Archives de catégorie : La rue grogne

[Poitiers] Une centaine de salariés de Federal Mogul manifestent devant la préfecture

Poitiers : une centaine de salariés de Federal Mogul manifestent devant la préfecture

Une centaine de salariés de l’usine Federal Mogul de Chasseneuil-du-Poitou manifestent très bruyamment devant la préfecture de la Vienne, à Poitiers, ce matin. Ils expliquent avoir appris qu’une table ronde se tiendrait en ce moment entre la préfète, les dirigeants de Federal Mogul et des élus et demandent à y participer. Alors que le ton commençait à monter et qu’une vingtaine de policiers avaient été envoyés en renfort pour protéger la préfecture, la préfète a fait savoir aux manifestants qu’elle recevrait une délégation à 11 h. Le site de fabrication de pistons qui emploie 241 personnes doit fermer avant la fin de l’année.

Dépêche Nouvelle République, 6 juin 2014

Mise à jour 10 juin 2014 :

Chasseneuil-du-Poitou : une centaine de salariés de Federal Mogul devant l’hôtel Plazza du Futuroscope

Une centaine de salariés de Federal Mogul sont actuellement rassemblés devant l’hôtel Plazza du Futuroscope, à Chasseneuil-du-Poitou. Ils attendent la sortie de leurs représentants syndicaux, actuellement en réunion avec la direction des ressources humaines du groupe industriel. Selon les salariés, le directeur du site de Chasseneuil (dont la fermeture a été annoncée pour la fin de l’année) participerait également à cette réunion. Par ailleurs, les représentants syndicaux seront reçus, demain, par la préfète de région.

Dépêche Nouvelle République, 10 juin 2014

Article plus complet ici.

 

Les salariés en lutte, le 19 mai 2014 devant l’hôtel de ville de Poitiers après une opération escargot (Vu sur France3.fr)

[Poitiers] Grève des avocat.e.s pour l’aide juridictionnelle

Le coup de semonce des avocats en colère

Mécontents de l’absence de négociations avec le ministère de la Justice à propos de la revalorisation de l’aide juridictionnelle, les avocats se mobilisent.

Après les greffiers, c’est le tour des avocats du barreau de Poitiers de manifester leur mécontentement devant l’absence de réponse du gouvernement quant à la revalorisation de l’aide juridictionnelle (AJ) qui n’a pas augmenté depuis sept ans. Les avocats poitevins qui s’associent au mouvement national décidé par le Conseil national des barreaux (CNB), se sont mobilisés hier matin sur les marches du palais de justice autour de leur bâtonnier Françoise Artur.

AJ : un problème récurrent

Cette journée de grève s’est traduite par une suspension d’audiences, aucune désignation d’avocat d’office… Il s’agit de faire pression sur le gouvernement, pour qu’il reprenne les négociations avec la profession d’avocat, gelées depuis fin 2013, quant à ce problème récurrent de l’AJ. Créée par une loi de 1991, elle permet aux justiciables les plus démunis de faire appel à un avocat, et c’est l’État qui finance. En 2013 dans la Vienne, plusieurs milliers de justiciables avaient bénéficié de l’AJ, totale ou partielle. Le budget représente un million d’euros environ.
« On a vraiment cru pour la première fois cette année, qu’on allait pouvoir avancer sur la question », explique Me Artur en rappelant les déclarations de la ministre de la Justice. En octobre 2013 déjà, les avocats s’étaient mobilisés contre un projet qui visait à diminuer le montant de l’AJ, et « précisément l’indemnisation des avocats chargés de défendre les plus précaires ». Pour le barreau de Poitiers, cela représentait une diminution de près de 7 % des indemnités. Cela avait entraîné une grève générale des audiences dans toute la France. Face à ce mouvement de grogne, Christiane Taubira avait annoncé le report de la mesure et un calendrier.
Depuis, les avocats se plaignent qu’aucune proposition n’ait été formulée par la garde des Sceaux. « On a fait des états généraux sur l’AJ, on a fait des propositions depuis des années, rappelle le bâtonnier poitevin. Pour la loi de finances au mois de septembre, il n’y a pas une proposition pour le budget de l’AJ ». Ce qui inquiète aussi la profession, c’est qu’une des idées qui seraient retenues serait de lui faire supporter une partie du financement. Me Artur constate à côté, via les dispositions européennes, une extension du champ d’intervention de l’avocat notamment en matière pénale. « Nous allons être de plus en plus présents, avec des gens de plus en plus démunis. Cette réforme ne peut se faire qu’avec nous, il faut qu’on soit des partenaires, on le sera, mais pas à n’importe quelles conditions. » Plus grave, elle estime qu’il y a des justiciables qui aujourd’hui, renoncent à leur procès, en raison d’une justice moins proche, plus compliquée. « C’est injuste et dangereux. Ce sont les gens qui sont en danger, pas les avocats ».

Philippe Bruyère, Nouvelle République, 6 juin 2014

[Poitiers] Appel à la grève dans les équipements sportifs

Appel à la grève dans les équipements sportifs

On nous mène en bateau. Cela fait plusieurs mois que nous demandons l’ouverture de négociations pour les personnels qui travaillent dans les équipements sportifs. Nous avons été patients pendant la période électorale. Et aujourd’hui (NDLR hier jeudi) Francis Chalard, adjoint aux finances et au personnel, nous annonce qu’on va se revoir en comité technique paritaire lundi 9 juin pour étudier un planning des négociations. On va encore attendre longtemps avant d’entrer dans le vif du sujet ?

Rémunération, exposition au chlore…

Les membres du bureau du syndicat CGT des personnels territoriaux de Poitiers (ville, CCAS, Grand Poitiers) ne sont pas contents. Ils ont lancé en début de mois un appel à la grève pour tous les week-ends de juin. A commencer par samedi 7 et dimanche 8. En question : les conditions de rémunération des personnels qui travaillent le week-end dans les piscines, la patinoire, les gymnases et sur les terrains de sport de l’agglomération de Poitiers. « On est payé au ras des pâquerettes », dit Vincent Bohan, secrétaire général adjoint.
Dans le courrier qu’il a adressé le 31 mai à Alain Claeys, député-maire, le syndicat revendique également la reconnaissance de la spécificité du travail en piscine, du fait de la présence de chlore dans l’eau, d’un environnement bruyant, de la chaleur humide, de la station debout des surveillants de baignade.
Leurs revendications portent aussi sur « le refus de la dévalorisation de l’encadrement du public », sur des intégrations catégorielles et sur la réduction du temps de travail. Des revendications qui rejoignent celles émises au niveau national.
Le mouvement pourrait conduire la Ville et la communauté d’agglomération à fermer certains équipements le week-end prochain, faute d’effectifs suffisants pour assurer les surveillances (piscines, patinoire…).
Le syndicat n’exclut pas que le mouvement s’étende dès la semaine prochaine à d’autres personnels. « Jusqu’à présent la CGT a été un modérateur. »

J.-J. B., Nouvelle République, 6 juin 2014

[Chasseneuil-du-Poitou] Les pistonniers toujours mobilisés !

NdPN : Une entreprise capitaliste qui se porte bien (voir rapport sur les résultats Q1 2014 ici), une usine qui dégage des bénéfices… mais pas assez. Car ce qui compte pour des actionnaires, c’est le taux de croissance du capital investi. Virer des gens permet de faire grimper l’action, et c’est effectivement ce qui se passe depuis peu. Ce n’est pas une affaire de « mauvais » ou de « bon » capitalisme. En régime capitaliste, peu importe de faire vivre des gens, peu importe de satisfaire leurs besoins. Ce qui compte, c’est d’augmenter le taux de profit, sans quoi les investissements se tournent ailleurs et l’on peut plier boutique.

Plusieurs solutions s’offrent donc aux salariés, dont de nombreux bossent là depuis une bonne partie de leur vie, et qui seront bientôt jetés comme des déchets : supplier les capitalistes de renoncer à maximiser leur taux de profit, mais autant pisser dans un violon.

Exiger de l’Etat qu’il cède une part de son butin de guerre sociale aux capitalistes en échange du maintien de l’emploi (ce qui est ici d’autant plus possible que l’Etat peut économiquement peser sur les commandes de pistons, via Renault) : cela nécessiterait de foutre le bordel en se battant à la dure, ce qui menacerait l’entreprise et le gouvernement d’une mauvaise publicité et cela, les actionnaires et les politicards n’aiment pas trop. Ca peut marcher… pour quelque temps ; mais cela règle-t-il le problème à terme ?

Il y a une dernière solution, bien que la tâche soit immense : le blocage et la grève illimités, avec en ligne d’horizon la réappropriation de l’outil de travail. Pour décider pourquoi, quoi et comment produire, et en finir avec le profit et la destruction sociale… et écologique (au passage, est-il pertinent pour les humains et le monde de fabriquer toujours plus de pistons ?). Mais cela nécessite une coordination avec toutes les autres luttes sociales, de façon à déborder la répression et les dispositifs d’étouffement de la révolte.

On en revient alors aux fondamentaux du syndicalisme révolutionnaire : les victoires partielles servent à construire l’abolition du capitalisme. Et pour (re)construire ce syndicalisme révolutionnaire, quoi de mieux que la solidarité ouvrière en actes ?

Solidarité avec les salarié.e.s en lutte !

Federal Mogul : le barbecue de la colère

Les ouvriers du site de fabrication de pistons se sont réunis autour d’un barbecue. Entre grillades et revendications, l’inquiétude sur leur avenir persiste.

Un fumet de merguez grillée a flotté, hier, dans l’air de Chasseneuil-du-Poitou. Moins d’une centaine d’ouvriers de l’entreprise de pistons, Federal Mogul, ont occupé l’entrée de leur site avec un barbecue géant. À l’initiative des représentants syndicaux, l’évènement s’est voulu représentatif de l’inquiétude qui lie les 241 salariés menacés de perdre leur emploi à la fin de l’année.

Un projet alternatif pour sauver Federal Mogul

Cette fois-ci, les ouvriers n’ont pas manifesté seuls. La coordination nationale CGT de Renault et de la métallurgie sont venues renforcer leur action sous l’œil de la direction, « fermée au dialogue ».
Pour Joël Rocher, secrétaire du comité d’entreprise, un projet alternatif pour sauver l’entreprise est envisageable. « Renault veut une production de pistons en acier pour ses moteurs diesel afin d’alléger le poids des véhicules de 10 %. Federal Mogul peut les faire, et cela créerait d’autres emplois », explique-t-il.
La direction serait restée sourde à cette proposition.

Développer l’industrie automobile

Alain Delaveau, représentant CGT de la Charte automobile régionale, insiste sur le développement de l’industrie du moteur thermique : « Grâce à ce projet alternatif, cela accroîtrait la filière automobile en Poitou-Charentes, mais aussi en France ».
Selon la CGT, la direction de Federal Mogul aurait évoqué un problème économique pour justifier la fermeture du site de Chasseneuil. « C’est faux. Les résultats ont été stables en 2012 et 2013. Au premier trimestre, il y a eu un bond de 8 % », résume Joël Rocher.
Jean-François Macaire, président de la région Poitou-Charentes, s’est rendu sur place hier après-midi. Ce dernier a annoncé aux salariés qu’il ferait le nécessaire auprès du ministère de l’Économie pour trouver des repreneurs. En attendant, la situation n’évolue pas derrière les vitres du bureau de la direction.

en savoir plus

Federal Mogul s’invite au marathon

La CGT du site de Chasseneuil-du-Poitou ne compte pas rester les bras croisés. Dimanche, les délégués syndicaux vont profiter de la présence d’ouvriers de Federal Mogul au marathon du Futuroscope pour s’y incruster.
Stéphane Moreau insiste : « Nous n’allons pas perturber la manifestation. Nous voulons informer les gens sur la situation et ce pacifiquement ».
Ils réitéreront leur action le 26 juin lors du championnat de France de cyclisme dont le départ se fera à Saint-Georges-lès-Baillargeaux.

Aurore Ymonnet, Nouvelle République, 24 mai 2014

[Chasseneuil du Poitou 86] Nouvelle action des Federal Mogul

Federal Mogul : nouvelle action coup de poing ce matin à Chasseneuil

Plus d’une centaine de salariés de l’entreprise Federal Mogul de Chasseneuil-du-Poitou ont participé très tôt ce matin à une nouvelle action coup de poing dans le cadre du mouvement engagé maintenant depuis plusieurs semaines. De 7�h à 9�h, ils ont distribué des tracts au niveau du rond-point de Leroy-Merlin, aux automobilistes de passage pour les sensibiliser à leur situation. Le site poitevin du groupe américain qui emploie 241�salariés, est sous la menace d’une fermeture à la fin de l’année. Cet après-midi, les représentants syndicaux CGT et FO, et les délégués du personnel, participent à une réunion avec la direction sur l’accord de méthode. Plus d’une centaine de salariés de l’entreprise Federal Mogul de Chasseneuil-du-Poitou ont participé très tôt ce matin à une nouvelle action coup de poing dans le cadre du mouvement engagé maintenant depuis plusieurs semaines. De 7�h à 9�h, ils ont distribué des tracts au niveau du rond-point de Leroy-Merlin, aux automobilistes de passage pour les sensibiliser à leur situation. Le site poitevin du groupe américain qui emploie 241�salariés, est sous la menace d’une fermeture à la fin de l’année. Cet après-midi, les représentants syndicaux CGT et FO, et les délégués du personnel, participent à une réunion avec la direction sur l’accord de méthode.

Nouvelle République, 22 mai 2014