Archives de catégorie : La rue grogne

[Saint-Nazaire] Deux opposants à l’aéroport de Notre-Dame des landes condamnés à 14 mois de taule pour avoir viré de manif un type de la DCRI

Opposants à l’aéroport : 14 mois de prison avec sursis

Rodolphe Balej et Yasmine Mahmel avec leur défenseur Me Stéphane Vallé à l'issue de l'audience

Rodolphe Balej et Yasmine Mahmel avec leur défenseur Me Stéphane Vallé à l’issue de l’audience – F. LB

Le tribunal de Saint-Nazaire a condamné en début d’après-midi deux des opposants au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes à 12 mois de prison avec sursis plus 2 mois pour refus de prélèvements ADN, plus 500 € de dommages et intérêts à verser au policier des RG molesté le 6 novembre dernier lors d’une manifestation organisée sur le site. Une femme qui comparaissait également à la barre a, pour sa part, écopé d’une amende de 1 000 € avec sursis pour sa participation aux faits qu’elle assume.

Presse-Océan, 21 février 2012

Pour rappel :

MOBILISATION AU TRIBUNAL DE SAINT-NAZAIRE MARDI 21 FEVRIER 2012

CONTRE LA REPRESSION ET L’OPPRESSION SECURITAIRE
SOLIDARITE AVEC DJAMILA et RUDY

• Soutenons les militant-e-s anti-aéroport face à la répression!

Lors de la manifestation accompagnant le départ de la tracto-vélo NDDL/Paris,le 6 novembre 2011, un groupe d’opposant-e-s à l’aéroport de Notre Dame Des Landes a « escorté » un membre des renseignements généraux hors du cortège. A la suite de ces faits, deux camarades sont convoqués au tribunal de Saint-Nazaire pour « outrage à agent » le mardi 21 février à 14h.

Ce procès, qui s’ajoute à de nombreux procès visant des militant-e-s anti-aéroport, participe de cette volonté des pouvoirs policiers, judiciaires, politiques, complices de Vinci, de criminaliser cette lutte légitime contre un projet inutile. Et pourtant la répression ne nous fera pas céder! nous sommes déterminé(e)s à lutter jusqu’à l’abandon du projet.

Nous appelons les militant(e)s, la population à se rassembler devant le tribunal de Saint-Nazaire le mardi 21 février à partir de 13 heures en soutien à nos deux camarades convoqués.

Le terrorisme d’Etat ne passera pas!

le Comité de soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport

contact : csia@riseup.net ou http://soutieninculpeesnddl.wordpress.com/

• La coordination des opposants au projet de nouvel aéroport dénonce la pression policière

— A l’occasion du jugement mardi 21 à Saint-Nazaire de 2 personnes interpellées lors du départ de la Tracto-Vélo, la coordination des opposants au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes (44) dénonce à nouveau la pression policière qui continue à s’exercer sur et autour de la zone de la Déclaration d’Utilité Publique concernant le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Elle dénonce également la répression et les condamnations qui frappent tous les opposants à ce projet porté par les collectivités locales, pour lequel s’unissent PS/PC44 et UMP, l’ensemble répressif s’étant accentué énormément depuis l’arrivée sur le terrain de la multinationale Vinci.

Elle dénonce enfin l’intimidation et la disproportion des moyens mis en oeuvre, en France comme ailleurs en Europe, à l’encontre de citoyens qui militent légitimement pour l’abandon de grands projets inutiles, à l’heure où partout les financements manquent pour des causes ayant une réelle utilité sociale. La Résistance Citoyenne continue.

RENDEZ-VOUS MARDI 21 FEVRIER à partir de 13H00 Tribunal de Saint Nazaire

CODELIB Saint-Nazaire, 20 février 2012

ndPN : plus d’une cinquantaine de personnes étaient présentes au rassemblement devant le tribunal mais ils n’ont laissé rentrer que quelques personnes. Rodolphe fait appel.

[Toulouse] Occupation pour l’interdiction immédiate du maïs OGM Monsanto

Toulouse: occupation pour réclamer l’interdiction du maïs OGM Monsanto

Plusieurs dizaines de militants anti-OGM ont occupé mardi pendant huit heures la Direction régionale de l’agriculture à Toulouse pour exiger l’interdiction immédiate du MON810, le maïs transgénique du géant américain Monsanto, a constaté un journaliste de l’AFP.

 

Des Faucheurs volontaires, apiculteurs et militants anti-OGM devant le siège de la Direction régionale de l’agriculture, le 21 février 2012 à Toulouse

Les militants, des « Faucheurs volontaires » et des apiculteurs, au nombre d’une centaine selon les organisateurs, soixante selon la police, ont dû évacuer les locaux peu après 18H00, accompagnés par les forces de l’ordre.

« On a été un peu poussés, mais cela s’est fait sans violence » a indiqué Jacques Dandelot un des animateurs du mouvement.

« Nous demandons un arrêté conservatoire pour interdire le commerce, la cession, le transport et la culture du MON810 » a expliqué M. Dandelot au lendemain d’une opération similaire réalisée à Lyon lundi.

Le gouvernement a demandé lundi à la Commision européenne de suspendre l’autorisation de mise en culture du maïs OGM MON810 en s’appuyant sur de nouvelles études scientifiques, mais les militants estiment que la réponse de l’institution européenne, dans un délai de trois semaines à un mois, sera trop tardive.

« On note que la ministre NKM (Nathalie Kosciusko-Morizet) a respecté sa parole, mais cette mesure d’urgence demandée à l’UE n’est pas du tout satisfaisante, car ceux qui achètent du MON 810 auront tout loisir de semer légalement », a indiqué M. Dandelot. Selon lui, « le gouvernement a toute latitude pour prendre parallèlement un arrêté d’interdiction », sans attendre.

Vers 10H00 les manifestants s’étaient introduits dans les locaux de la cité administrative, dans le centre de Toulouse. Ils ont alors été reçus par le directeur adjoint de la Direction régionale de l’alimentation, l’agriculture et la forêt (DRAAF), qui a transmis leur requête au ministère de l’Agriculture.

Un premier moratoire sur les cultures transgéniques, lancé par la France en février 2008, a été invalidé par la Cour européenne de justice de Luxembourg, puis par le Conseil d’Etat, en novembre dernier.

Diverses actions ont été menées au cours des dernières semaines par les opposants aux cultures d’OGM, notamment le 23 janvier à Trèbes (Aude), dans un centre de stockage de Monsanto.

AFP, 21 février 2012

[Espagne] Alerte antifasciste à Tolède

Alerte antifasciste à Tolède

Dans la nuit de samedi, un groupe de néo-nazis cagoulés, parfaitement coordonnés et organisés ont commis plusieurs agressions contre quatre camarades de gauches et antifascistes de la ville de Tolède.

Ils ont poignardé deux personnes qui se trouvent toujours à l’hôpital. Un troisième à été poignardé et à reçu 25 points de suture. Il y a aussi eu des attaques à la batte de base-ball.

A Tolède, depuis un certain temps, la présence et l’agressivité de groupes fascistes fort violents devenait évidente, sans que cela soit considéré comme un motif d’alerte par la délégation du Gouvernement à Castilla-La Mancha. Il est indispensable de monter la garde, vu qu’ils ont enlevé la muselière aux chiens de garde.

En réaction à ces faits, une manif d’urgence a été organisée tard dans la nuit de dimanche à la Place Zocodover, en solidarité avec les agressés et en réponse contre les bandes fascistes organisées, à laquelle plus de 100 personnes ont répondu présent malgré la rapidité de l’organisation. Entre autres, des camarades se sont déplacé(e)s depuis Cuidad Real et Madrid.

Nous remercions l’affection et la chaleur dégagée par tous les gens, spécialement aux gens présents lors du rassemblement. En plus de gestes de solidarité reçus dans tout l’état espagnol, des différentes Coordinations Antifascistes, comme des différents collectifs et des innombrables personnes se sont mis en contact avec nous tout au long de la journée pour nous transmettre de la force.

Nous informons que nous travaillons à de prochains appels, que nous transmettrons prochainement. Ca ne s’arrête pas là, nous ne permettrons pas plus d’agressions fascistes. Il est urgent d’activer la solidarité Antifasciste.

Solidarité maximum avec les camarades.

Face aux agressions fascistes : Unité et Lutte !

No Pasaran !

Plateforme Antifasciste Tolède Amis et voisins de Tolède

(Source : Plateforme Antifasciste Tolède, La Haine.org) Traduit de l’espagnol par Le Réveil

Le Réveil, Quetzalcoatl, 21 février 2012

[Persac – 86] LGV dégage !

La LGV en territoire hostile

Après Lhommaizé, RFF avait donné rendez-vous à Persac pour étudier le tracé du projet de LGV Poitiers-Limoges. Dialogue de sourds.

RFF a fort à faire pour étudier les aménagements de la LGV Poitiers-Limoges en passant outre le débat sur son bien fondé. RFF a fort à faire pour étudier les aménagements de la LGV Poitiers-Limoges en passant outre le débat sur son bien fondé.

La déconvenue de cet opposant au projet de LGV Poitiers-Limoges en dit long. Jérôme Thomas (Réseau ferré de France) vient de lui annoncer qu’il est trop tard pour s’y opposer. C’était le débat public de 2006 qui tranchait ce point. Désormais, le prochain rendez-vous sera l’enquête d’utilité publique (voir « bon à savoir »).

Démarrée avec une audience limitée, la réunion de présentation du projet à Persac s’étoffe d’opposants notoires à la LGV. Si Réseau ferré de France vient y présenter, simulations 3D à l’appui, le tracé de la future ligne TGV, les Persacois, eux, viennent s’opposer au principe même de cette LGV. Ils sont bien aidés par les membres du collectif « Non à la LGV » emmenés par leur président Nicolas Bourmeyster. Au point que le débat va dériver vers une mise en cause systématique du projet. Même si certains riverains réorienteront le débat sur les aménagements paysagers, les rétablissements routiers et les remembrements, le débat reviendra systématiquement sur le bien fondé de cette ligne.

Principe de défiance

Thierry Mesmin n’est pas le dernier à remettre en cause cette ligne. « S’inscrire dans une réflexion sur les aménagements autour du projet, c’est accréditer qu’il va se faire. » Et le sang du conseiller général ne fait qu’un tour quand Jérôme Thomas revendique un accord de principe du conseil général sur la constitution de réserves foncières d’urgence. Un accord que Thierry Mesmin soumet à un vote favorable de l’assemblée départementale et à des financements à obtenir. Sous un feu roulant d’objections, Jérôme Thomas garde un calme méritoire. « Le coût estimé aux conditions économiques de 2010 est de 1,5 million d’euros. Les 2,4 millions d’euros que vous évoquez sont la valeur estimée de l’investissement aux conditions 2020. »« Mais cette ligne TGV n’existe pas ! C’est bien le coût final du projet qui est intéressant », s’exclame Nicolas Bourmeyster. Et Thierry Mesmin d’en rajouter. « La SNCF elle-même conteste le coût, la fréquentation et le prix du billet sur lesquels reposent vos études. On a réclamé à RFF une nouvelle étude et vous continuez à présenter des arguments éculés. Dites-nous plutôt ce que vous comptez faire pour les riverains dont les projets sont bloqués par cette ligne ! » Sur ce point, RFF est clair. Aucun financement n’est prévu à ce stade pour les riverains placés sous cette épée de Damoclès. Pas plus pour les propriétaires qui ne sont pas impactés directement par la LGV. Seule la dépréciation des biens sera indemnisée au cas par cas.

bon à savoir

Un participant finira par poser la question qui résume la défiance de la population vis-à-vis de RFF et des pouvoirs publics. « Qu’est-ce qui peut faire qu’une enquête publique remette en cause le projet ? » Dans l’esprit des riverains de la future ligne LGV, il est clair en effet que les dés sont jetés. Ils ne voient pas comment ils empêcheront le train, dont ils ne veulent pas, de passer chez eux. Même si des projets ont effectivement capoté au stade de l’enquête publique (parcs éoliens, lignes à haute tension…), le sentiment local est qu’on leur impose de Paris un projet dont seules Poitiers et Limoges profiteront et dont ils paieront les impacts. Du côté de RFF, Jérôme Thomas leur donne rendez-vous pour l’enquête d’utilité publique qui devrait avoir lieu durant le second semestre 2012 avant une déclaration d’utilité publique en 2013 et des travaux en 2015.

Nouvelle République, Dominique Guinefoleau, 21 février 2012

[Yémen] Répression électorale

Yémen: Saleh appelle à voter pour son successeur, 2 morts dans des violences

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a appelé lundi ses concitoyens à aller voter mardi pour son successeur désigné, le vice-président, alors que des heurts entre forces de l’ordre et manifestants lors de rassemblements contre la consultation ont fait deux morts.

« Je vous appelle à participer à ce rendez-vous démocratique et à voter pour Abd Rabbo Mansour Hadi (…) pour mettre en oeuvre l’accord sur une transition Pacifique à la tête de l’Etat et sortir notre pays et notre peuple d’une crise grave qui dure depuis un an », a-t-il déclaré, cité par l’agence officielle Saba.

M. Saleh se trouve aux Etats-Unis pour des soins médicaux après avoir accepté un accord élaboré par les monarchies arabes du Golfe, prévoyant son départ contre l’immunité pour sa personne et pour ses proches.

Dans son adresse publiée par Saba, M. Saleh, qui a passé 33 ans au pouvoir, a aussi invité les Yéménites à la « concorde qui suppose d’oublier le passé et de rebâtir ce qui a été détruit par la crise provoquée par les forces rétrogrades, terroristes et séparatistes ».

M. Hadi est le seul candidat à la présidentielle, en vertu de l’accord signé en novembre par M. Saleh après dix mois de manifestations populaires et sous une intense pression internationale.

Si le résultat du scrutin est connu d’avance, le taux de participation donnera une idée de l’appui populaire au successeur de M. Saleh.

Le futur président a tendu la main aux autonomistes sudistes et à la rébellion nordiste qui boycottent son élection sur fond de violences.

Il a promis dimanche d’accorder la priorité au Nord et au Sud et de tenter de résoudre ces conflits « sans préjugés ». Il s’est également engagé à réunifier l’armée et à combattre Al-Qaïda qui n’a cessé de se renforcer dans l’Est et le Sud.

Malgré une forte mobilisation des forces de sécurité pour assurer le bon déroulement du scrutin, un soldat et un civil ont étés tués lors de manifestations hostiles à la présidentielle.

A Seyoun, dans l’Est, un manifestant a été tué par les tirs de soldats gardant un bureau de vote lors d’une marche organisée à l’appel du Mouvement sudiste qui a appelé au boycottage du scrutin, a indiqué une source de sécurité.

Près de Daleh (sud), fief du Mouvement sudiste, des affrontements entre l’armée et manifestants ont fait un mort, un militaire, selon une source militaire.

L’aile dure du Mouvement sudiste de l’ancien vice-président Ali Salem al-Baid, qui vit en exil, a appelé à perturber le scrutin et à « la désobéissance civile » mardi dans le Sud, un Etat indépendant jusqu’en 1990.

A Aden, principale ville du Sud, un accrochage a opposé les forces de l’ordre à des hommes armés, et la police a procédé à des arrestations parmi les militants sudistes armés qui « cherchent à empêcher, par la force, les électeurs d’aller voter », selon un responsable des services de sécurité.

Ailleurs dans le Sud, des manifestants ont attaqué des bureaux de vote et il a fallu parfois acheminer par avion du matériel électoral.

Selon le président de la Commission électorale, Yahya Mohammad al-Iriani, 103.000 militaires ont été mobilisés pour assurer la sécurité du scrutin.

Plus de 12 millions de Yéménites devraient se rendre aux urnes, a-t-il indiqué.

Outre l’activisme des autonomistes sudistes, les violences liées à Al-Qaïda pèsent sur la déroulement du scrutin dans le Sud et l’Est.

A Zinjibar, capitale de la province sudiste d’Abyane, une attaque de membres présumés d’Al-Qaïda a fait deux morts parmi les soldats qui tentent depuis des mois de les déloger de la ville, ont indiqué des sources militaire et médicale.

A Loder, deux frères appartenant à des milices tribales hostiles à Al-Qaïda ont été tués dans une embuscade tendue par des éléments présumés du réseau.

AFP, 20 février 2012

Mise à jour : et quatre morts ce mardi 21 février 2012…