Archives de catégorie : La rue grogne

[Poitiers] Conférence de presse sur la question du logement

Le maire de Poitiers a déclaré sur France 3 suite à l’expulsion brutale et sans préavis du campement de sans logis et mal logés devant Notre Dame « ce matin restaient des sans-domicile fixe, la police les a délogés de cet emplacement, voilà. Je crois que c’était normal, il n’y a pas de manque de logement pour ces personnes à Poitiers » (http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=DInUCsTmQZw      ) “La municipalité estime qu’il y        aurait suffisamment de structures d’accueil à Poitiers pour        héberger toutes les personnes sans abris” France 3  http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=qgs1hMNMSAY

Jean-Claude Servouze, le président de l’Entraide sociale poitevine a déclaré dans Centre Presse : « Le logement social [sic] n’est pas en tension sur la ville. Il y a des solutions pour chacun ». http://dal86.fr/2012/04/05/logement-social-il-y-a-des-solutions-pour-chacun-centre-presse-05042012/

De qui se moque-t-on ? Outre les confusions entretenues entre hébergement d’urgence, CHRS, logement social et logement, pour ce qui est de l’hébergement d’urgence, le 115 nous a avoué qu’il pouvait refuser jusqu’à 15 personnes le soir et cela fait plusieurs jours qu’on appelle et que c’est complet. Voir      http://youtu.be/5TwgYK3ksXk et pour ce qui est des CHRS, par exemple pour le foyer Carrefour, on nous a dit la semaine dernière qu’il y avait une liste d’attente, mardi dernier il a été refusé un hébergement à quelqu’un qui en attendait un (voir :      http://www.youtube.com/watch?v=Azg8RKtmyWo&feature=player_embedded ) et la personne du 115 a affirmé que « A Carrefour, ça fait au moins 3 semaines qu’il n’y a pas de place » Voir la fin de http://youtu.be/5TwgYK3ksXk      .

Afin d’éclaircir cette différence entre les déclarations de la municipalité et la réalité, nous vous invitons à une conférence de presse demain jeudi 12 avril à 11h30 place du Marché parvis de Notre Dame ou sous l’auvent des halles s’il pleut.

Collectif des sans logis ou mal logés de Poitiers ; DAL86

Mailing 11 avril 2012

[Châtellerault] Grève des facteurs

Les facteurs font grève pour le maintien de leurs tournées

Les agents du centre de distribution du courrier de Châtellerault sont en grève. Ils s’opposent à la réorganisation proposée par la direction.

C‘est trop ! Hier matin, 41 des 106 agents du centre de distribution postal de Châtellerault se sont mis en grève. Dans la zone Sanital, devant le bâtiment de La Poste, les grévistes ont installé une table de camping, quelques chaises, et se réchauffent autour d’un café tout en échangeant sur leur situation. Ces facteurs sont en colère. Ils ont planté des banderoles pour dénoncer la nouvelle réorganisation à laquelle ils vont être soumis. « Notre charge de travail va encore s’alourdir, explique Laëtitia Herrero, représentante du syndicat Sud. Il y a eu des départs à la retraite, des mutations, la suppression d’un poste de facteur qualité et aucun recrutement. Six tournées vont être supprimées. Ces trajets seront répartis sur celles restantes. Nous aurons davantage de kilomètres à faire. »

«  Des tournées toujours plus longues  »

Les grévistes sont unanimes : cette réorganisation nuira également aux usagers. « Les gens se plaignent de recevoir leur courrier plus tard, affirme Jérôme Monnet, représentant de la CGT. Mais nous ne pouvons pas faire autrement. Nos tournées sont de plus en plus longues. Nous perdons le contact avec la population. Notre direction nous reproche de ne plus faire suffisamment de vente de prêt-à-poster, mais nous n’avons plus le temps de nous arrêter. » Et les facteurs sont fatigués. « Certaines tournées dépassent les 20 km et les cadences auxquelles nous sommes soumis ne correspondent plus à nos capacités physiques », commente Philippe Pinard.

«  Nous n’allons pas nous laisser mourir  »

Les grévistes soulignent une dégradation de leurs conditions de travail, toujours plus stressantes. « Il y a de plus en plus d’accidents, de chutes de vélo », remarque Jérôme Monnet. Le ras-le-bol est général. « Du fait de tournées allongées, nous dépassons notre temps de travail, constate Christophe Bonnet. Nous faisons des heures supplémentaires gratuites. » Mais les facteurs sont décidés à se battre pour le maintien des tournées telles qu’elles sont. « Nous n’allons pas nous laisser mourir », lance Éric Guychard. Reçus par la direction en début d’après-midi, les grévistes ont cependant décidé de reconduire la grève aujourd’hui. « La discussion a tourné court, précise Jérôme Monnet. Chacun est resté sur sa position. »

Nouvelle République, Magalie Lépinoux, 11 avril 2012

[Poitiers] Désinformation bourgeoise sur le droit au logement

Politicards « socialistes » et merdias à leur botte n’ont pas chômé pour démolir le campement pour le droit au logement (voir les nombreux articles précédents).

Florilège :

avec ce reportage qui oublie de dire que des indigné-e-s sont restés pour soutenir le campement :

http://www.youtube.com/watch?v=qgs1hMNMSAY

le ponpon avec le député-maire PS de Poitiers : attention, grosses barres de rire ! Monsieur le représentant du peuple parle des « insurgés » au lieu des indignés, affirme qu’il n’y a pas de problème de logement… avant de dire qu’il faut voter pour améliorer les sujets qui « intéressent les Français », dont le « logement ». Juste anthologique :

http://www.youtube.com/watch?v=DInUCsTmQZw&feature=youtu.be

Pour finir voici une petite vidéo, sur un appel au 115 local…

http://www.youtube.com/watch?v=5TwgYK3ksXk&feature=youtu.be

La répression continue, mais la mobilisation se poursuit. Tout soutien est bienvenu place du marché à Poitiers !

[Poitiers] Solidarité avec Kévin !

De mauvaises nouvelles : l’OFPRA aurait rejeté la demande d’asile de Kevin, qui va être présenté au consulat de RDC. Si le consulat donne un laissez-passer, son expulsion est imminente. Apparemment le « dossier judiciaire » de Kévin (pour de menus faits qu’il a commis lorsqu’il était mineur et pour lesquels il a déjà effectué des travaux d’intérêt général !) est incontournable pour la préfecture, pour les tribunaux et même pour la mairie.

Cette double peine est intolérable. Pour rappel, Kévin doit passer son bac dans deux mois. Son père a été assassiné en RDC. Kévin vit en France depuis six ans et y a depuis longtemps tous ses repères. Il risque d’être « renvoyé » dans un pays où il n’a plus aucune attache !

De nombreux rassemblements et manifestations ont eu lieu ces derniers jours, témoignants d’une grande solidarité avec Kévin. De prochaines actions de solidarité avec Kévin et toutes les personnes expulsables sont à venir. Restons mobilisé-e-s !

A bas les centres de rétention, à bas toutes leurs taules ! Ni patrie ni frontières ! Non aux expulsions !