Archives de catégorie : Se trouver

[DAL 86] Venez nombreux lundi 23 septembre à 10h accompagner Emile à la préfecture

Venez nombreux lundi 23 septembre à 10h accompagner Emile à la préfecture

Hier, vendredi 19 septembre à 9h, Emile un habitant du squat des Glières était convoqué au commissariat concernant son Obligation de Quitter le Territoire Français datant de février 2013.

Quatre militants du DAL86 ainsi que sa compagne enceinte de 6 mois et mère de deux enfants de 2 ans l’ont accompagné à l’intérieur du commissariat. L’agent avant de le recevoir nous a observés du premier étage puis est venu le chercher. Nous avons attendu une heure et sa compagne est allée demander des nouvelles (soit vers 10h30). Elle a été reçue à son tour et on lui a dit qu’ils attendaient la décision de la préfecture. Nous avons attendu une heure de plus avant qu’il sorte enfin (soit vers 11h30) avec une convocation à la préfecture pour lundi 23 septembre 10h pour aller chercher ses papiers d’identité.

La préfecture osera-t-elle renvoyer ce père de famille en Roumanie alors que le secrétaire général a déclaré au journal du 13 mai 2013 19h de France 3 Poitou-Charentes qu’il n’expulserait pas ces personnes « dans un avion dans leur pays d’origine » ? VIDEO et RETRANSCRIPTION

 Après avoir expulsé deux pères de famille, l’un le 14 juin et l’autre le 28 juin, le secrétaire général de la préfecture osera-t-il mentir un nouvelle fois en en expulsant encore un autre lundi prochain ?

 Venez nombreux lundi 23 septembre à 10h accompagner ce père de famille à la préfecture.

Merci de diffuser massivement autour de vous.

– Le préfet de la Vienne n’est pas à un mensonge près Dal86 14/07/2013Dix Roumains expulsés en six mois NR 11/07/2013- Lamentable : la préfecture expulse Radu Dal86 30/06/2013 – ALERTE : Florin doit revenir auprès de sa femme et de ses enfants ! Dal86 13/06/2013 – Annulation de l’OQTF de cette mère de famille rom ! Dal86 12/06*2013

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56 Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur DAL 86, 22 septembre 2013

[Poitiers] Projection du film « Sans les murs »

[Poitiers] Projection du film « Sans les murs »

le mardi 24 septembre 2013 à 20:00

Salle Timbaud de la Maison du Peuple, rue Saint-Paul à Poitiers

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Réalisé par Vincent Lapize – durée : 42min – 2012

Depuis de nombreuses années, l’aménagement d’un aéroport est prévu à  quelques kilomètres de Nantes. Sur un territoire dont la superficie  dépasse deux mille hectares, tout doit être rasé au profit du projet  d’Aéroport du Grand-Ouest de Notre-Dame-des-Landes. Avant  l’arrivée des bulldozers, il s’y développe quelques forêts luxuriantes  et une diversité écologique hors du commun. Une centaine de personnes  peuplent ce territoire, occupent les maisons, construisent d’autres  habitats.

Paul et Marie Thérèse, un couple de retraités, habitent une vieille  ferme depuis plus de vingt ans. Kevin leur voisin occupe la partie  mitoyenne de cette ferme. Il est arrivé quatre ans auparavant pour  participer à la lutte contre l’installation de cet aéroport. Au fil des  années, ils nouent ensemble de belles relations. Mais la terre est  envahie. Comment habiter, comment vivre, comment empêcher le bitume de  faire table rase de tout ? Et voilà les combats qui opposent habitants  et employés au service du projet d’aéroport. Et voilà les partisans  invisibles qui du ciel regardent et planifient le monde.

La projection sera suivie d’un échange avec le réalisateur.

Entrée libre & gratuite.

Vu sur Indymedia Nantes

Le Monde Libertaire n° 1715 (du 19 au 25 septembre 2013)

NdPN : le ML hebdo n° 1715 sort aujourd’hui dans tous les bons kiosques. Bonne nouvelle, il repasse à 2 euros au lieu de 2,50. Trois articles sont d’ores et déjà en ligne sur le site du Monde Libertaire (voir les liens ci-dessous). Nous en déposerons un exemplaire en libre consultation, toujours au biblio-café de Poitiers (rue de la cathédrale). Bonne lecture !

Le Monde Libertaire n° 1715 (du 19 au 25 septembre 2013)

ML1715recto

«Ne pesez pas plus qu’une flamme et tout ira bien.» – Henri Michaux

Sommaire du Monde Libertaire n° 1715

Actualité

La Syrie non violente, par P.Sommermeyer, page 3

Rentrée sociale tiède, par R. Pino, page 5

Météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6

Papiers et logement pour tous, par Jean-Sébastien, page 7

Arguments

De la culture du viol, par M. Joffrin, page 9

International

Nationalisme et anarchisme en Palestine, par J. Stephens, page 12

Tunisie : entretien avec Feminism Attack, par Chris et Nat, page 14

À la recherche d’un vieil Antonio (1), par G. Goutte, page 16

Histoire

Sieyès et l’anarchisme, par Erwan, page 19

Le mouvement

François Béranger, un cri libertaire, par A. Pavlowsky, page 21

Illustrations

Aurelio, Kalem, Krokaga, Manolo Prolo, Milan, Valère

Editorial du Monde Libertaire n° 1715

Une fois n’est pas coutume, cet édito ne parlera pas de problèmes de société ni même de politique à proprement parler. Pour une fois, nous allons parler de nous, les anarchistes, de nos accès de mélancolie et de notre « drapeau noir en berne sur l’espoir ». Combien de fois dans une vie militante se dit-on : «À quoi bon ? » Combien de fois nous sentons-nous découragés face à l’ampleur de la tâche devant nous, devant ceux qui nous combattent comme devant ceux qui s’en foutent ? Dans ces moments-là, il est tentant de baisser les bras et de se décharger sur les copains. Se réfugier derrière « d’autres le feront » revient à souscrire à la vieille croyance capitaliste du « nous sommes tous remplaçables ». Eh bien, non. Les débats que nous n’organiserons pas ne seront pas organisés. Les tracts que nous ne distribuerons pas ne seront pas distribués. Les livres que nous n’écrirons pas ne seront ni écrits, ni publiés, ni lus. Assez de jérémiades sur ce pauvre monde qui crève, si éloigné de notre idéal libertaire, et sur nous-mêmes, nos défauts, nos faiblesses. Prenons quelques instants pour faire le constat de notre impuissance actuelle vis-à-vis de certains événements : Syrie, mouvements sociaux tièdes… Ce constat douloureux nous est nécessaire. Associé à un retour sur les apprentissages de l’action passé, il sera moteur de l’action future. Si « la plus petite fortune, le plus mince établissement, la mise en place de la plus chétive industrie, exige un concours de travaux et de talents si divers, que le même homme n’y suffirait pas » (Pierre-Joseph Proudhon), notre intelligence collective se doit de s’ouvrir sur des apports nouveaux et extérieurs, tant du point de vue de la théorie que de la pratique, pour ne pas se scléroser davantage.

Le Monde Libertaire Hors-série n°51 (septembre-octobre 2013)

NdPN : Le Monde libertaire Hors-série n°51, bimestriel de la Fédération anarchiste, adhérente à l’Internationale des fédérations anarchistes, sort en kiosques. 64 pages d’actualités en couleurs vues par les anarchistes pour 5 euros. Comme d’hab, un exemplaire sera laissé en libre consultation au biblio-café de Poitiers (rue de la Cathédrale). Vous pouvez aussi vous le procurer à prix libre en nous écrivant. Bonne lecture, et à bas le travail salarié !

Le Monde Libertaire Hors-série n°51 (septembre-octobre 2013)

Le Monde Libertaire Hors-série n°51

Sommaire

Dossier: le travail pour quoi faire ?

Le travail aujourd’hui: l’incertitude programmée, par Ramón Pino groupe Salvador Seguí, page 4

Le «fruit intégral de son travail», par Eric Vilain, page 10

«L’usine crève moi je suis en vie», propos recueillis par Fred groupe Saint-Ouen 93, page 16

Le rapport au travail dans l’Antiquité gréco-romaine, par Olivier Sartre CNT Vignoles, page 22

Vers l’abolition libérale du salariat, par Guillaume Goutte groupe Salvador Segui, page 26

Santé et travail, par Moriel, page 30

Le travail sur la bobine, page 32

Porfolio, page 36

Les maisons médicales belges autogérées, propos recueillis par Karine groupe Claaaaaash, page 42

Le mouvement Désobéissance, par Loran Groupe Béthune-Arras, page 47

Istanbul: en direct de la place Taksim, par Françoise et Joël, Maldoror, page 48

Lectures, page 50

Musiques: l’1consolable, propos recueillis par Karine groupe Claaaaaash, page 52

Programme de Radio Libertaire, page 60

Les 108 groupes et liaisons de la Fédération Anarchiste, page 61

Abonnements, page 64

Editorial du Monde Libertaire Hors-série n°51

C’est la rentrée. On reprend le boulot. On recommence à marner semaine après semaine pour gagner sa croûte, pour payer son toit, pour consommer. La rentrée, c’est aussi la rentrée sociale. Le sujet de cette rentrée sociale (comme des dernières) est la réforme des retraites. Sans entrer dans le détail, il va encore s’agir d’augmenter le temps de travail fourni au cours d’une vie. Fourni pour quoi ? Pour qui ? L’organisation du travail est constamment pensée et optimisée. Mais pas par ceux qui fournissent le travail ; et la variable qu’on cherche à optimiser n’est certainement pas l’émancipation du travailleur.

Les usines de construction automobile, dès les années 20, ont mis en application les théories sur la rationalisation du travail (Taylor, Ford). Taylor prônait de diviser le travail verticalement (les concepteurs en haut et les exécutants en bas) et horizontalement pour minimiser les doublons et les ambiguïtés. Ford a augmenté la division horizontale en parcellisant le travail. La productivité s’en est trouvée augmentée et les ouvriers un peu plus dépossédés de leur autonomie et de leur compétence. Le prix de revient, donc d’achat pour le consommateur, est amélioré au détriment de l’ouvrier.

Maintenant, dans tous les secteurs on déplore toujours plus les raisonnements gestionnaires menés par des décideurs qui ne connaissent pas le cœur de métier. L’individu est contrôlé à coup d’indicateurs, de mesures de performance. Les travailleurs sont pressurisés, sommés de cravacher mieux que le voisin, de turbiner plus rentable pour moins cher. Le travailleur est une ressource pillée comme les autres. Les travailleurs ne reconnaissent plus leur travail. En voyant les vagues de dépressions nerveuses voire de suicides au boulot, on se rappelle l’origine du mot « travail » (tripalium, un instrument de torture).

Encore cette année, un des orateurs de l’université d’été du MEDEF a été le commandant de la légion étrangère. Le discours des idéologues de l’entreprise ressasse un vocabulaire guerrier de conquête, de compétition. Et ils radotent que le coût du travail est trop élevé. Ils demandent toujours plus d’engagement de la part des salariés et revendiquent de pourvoir virer qui ils veulent sur un claquement de doigts, au nom de la compétitivité. Et ces parasites grignotent chaque année un peu plus ce qu’ils sont censés reverser à la collectivité. Et ceux qu’on désigne à longueur de bulletin d’information sont les chômeurs.

Dénoncer cette dichotomie entres possédants et exploités ne suffit pas. Aucun ponte, aussi puissant soit-il, ne serait capable d’asservir toute la main d’œuvre qu’il emploie sans le concours de la hiérarchie d’intermédiaires, de chefaillons ni des flics qui tabassent les ouvriers qui osent se révolter. Comme à chaque rentrée sociale, on va voir des travailleurs défiler derrière la sono qui hurle que « c’est pas à l’Élysée ni à Matignon qu’on obtiendra satisfaction », dans des manifs décidées par les partenaires sociaux (partenaires qui vont à Matignon et à l’Élysée, eux). C’est à se demander si c’est utile de s’accrocher à une usine de merde ; s’il ne vaudrait pas mieux faire crever tous ces lieux d’asservissement tant qu’on est encore en vie, envoyer bouler cette hiérarchie syndicale et productiviste.

Il paraît que, dans les années 30, Keynes avait prédit qu’à la fin du XXème siècle, les technologies seraient suffisamment avancées pour qu’on envisage ne travailler que 15 heures par semaine. On en est loin. Et pourtant… est-ce qu’on n’arriverait pas à vivre beaucoup mieux en travaillant beaucoup moins ? Pour ce numéro de rentrée, le Monde Libertaire Hors-Série s’est penché, dans son dossier principal, sur le thème du travail.