[Dissay – 86] Fermeture d’U3PPP : les salarié-e-s promettent des « actions dures » si leurs revendications ne sont pas entendues

U3PPP à Dissay : les salariés ne veulent pas couler

Le fabricant marseillais de coque polyester de piscine a décidé de fermer l’unité de Dissay. Mais les salariés ne l’acceptent pas. Ils se battront.

Les vingt salariés de l’usine U3PPP à Dissay, appartenant au groupe Gérard Andréi, sont reçus individuellement à partir d’aujourd’hui – et ce jusqu’à vendredi –, par le directeur financier, dans le cadre de l’entretien préalable de licenciement.

«  Une prime supra légale de 15.000 euros  » pour chaque salarié

Le fabricant marseillais de coque polyester de piscine, PGGA (*) qui compte sept usines en France, a décidé de fermer celle de Dissay. Motif invoqué : la société U3PPP apparaît comme le « maillon faible » selon la direction qui a livré aux employés de la Vienne le scénario d’un film noir. Le groupe serait en surcapacité de production face à une concurrence de plus en plus difficile à soutenir. L’usine disséenne serait en perte de chiffre d’affaires d’environ 50 % sur une période de cinq ans. Il y va donc de la pérennité de l’entreprise si la situation reste en l’état. Le groupe marseillais a donc décidé de transférer l’activité de production de l’unité de Dissay vers des sites voisins. Et de proposer des mutations. Les employés d’U3PPP, « effondrés » par cette mesure, ont écrit à Gérard Andréi pour lui rappeler que leur usine a été « pilote » de beaucoup de produits et procédés « dont le reste du groupe a profité sans en supporter le coût des essais. » Des essais pénalisant l’usine qui doit supporter, seule, le coût du service après vente. Touchées mais pas coulées, les vingt personnes refusent de porter le chapeau : « Nous ne sommes pas responsables de la fermeture de notre usine, c’est une mauvaise gestion qui nous y amène », écrivent-ils à la direction du groupe marseillais. « Ce n’est pas à nous de payer les pots cassés. » Les salariés de l’U3PPP demandent la mise en place, en plus des indemnités légales, « d’une prime supra légale de 15.000 euros » pour chacun d’entre eux. Car la dizaine de postes proposés au sein du groupe ne les intéresse pas. Ils promettent des « actions dures » s’ils n’ont pas gain de cause.

(*) Piscines Groupe Gérard Andréi.

Nouvelle République, Didier Monteil, 12 septembre 2012