ndPN : La destruction à la mode Vinci est en cours, à coups d’explosifs. Aux expropriations et incommodités pour les riverain-e-s s’ajoutent le ravage des paysages et des menaces sur les espèces protégées (flore, faune)…
Un document sur la LGV SEA et son impact sur l’environnement et les habitants est consultable ici. Voir particulièrement les pages 143 à 145 qui concernent Migné-Auxances et ses alentours. Il s’agit, dans les pages « enjeux », de lister toutes les destructions, et de proposer ensuite des palliatifs… très instructif.
Et révoltant !
Tirs de mines discrets pour éviter les vols d’explosifs
Migné-Auxances. Depuis mercredi, des tirs de mines se déroulent sur le chantier de la LGV. Ils ne sont pas annoncés pour déjouer d’éventuels vols d’explosifs.
La LGV fait boum ! Depuis mardi, des tirs de mines sont réalisés sur la butte de Chardonchamp à Migné-Auxances par les techniciens.
Ils ouvrent une voie qui doit à terme passer sous l’autoroute A10. Dans un rayon de 200 m autour de chaque tir, la circulation des véhicules doit être impérativement stoppée.
Les tirs de mines doivent durer un an
« C’est pour cela qu’il y a eu des coupures totales, mais ponctuelles de la circulation sur l’A10. Pour des raisons de sécurité, on ne peut pas se permettre que de petits cailloux arrivent sur l’autoroute alors que des véhicules y circulent », explique Matthieu Lafforie, chargé de communication chez Cosea. Alors que les perturbations liées aux travaux sont en temps normal annoncées longtemps à l’avance, là, la communication est volontairement tardive et limitée. « Ça se fait au dernier moment, via la radio de Vinci. Les personnes qui circulent sur l’autoroute sont alors informées et les gendarmes sont sur place pour bloquer la circulation. » Cette discrétion est une mesure de sécurité liée à l’utilisation de produits explosifs. « On ne souhaite pas donner d’indications précises sur les jours et les heures des tirs pour éviter toute tentative de vol, sur place ou durant le transport », reconnaît Matthieu Laffaurie. Si les explosifs détenus par les militaires sont très difficiles à dérober, il en est autrement des explosifs et des détonateurs utilisés sur des chantiers ou dans des carrières qui en font parfois une grande consommation. Les activistes basques de l’ETA sont toujours en quête de ce type d’opportunités. Plus récemment, en Charente, à Birac, le 22 mars, c’est un motard seul qui s’était présenté armé dans une carrière où il avait dérobé deux détonateurs. Il avait réussi à prendre la fuite, malgré le déclenchement d’un plan Épervier. Les tirs qui se sont produits mercredi et hier sont des tirs d’essai destinés à valider les procédures mises en place par les ingénieurs. Les tirs destinés à réduire la roche en miettes pour faciliter le terrassement devraient durer une année. Les riverains et les automobilistes ne doivent pas s’attendre à un feu d’artifice. Les tirs n’auront pas lieu tous les jours. Ainsi, les vacances scolaires et les week-ends seront évités, tout comme les lundis et vendredis où la circulation automobile est plus intense. « On bloque le temps du tir, qui dure huit secondes et le temps d’aller voir le résultat. S’il y a des embouteillages, c’est qu’on a stoppé à un moment où beaucoup de voitures circulaient. »
Nouvelle République, E.C., 13 avril 2012