rien d’inquiétant, puisqu’il n’y a pas de risque sanitaire…

Arrivée de la 4G : 50% d’émissions en plus

Pas un mot dans ce rapport sur les éléctro-hypersensibles, ces personnes qui ne supportent plus aucune onde électromagnétique : l’ANSES préfère attendre les conclusions d’une étude sur la question. « La communication de l’ANSES semble bien frileuse et convainc peu alors que beaucoup d’attentes étaient attachées à la sortie de ce rapport », estime l’association Priartem, qui se bat pour une réglementation des implantations d’antennes relais, et considère que les seuils actuels fixés par le décret du 3 main 2002 sont « insupportables ».

Avec ce décret, les puissances autorisées pour les antennes relais vont de 41V/m à 61V/m. Bien loin du 0,6 V/m préconisé depuis par les scientifiques et le Conseil de l’Europe ! Sur ces seuils, l’ANSES ne se prononce pas. Pourtant, avec l’arrivée de la 4G, plusieurs milliers d’antennes relais supplémentaires sont en train d’être installées. D’après une étude du Copic, le Comité opérationnel sur les ondes de téléphonie mobile, l’exposition moyenne aux ondes augmenterait de 50% !

Face à ces nouveaux risques, Priartem demande l’application pour ces ondes du principe ALARA, As low as reasonably achievable (« Aussi bas que raisonnablement possible »). « Dans le contexte actuel de déploiement effréné des technologies sans fil (4G, tablettes numériques, compteurs dits intelligents, prolifération des objets et gadgets communicants…), il y a urgence. »

Simon Gouin, Bastamag, 18 octobre 2013

Soleil vert pour Croissance bleue

Soleil vert pour Croissance bleue

Les poissons se font rares ? Les fonds marins défoncés par les chaluts ? Qu’à cela ne tienne. Scientifiques et écologistes ont les solutions que l’agro-industrie attendait pour continuer de marcher sur la tête. Plongée dans l’aquaculture et les mutations génétiques. Miam.

Au rayon frais des stratégies économiques régionales, la reconversion de la pêche boulonnaise dans l’aquaculture est en marche [1]. Après les ports et les hommes, voici les poissons en batterie. Une fois finie la dépollution des sols, l’ancien site de production de ferromanganèse de Boulogne se convertira aux poissons d’élevage.

La pêche sans se mouiller

Le littoral est contaminé chimiquement au cuivre et au nickel ? Faisons des bassins artificiels. Les aléas climatiques rendent la pêche aléatoire ? Plus besoin de sortir en mer par gros temps. La production aquacole, c’est tout bénèf’. Elle produit indépendamment des saisons et des virus, à flux tendus, adaptée en temps réels aux cours du marché, et tournée vers les poissons à forte valeur ajoutée. Elle permet surtout d’échapper aux quotas de pêche et au coût du gasoil de plus en plus prohibitif. Qui s’en plaindra ? Les pêcheurs – appelés à disparaître.

2 500 tonnes de chair alimentaire sortent tous les ans de la ferme Aquanord de Gravelines. Pour impulser la filière boulonnaise, tout le monde se sert les coudes. Des diplômes professionnels du second degré jusqu’au troisième cycle préparent la future main d’œuvre. Entreprises, labos, État et Région collaborent dans le pôle de compétitivité Aquimer et sa plate-forme d’innovation « Nouvelles vagues » pour défricher les prochaines niches de la « croissance bleue » : « Maximiser les ressources disponibles et créer de nouvelles ressources », améliorer « la résistance génétique de poissons d’élevage », analyser les « mécanismes moléculaires et cellulaires impliqués dans l’efficacité de l’utilisation de protéines et d’acides aminés en considérant les différentes voies métaboliques d’utilisation de l’apport protéique alimentaire. » [2] Tout ça pour des croustibats au ketchup. Le marché mondial n’a qu’à bien se tenir, Aquimer fabriquera des super-poissons d’élevage qui grossiront plus vite que de minables poissons sauvages. On appelle ça : « réduire le cycle de production ». Les patrons de Capécure se frottent les mains.

Frankenfish

La production intensive et la surpopulation de poissons favorisent les maladies et les épidémies. Vivant dans une mare de déchets organiques en décomposition (aliments, excréments) qui appauvrissent l’oxygène des milieux naturels, il est nécessaire d’administrer aux poissons de bonnes doses d’antibiotiques. Le tout jusqu’à ce que les bactéries deviennent résistantes à ces antibiotiques, s’échappent des piscicultures, et déciment les populations naturelles.

Vendue pour protéger les espèces en voie d’extinction, l’aquaculture nécessite de pécher cinq kilos de poisson sauvage pour fabriquer un kilo de bar ou de daurade ; et vingt kilos de poisson fourrage pour un kilo de thon. Le tout administré sous forme de farine. Mais rassurez-vous : des alternatives végétales comme le soja OGM existent. Si à la perfusion de médicaments et aux farines animales vous ajoutez un fort taux de consanguinité, vous observerez une perte de la diversité génétique, un affaiblissement des espèces, et finalement… pour augmenter leur résistance à un environnement pathogène, des firmes commercialisent déjà des poissons génétiquement modifiés.

Vous voyez, on trouve toujours une solution. D’ailleurs, les gogos de l’aménagement écologique ont les fausses solutions aux problèmes. Les Verts du Boulonnais [3] et du Conseil régional [4] proposent une « aquaculture biologique » (Rires). Désolé pour l’oxymore. Plutôt que de remettre en cause la pêche industrielle et la grande distribution, ils se proposent pour une gestion optimale et ravageuse du monde résiduel. Une fuite en avant bio qui permettra aux poissons de continuer à nager sur la tête.

Notes

[1] Diagnostic territorial stratégique. Programmes européens 2014-2020, Conseil régional, 2013.

[2] Poleaquimer.com.

[3] La Voix du Nord, 31 octobre 2011.

[4] Intervention de Paulo-Serge Lopes sur le budget « Mer » du Conseil régional pour l’année 2013, elus-npdc.eelv.fr.

Vu sur La Brique, 16 octobre 2013

[ZAD du Morvan – 58] La lutte paye

Le Conseil d’Etat stoppe la scierie géante du Morvan

L’arrêt du Conseil d’Etat est tombé comme un couperet mercredi 9 octobre :  le projet de scierie industrielle Erscia (Energies renouvelables et sciages de France) ne verra pas le jour dans la Nièvre. Le pôle industriel bois de Sardy-lès-Erpidy devait se composer d’un site de découpe de résineux d’une capacité à terme de 500 000 m3 couplé à une centrale thermique de cogénération d’une puissance de 12 mégawatts fonctionnant à partir de la biomasse du bois et d’une unité de production de granulats.

Il était prévu que cette zone d’activités accueille quelques entreprises supplémentaires d’exploitation forestière et que cette future « Wood Valley » du Morvan occuperait 110 hectares dans la forêt de Tronçay. Les premières tronçonneuses devaient entrer en action en novembre.

Le Conseil d’Etat en a décidé autrement. Certes ce projet, en partie public – soutenu par nombre d’élus locaux –, présente un intérêt pour la collectivité puisque ses promoteurs annoncent la création de 126 emplois directs et au moins le double de manière indirecte. Mais il ne comprend pas de « raisons impératives d’intérêt majeur », ce qui ne lui donne donc pas le droit de déroger à la directive européenne de 1992 sur l’habitat de la faune, transcrite depuis dans le code de l’environnement français. Il lui manque cette condition sine qua none, estime la haute juridiction administrative, pour obtenir une autorisation d’« aménagement à détruire, altérer, dégrader des sites de reproduction ou d’aires de repos d’animaux et de transports d’espèces animales ».

UNE NOUVELLE « ZONE À DÉFENDRE »

Dès le début, en 2010, la future installation industrielle, bien que présentée comme un exemple de production d’énergie verte, a été combattue par des écologistes et des associations locales de défense de la nature, qui lui reprochent sa démesure et son effet dévastateur sur les massifs forestiers du Morvan, alors que la région compte de nombreux sites industriels abandonnés.

Pétitions, réunions publiques, rencontre chez le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg – natif de la Nièvre et favorable à la Wood Valley –, le projet a suivi l’itinéraire chaotique des grands chantiers contestés. Le site a ainsi été occupé l’hiver dernier par des opposants déterminés à instituer une nouvelle « zone à défendre » dans la forêt de Tronçay et promis une « Notre-Dame-des-Bois » aussi radicale que celle des Landes en Loire-Atlantique.

PIPISTRELLE DE KUHL ET MURIN À MOUSTACHE

Ce n’est pourtant pas dans les bois, mais sur le terrain judiciaire que le combat décisif s’est joué une fois encore. Au nom de la préservation de la faune locale, – pic vert, pic mar et épeichette, pipistrelle commune et de Kuhl, murin à moustache et pas mal d’amphibiens, pour ne parler que des espèces protégées –, des associations, notamment Loire vivante et France nature environnement (FNE) –, ont attaqué le feu vert donné par la préfète de la Nièvre autorisant à raser quelques premiers hectares de forêt et à priver oiseaux et chiroptères de leurs habitats.

Cet arrêté – remanié à plusieurs reprises et signé le 31 janvier 2013 –, avait beau imposer quelques mesures de compensation, il n’a pas convaincu le tribunal administratif de Dijon qui a rendu sa décision en référé, le 27 février, in extremis avant le début des coupes claires. Faute de « raisons impératives d’intérêt majeur », le juge l’a annulé. Les promoteurs du projet – Erscia France et la société d’économie mixte Nièvre aménagement – se sont alors tournés vers le Conseil d’Etat. Pas seuls : la ministre de l’écologie d’alors, Delphine Batho, avait joint sa voix à la leur.

« Cet avis marque un changement de jurisprudence du Conseil d’Etat, observe Benoist Busson, avocat de FNE. Il y a certes d’autres décisions qui ont abouti à l’abandon de futurs chantiers au nom de la directive habitat et de la faune, mais ils étaient défendus par des promoteurs privés. Cette fois, le Conseil d’Etat a contrecarré un projet de politique publique. Mettre en avant la création d’emplois ne suffit plus, on peut donc s’attendre à ce que les contentieux se multiplient à l’avenir. »

Le Monde, 10 octobre 2013

[Notre-Dame-des-Landes] Compte-rendu de l’action de mise en culture du 5 octobre

Samedi 5 Octobre 2013 : Sur la ZAD on Sème la Résistance

Une grande action de mise en culture de 24Ha au centre de la ZAD, a été menée collectivement par l’ADECA, le réseau du COPAIN44, et l’Assemblée SÈME TA ZAD. L’ambiance de cette journée a été magnifique ! Une dizaine de tracteur et beaucoup de travail manuel a permis de planter 4 haies et de semer du blé panifiable, de l’épeautre, du seigle, de l’avoine et du triticale. Une fois de plus, nous avons festoyé et semé la résistance en bravant joyeusement les interdictions ridicules des pouvoirs ripoublicain, qui voudraient nous empêcher de cultiver notre nourriture.

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En cultivant ces terres ensemble, nous, paysan-ne-s impacté-e-s par le projet d’aéroport, paysan-ne-s solidaires installé-e-s à Bellevue et projets Sème ta Zad, tous occupants de la ZAD à notre manière, réduisons encore l’emprise d’AGO-Vinci sur la zone. Le coup de force des politiques à Bruxelles conforte notre détermination commune à empêcher tous travaux de commencer. Cela s’inscrit dans la continuité de la lutte sur ce territoire :

refuser les expropriations, continuer à cultiver les terres, mener des batailles juridiques, construire des villages de cabanes, vivre sur une route, occuper la ferme de Bellevue, installer différents projets agricoles, penser la production de nourriture à l’échelle de la zone et au-delà ou encore mettre en place un « marché du carrefour de la Saulce libérée ». La récupération de ces parcelles, faisant coexister différents types d’agricultures, sera l’occasion d’expérimentations, de partage et de confrontation de différentes visions du monde, nous projetant une fois de plus bien au-delà de cette histoire d’aéroport.

Nous avons fêté cette nouvelle prise de terres aux mains d’AGO, au travers de chantiers collectifs, d’un repas et de prises de paroles.

Vu sur zad.nadir.org, 7 octobre 2013