Archives de catégorie : Se trouver

Le Monde Libertaire n°1692 (du 20 au 26 Décembre 2012)

NdPN : aujourd’hui sort en kiosques le ML n°1692, le dernier avant une pause de deux semaines. Comme d’hab, un exemplaire sera déposé au biblio-café de Poitiers. Vous pouvez aussi vous le procurer à prix libre auprès de nous en nous envoyant un e-mail. Bonne lecture !

Le Monde Libertaire n°1692 du 20 au 26 Décembre 2012
Image
« Si nous ne sortons pas de la réalité économique en construisant une réalité humaine, nous permettrons une fois de plus à la cruauté marchande de sévir et de se perpétuer. » – Raoul Vaneigem

Sommaire

Actualité

Complicité gouvernementale avec Mittal, par G. Goutte, page 3

Les gazouillis du pape, par Le Furet, page 4

Harcèlement patronal à La Poste, par E. Vanhecke, page 5

La météo pluvieuse des syndicats, par J.-P. Germain, page 6

Les Espagnols ne lâchent rien, par R. P., page 7

La Chronique néphrétique de Rodkol, page 8

Arguments

La désobéissance non violente, par Muriel, page 9

La bouffe au service des racistes, par G. Boccara, page 11

Des idées nouvelles, par André, page 14

International

L’Autriche lèche les bottes des Saoudiens, par J. Segal, page 16

Expressions

Un drôle de Musée Jacob, par S. Golden, page 17

L’affiche-action en expo, par R. Pino, page 19

Ciao, Heike ! par B. Beyssi et E. Claude, page 21

Mouvement

Renaissance de notre bibliothèque La Rue, par l’équipe La Rue, page 22

La Radio des anars, page 22

L’Agenda des anars, page 23

Illustrations

Aurelio, Jhano, Kalem, Krokaga, Nemo, Slo, Valère

Editorial

Qu’est-ce qu’on va trouver sous le sapin ? Des chômeurs. Plein de chômeurs. Enfoncés, les Playmobil ! L’armée des sansemploi va les submerger inexorablement. On prévoit des records pour 2013, des centaines de milliers d’emplois en moins. 10 % ou 11 % de chômeurs dans la population active. Et tout ça avec une statistique officielle qui masque une bonne moitié des effectifs. Conséquence : 8,6 millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté en France en 2010. Les statistiques ar rivent toujours très tard, et on est pris de vertige à l’idée de ce qu’il doit en être maintenant que la crise s’est approfondie. 10 millions ? Allez savoir !
Au bénéfice de la crise, dont ils sont responsables et qu’ils exagèrent à l’envi, les capitalistes restructurent à tout va. Rien qu’à PSA, Varin relance de 1 500. Et le gouvernement du redressement productif leur donne la main, roulant les travailleurs dans la farine et baissant culotte devant les barons de l’argent. C’est l’effet Mittal : Hollande, Ayrault et le gouvernement se déballonnent devant le patronat arrogant et mondialisé de l’acier, aussitôt les maîtres de forge bien-de-cheznous relèvent encore la tête. Les 20 milliards de cadeau faits il y peu à ces fauves n’auront été pour eux qu’une mise en bouche. Insatiables, on vous dit !
Du reste, une « bonne » nouvelle sur le front des salaires. Une catégorie, restreinte mais influente, a vu son sort s’améliorer nettement ces dernières années : celles des patrons des grandes entreprises cotées en Bourse. 2010 avait été une année faste (34 % d’augmentation en moyenne). 2011 n’a vu qu’une progression moyenne de 4 %, ce qui correspond à un bonus de 13 000 euros par mois, le total annuel dépassant les 4,2 millions d’euros. On finirait par croire que leur salaire est indexé sur le taux de chômage. Alors, cette année, le sapin, devinez ce qu’on devrait en faire ?

[Nantes] Répression sur la ZAD : luttons contre l’enfermement !

NdPN : une personne de plus en taule (maison d’arrêt) dans la répression de la ZAD ! Vu sur le flash info du jour.

[Notre-Dame-des-Landes] Rassemblement devant la prison de Nantes-Carquefou samedi 29 décembre

Lutte contre l’aéroport / rassemblement de solidarité devant la prison

Bonjour,

On s’organise depuis une dizaine de jours pour faire un rassemblement bruyant devant la prison de Nantes-Carquefou où sont détenus deux opposants (Cyril pour 5 mois et un autre copain pour 2 mois) qui aura donc lieu le SAMEDI 29 DÉCEMBRE À 16H.

Ci-joint on vous transmet l’appel que l’on a rédigé, avec les informations pour s’y rendre.

De plus, on doit faire savoir que sur la ZAD, on fait face à une répression judiciaire plus intense qu’avant. Ainsi on doit s’occuper de frais de justice importants et de soutien actif aux copains emprisonnés et à toutes celles et tous ceux inculpé.es ou réprimé.es.

On pense qu’il faut qu’on discute de tout ça et du rassemblement, donc on vous invite à venir à une bouffe auberge espagnole sur la Chat-teigne le VENDREDI 28 DÉCEMBRE À MIDI.

On souhaite que vous puissiez transmettre ce message autour de vous, aux listes de diffusion locale, aux comités, aux groupes antirépression, aux groupes anticarcéraux, aux différentes associations et collectifs en lutte contre l’aéroport. On voudrait que ça se diffuse car pour trouver les contacts de tout le monde c’est pas encore très au point…

On veut aussi vous dire qu’on ne pourra pas centraliser toutes les idées que les gens veulent apporter pour ce rassemblement. Soyons inventifs, et on pourra en discuter le vendredi à la Chat-teigne

On sait que la période de fin d’année est pleine de “fêtes”, on souhaite quand même se retrouver avec ceux et celles avec qui on lutte pour ne pas oublier celles et ceux réprimé.es, pour faire la fête tous et toutes ensemble.

Pour la fin du monde de l’aéroport aussi en 2013 !

Mailing, 19 décembre 2012

 ***

Contre l’aéroport et ses prisons

Parce que dans ce bocage, dans ces champs de gadoue, autour de ses barricades, lors de ces tambouilles gargantuesques, dans les rues de Nantes et partout en France, nous sommes toutes et tous ensemble contre leurs machines et leur monde du saccage Rassemblons-nous devant les murs de la prison pour faire entendre notre solidarité et notre détermination à rester ensemble.

Ce projet d’aéroport, ils veulent le faire passer par la force. Ils occupent, ils essayent de contrôler et de bloquer la zone, ils fouillent, ils foutent la pression, ils tentent de manipuler, de diviser ; nous les évitons, nous les perturbons, nous continuons à vivre, à construire et à résister encore et encore.

Certain.es d’entre nous ont été condamné.es à des interdictions du territoire, de la Zad ou du département pour 1 ou 2 ans, à de la prison avec sursis, et dernièrement à des peines de prison ferme de deux et cinq mois. Lors des procès, les procureurs de la république justifient les peines prononcées comme “n’étant pas des peines contre le mouvement de contestation du projet d’aéroport, mais contre des actes délictuels”.  Nous voulons affirmer que dans cette résistance contre les expulsions, nous ne nous habituerons pas à leur présence, à leur répression, et nous continuerons à lutter pour qu’ils dégagent.

Ils tentent de nous intimider, nous leur répondons que ça ne fonctionne pas ! Ils tentent de nous isoler physiquement, ça ne se passera pas comme ça !

RASSEMBLEMENT BRUYANT DEVANT LA PRISON DE NANTES/CARQUEFOU SAMEDI 29 DÉCEMBRE

Rendez-vous à 16H00 au parking du centre commercial Carrefour La Beaujoire du côté du Mc Donald

Pour s’y rendre depuis le périphérique de Nantes : sortie n° 41, le centre commercial est situé entre la route de Paris et le boulevard de la Beaujoire.

Information complémentaire : pour en parler, une discussion-bouffe auberge espagnole est organisée LE VENDREDI 28 DÉCEMBRE À MIDI à la Chat-teigne.

Infos compilées sur le Jura Libertaire, 20 décembre 2012

***

QUAND ILS ENFERMENT, ON SORT DANS LA RUE !

Depuis ces deux mois d’expulsions, c’est 80 situations d’interpellations qui ont été répertoriées. Les premières semaines avaient ce goût étrange de la guerre douce avec des sourires de flics, le moins de vagues possible. Cette dernière semaine, des arrestations ont lieu chaque jour. Les blessé-e-s ne se comptent plus, les comparutions immédiates s’enchaînent, les condamnations tombent de plus en plus lourdes. Les flics ne cessent de faire des faux témoignages pour condamner les personnes qu’ils arrêtent. La stratégie « mains propres » façon PS-EELV a foiré, le projet d’aéroport montre son vrai visage.

La stratégie du pouvoir est de créer une situation insupportable sur la ZAD : présence policière permanente, occupation et blocage du carrefour central, contrôles de papiers et fouilles de coffres de véhicules. Pour une fois, les flics ne font pas de distinction entre habitant-e-s légaux et illégaux, tout le monde peut être empêché de sortir et de rentrer chez soi. Ça fout la colère, qu’on soit là depuis des années, quelques semaines, ou juste en visite.

Ce soir, quelqu’un se retrouve en taule, arrestation avant-hier à minuit – garde à vue – prolongation – comparution immédiate – mandat de dépot – cellule ! On ne peut pas compter les personnes emprisonnées pour préserver l’ordre établi, mais dans cette lutte c’est déjà la deuxième. Quelques mois de prison par ci, quelques semaines d’hopital par là, « bof y a pas mort d’homme », ça reste acceptable pour les porteurs de ce projet.

Casser des individus pour affaiblir le mouvement, c’est tout ce qui leur reste. Face à ça, notre meilleure arme c’est la solidarité.

RASSEMBLEMENT JEUDI 20 DECEMBRE À 18H PLACE DU BOUFFAY [NANTES]

Vu sur le site internet des camarades occupant-e-s de la ZAD, le 20 décembre 2012

NdPN : voir aussi cet article sur une action de sensibilisation à Nantes, suivie d’arrestations.

C’est pas Noël pour tout le monde

C’est pas Noël pour tout le monde

Nous appelons à deux rassemblements à Poitiers, vendredi 21 décembre à 16h devant la préfecture et à 18h devant la mairie

C’est pas Noël pour tout le monde

Un conte de Noël à propos de l’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile (HUDA) dans la Vienne

et une invitation à l’action pour le début de la campagne poitevine

«Un toit pour tous, avec ou sans papiers»

***

Il était une fois, à Poitiers, une famille de trois personnes qui vivait dans un centre d’hébergement d’urgence pour les demandeurs d’asile, chez la Croix-Rouge. Un jour, ces personnes furent transformées en «sans-papiers» par les pouvoirs publics. Alors, le Préfet dit à la Croix-Rouge :

– « Ma chère Croix-Rouge, ces «sans-papiers», n’ont plus à être hébergés car ils ne sont plus qu’à moitié humains. Ils doivent être mis à la rue le 25 décembre, jour de Noël. Si vous ne les mettez pas dehors, je commencerai à vous couper les subventions et autres vivres. Ces «sans-papiers» devraient recevoir une OQTF (Obligation à Quitter le Territoire Français), et ils n’ont plus à être hébergés. »

Ce n’était pas la première fois pour la Croix-Rouge, et une fois encore, elle fût bien embêtée. Elle ne savait plus quoi faire : mettre des gens à la rue en plein hiver, qui plus est, le Jour de Noël, ou bien voir sa bourse vidée petit à petit ?

Pendant ce temps, la famille «sans-papiers» alla voir des associations de Poitiers, pour savoir quoi faire pour éviter de se retrouver à la rue. Les associations savaient que, d’après la Loi du royaume, tous les humains ont le droit à l’hébergement. Or, ces associations voyaient bien que ces «sans-papiers» étaient des humains aussi ! Les associations savaient aussi que le droit à l’hébergement était de la responsabilité de l’État, et donc, localement, de la Préfecture. Alors, ces associations, qui voyaient que ce genre d’histoires se répétait souvent à Poitiers, décidèrent d’unir leur force pour faire valoir que les «sans-papiers» sont aussi des humains, et qu’ils ont donc le droit à l’hébergement, comme tous les autres.

Elles décidèrent de faire face à la Préfecture, et de l’obliger à respecter ses obligations vis-à-vis de la Loi du Royaume. Elles choisirent d’utiliser la formule « un toit pour tous, avec ou sans papiers », et appelèrent la population du Royaume à rejoindre leur combat pour l’hébergement de tous, pour que plus personne n’ait à dormir dans la rue. La lutte ne faisait que commencer.

***

Malheureusement, ce conte est vrai. La préfecture de la Vienne, aujourd’hui, va vraiment jusqu’à imposer régulièrement des pénalités financières à la Croix-Rouge pour qu’elle mette à la rue des gens qu’elle héberge, en prétextant de leur situation administrative, y compris en hiver, y compris le jour de Noël. La préfecture dénie vraiment le droit fondamental à un toit pour tous, et elle ne respecte absolument pas son obligation d’héberger tous ceux qui en ont besoin, qu’ils aient des papiers ou non.

-Un toit est un droit, pour tous, quels que soient nos « papiers »

-Nous exigeons l’arrêt immédiat de ces pratiques sordides vis- à-vis de la Croix-Rouge et des autres prestataires sociaux.

-Nous exigeons la réquisition immédiate de bâtiments vides afin d’héberger toutes les personnes qui en ont besoin(ces bâtiments ne manquent pas à Poitiers, un seul exemple : l’internat de l’ex-lycée des Feuillants)

Nous vous invitons à venir avec nous pour porter ces revendications lors de la cérémonie des vœux >de la Préfecture, et lors de la cérémonie des vœux du Maire de Poitiers

Signataires: DAL 86, Fédération Anarchiste 86 , RESF 86, Section LDH de Châtellerault, Cimade-Poitiers, Antirep 86, DAL 17, Démocratie Réelle 86, Les Alternatifs 86, PCF, Europe Ecologie Les Verts, Gauche Anticapitaliste, NPA, Halem

[Poitiers] Contre la domination capitaliste et étatique, conférence-débat au Plan B

Pour rappel, nous proposons ce soir à Poitiers, au bar le Plan B, une conférence suivie d’un débat, « Contre la domination capitaliste et étatique ». La conférence rappellera quelques notions sur l’origine historique du capitalisme, ses contradictions et les façons dont les capitalistes ont tenté – et tentent encore – de les dépasser.

Il s’agit de tenter une analyse du capitalisme, afin de le combattre. Nous débattrons donc ensuite ensemble sur le thème « quel anticapitalisme aujourd’hui ».

Venez nombreux-euses !

Groupe Pavillon Noir, Fédération Anarchiste 86

[Notre-Dame-des-Landes] La répression continue

Récit d’une garde à vue ordinaire

Jeudi 13 décembre. J’étais à Nantes, dans le tramway. Je suis monté à l’arrêt 50 Otages vers 15h30. Au terminus Gare de Pont Rousseau, nous n’étions plus que deux dans le tramway, moi et un autre homme à qui je n’avais pas prêté attention. Alors que je m’apprêtais à descendre du tram, il est arrivé derrière moi et m’a attrapé le bras. En même temps, il se mettait un brassard « police ». Il était en civil. Il m’a demandé mes papiers. J’ai refusé. Il a appelé des renforts sur son talkie. Je crois qu’il les avait déjà appelé avant et qu’il leur disait simplement qu’on était à Gare de Pont Rousseau en leur demandant de se dépêcher. Il m’a demandé si j’étais bien monsieur Untel. Je ne lui ai pas répondu.

Cinq policiers nationaux en uniformes sont arrivés en courant et m’ont menotté. Le policier en civil leur a dit qu’il me suivait depuis Commerce. Il m’a reconnu d’après une photo qui était dans son bureau et qui disait que j’étais recherché. J’ai été emmené au commissariat sans savoir ce qu’ils me voulaient.

Arrivé au commissariat, j’ai fini par savoir que j’étais suspecté d’outrages sur des flics lors d’une manifestation contre l’aéroport trois semaines plus tôt. Alors que des faits de cette nature ne donnent généralement lieu à des suites que lorsqu’on se fait choper en flagrant délit, je suis poursuivi dans le cadre d’une enquête préliminaire.

Je me suis retrouvé au service du Quart, entouré de sept flics qui me demandaient mon identité en brandissant une fiche qui disait que j’étais bien monsieur Untel. Ils me demandaient si je réalisais la gravité de ce que j’avais fait. Insulter des flics ! Ils m’ont demandé si ça me ferait plaisir que des flics m’insultent. J’ai trouvé ça dur et humiliant. Je n’arrivais pas à comprendre comment ils pouvaient nier que les flics nous faisaient subir au quotidien des choses bien pires que quelques insultes, des mutilations, occupations, blessures, expulsions, destructions de ce qu’on a construit, humiliations, et enfermements. À ce moment, j’aurais vraiment aimé que les flics m’insultent de tous les noms et me laissent rentrer chez moi.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/12/0811.jpgJe suis resté enfermé tout le reste de l’après-midi, la soirée, la nuit, et toute la matinée. J’en avais vraiment marre, mais je ne pouvais rien faire pour arrêter de subir cette situation. Face à l’arbitraire de la répression, on se sent complètement impuissant.e.s. Je n’ai rien pu faire d’autre qu’attendre que les flics veuillent bien me libérer. Ils ne m’ont fait aucune audition et m’ont laissé partir avec une convocation pour un procès en février. Je ne vois pas ce que je peux faire pour ne pas que cette situation se reproduise. Il n’y a pas un bout de terre sur la planète qui ne soit pas contrôlé par un État répressif et le capitalisme impose son ordre partout. Je ne peux pas non plus me résoudre à baisser la tête et à regarder les flics tout détruire autours de moi sans broncher. De toute façon, même une telle attitude ne me garantirait pas en retour de ne plus subir de répression.

Même s’il est peut-être possible pour certaines personnes de se mettre un peu à l’abri, c’est sur que ce n’est pas possible pour tout le monde. Quand on n’a pas les bons papiers, ou seulement pas la bonne couleur de peau, ça ne sert à rien de renoncer à la révolte, de renoncer aux petits moyens de débrouille. Même en cherchant à s’intégrer, même en travaillant dur, même en renonçant à son identité on finit toujours par se retrouver plaqué.e sur le capot d’une voiture de la Bac pour subir une fouille au corps et un contrôle d’identité.

La seule option qui nous reste, c’est de continuer à nous battre. En sortant de garde à vue, je me suis rendu à la manif contre la répression et j’ai insulté les flics comme je ne l’avais encore jamais fait. Advienne que pourra…

Indymedia Nantes, 16 décembre 2012 (repris sur le Juralib)

***

[Notre-Dame-des-Landes] Soutien aux inculpé-e-s

Salut à toutes et tous.

Après une rencontre avec la copine de notre camarade incarcéré. Nous avons convenu que les chèques et le courrier soient envoyés :

Comité de soutien aux Inculpé-e-s  « Le Gué » 44220 COUERON

Nous remercions les ami-e-s du soutien apporté à notre camarade.

La legal team, le 16 décembre 2012

Jura Libertaire, 16 décembre 2012