Manif sur la dette publique de la Grèce
Distribution de tracts hier matin à Poitiers.
La Grèce est le laboratoire de l’austérité en Europe. Non au sacrifice des peuples sur l’autel de la finance. Les tracts distribués hier matin devant l’agence du Crédit agricole de la rue du Marché Notre-Dame à Poitiers donnaient le ton de la manifestation. Une quinzaine de personnes, issues des formations de gauche et altermondialistes, s’est mobilisée samedi en fin de matinée pour dénoncer « les complices de la mainmise du monde de la finance sur le droit de vie ou de mort des populations ». Le Crédit agricole, l’un de groupes bancaires propriétaires de la dette publique grecque, se retrouve donc, dans les tracts distribués, parmi les accusés, au côté de l’Union européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international… Les manifestants réclament notamment « la nationalisation et le contrôle public et citoyen du secteur bancaire, le contrôle des mouvements de capitaux et l’interdiction des mécanismes spéculatifs et un impôt sur le revenu réellement progressif ».
à suivre
Rassemblements le mercredi 29 février à 10 h devant la mairie de Châtellerault et à 14 h devant celle de Poitiers en réponse à l’appel de la Confédération européenne des syndicats « pour une Europe sociale, de justice et de cohésion sociale ». Réunion de travail du collectif 86 pour un audit citoyen de la dette publique, jeudi 15 mars, 18 h, à la M3Q de Poitiers.
Nouvelle République, S. D., 26 février 2012
ndPN : l’appel était lancé par un « collectif pour un audit citoyen de la dette publique » rassemblant des militant-e-s de gauche. Mentionnons néanmoins la présence de militant-e-s dont les analyses divergent d’une « nationalisation » des banques. Un autre tract, de l’Epine noire, a été aussi diffusé. En solidarité avec « la résistance et l’insurrection d’une grande partie du peuple grec ». Portant la critique non sur une dérive « libérale » ou « financière » du capitalisme, mais sur la logique même du capitalisme. Critiquant « l’union sacrée » de la gauche et de la droite pour faire passer les mesures que le capital réclame contre celles et ceux qu’il exploite. Et appelant à suivre l’exemple grec de la démocratie directe, la désobéissance civile, l’autogestion.