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[Poitiers] Un rassemblement en soutien au mouvement espagnol

Près de 80 personnes se sont rassemblées, hier soir à Poitiers entre 19h et 20h, pour soutenir le mouvement contestataire qui agite l’Espagne depuis le 15 mai. Autour d’un noyau constitué d’une quinzaine d’Espagnols vivant dans la Vienne, quelques dizaines de Poitevins se sont rassemblés derrière les Halles pour débattre et évoquer les derniers événements qui ont secoué Barcelone vendredi. Autour d’une banderole où l’on pouvait lire « Toma la calle! » (« Tiens la rue! »), « Democracia real ya » (« La démocratie réelle maintenant ») ou « Barcelona resiste », les uns ont rappelé que les autorités espagnoles avaient tenté d’évacuer par la force la place de Catalogne, à Barcelone, tandis que d’autres appelaient à prolonger le mouvement espagnol de ce côté-ci de la frontière. Pour l’heure, les manifestants poitevins ont convenu de se retrouver dimanche soir, à 18h, suivant le mot d’ordre lancé à travers toute l’Europe.

Centre Presse, 28/05/2011

Petit compte rendu du second rassemblement 27 mai 2011

Vendredi 27 mai, place du marché a eu lieu le second rassemblement de Démocratie maintenant Poitiers Toma la calle !

Le premier rassemblement avait eu lieu le vendredi précédent devant le palais de justice. Une quarantaine de personnes, dont presque la moitié d’espagnol-e-s, principalement des étudiant-e-s sur Poitiers, le reste des militant-e-s ou pas, dont beaucoup d’inorganisés, prévenus un peu au dernier moment, avaient tenu à venir pour exprimer leur soutien au mouvement espagnol dit du 15 mai.

Hier, 120 à 130 personnes se sont rassemblées place du marché à partir de18h et ont participé à l’assemblée générale prévue à partir de 19h pour décider ensemble de la suite qu’elles souhaiteraient donner à leur mouvement sur Poitiers.

Nous avons d’abord donné des nouvelles du mouvement en particulier de la répression des « indignés » à Barcelone place de Catalogne et leur victoire puisque la police n’a pas pu les évacuer.

Il a ensuite été décidé collectivement d’aller au delà du simple soutien au mouvement espagnol et de proposer des rendez-vous réguliers aux poitevins.

Prochain Rassemblement
Dimanche 29 mai 2011 18h
Poitiers – Place du marché
Assemblée générale 19h
Amenez votre pique-nique

Démocratie réelle maintenant – Poitiers

[Paris] FRAP 2011 : LUTTOPIE !

LUTTOPIE :
LUTTES, AMOURS ET FANTAISIE !

Mai 2011 : qui se souvient encore que cet automne des millions de personnes sont descendues dans la rue ! Il est vrai que ce fut de manière inattendue, car qui aurait pu croire qu’une stratégie de grève de 24 h à répétition, organisée d’en haut par des centrales syndicales, remporterait un tel succès ? Deux mois et demi d’agitation ! Le FESTIVAL DES RÉSISTANCES ET DES ALTERNATIVES À PARIS, qui chaque année essaye de faire le point sur les luttes en cours, reflète cette parenthèse dans le temps de l’acceptation sociale. De ce mouvement, il reste ce foisonnement souterrain d’initiatives sur Paris, ces multiples rendez-vous qui tous les jours donnent des migraines à celles et ceux qui veulent être là où les luttes sont. Nucléaire et gaz de schiste, éducation, Rroms, etc. Malheureusement, à l’image des journées de cet automne qui ne surent pas devenir « mouvement » poussé par la base, toutes ces luttes restent émiettées et dans un cadre bien national. Cette année, le FRAP a donc décidé de se joindre aux réseaux qui dénoncent le G8-G2O et de se donner un caractère plus international en revenant sur les luttes en Afrique et au Moyen-Orient, mettant en lumière la Russie antifasciste, les luttes populaires en Amérique latine, etc. Comme à son habitude, pour battre en brèche les cloisonnements, le festival se veut cocktail entre individus et collectifs, entre générations, au-delà de nos milieux sociaux. Débats, actions, repas, musique, théâtre, nuit de projection, etc. : il ne saurait y avoir de cadre établi pour les journées du FRAP: sexualité, art et politique, critique du sport, LUTTOPIE se doit d’être globale. Et enfin, en cette période préélectorale, la dernière journée sera consacrée à un atelier de préparation à la grève générale car le futur approche ! Le programme du FRAP sera marqué du sceau de notre fantaisie car la résistance n’est pas un sacerdoce. Il sera aussi dédié à nos amours car enfin, nos désirs doivent être à la hauteur de nos révoltes comme nos révoltes à la hauteur de nos désirs !

Programme :

Mercredi 25 mai / au Monte-en-l’air / Paris 20

19h / Ouverture du FRAP / Soirée fric-frac avec numéro de clown et de magie.

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Jeudi 26 mai / à la Rotonde de Stalingrad / Paris 10

9h / Mobilisation anti-G8-G20 / Action.

à La Petite Rockette / Paris 11

19h / Mobilisation anti-G8-G20 / Projection et débat.

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Vendredi 27 mai / au Métro Belleville / Paris 11

18h / Mobilisation anti-G8-G20 / Manifestation-parade contre le cirque sécuritaire.

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Samedi 28 mai / au Carrosse / Paris 20

19h / Afrique : dictatures, révolutions, migrations / débat + nuit de projection.

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Dimanche 29 mai / à La Rôtisserie / Paris 10

10h / La Rôtisserie en lutte / Brunch et débat.

au Lycée Autogéré / Paris

13h / Education : alternatives / Film, débat, conférence gesticulée et concert.

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Lundi 30 mai / au Moulin à café / Paris 14

19h / Critique du sport en paroles & en actes / Bouffe, film et débat.

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Mardi 31 mai / au Sans Plomb / Ivry

19h / Rroms : villages d’insertion / Projection, débat, repas, etc.

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Mercredi 1er juin / au Jardin d’Ecobox / Paris 18

19h / Écologies collectives / Témoignages, débat, conférence gesticulée, repas.

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Jeudi 2 juin / à la Petite Rockette / Paris 11

10h30 / SexTAZ 2 : zone érogène autonome / Film, atelier, débats, repas, concert, etc.

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Vendredi 3 juin / au Carrosse / Paris 20

19h30 / Energies destructrices : gaz de schiste et nucléaire / Film et débat.

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Samedi 4 juin / aux Murs à pêches / Montreuil

11h / Critique du sport en paroles & en actes / Jeu, pique-nique et débat.

à Casa Poblano / Montreuil

13h / Luttes populaires en Amérique latine / Documentaires, débats, repas, concerts, etc.

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Dimanche 5 juin / au 60 AdaDa / St Denis

13h30 / Politique-Art / Films, débats, conférence-diaporama, performance, repas, spectacle.

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Lundi 6 juin / au 72 rue Riquet / Paris 18

19h30 / Résistances en Russie / Documentaire et débat.

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Mardi 7 juin / à la Commune libre d’Aligre / Paris 12

19h / Critique des médias et médias critiques / Film Fin de concession, buffet et débat sur la presse alternative.

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Mercredi 8 juin / à la CNT / Paris 20

19h30 / Préparer la prochaine grève générale / Débat à partir des expériences du mouvement sur les retraites.

[Paris] Le G8 est partout ! Nous aussi ! Ne les laissons pas décider pour nous !

Caméras, vigiles, restriction globale des libertés, vous en avez assez ? Ras‐le bol des contrôles au faciès, de la discrimination en raison de votre origine, de votre culture, de votre sexe ou de votre religion ? Fatigué‐e‐s d’être incité‐e‐s à vous méfier de votre voisin‐e ? Irrité‐e‐s de manger des aliments génétiquement modifiés remplis de pesticides, plastifiés et irradiés ? Lassé‐e‐s des stupidités que la télévision vend à votre « temps de cerveau disponible » ? Ennuyé‐e‐s de la grisaille quotidienne et de la dictature publicitaire qui enlaidit nos villes ? Marre d’enchaîner les contrats précaires, de devoir accepter des horaires décousus et imposés, de travailler le dimanche, tout en devant s’estimer heureux d’avoir « la chance de travailler » pour un salaire de misère ? Dégouté‐e‐s de la double peine subie par les chômeurs/ses, non seulement exclu‐e‐s socialement et économiquement, mais aussi accusé‐e‐s de profiter du travail de « la France qui se lève tôt » ?

Ces violences quotidiennes relèvent d’une logique commune : la marchandisation et le contrôle de tous les aspects de notre vie au profit de quelques un‐e‐s.

Au Nord comme au Sud, nos vies ne sont pas des marchandises

Le G8 et le G20, groupes autoproclamés des pays les plus puissants du monde, prétendent désormais « sauver » et « moraliser » capitalisme, alors même que ce sont eux qui organisent cette logique immorale.

Les Etats ont dépensé des milliards des banques et pour voler au secours des grandes entreprises depuis la crise de 2008. Cette crise financière a conduit certains d’entre eux à des niveaux exorbitants d’endettement. Sous la pression des institutions financières internationales (FMI, Banque Mondiale, Banque européenne), les Etats soumettent alors leurs populations à des plans d’austérité drastiques. Une politique d’austérité publique comme remède à une crise financière privée ! Résultat ? Coupes budgétaires, démantèlement des services publics (éducation, santé…), privatisation des biens communs… et répression des populations quand elles s’y opposent, comme en Grèce par exemple. Dans tous les cas, les peuples payent le prix fort de la crise du capitalisme !

Ces plans d’austérité sont la réplique exacte des plans d’ajustement structurel imposés à de nombreux pays du Sud depuis plusieurs décennies. La situation socio‐économique de ces pays est pourtant la preuve de leur inefficacité. Rappelons simplement que plus de 1,2 milliard de personnes vivent avec moins de deux dollars par jour, dont 70% de femmes. Les pays pauvres sont également très endettés sans jamais que ces emprunts profitent aux populations (corruption, armement, détournements). Les pays du G8, actionnaires majoritaires des institutions financières internationales et de l’économie mondiale, sont à ce titre largement responsables de la situation d’endettement des pays du Sud. Et pourtant les pays du G8 prétendent à longueur de sommets prendre des « engagements » pour les pays pauvres et tout particulièrement pour l’Afrique. Ces engagements ne sont jamais respectés. Qu’avons‐nous d’ailleurs à attendre des pays du G8 dont la prospérité est basée, entre autres, sur le pillage des ressources des pays pauvres et l’autorisation de l’évasion fiscale pour leurs entreprises (125 milliards de dollars par an échappent ainsi aux pays du Sud) ? Mais rassurez vous, Nicolas Sarkozy l’a dit : « les paradis fiscaux c’est fini ! »

Ni impérialisme, ni « guerres humanitaires » !

Le printemps arabe a révélé au grand jour l’hypocrisie de nombreux pays du G8 qui ont soutenu aveuglement les dictatures en Lybie, en Tunisie, en Egypte et ailleurs. Rappelez‐vous le gouvernement français proposait « le savoir faire de nos forces de sécurité » à Ben Ali. Pendant ce temps, il est prévu au G8 de « renforcer le contrôle sur internet » qui a pourtant contribué à la chute des « dictatures amies ». Mais à la faveur des soulèvements populaires, l’impérialisme retourne sa veste au nom de la « guerre humanitaire », concept déjà largement utilisé en Irak et en Afghanistan et maintenant en Lybie. N’est‐il pas étrange que trois pays du G8 entrent en guerre contre Kadhafi alors que celui‐ci était encore accueilli à bras ouverts en 2007 dans les jardins de la république ? Les insurgés libyens sont maintenant menacés d’être les débiteurs de puissances qui ne se sont jamais souciées de leur liberté mais quel en sera le prix ? Un accès privilégié aux ressources du pays ? Allez savoir !

Le G8 ne considère en définitive le reste du monde qu’en termes de risques ! La présidence française du G8 a ainsi décidé de lier immigration et lutte contre le terrorisme de manière à alimenter la peur de l’insécurité et des migrant‐e‐s et de justifier ainsi des politiques violatrices des droits fondamentaux. Les rafles quotidiennes de la « machine à expulser » européenne s’accompagnent de l’externalisation du contrôle des frontières en échange d’un peu d’aide au développement. Ainsi la Libye, attaquée aujourd’hui, a été financée par l’Union Européenne pour gérer ses frontières extérieures. Dans le contexte des révolutions arabes, l’épouvantail d’une invasion migratoire a été brandi par un certain nombre de pays européens. On exploite la peur à des fins politiques mais on rassure dans le même temps le patronat pour lequel les travailleurs/ses migrant‐e‐s représentent une opportune main d’œuvre corvéable à merci. Ce ne sont pas les peuples qui traversent les frontières mais les frontières qui traversent les peuples !

Alors que le G8 se réunira à Deauville les 26 et 27 mai, indignons‐nous face aux dégâts culturels, sociaux, environnementaux et économiques du capitalisme, révoltons‐nous contre les Etats policiers qui protègent ce système, résistons à la marchandisation et réapproprions‐nous nos vies et la rue !

Prochaine réunion de préparation de la parade mardi 3 mai, 19h30 au CICP, 21 ter rue Voltaire, Métro rue des Boulets

JEUDI 26 MAI 2011 – Débat « Enjeux et Résistances face au G8 » à la Petite Roquette (6 Rue Saint Maur, Paris 11e)

VENDREDI 27 MAI 2011, PARADES ANTI‐G8 dans la joie et la désobéissance, 18H Métro Belleville

Plus d’informations sur les mobilisations pendant et après le G8 sur :

http://nog2011.noblogs.org ou par mail à infoparis_nog2011_fr@riseup.net