Archives de catégorie : Antinucléaire

[Poitiers] Diverses infos locales – PQR 2 mars 2012

Arbres coupés le long de la Boivre

Alors que s’activaient les ouvriers de GTM autour de la démolition de la quatrième poutre [ndPN : de la grande passerelle] , les élagueurs de la société Altitude Élagage de Coulombiers ont commencé de couper dix peupliers de part et d’autre de la Boivre. Les souches sont ensuite déracinées et les végétaux broyés sur place. L’opération se poursuit jusqu’à ce soir.

SOCIAL Grève des enquêteurs de l’Insee

Les enquêteurs de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) arrêteront une partie de leur travail tout au long du mois de mars, indiquent les organisations syndicales (CGT, CFDT, Fo et Sud), dans un communiqué. Ces vacataires protestent contre « la rupture des négociations engagées depuis deux ans sur leur futur statut d’enquêteur ». Ce mouvement est suivi dans la région Poitou-Charentes, selon un responsable syndical local, et pourrait affecter la qualité des prochaines publications de l’Insee.

NUCLÉAIRE «  La faillitte de l’infaillibilité  »

L’association de défense de l’environnement de Migné-Auxances organise une conférence-débat avec Raymond Sené, co-fondateur du Groupe scientifique d’information sur le nucléaire et Roland Caigneaux, membre de la commission locale d’information de la centrale de Civaux, mercredi 14 mars. Son thème : « La faillitte de l’infaillibilité du nucléaire ». « En riverains de Civaux, nous nous posons la question de la sûreté de la filière électro-nucléaire », explique les représentants de l’association. « La question n’a pas attendu Fukushima pour s’imposer, mais le moment semble propice pour en parler sans langue de bois. Raymond Sené traitera des problèmes de sûreté et de la nature des accidents mais aussi de l’impasse des déchets et des inéluctables démantèlements. Le représentant de Vienne Nature à la CLI fera le point local après la fuite de tritium. » Mercredi 14 mars, à 20 h 30, à la salle Jean-Ferrat de Migné-Auxances.

Négociations salariales : ça coince à la Fonderie du Poitou Fonte

Alors que leurs collègues de la Fonderie Alu en sont encore à chercher une solution de reprise pour leur entreprise, les salariées de la Fonderie du Poitou fonte, ont engagé une négociation avec leur direction autour des salaires. Négociation qui coince, visiblement puisqu’hier, le syndicat CGT de l’entreprise, faisant part des propositions de la direction (24 € bruts d’augmentation générale et une prime d’assiduité mensuelle de 16 €) indiquait que celles-ci sont encore très loin des attentes des ouvriers. « Nous avons donc décidé d’informer et de recueillir l’avis des ouvriers avant de reprendre toute discussion », indiquait hier le syndicat. La consultation étant faite, les élus ont donc demandé à la direction de l’entreprise de reprendre la négociation dès ce vendredi matin. Une requête que la direction semble avoir acceptée sans que l’on puisse encore préjuger de la bonne avancée de celle-ci, tant les points de vue paraissaient éloignés, hier soir.

Les salariés du Printemps solidaires

A l’invitation du comité d’entreprise, 34 salariés du Printemps se sont retrouvés dans un café du centre-ville mardi soir. On a pu échanger fleurs et photos souvenirs proposées par d’anciennes élues du comité d’entreprise. « L’idée est de maintenir les liens entre tous et toutes, dit une représentante du CE. L’équipe reste soudée. » Une dizaine de salariés travaillent dans le magasin pour finir de le vider, avec les entreprises de démolition. Elles attendent toujours leur lettre de licenciement qui aurait dû arriver avant fin février. D’autres ont trouvé un nouveau travail ou espèrent une réponse pour passer un entretien. D’autres encore suivent une formation. Et certaines ont pris leur retraite. Tous attendent le 20 mars, date de l’examen de la requête soumise devant tribunal de grande instance de Paris sur la légalité du plan social.

POITIERS Il vole dans les troncs avec des tiges munies de scotch

C’est une bien mauvaise habitude qui lui a déjà valu des ennuis judiciaires. Et ça va recommencer. Le 8 juin prochain, un homme de 48 ans sera jugé pour avoir délesté les troncs de l’église Sainte-Radegonde de pièces de monnaie. Un appel au commissariat avait abouti à son interpellation, mardi, en compagnie de son fils de 25 ans, mis hors de cause. Au domicile du père, les policiers ont retrouvé des tiges en plastiques munies de scotch pour double face ! Un Poitevin de 27 ans a été interpellé, mardi soir, après avoir menacé deux contrôleurs de Vitalis à l’aide d’un petit couteau. Les faits se sont déroulés à l’arrêt de la Chaussée. Le suspect a été arrêté un peu plus loin par la police, rue Grignion-de- Montfort. Il est convoqué en justice en juin.

Nouvelle République, 2 mars 2012

[Etats-Unis] Nucléaire : 15 dysfonctionnements graves en 2011

Pour l’année 2011, un groupe indépendant de scientifiques pointe 15 dysfonctionnements dans treize centrales nucléaires étatsuniennes, et parle de « problèmes graves évités de justesse »… soit « plus d’un par mois » ! 

L’industrie nucléaire américaine accusée de laxisme par des experts indépendants

Laxiste, l’industrie nucléaire américaine accumule les déficiences qui pourraient avoir des conséquences graves, accuse mardi un groupe indépendant de scientifiques privés, qui juge aussi que la Commission fédérale chargée de réglementer le secteur manque de poigne.

Dans son rapport, l’Union of Concerned Scientists (UCS) indique que quinze dysfonctionnements et pratiques risquées ont été signalés en 2011 dans 13 des 104 réacteurs nucléaires en service aux Etats-Unis.

Ce document examine en détail des « problèmes graves évités de justesse » et évalue la réponse de la Commission américaine de réglementation nucléaire (Nuclear Regulatory Commission ou NRC).

« Un grand nombre de lacunes significatives de sécurité dans les centrales nucléaires aux Etats-Unis en 2011 se sont produites parce que les propriétaires, mais aussi souvent la NRC, ont soit toléré des problèmes connus ou n’y ont pas répondu de façon adéquate », écrivent les auteurs de ce document de 45 pages.

Il décrit des inspections spéciales menées par la NRC en réponse à 15 problèmes de sécurité posés par des équipements et des déficiences.

« Aucun de ces 15 problèmes potentiellement graves n’a blessé des employés ou la population mais leur fréquence, de plus d’un par mois, est élevée pour une industrie ayant atteint sa maturité », jugent ces experts.

Parmi ces incidents, le rapport cite la centrale d’Oconee en Caroline du Sud (sud-est) où les services d’entretien ont découvert en 2011 qu’un système de refroidissement de secours du coeur des réacteurs, installés en 1983, n’aurait jamais fonctionné en cas de nécessité, vu que les coupe-circuits étaient mal réglés.

L’UCS souligne que cette centrale est identique à celle de Three Mile Island en Pennsylvanie (est) dont l’un des réacteurs avait subi une fusion partielle en 1979 en raison d’un dysfonctionnement du système de refroidissement.

Le rapport dénonce également les centrales nucléaires de Braidwood et Byron dans l’Illinois (nord). Le personnel d’entretien avait, depuis 1993, institué une pratique consistant à utiliser l’eau des circuits vitaux de refroidissement des réacteurs pour des pompes auxiliaires.

Cette pratique visait à ne pas utiliser les eaux non traitées d’un lac afin de réduire la corrosion. Mais en cas d’urgence, le système de refroidissement n’aurait pas pu fonctionner normalement en raison d’un manque d’eau, souligne l’UCS.

« Le bilan 2011 montre que la NRC est tout à fait capable d’être une agence efficace de surveillance qui protège la population et empêche l’industrie nucléaire de céder à ses pires penchants », estime Dave Lochbaum, directeur du projet de sécurité nucléaire à l’UCS et principal auteur du document.

« Mais trop souvent, l’agence n’est pas à la hauteur de son potentiel », estime cet ingénieur nucléaire qui a travaillé 17 ans dans des centrales.

Il cite de « nombreuses défaillances persistantes qui pourraient trop facilement provoquer un grave accident », pointant du doigt le fait que la NRC ait laissé subsister des problèmes pendant plusieurs décennies.

Le rapport souligne que 47 des 110 réacteurs américains ne se conforment toujours pas aux réglementations anti-incendie établies par la NRC en 1980. La NRC est également consciente que 27 réacteurs restent en service même si leurs systèmes de sécurité ne sont pas conçus pour résister suffisamment à des séismes, selon le rapport.

« Les accidents de Three Mile Island en 1979, de Tchernobyl en 1986 et de Fukushima en 2011 se sont produits quand une poignée de problèmes connus et non-corrigés ont abouti à une catastrophe », a averti Dave Lochbaum, disant craindre que « l’industrie nucléaire américaine et la NRC n’aient rien appris de ces accidents et qu’un jour la chance leur fasse défaut ».

AFP, 28 février 2012

Nouveau tract antinucléaire du groupe Pavillon Noir

Sortie immédiate du nucléaire : révolution sociale et libertaire !

A entendre les politiciens et autres experts, malgré les évidences cruellement rappelées par la catastrophe japonaise dont on n’a pas fini de mesurer les conséquences désastreuses, vouloir sortir immédiatement du nucléaire serait « irresponsable » – tout au mieux faudrait-il en sortir progressivement… Nous affirmons que le nucléaire est une énergie totalitaire, aux antipodes de la liberté et de la solidarité, et prônons la réappropriation par les populations des affaires qui les concernent. 

Le nucléaire est une énergie extrêmement dangereuse. Les catastrophes, si minimes soient les risques selon les « experts » qui veillent sur notre sommeil, sont inévitables, et déjà à l’oeuvre. Les risques sont présentés comme une « externalité négative »… à assumer par les populations. En France et ailleurs, ces risques sont renforcés par le vieillissement des centrales, dont le démantèlement coûte si cher que le pouvoir en prolonge la durée d’exploitation bien au-delà des dates prévues, dans une effroyable fuite en avant. La privatisation rampante du secteur et la mise en concurrence, et ce qu’elle suppose de réduction des coûts fixes d’entretien, accroît aussi ces risques inacceptables pour les travailleurs-euses, souvent précaires et très exposé-e-s aux radiations. 

Le nucléaire est une énergie affreusement polluante. Des études récentes montrent que les leucémies infantiles sont deux fois plus nombreuses autour des centrales. Les monceaux de déchets radioactifs, produits en quelques décennies seulement de nucléaire, s’accumulent dans des lieux de stockage en surface ou sous terre. Ils sont d’ores et déjà infligés aux générations incalculables qui nous succèderont, pour des centaines de milliers d’années… une période aussi longue que celle qui nous sépare des premiers hommes ayant peuplé la planète. 

Le nucléaire est une énergie dévoreuse de budgets colossaux. Il détourne et accapare depuis des décennies, aux seuls bénéfices du lobby nucléocrate, l’argent public dévolu à l’investissement et à la recherche – aux dépens d’autres énergies. La filière nucléaire est une fuite en avant dans des investissements toujours plus colossaux, pour de nouvelles générations de réacteurs qui seraient hypothétiquement capables de retraiter un combustible usagé… toujours plus radioactif. Ces spéculations fumeuses sont d’autant plus irresponsables que le nucléaire est une énergie non renouvelable : les ressources en uranium sont, tout comme le pétrole, limitées à quelques décennies. 

Le nucléaire est une énergie capitaliste. Transportée à flux tendu par tout un réseau d’autoroutes électriques à très haute tension, elle est inséparable d’un modèle productiviste de croissance de l’exploitation humaine, allant de pair avec une croissance toute aussi suicidaire de la production d’énergie, pour des productions d’activités toujours plus absurdes. Où les producteurs-consommateurs, déjà abrutis dans des tâches salariales inutiles et nocives, sont matraqués de publicités pour des gadgets idiots. Au travail comme au supermarché, les populations sont privées de ce qu’implique socialement et écologiquement ce qu’elles produisent et consomment. Le nucléaire répond au modèle capitaliste, qui ne nourrit que sa propre logique destructrice, celle de l’hypertrophie d’un pouvoir monopolistique, exercé par une caste privilégiée sur une population toujours plus asservie. 

Le nucléaire est une énergie d’Etat. Il sous-tend un projet antisocial, antidémocratique, hypothéquant toute velléité d’organisation libre des sociétés. Son combustible uranium provient de gisements situés dans des pays maintenus sous le joug colonialiste, comme au Niger où se perpétue une domination éhontée des firmes occidentales sur les populations locales. Cette technologie née du militaire s’est imposée par la force ; elle reste gérée par des technocrates, sur les décisions desquels les populations n’ont aucune prise. Elle implique en effet un niveau très élevé de surveillance et de contrôle social. Le nucléaire résume le déni de démocratie réelle que suppose l’institution étatique, et en illustre toute l’abomination. 

Partisan-e-s d’une société fédéraliste, fondée sur l’autogestion et l’entraide, où les gens décident directement de ce qui les concerne, nous ne pouvons que condamner le nucléaire, et tout ce qui rend cette énergie possible. Mais nous condamnons aussi toutes les pseudo-solutions du « développement durable », expropriant des paysans dans le monde entier pour multiplier les panneaux solaires et les éoliennes. Le développement prône toujours plus de productivisme, entraînant l’humanité et la planète dans une destruction irréversible. Notre projet social d’une réappropriation réelle des décisions et des activités par les populations elles-mêmes, pose l’exigence de reconsidérer ici et maintenant les besoins réels d’une part, les ressources et les données environnementales d’autre part. Ce projet ne peut être imposé « d’en haut », il ne peut venir que des populations en lutte. 

On ne sortira du nucléaire qu’en l’arrêtant, et non en le « demandant » pour dans dix, vingt ou trente ans avec des pétitions et des bulletins roses ou verts. On ne sortira du productivisme, dont le nucléaire n’est qu’un avatar, qu’en renversant l’Etat et le Capital. La tâche n’est pas aisée mais elle est incontournable, si nous ne voulons pas voir notre planète irréversiblement transformée en poubelle invivable. Des réseaux de résistance active se tissent : contre l’aéroport de Nantes, contre l’EPR à Flamanville, contre la ligne THT Cotentin, contre la LGV Paris-Bordeaux… Comme au Larzac, comme à Plogoff, la victoire ne dépend que des populations pour tisser des liens et se réapproprier l’action directe contre ce qui les opprime.

Sortie immédiate du nucléaire : révolution sociale et libertaire ! 

Groupe Pavillon Noir (Fédération Anarchiste 86), 27 février 2012

fa86.noblogs.org

pavillon-noir [gare aux bases] federation-anarchiste [lève le poing] org

ndPN : rendez-vous le 10 mars prochain au rassemblement pour la sortie du nucléaire, devant Notre-Dame (Poitiers), à 10h30.

[Civaux] Contre-expertise de Greenpeace

Une contre-expertise

L’association Greenpeace a publié un rapport qui critique les rapports officiels sur la sûreté des installations nucléaires. Deux experts ont passé au crible les rapports d’EDF sur les centrales de Civaux, Gravelines, Flamanville. Ils estiment que les évaluations faites après Fukushima minimisent les risques liés aux agressions et au vieillissement des centrales. Elles seraient « basées sur un état théorique des installations à la mi-2011 et ne prennent pas en compte le vieillissement qui augmente le risque de défaillance des dispositifs de sûreté et celui de rupture » d’équipements primordiaux.

Nouvelle République, 27 février 2012

[Civaux] Alerte météo : nuage brun radioactif annoncé pour jeudi

NUCLÉAIRE Marine Le Pen annoncée à Civaux

La présidente du Front national et candidate à l’élection présidentielle, Marine Le Pen pourrait venir visiter la centrale nucléaire de Civaux, jeudi 1er mars, selon des indiscrétions concordantes. Prudent, le représentant de son parti dans la Vienne, Éric Audebert, assure toutefois ne pas avoir été informé de ce déplacement. Cette venue, s’il elle était confirmée, ne manquerait pas de donner lieu à des manifestations d’hostilité comme à Déols, dans l’Indre, aujourd’hui. Marine Le Pen s’est tout récemment encore déclarée favorable à la poursuite du programme nucléaire civil français : « Je suis contre les éoliennes, c’est immonde et ça ne marche pas », a-t-elle déclaré au site Internet Terra Eco.

Nouvelle République, 26 février 2012