Archives de catégorie : La rue grogne

[Istanbul] Occupation du Starbucks de l’Université

[Istanbul] Occupation du Starbucks de l’Université

 

Lettre de l’occupation du Starbucks de l’Université du Bosphore à Istanbul

Nous avons entamé le 6 décembre l’occupation du Starbucks nouvellement construit au sein de l’Université du Bosphore à Istanbul. Nous en sommes actuellement au septième jour d’occupation. Nous sommes là 24 heures sur 24, étudions, cuisinons et mangeons notre propre nourriture, lisons des poésies et regardons des films ensemble. Nous organisons des concerts en direct, tels celui de Bandista, ainsi que des interventions d’universitaires venus par solidarité. Nous n’avons pas seulement pris le contrôle de cet espace commercial, nous l’avons également ouvert à quiconque est désireux de réfléchir, de produire et de partager.

Le nombre d’occupants augmente chaque jour. En dépit de cela, nous avons pour le moment choisi d’éviter de recourir aux mécanismes de la démocratie représentative dans le cadre de nos prises de décision. Nos assemblées générales, organisées quotidiennement, sont ouvertes à tous et organisées sur le principe de la démocratie participative. Nous n’hésitons pas lorsque c’est nécessaire à discuter ensemble pendant des heures, y compris sur des questions ou des enjeux qui pourraient paraître secondaires. Nous nous efforçons de créer un lieu qui ne soit pas soumis à la temporalité capitaliste.

La première réaction du rectorat de l’université à notre encontre fut de nous menacer d’une enquête judiciaire. Bien qu’il n’y ait pas encore eu d’intervention physique, les policiers en civil et les équipes privées de sécurité font quotidiennement sentir leur présence. L’université tente également de nous marginaliser en déclarant ce type de protestation illégal et violent par nature. Nous ne faisons pourtant que réclamer ce qui nous appartenait d’ores et déjà.

Nous avons en effet organisé cette occupation car il nous paraît nécessaire que les étudiants aient à leur disposition sur le campus une nourriture saine et abordable. Le seul restaurant universitaire où l’on pouvait se restaurer à un coût raisonnable a été fermé au début du semestre et une partie de l’espace qui lui était dévolu a été loué à Starbucks, une franchise internationale qui ne répond en rien à nos besoins. Nous avons essayé de nous opposer à travers des réunions, des meetings et des manifestations à cette décision qui fut prise sans aucune concertation avec les étudiants et le personnel de l’université, mais le recteur ne nous a à aucun moment considéré comme partie prenante de la question. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de reprendre ce qui nous appartient et d’occuper cet endroit.

Mailing, 13 décembre 2011.

Jura Libertaire, 13 décembre 2011

[Palestine] mort d’un lanceur de pierres

mort d’un lanceur de pierres

mustafa est mort pour avoir osé dire la vérité avec ses mains, en un lieu ou la vérité est interdite

il est mort samedi dernier atteint en pleine tête d’une grenade lacrymogène tirée à bout portant

Mustafa est mort parce qu’il a eu le courage de jeter des pierres pour le 24eme anniversaire de la 1ere intifada. son frère est à la prison d’ Ofer pour avoir lui aussi osé jeter des pierres.

il n’a pas été autorisé à assister à ses funérailles,

Sa soeur n’a pas été autorisée a le visiter sur son lit de mort.

elle n’est pas suspectée d’avoir jeté des pierres, mais elle est palestinienne….

Mustapha était un homme courageux.

il est mort pour avoir jeté des pierres et avoir refusé d’avoir peur d’un soldat armé, assis en sécurité à l’intérieur d’un véhicule militaire blindé.

L’identité du soldat qui l’a tué est inconnue et il ne sera probablement jamais poursuivi….

mais ce soldat n’est que le dernier échelon d’un système criminel.

de l’indifférence d’une grande partie de la société israelienne, au sergent, au commandant de compagnie, au commandant de brigade, au ministre de la défense et au premier ministre, tous sont responsables de cet assassinat.

Des centaines de personnes étaient présentes à ses funérailles.

L’armée a envoyé des grenades lacrymogènes sur le cortège funéraire.

la source : haaretz du 11 decembre 2011 ( je ne mets pas le lien parce qu’il bloque la publication )posté par ahad haam

Indymedia Paris-IDF, 13 décembre 2011

[Reims] Séquestration du directeur de Hersant Média par des salarié-e-s

Le directeur du Groupe Hersant Média retenu au siège de l’Union

Le directeur général du Groupe Hersant Média, Dominique Bernard, était retenu mardi au siège du journal l’Union à Reims par des salariés de l’imprimerie Hebdo Print et de la société de presse Comareg du pôle d’annonces gratuites de GHM, a-t-on appris de sources concordantes.

Selon des sources syndicales et des témoins, une vingtaine de salariés exigent de M. Bernard qu’il appelle au téléphone Philippe Hersant, le président de GHM, pour négocier des primes extra-légales de licenciement après la liquidation d’Hebdo Print et Comareg, le 2 novembre.

Le mouvement, commencé vers 11 heures, était toujours en cours à la mi-journée, M. Bernard refusant d’appeler M. Hersant sous la contrainte.

M. Bernard se trouvait au siège de l’Union pour une réunion de travail budgétaire du Pôle Cap (presse Champagne Ardenne Picardie) de GHM n’ayant rien à voir avec les questions d’Hebdo Print et de la Comareg.

Les deux sociétés concernées représentent 1.650 salariés qui demandent « une indemnité de préjudice moral de 15.000 euros par salarié », a précisé à l’AFP Emmanuelle Puifourcat, déléguée CGT d’Hebdo Print, qui participe au mouvement.

« On est déterminés à prolonger la réunion jusqu’à ce qu’on ait une réponse car (jusqu’ici) on est baladés de liquidateurs en mandataires sans qu’il y ait la moindre avancée sur notre avenir », a-t-elle poursuivi.

AFP, 13 décembre 2011

Communiqué : Libération de Manon, Pauline, Sami et Serge ! Arrêt des poursuites à leur encontre et contre Audrey !

Communiqué : Libération de Manon, Pauline, Sami et Serge ! Arrêt des poursuites à leur encontre et contre Audrey !

Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux affirme sa solidarité sans faille avec les militants poursuivis et appelle à venir les soutenir : - Au rassemblement organisé mercredi 31 août à 18 heures devant les Cordeliers (côté place du Marché) ; - Le jour du procès, jeudi 1er septembre à 14 heures, au palais de justice.

Pour la libération des inculpé-e s de Labège
et l’arrêt des poursuites à leur encontre
Rassemblement vendredi 16 décembre
à 18 heures
Palais de justice de Poitiers

Le 15 novembre à Toulouse, une centaine de gendarmes ont opéré une série de perquisitions et procédé à une dizaine d’interpellations dans plusieurs lieux d’habitation, embarquant au passage une famille de sans-papiers, et bien sûr ordinateurs et écrits divers. Ils ont placé en garde à vue six personnes (que la presse, comme à son habitude, et suivant en cela le ciblage policier destiné à criminaliser au maximum, s’est empressée de classer dans les « mouvances anarchistes »), et quatre d’entre elles se trouvent depuis en détention à la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses, deux autres ayant été libérées (inculpée pour l’une et témoin assisté pour l’autre).
Les chefs d’inculpation retenus contre les personnes inculpées ne sont rien moins que :

– participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou de dégradations de biens ;

– violence commise en réunion sans incapacité ;

– dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion.

De quoi s’agit-il ?
Les chefs d’inculpation concernent l’intrusion, le 5 juillet dernier, d’une dizaine de personnes dans les locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), à Labège près de Toulouse, pour manifester contre l’incarcération des mineurs. Selon La Dépêche du 6 juillet, qui s’appuie sur les déclarations faites aussitôt à la presse par le procureur de la République Vallet, ces personnes étaient « “armées” de bouteilles dont elles ont déversé le contenu sur les bureaux et les ordinateurs. Un liquide marron au relent d’ammoniaque et qui pourrait contenir de l’urine et des excréments humains ». Elles sont reparties « après avoir lancé des tracts qui contiendraient des propos injurieux sur l’action éducative menée par la PJJ ».
Il faut préciser que cette action, qui n’a pas été revendiquée, n’est pas la première mettant en cause les EPM (établissements pénitenciaires pour mineurs) ! Suite au suicide en février 2010 d’un jeune placé dans l’EPM d’Orvault (44), la PJJ a été taguée « L’EPM tue », « La justice tue », « Solidarité », etc. Le 14 mai 2011, le même établissement a été la cible de graffitis : « EPM = prison », « Educ = maton ». L’action de Labège a également eu lieu après la révolte des jeunes détenus à l’EPM de Lavaur, dans le Tarn, en mai, alors que le Parlement s’apprêtait à adopter une refonte de l’ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs, avec la création d’un tribunal correctionnel pour les récidivistes de plus de 16 ans. Des actions qui sont bien peu de choses en regard des dégâts humains causés par l’arsenal de lois sécuritaires que l’Etat met en place.
Les inculpés toulousains nient toute implication dans les faits qui leur sont reprochés et, bien qu’aux dires mêmes du procureur Vallet l’action menée « n’a finalement fait que peu de dégâts », quatre d’entre eux sont en prison depuis plus un mois – une demande de mise en liberté pour l’un d’entre eux ayant été de nouveau rejetée, malgré un dossier essentiellement constitué de présomptions, de proximité politique et… de refus de prise d’ADN (comme il est maintenant coutume de le faire en maintes circonstances).
Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux dénonce à la fois la politique sécuritaire du gouvernement et la répression menée à l’encontre des personnes actuellement incarcérées et poursuivies. Il leur exprime toute sa solidarité, et exige leur libération immédiate ainsi que l’arrêt des poursuites engagées contre elles.


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Comité Poitevin Contre la Répression des Mouvements Sociaux, 13 décembre 2011

[Mexique] Répression sanglante lors d’une manifestation étudiante

[MEXIQUE] Répression sanglante lors d’une manifestation étudiante à Chilpancingo (Guerrero) : 2 morts – 12/12/2011

2 étudiants meurent dans des affrontements avec la police mexicaine lors d’une manifestation violente qui bloquait l’autoroute

MEXICO – Deux étudiants ont été tués lundi après des affrontements avec la police d’état et fédéraux lors d’une violente manifestation qui a bloqué une route importante dans l’État méridional de Guerrero au Mexique.

Les deux corps gisait dans une mare de sang sur la route à péage reliant la ville de Mexico avec la station du Pacifique d’Acapulco, qui se trouve dans l’État de Guerrero.

Le procureur de l’État de Guerrero a déclaré que l’un des étudiants est décédé suite à une blessure par balle et l’autre a été mortellement touché à la tête par une pierre.

Il ajoute que les étudiants protestataires ont détourné les bus et mis le feu à une station d’essence avant que la police fédérale tirent des gaz lacrymogènes sur les manifestants puis des tirs ont retenti. Il a dit que les enquêteurs vont tenter de déterminer qui a tiré les coups de feu en premier.

Le gouvernement fédéral du ministère de l’Intérieur  a publié une déclaration heures après la confrontation confirmant que les deux morts et en disant qu’il les regrettait. Il a déclaré que le gouvernement allait enquêter et traduire en justice les responsables.

La ligue de défense des droits humains Tlachinollan et d’autres organisations ont condamné les meurtres dans un communiqué, les qualifiant de «brutalité policière et une utilisation irrationnelle de la force.”

Elle a déclaré qu’environ 300 étudiants du collège des enseignants d’Ayotzinapa qui ont organisé la manifestation cherche à persuader le gouvernement de l’Etat “de répondre à leurs demandes d’éducation», mais n’a pas précisé quelles étaient ces revendications.

Les groupes de droits de l’accusé la police fédérale, qui sont en charge de la protection des routes nationales, des tirs sur les manifestants. Il a déclaré d’autres manifestants ont été pourchassés, battus et blessés.

Le gouvernement de l’Etat a publié une déclaration disant qu’il “n’a jamais empêché les manifestations publiques … et encore moins limité les expressions publiques de protestation. “

Il a déclaré que le gouverneur Angel Aguirre avait «résolu la majorité» des demandes des étudiants lors des réunions précédentes et était prêt à s’engager dans un dialogue avec eux.

Les universités publiques rurales au Mexique, certaines fondées dans les années 1930 avec une philosophie socialiste, ont longtemps été un foyer d’activisme radical.

Presse bourgeoise – Washington Post, 13/12/2011

Traduit de l’anglais par Le Chat Noir Emeutier, 13/12/2011