Dégradations à répétition : Lusignan se mobilise
Lusignan . Depuis plusieurs mois, les dégradations se multiplient. Elles ont culminé lors du réveillon. La riposte s’organise contre les mauvais plaisantins.
Bonne année ! A Lusignan, elle aurait pu mieux commencer. La soirée de la Saint-Sylvestre a été émaillée par une série de dégradations. Une de plus. Sauf que, cette fois-ci, les mauvais plaisantins auraient pu provoquer des dégâts importants et mettre des gens en danger.
En effet, les pompiers de trois centres de secours ont été appelés, vers 8 h 15, le 1er janvier, car le rez-de-chaussée de l’ancienne école de la Sagesse était entièrement embrasé (1).
Des jeunes dans le collimateur
« Le problème, c’est qu’il y a deux maisons juste à côté », note le secrétaire général de la mairie, Pascal Mauroy. Les techniciens en identification criminelle de la gendarmerie se sont rendus sur les lieux. Le site est désaffecté, il est décrit comme « très humide », l’hypothèse d’un départ de feu d’origine volontaire est privilégiée. Il reste à déterminer comment le feu a pu partir.
Au cours de la même nuit, les boîtes aux lettres de commerçants ont été « farcies » avec des petits fruits décoratifs installés sur les ronds-points pour Noël.
Il y a eu des intrusions dans l’école, pour sortir les extincteurs, et aussi au dojo dont le mur extérieur a été gratifié d’un tag contre la police….
«On prend cette question très au sérieux, car cela fait des mois que nous avons des soucis, depuis cet été et la rentrée », indique la municipalité de Lusignan.
Elle ne veut pas montrer directement du doigt des responsables – c’est le travail des gendarmes – mais des jeunes de 14 à 17 ans sont clairement dans le collimateur.
« Les Mélusins se posent des questions. Ils voient les délits et ils ne savent pas forcément ce que l’on fait derrière pour que tout cela s’arrange. Tout le monde est mobilisé pour mettre fin à ces dégradations, la gendarmerie, les élus, les directeurs des écoles et du collège. »
Si des faits peuvent prêter à sourire, comme les près de 200 balles de tennis piquées dans un chariot du club local et placées sur le toit du foyer-logement, d’autres sont beaucoup plus graves et inquiétants.
« On a préféré fermer l’accès à l’église. C’est un monument classé. Un extincteur a été vidé dans un bénitier et, plus inquiétant, un cierge retrouvé brûlant au pied de l’orgue. On ne veut pas prendre de risque. » Un panneau d’affichage aurait aussi été brûlé dans l’église.
(1) Le lieu n’est pas voué à la destruction comme nous l’avions indiqué par erreur le 2 janvier dernier. Il doit faire l’objet d’une réhabilitation. Le site doit devenir la maison des services communautaires.
Leur presse, Nouvelle République, Emmanuel Coupaye, 6 janvier 2012