Archives de catégorie : La rue grogne

[Vandeuvre – 86] Les autoconstructeurs victimes d’un entrepreneur

Le chantier des maisons en bois stoppé

A Vendeuvre, six couples qui construisaient eux-mêmes leur maison sont aujourd’hui en plein désarroi à cause de désordres affectant leur fondation.

Faudra-t-il tout démolir ? Pour Charles Nicol, le président de Toit par toi, à cette solution extrême, d'autres existent comme les reprises en sous-œuvre.

 

Faudra-t-il tout démolir ? Pour Charles Nicol, le président de Toit par toi, à cette solution extrême, d’autres existent comme les reprises en sous-œuvre.

Amertume, désarroi, colère, ces mots reviennent régulièrement dans la bouche des six couples et familles qui se sont lancés, en juillet dernier, dans l’aventure de l’accession à la propriété en construisant eux-mêmes leur maison en bois avec l’aide d’un animateur en auto-construction et l’appui de l’association Toit par toi, à l’origine du projet à Vendeuvre-du-Poitou.
Depuis le mois d’octobre, leur chantier est stoppé en effet à la suite de l’apparition d’un gros problème de fondation, la seule partie qui avait été confiée à une entreprise spécialisée.

«  Je suis complètement solidaire avec les auto-constructeurs  »

Regroupées au sein de l’association des auto-constructeurs de Vendeuvre, ils ont saisi le tribunal de grande instance de Poitiers en référé le 4 janvier dernier et intenté une action en responsabilité à l’encontre de l’entreprise. Le juge des référés de Poitiers a désigné vendredi un expert.
Le chantier avait démarré fin juillet 2011. Ils y avaient passé toutes leurs vacances, tous leurs week-ends. « J’ai trouvé le projet top ! C’était innovant, écologique et ça fait appel à l’entraide », confiait, il y a quelques mois l’un deux. La mise hors d’eau devait intervenir fin 2011. Or courant octobre, lors d’un contrôle qualité, l’organisme certificateur l’Apave, a émis un avis défavorable pour les fondations estimant qu’elles n’étaient pas en concordance. Les maisons se sont affaissées de quelques millimètres.
Tous déchantent aujourd’hui d’autant plus que c’est sur la partie seulement où un professionnel est intervenu (la réalisation de plots en béton sur lesquels ont été installées des dalles en bois) que le problème est apparu. « Il s’agit d’un terrain sableux et argileux », explique Charles Nicol, le président de l’association Toit par toi, lui aussi très en colère car cette affaire met en jeu sa crédibilité. « On revendique la paternité de ce concept, nous assurions conseil et assistance, on est nous aussi victime », poursuit-il en se déclarant « complètement solidaire avec les auto-constructeurs ». Il rappelle qu’une étude de sol réalisée par un bureau d’études expliquant les contraintes du terrain avait été réalisée.
Il ajoute que le recours à une entreprise spécialisée avait été un choix, puisqu’on pouvait ainsi compter sur la garantie d’un professionnel, et donc de la garantie décennale. Une longue bataille d’experts vient de s’engager.

Nouvelle République, Philippe Bruyère, 23 janvier 2012

[Trèbes – Aude] Le site de Monsanto investi par des anti-OGM

 Des militants anti-OGM investissent un site de Monsanto dans l’Aude

Une centaine de militants anti-OGM ont pénétré lundi à l’aube sur un site du géant américain à Trèbes, dans l’Aude, et ont vidé des sacs de maïs OGM Monsanto 810, dont ils réclament l’interdiction, a constaté un photographe de l’AFP.

Au dessus du tas de maïs répandu au sol, les militants de la Confédération paysanne et des Faucheurs volontaires ont déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire: « zone OGM ».

« On a fait une inspection citoyenne du centre de conditionnement de semences de Monsanto et on s’est rendu compte que Monsanto est en train conditionner du maïs OGM pour le vendre à ses clients, alors que le ministre nous a dit qu’il avait donné instruction aux semenciers de ne pas distribuer de semences OGM Mon 810 car le gouvernement allait l’interdire », a déclaré à l’AFP Jean Sabench, de la Confédération paysanne.

« On demande que le ministère de l’Agriculture prenne un arrêté immédiat interdisant le MON 810. Ils ont fait des déclarations en ce sens il y a deux mois, a-t-il rappelé, mais on ne voit rien venir ».

Le représentant de la Confédération paysanne a souligné qu’il était urgent de déclarer l’interdiction car les semis doivent débuter dans un mois.

L’action surprise a été menée vers 06h30 dans un entrepôt du groupe d’agrochimie. Les protestataires ont réussi à entrer dans le site malgré la présence de quelques gendarmes postés à l’entrée.

Le moratoire sur les cultures OGM, lancé par la France en février 2008, a été récemment invalidé par la Cour européenne de justice de Luxembourg et le Conseil d’Etat. La France a par la suite annoncé son intention de décréter un nouveau moratoire.

Fin novembre, le chef de l’Etat avait affirmé que le gouvernement maintenait son opposition à la culture du maïs OGM Monsanto 810 sur le territoire français et qu’il avait chargé les ministres de l’Ecologie et de l’Agriculture de mettre en oeuvre l’interdiction pratique de la culture du Monsanto 810.

Le 6 janvier, une centaine d’apiculteurs avaient occupé pendant plusieurs heures un site de Monsanto à Monbéqui (Tarn-et-Garonne) pour exiger du gouvernement l’interdiction rapide du maïs OGM en France.

Après leur opération, les militants étaient rassemblés pacifiquement sous le hangar numéro 2 du site Monsanto de Trèbes, sous la surveillance de gendarmes arrivés en renfort.

AFP, 23 janvier 2012

[Roumanie] Des nouvelles de la révolte

Roumanie: une révolution au sein même de l’Europe ?

Revolutie 2012 Piata Universitatii – Montaj 15….

Ces derniers jours, il s’est passé des trucs en Europe…

Un bateau de croisière s’est échoué. La maîtresse a donné une mauvaise note à l’élève France. Une révolution a éclaté dans le septième pays le plus peuplé de la l’Union Européenne…

N’étant pas journaliste, je laisse la couverture des évènements importants aux médias main-stream…

Non, moi je vais juste vous parler de cette petite révolution.

Depuis quelques jours, les gens ont pris une mauvaise habitude dans la terre natale de Dracula. Après le travail, ils se promènent dans la rue en agitant un drapeau troué et en hurlant. Ces pratiques n’étant pas très civilisées, le gouvernement a été bien avisé de leur mettre des amandes de 1500 lei (345 euros, plus d’un mois de salaire pour beaucoup), de les corriger et/ou de les enfermer.

Mais qu’a-t-il bien pu se passer pour qu’un des héritier de Rome tombe dans une telle décadence ?

Lire la suite sur le site de l’En-dehors

[Libye] « Le peuple veut corriger le cours de la révolution »

[Libye] « Le peuple veut corriger le cours de la révolution »

Des manifestants en colère ont pris d’assaut samedi le siège du Conseil national de transition libyen à Benghazi (est), une attaque qui pourrait affaiblir de nouveaux dirigeants peinant à asseoir leur autorité après un conflit de plusieurs mois.

Cet incident, le plus grave à viser le CNT depuis qu’il a pris les rênes du pays suite à la chute de Mouammar Kadhafi, intervient après des semaines d’un sit-in réclamant aux nouvelles autorités plus de transparence et l’exclusion des personnes ayant collaboré avec l’ancien régime.

Signe de la colère qui monte contre le CNT, son vice-président, Abdelhafidh Ghoga, a été agressé jeudi par des étudiants à l’université de Benghazi.

Samedi, jusqu’à 1.500 personnes, dont d’anciens combattants rebelles blessés pendant la révolution, se sont rassemblées devant le siège du CNT. Plusieurs grenades artisanales ont été lancées sur le bâtiment avant que les protestataires ne l’envahissent et le saccagent.

« Ils ont mis le feu à la façade, brisé des fenêtres et cassé l’une des voitures blindées qui se trouvait là. Des manifestants nous ont aménagé un passage et nous avons pu sortir, personne n’a été blessé. Je suis sorti d’un côté et Moustapha Abdeljalil (le chef du CNT) de l’autre », a dit à l’AFP par téléphone Fathi Baja, le responsable des affaires politiques du Conseil, qui se trouvait sur place.

À l’intérieur des locaux, les manifestants criaient : « Le peuple veut corriger le cours de la révolution », « On ne veut plus de Ghoga ».

Les protestataires, armés de pierres et de barres de fer, avaient investi les lieux puis saccagé les locaux, ont rapporté des témoins à l’AFP.

Auparavant, le chef du CNT était sorti pour tenter de les calmer mais des manifestants l’ont conspué et lui ont jeté des bouteilles en plastique, selon les mêmes sources.

Dans l’après-midi, des manifestants avaient jeté plusieurs « jelatinas », des grenades artisanales à base de TNT, sur le siège du CNT sans faire de victimes, toujours selon des témoins.

Les protestataires réclament plus de transparence de la part du CNT, l’exclusion des « opportunistes » des postes à responsabilité et dénoncent « la marginalisation des blessés ».

Ces incidents interviennent à la veille de l’annonce, prévue dimanche, de la loi électorale élaborée par le CNT en prévision de l’élection en juin d’une assemblée constituante. La composition de la commission électorale doit également être annoncée. (…)

Leur presse (Agence Faut Payer, 22 janvier 2012)

[Rennes] L’entrée du pôle emploi murée par des chômeur-euse-s

Des chômeurs en colère emmurent un Pôle emploi à Rennes

Dans la nuit du 18 au 19 janvier, l’entrée du pôle emploi de Rennes Albert 1er a été murée.

L’inscription « Marre de parler à un mur » a été taggée sur les parpaings.

Si nous avons fait cela, c’est pour protester contre tous les murs que pôle emploi dresse devant les chômeurs et qu’ils se prennent dans la gueule : radiations, rupture des indemnisations, infantilisation, pression pour accepter n’importe quel boulot, mépris des droits les plus élémentaires, etc.

Pour une fois, c’est pôle emploi qui se sera retrouvé devant un mur.

Dans la continuité des journées des 17, 18, 19 janvier, nous appelons les chômeurs à s’organiser et à entrer dans l’action.

Un secteur qui recrute : la lutte contre pôle emploi et toutes les politiques scélérates du gouvernement.
CV et lettres de motivation superflus.
Tous profils bienvenus.
Embauche immédiate.

Des chômeurs en colère

Pôle emploi Rennes Albert 1er :

Pôle Emploi Rennes, Route de Vezin :

CIP-IDF, 20 janvier 2012