Archives de catégorie : La rue grogne

[Poitiers] Un toit c’est un droit, non aux expulsions

Un toit c’est un droit, non aux expulsions

7 mars 2012 by DAL86 

 

Rassemblements à Poitiers : 

– SAMEDI 10 MARS 16h30 rue du marché Notre Dame (devant les Cordeliers côté place du marché)

– DIMANCHE 11 MARS, 11 h, marché des Couronneries rue de Marbourg (entre les deux marchés)

 Le 15 mars sonne le retour des expulsions, l’angoisse pour des dizaines de milliers de familles d’être jetées à la rue avant sombrer dans l’exclusion… Depuis 10 ans, le nombre d’expulsions a doublé, comme le nombre de sans-abris, à mesure que les loyers et l’immobilier flambent, que la précarité, la pauvreté salariale et le chômage s’étendent, que les charges, l’énergie, les transports, les soins, et les produits alimentaires de base augmentent.

Les fins de mois sont dures …

C’est une politique délibérée des gouvernements qui encouragent le logement cher, et soutiennent les milieux de l’immobilier, (bailleurs privés, spéculateurs, BTP, banques), qui s’enrichissent sur le dos des locataires et des accédants. Le logement cher, c’est le racket des classes populaires. En plus, les statuts locatifs sont attaqués et précarisés, même en HLM. La loi Boutin a réduit par trois les délais d’expulsion qui permettent de trouver des solutions pour les familles.

Ce n’est pas une fatalité ! Il faut s’organiser ! Tous ensemble : on peut gagner, le projet de loi interdisant de vivre dans un camping plus de trois mois a été abandonné, un projet de loi pour encadrer les loyers a été adopté au Sénat, …

Le logement est un droit, comme l’éducation ou la santé … EXIGEONS TOUS ENSEMBLE :

ARRÊT DES EXPULSIONS : Application et amélioration de la loi DALO, de la loi de réquisition, de l’obligation d’accueil inconditionnel des sans-logis, jusqu’au relogement.

BAISSE DES LOYERS ET DU PRIX DE L’ÉNERGIE :Encadrement et baisse des loyers, des charges, hausse des allocations logement, arrêt de la spéculation, suppression des cadeaux fiscaux aux propriétaires.

RÉALISATION MASSIVE DE LOGEMENTS ACCESSIBLES A TOUS ET DE QUALITE.

UN LOGEMENT C’EST UN DROIT : Abrogation des Lois qui précarisent les locataires (loi Boutin, congé vente … ), relogement des habitants de taudis, de bidonville, de logements insalubres (saturnisme…) ; des droits pour les habitants de camping, de foyers, d’habitat hors norme et/ou choisi ; soutien à l’habitat coopératif ; logement des personnes sans abri…

Si vous avez des problèmes de logement, si vous voulez vous mobiliser avec nous :

CNL86 : 14 place de la Grand Goule, appart n°755, 05 49 01 73 29 cnl86@sfr.fr

DAL86 : dal86@free.fr, 05 49 88 94 56, www.dal86.fr/ Permanences tous les samedis matins de 11h à midi à la Maison de la solidarité, 22 rue du Pigeon Blanc tél : 05 49 39 00 97

Merci d’en parler et de diffuser massivement autour de vous

DAL 86, 7 mars 2012

[Rouen] Pétanque et molotovs

Rouen : pétanque et molotovs
(Le 6 mars 2012)

Jets de cocktails molotov sur des voitures de police à Rouen

AFP, 05.03.2012, 12h49

Des jeunes ont incendié dimanche soir un véhicule de police et endommagé un autre, qui étaient tous deux stationnés devant un bureau de police de Rouen, avec des cocktails molotov et des boules de pétanque, a-t-on appris lundi de source policière.

Un policier qui était en faction devant ce bureau de police du quartier de grands ensembles des Hauts de Rouen a tiré à plusieurs reprises en direction de ce groupe pour se défendre, selon cette source, après avoir été atteint, mais pas blessé, par un cocktail molotov.

Un jeune homme blessé, qui pourrait faire partie du groupe des agresseurs, a été placé en garde à vue au Centre hospitalier universitaire régional (CHUR) de Rouen, peu après les faits. Mais le parquet de Rouen se refusait, dans l’immédiat, à faire un lien avec cette affaire.

Selon les premiers éléments de l’enquête confiée au Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Rouen, le groupe était composé d’une quinzaine de jeunes cagoulés. L’agression qui s’est produite peu après 20H00 semblait « préparée » et visait les véhicules de police dont l’un a été incendié et l’autre endommagé. Les enquêteurs ont retrouvé sur place une quinzaine de boules de pétanque et les traces laissées par plusieurs cocktails molotov. Ils ignoraient lundi en milieu de journée quelle était l’origine de cette agression.

Brèves du désordre, 6 mars 2012

[Rennes] Suicide d’un employé et diversion du président de la poste

Syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine

Dans un communiqué ce mardi, le président de La Poste, Jean Paul Bailly annonce qu’il va ouvrir « un dialogue sur le bien être au travail » pour étouffer les raisons qui ont poussé au suicide le collègue de Rennes et avant lui la collègue du centre financier de Paris. Cela nous fait penser à Mac Mahon qui disait : « quand je veux enterré un problème, je crée une commission »

En effet, le « bien être au travail » n’est pas nouveau à la Poste puisque de multiples commissions ont déjà eu lieu sur ce thème depuis deux ans, commissions qui se bornaient à amuser les organisations syndicales avec l’attribution de deux fauteuils par ci et de 3 lampes de bureau par là. Après le suicide de Brigitte du centre financier de Paris le 15 septembre dernier, le cabinet d’expertise mandaté pour mener l’enquête avait conclu clairement à la responsabilité de La Poste.

Concernant le suicide de Jétrémy, le syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine avait demandé qu’une enquête totalement indépendante de la direction de la Poste soit menée par les représentants du personnel. La direction a refusé en indiquant que si enquête il devait y avoir, la commission qui la mènera comportera obligatoirement un membre de la direction dans tous ses faits et gestes.

Dans ces conditions, M. Bailly peut toujours dire que « la Poste met tout en œuvre pour que les trois enquêtes ouvertes à l’issue du suicide se déroulent dans les meilleures conditions », mais nous, nous affirmons que c’est faux.

Ainsi, dès l’annonce du suicide, le syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine a mené sa propre enquête dans les lieux où était passé Jérémy Buan. Nous avons eu d’abord la surprise de constater que le personnel du CTED, direction d’attache de Jérémy, faisait l’objet d’une « surveillance toute particulière » de la part de 2 membres de la direction spécialement envoyés par le directeur de la DOTC le jeudi 1er mars et que le lundi 5 mars, le personnel du matin avait été dissuadé de se rendre à l’hommage rendu devant le lieu du suicide.

Nous avons fait paraître les premiers résultats de nos investigations et de nos analyses dans un tract distribué à 3000 exemplaires hier dans tous les services de La Poste et qui concluait à une responsabilité sans appel de 3 directeurs.

Compte tenu de l’accumulation des faits, les dirigeants de La Poste tentent de faire diversion en parlant de « bien être au travail » alors que la gestion du personnel, la stratégie de La Poste (augmentation de la productivité, alourdissement de la charge de travail, remise en cause générale des horaires, contournement systématique de la législation du travail, etc..) et un management militaire ont au contraire aggravé les conditions de travail. Si le président de la Poste pense nous calmer avec cette pitoyable diversion, c’est raté.

Plus que jamais, nous sommes en colère, et le syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine appelle les postiers, cadres et employés, à parler de leurs conditions de travailler et à organiser la résistance.

Rennes-info.org, 6 mars 2012

[Ingrandes – 86] Fonderie Alu : grève et blocage du site

Le retour de la grève à la Fonderie Alu

Nouveau mouvement de grève lancé, hier à la Fonderie Alu. Coup de pression : les fondeurs se rendront en force, mercredi, au tribunal de Nanterre.

Tony Garrot, délégué CGT à la Fonderie Alu, vient de poser la question de la grève : les salariés la votent à l’unanimité, hier après-midi en assemblée générale devant les grilles de l’usine d’Ingrandes-sur-Vienne

Deux cents bras se lèvent pour dire oui à la grève. Nouvelle mobilisation à la Fonderie du Poitou Aluminium d’Ingrandes-sur-Vienne (460 salariés), qui joue son avenir dans le mois qui vient. A l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, CGC, autonomes, une assemblée générale des salariés a été convoquée, hier, pendant la pause déjeuner, quand les équipes du matin et de l’après-midi se croisent. L’ordre du jour ? « Le compte à rebours a commencé. Il est temps de montrer qu’on existe encore », résume Éric Bailly, porte-parole des syndicats.

 Une ultime démonstration de force

C’est que le temps file avant l’échéance du 11 avril prochain où le tribunal de commerce de Nanterre réglera définitivement le sort de la fonderie, en redressement judiciaire depuis le mois d’octobre. Déjà. Le temps file et rien n’est sûr, loin de là. C’est le moment choisi par l’intersyndicale pour remettre un coup de pression. Une grève de 24 heures reconductible a été décidée dès hier, avec blocage de l’accès au site, donc aussi à celui de la Fonderie Fonte.
Dès ce matin, une conférence de presse est programmée. Le gratin des politiques locaux, de gauche et de droite, y est annoncé, comme cela avait été le cas le 25 novembre dernier. Les fondeurs ont aussi prévu de monter en force à Paris, mercredi prochain, 14 mars, pour le premier des deux derniers actes au tribunal de Nanterre. Forcément, ils se disent qu’un petit détour par Boulogne, le siège de Renault, ne serait pas de trop. Plusieurs cars seront affrétés. Sur le front des nouvelles, l’incertitude demeure alors que circulent « beaucoup de bruits et beaucoup de rumeurs », selon Éric Bailly. L’intersyndicale assure que l’investisseur américain Aiken a monté un dossier de reprise « pas favorable socialement ». Le fondeur français Arche serait « fin prêt », avec « une offre ferme et définitive » mais « conditionnée aux engagements de Renault ». En fonction de ça, l’équipementier français Saint-Jean-Industries pourrait lui aussi se positionner. Une chose est acquise : « Il est hors de question de continuer à travailler avec Montupet », comme le clament les syndicats. C’est ce que les fondeurs iront dire, et d’autres choses encore comme leur foi en leur usine, à Paris.

Une nouvelle AG est prévue aujourd’hui à 14 h devant l’usine pour décider de la poursuite de la grève.

Nouvelle République, Franck Bastard, 7 mars 2012