Archives de catégorie : La rue grogne

[Nantes] Répression suite à la manif contre le projet d’aéroport

[Nantes] Répression suite à la manif contre le projet d’aéroport

Posted on 24 mars 2012 by juralib

D’après la presse policière, les flics auraient interpellé 6 ou 7 personnes, 3 à 5 se trouveraient actuellement en garde à vue…

Nantes : des incidents en marge de la manifestation contre le futur aéroport

Au terme d’un rassemblement important et bon enfant contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes, quelques centaines de jeunes ont fait du grabuge.

En termes d’affluence, avec de 3.000 participants selon la préfecture à 10.000 selon les organisateurs, la manifestation du samedi 24 mars, à Nantes, contre le futur aéroport a été un succès, mais comme redouté, elle a quelque peu été entachée par les débordements d’une poignée d’anarchistes français et européens.

Des « anti-capitalistes » s’invitent à la « fête »…

À l’appel à manifester des associations hostiles au chantier, ainsi que de formations politiques et de syndicats, d’Europe Écologie au Parti de gauche, et d’Attac à la Confédération paysanne, est venu se greffer celui, largement relayé sur Internet, à former un « cortège anti-capitaliste » à cette occasion.

Vu la présence de plusieurs centaines de ces militants, pas vraiment désirée par les organisateurs, anticipant des débordements, la préfecture avait prévu un important dispositif policier, avec un quadrillage du parcours par un millier d’hommes, un hélicoptère et des canons à eaux prêts à intervenir. Rien n’y a fait.

Déjà dans le cortège, un agent en civil avait été pris à partie par des jeunes encagoulés, et l’on a pu assister à des jets de peinture et au badigeonnage en règle de commerces du centre-ville. Comme souvent, c’est surtout au point d’arrivée de la manifestation, après la dispersion du gros du cortège, qu’ont eu lieu des échauffourées, des centaines de jeunes mettant le feu à des palettes avec quantité de pétards et jetant des projectiles en direction des forces de l’ordre.

Bilan des incidents : des dégradations, deux blessés légers et sept interpellations

Vers 19h, une bonne heure après les premiers heurts, des dizaines de véhicules arrivés en renfort, les forces de l’ordre ont répliqué par des gaz lacrymogènes et ont finalement donné la charge, procédant à sept interpellations, a indiqué la préfecture, dont cinq ont débouché sur des gardes à vue.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1332631137.jpgAu commissariat central, le directeur de la sécurité publique Philippe Cussac (à gauche) et le directeur de cabinet du préfet Patrick Lapouze (à droite) sont restés sur le pont tout au long de la journée.

En soi, le bilan n’est pas gravissime, si ce n’est deux blessés légers et beaucoup de mobilier urbain dégradé, sans parler des vitrines souillées, mais ces faits ont été détestables pour les organisateurs, d’autant que la préfecture avait menacé de les tenir pour responsables en cas de débordements.

« C’est des cons, c’est nul, des gens de l’extérieur », a ainsi déploré un membre de l’Acipa, la principale association qui lutte contre la création d’un second aéroport dans l’agglomération, à trente kilomètres au nord de Nantes, entre autres sur la commune de Notre-Dame-des-Landes.

La manifestation n’en a pas moins été un succès…

Les uns s’opposent à cet aéroport, voulu par le maire PS de Nantes, Jean-Marc Ayrault, et par l’UMP, parce qu’ils le trouvent nul et non avenu, les autres parce qu’ils jugent l’addition trop salée, beaucoup y sont hostiles pour des raisons environnementales, et enfin, premiers concernés, des agriculteurs y sont farouchement opposés et pointent d’inévitables expropriations et destructions d’emplois.

Sur le fond, malgré les incidents, leur message est bien passé, dans une ambiance plutôt bon enfant. Entre 13 et 16 heures, plus de 250 tracteurs arborant des pancartes « Non à l’aéroport », des manifestants à vélo, entre autres animaux des vaches, et bien sûr des milliers de personnes à pied, ont afflué suivant trois grands axes vers la préfecture, d’où est parti le cortège en direction du Cours des 50 otages, l’une des grandes artères de Nantes. C’est là que s’est tenu un meeting, qui devait être suivis de multiples animations et concerts jusqu’à 22h.

Devant la reconstitution d’un « coin de bocage », avec sa terre, ses arbres et ses végétaux, se sont succédé à la même tribune, agriculteurs, écologistes, et anti-aéroport de toute obédience, qui d’une même voix ou presque ont appelé à l’abandon de ce grand projet « inutile, coûteux et destructeur », comme de tous ceux du même acabit.

Dans cinq ans, l’A380 se posera malgré tout au milieu des champs ?

En attendant, sauf revirement des décideurs, et il en faudra sans doute plus que la manifestation du jour pour les y amener, le très contesté « aéroport interrégional du Grand Ouest », dont l’idée remonte à près d’un demi-siècle, doit bel et bien voir le jour d’ici 2017.

Sa construction et son exploitation ont été confiées au groupe Vinci, qui prévoit un coût de 560 millions d’euros, dont l’entreprise assumera un peu plus de la moitié, le reste étant à la charge de l’État et des collectivités. Si cela peut consoler ses opposants, mais on en doute, précisons que le futur aéroport vise « l’excellence environnementale ». On en reparlera…

Leur presse (Metro, 24 mars 2012)

[Paris] La marche nationale pour l’emploi rassemble 5000 personnes

PARIS, 24 mars 2012 (AFP) – Une manifestation nationale pour l’emploi à l’appel de l’Union syndicale Solidaires a réuni samedi plusieurs milliers de personnes au centre de Paris, selon les organisateurs.

Après un rassemblement place de la Bourse (IIe arrondissement), le cortège fort d' »au moins 5.000 personnes », selon les organisateurs, s’est élancé en début d’après-midi vers la place Stalingrad dans le Xe arrondissement, a constaté une journaliste de l’AFP.

Dans le cortège figuraient des représentants d’entreprises à l’actualité sociale chargée comme PSA Peugeot Citroën, Virgin, la Fnac ou encore la Poste, ainsi que des membres du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) et de AC! (Agir ensemble contre le chômage).

« Nous sommes là pour l’emploi », a déclaré Annick Coupé, déléguée générale de Solidaires, ajoutant vouloir montrer qu’il y a « des résistances et des luttes » et jugeant que « la question devrait être une priorité » en cette période électorale.

Mme Coupé a rappelé les propositions de son syndicat sur l’emploi, évoquant outre « l’arrêt des licenciements », la création d’un « droit de veto pour les Comités d’entreprises » ou d’un « nouveau statut des salariés » prévoyant des « garanties de salaires, de formation et de droit à la reconversion, et financé par un fond patronal mutualisé ».

Elle a également réclamé que « la réduction du temps de travail ne soit plus taboue », jugeant que « la semaine à 32 heures devrait être à nouveau sur la table ».

« Nous aurions préféré que cette initiative ne soit pas organisée uniquement par Solidaires », a reconnu la responsable, parlant d’un contexte « compliqué » avec les autres fédérations. Selon elle, il n’est pas certain que les syndicats parviennent à un appel unitaire pour le traditionnel cortège du 1er mai.

Dans la manifestation, on pouvait lire « Travailler moins pour travailler toutes et tous », « Ne pas perdre sa vie à la gagner » ou encore « Salaire, emploi, c’est un droit! ».

Selon un sondage Ifop rendu public vendredi, la lutte contre le chômage est la première priorité des Français à un mois de la présidentielle.

Les dernières données disponibles fournies par l’Insee, placent le taux de chômage à 9,4% avec 2,67 millions de chômeurs dans la population active. De nouveaux chiffres doivent être publiés par Pôle emploi lundi.

***

PARIS (AP) — Quelques milliers de personnes (5.000 selon les organisateurs), ont participé samedi à Paris à une « Marche nationale pour l’emploi » à l’appel de l’union syndicale Solidaires.

A moins d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle, Solidaires réclame « d’autres choix économiques et sociaux » et l’ouverture d’un débat sur la réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaires avec l’objectif de « travailler moins pour travailler tous ».

Partis de la place de la Bourse, les manifestants ont défilé jusqu’à la place Stalingrad sous un soleil printanier, derrière une banderole: « Salaire, emploi, c’est un droit ».

En tête de cortège, beaucoup de manifestants portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: « Travailler moins pour travailler tous ». Des militants syndicaux de Sud -principal syndicat de l’union Solidaires- de la FNAC, de Virgin ou encore de PSA participaient au défilé.

« La question de l’emploi est aujourd’hui une priorité. Nous sommes là pour dire que les politiques de l’emploi menées ces dix dernières années, et notamment par le gouvernement Sarkozy, ont aggravé la situation mais dire aussi qu’il y a des résistances et des gens qui luttent », a déclaré Annick Coupé, porte-parole de Solidaires.

« En cette période de campagne, nous devons proposer des alternatives », a-t-elle ajouté, citant notamment la mise en place d’un « droit de veto dans les comités d’entreprise », le renforcement des droits des salariés dans les petites entreprises sans présence syndicale ou encore « la nécessité d’un débat sur une nouvelle réduction du temps de travail à 32 heures ».

« Mais quel que soit la résultat des élections, la mobilisation sociale pour faire bouger les choses ne s’arrêtera pas », a-t-elle assuré.

Quant à la participation modeste à la manifestation, « le fait que l’union Solidaires ait appelé seule et qu’on soit en période électorale n’a pas rendu les choses faciles. Ça n’a pas été possible avec l’intersyndicale, donc on a pris nos responsabilités ». AP

[Lussac – 86] Lutte des classes

Des colères réunies pour maintenir les écoles

Deux cent cinquante personnes ont manifesté samedi matin dans le bourg de Lussac-les-Châteaux, pour dénoncer les projets de fermeture de classes.

Parents d'élèves, syndicats et élus se sont mobilisés dans la matinée samedi dans la traversée de Lussac-les-Châteaux. Parents d’élèves, syndicats et élus se sont mobilisés dans la matinée samedi dans la traversée de Lussac-les-Châteaux.

Prévenus dès la rentrée du 14 mars dernier, les parents d’élèves de Lussac-les-Châteaux et d’autres communes touchées par la fermeture éventuelle d’une classe dans le cadre de la préparation de la carte scolaire 2012-1013 se sont mobilisés. Les premières actions ont été très bien suivies, ainsi que la récente journée « école morte » et les manifestations qui se sont produites un peu partout.

Circulation perturbée sur la RN 147

Samedi matin, les parents d’élèves des écoles de La Chapelle-Viviers, Saint-Germain, Adriers, Millac, ainsi que les élus de plusieurs communes sont venus en force, ainsi que les représentants de l’UNSA Éducation, ont manifesté leur colère à Lussac pour dénoncer le projet de carte scolaire. Des élus de communes non concernées sont venus apporter également leur soutien, renforcés d’enseignants, de retraités, de familles, amis et sympathisants.
Le rassemblement de tous a permis le départ d’un convoi impressionnant d’environ 250 personnes, qui a perturbé la circulation relativement dense ce samedi matin, tout au long de cette déambulation revendicative.
Perplexité et interrogations sont toujours de mise pour Laurence Rideau et Véronique Drouot, respectivement présidente et vice-présidente de l’association des parents d’élèves. « Actuellement, 58 enfants sont inscrits pour la rentrée de septembre, uniquement pour ceux qui ont (ou auront) 3 ans. Il n’est tenu aucun compte des 22 élèves qui approcheront cet âge à quelques semaines près, et pourtant cela suffirait à changer la donne, mais l’inspection académique ne veut pas en tenir compte ! », expliquent-elles en évoquant la situation de l’école de Lussac.
Grâce à cette réaction très rapide des parents d’élèves, très largement soutenus par les élus, l’APE locale a obtenu un rendez-vous lundi prochain, au rectorat à Poitiers, en compagnie d’Annie Lagrange, maire de Lussac. « On ne sait pas trop ce qui va se passer, mais nous restons mobilisés, une autre manifestation est prévue à Poitiers le 28 mars, et nous sommes prêts à toute action locale », ont-elles ajouté.

Nouvelle République, Marie-Hélène Vinchon, 25 mars 2012

[Poitiers] Grève au CHU

Grève des personnels au CHU

En février les personnels du CHU de Poitiers touchent le reliquat d’une prime de service annuelle calculée en fonction du nombre de jours d’absence, la limite étant jusqu’à maintenant fixée à dix jours. Au delà plus de prime intégrale. Mais depuis le 1er janvier changement soudain de la règle du jeu : la limite des dix jours est dorénavant ramenée à trois. Cette situation a provoqué un coup de colère des syndicats CGT et CFDT qui ont appelé hier à la grève. « C’est une décision sans concertation qui va d’abord pénaliser les femmes, majoritaires dans les personnels, qui sont parfois obligées de rester à la maison pour enfant malade. Comment des jeunes pourraient être attirés par notre métier avec une telle dégradation de nos conditions de travail. On exige beaucoup de nous sans contrepartie !» a déploré Marie-Thérèse Pintureau, secrétaire générale de la CGT au CHU avant d’aller remettre une pétition et une motion au conseil de surveillance du CHU qui se réunissait au même moment.

Nouvelle République, 24 mars 2012

[86] Mobilisations de parents d’élèves, sourde oreille de l’inspection et intervention des gendarmes

Les parents en colère bloquent la RD 148

Une trentaine de parents d’élèves de l’école publique de Saint-Pierre-d’Exideuil ont mis en place un barrage sur la RD 148 hier jeudi, de 10 h à 14 h. Accompagnés d’une vingtaine d’habitants de la commune et des élus soutenant leur démarche, ils ont laissé passer les véhicules au compte-gouttes en donnant les raisons de leur action et en faisant signer une pétition.

Effectif global en progression en 2012

La présidente de l’APE, Angélique Roy, et le porte-parole des parents, Jean-Luc Texier expliquent : « Un poste d’enseignant est menacé de fermeture, ce qui va entraîner la suppression d’un poste d’ATSEM. Certaines classes comporteront 3 niveaux (CE1, CM1 et CM2) ce qui nuira à l’attention portée aux enfants. Cette volonté de la part de l’inspection académique est d’autant plus inacceptable que l’effectif global de l’école sera en progression en septembre 2012. » Le maire de la commune, M. Peigné, ne comprend pas qu’on veuille fermer un poste dans son école : « Tous les candidats à la présidentielle nous disent que c’est sur l’école primaire qu’il faut mettre les moyens. Pourquoi supprimer un poste alors que les élèves seront plus nombreux à la rentrée ? » Ce vendredi, une délégation de parents sera reçue à l’inspection académique et y remettra la pétition. Une autre action est prévue lundi matin à l’école : l’accès aux salles de classe sera bloqué.

Les gendarmes attendaient les parents d’élèves à l’école

Saint-Macoux.  S’opposant à la fermeture d’une classe, les parents d’élèves projetaient de retenir les instituteurs la nuit dernière. Mais ils ont du renoncer.

Hier vers 16 h 30, à Saint-Macoux, après le départ des enfants de l’école, les parents d’élèves avaient prévu de retenir les deux institeurs pour la nuit. Cette action devait se dérouler dans de bonnes conditions. Elle avait pour but de faire pression contre la fermeture d’une classe, à la rentrée prochaine.

Mais les gendarmes ayant eu vent de cette manifestation était présents à l’école. On pouvait d’ailleurs remarquer la présence de deux véhicules et de plusieurs militaires. Le chef de patrouille a informé les parents d’éléves (une vingtaine) que si cette action devait se réaliser, elle constituerait une infraction pénale et des poursuites seraient engagées à l’encontre des participants. Une discussion s’est alors engagée entre toutes les parties. Peu après, la représentante des parents d’élèves au conseil de classe annonça que cette action était annulée. Célia Lorioux précisait alors : « Notre colère est légitime, aucun dialogue n’a été possible avec l’Inspectrice de l’Education Nationale. Puisqu’elle ne veut pas nous entendre nous nous exprimerons en utilisant la presse. ». De leurs côtés, Jean-Michel Métayer, maire de Saint Macoux, et Bertrand Geoffret, son homologue de Saint-Saviol s’étaient également rendus sur les lieux. Considérant que les territoires ruraux souffrent d’un manque de connaissance et de reconnaissance ; les deux élus estiment qu’ils devraient être informés de la fermeture d’une classe deux ans avant et qu’une étude d’impact soit obligatoirement entreprise.

Nouvelle République, 23 mars 2012