[Poitiers] La DCPJ de Nanterre travaille

L’acharnement des flics contre les militant-e-s de Poitiers continue, sur « l’affaire » du 10 octobre 2009… aujourd’hui un article pourri de la pqr :

Indiscret – Auditions en série deux ans après le 10 octobre

La manifestation anti-carcérale du 10 octobre 2010 [sic – ndPN : c’était en 2009] avait été marquée par des violences et des dégradations en centre-ville. Plus de deux ans après les faits, les investigations se poursuivent. Ainsi des dizaines de personnes viennent d’être entendues, la semaine dernière, dans les locaux de la PJ de Poitiers par des enquêteurs venus du service central à Nanterre. Les personnes convoquées se sont vu soumettre des listes de noms et de numéros de téléphone afin de déterminer leur lien réel ou supposé avec des personnes ayant participé à la manifestation. Les enquêteurs leur ont aussi demandé s’ils avaient participé à cette fameuse manifestation. Ils cherchent à vérifier la nature des liens existants entre les personnes convoquées et un certain nombre de militants locaux soupçonnés d’avoir pu participer à la préparation des violences et dégradations commises. C’est l’exploitation des répertoires téléphoniques de ces derniers qui a entraîné les vérifications de la semaine dernière.

Nouvelle République, 20 mars 2012

Mise à jour : Remarques du Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux concernant cet articulet de La Nouvelle République (en bas de page) :

Ce qui s’est passé lors de la manifestation anticarcérale du 10 octobre – 2009, et non 2010 comme annoncé dans le texte de la NR – n’est donc plus qualifié par la presse régionale d’« émeutes » et de « saccage du centre-ville » ainsi qu’elle l’avait fait à l’époque (en écho notamment à un ministre Hortefeux qui réclama des sanctions exemplaires contre leurs auteurs). On ne nous parle plus ici que « des violences et des dégradations en centre-ville », ce qui commence à se rapprocher de la vérité. A savoir quelques bris de vitrines, dans une même rue, pour quelques boutiques : des banques, Bouygues, et le local de cette même presse régionale – des « violences » et « dégradations » sur des biens seulement, et ciblées sur le plan politique et social.

Si, « plus de deux ans après les faits, les investigations se poursuivent », les récentes convocations en nombre de personnes apparaissent avant tout comme un moyen pour la police de réactualiser ses fichiers et s’inscrivent dans la même logique d’acharnement à l’encontre des mêmes milieux militants, depuis des années. Par le biais de cette instruction de longue haleine, le pouvoir maintient au-dessus de la tête de certaines personnes une véritable épée de Damoclès et montre une fois de plus sa détermination à réprimer toute initiative visant à remettre en cause le système carcéral. Autant d’éléments d’une politique coercitive que ne cesse de dénoncer le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux.

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux., 20 mars 2012