NdPN : nous relations récemment la menace des salariés d’U3PPP, menacés de licenciement, de passer à des actions plus dures, pour obtenir une prime supra légale. Hier ils ont bloqué l’usine et fait un feu de palettes.
U3PPP à Dissay : les salariés bloquent l’usine
Les employés du fabricant marseillais de coques polyester, qui a décidé de fermer le site, bloquent l’usine jusqu’à l’obtention de la prime supra légale.
Michel Pohin, directeur de l’usine U3PPP, a été « très surpris », hier matin, lorsqu’il a trouvé porte close devant le site de Dissay. Dix-neuf salariés sur vingt ont décidé de faire monter les enchères en fermant l’accès au site aux transporteurs qui viennent chercher les coques polyester.
Des actions plus dures seront engagées si…
Après avoir été reçus individuellement vendredi par le directeur financier du groupe dans le cadre de l’entretien préalable de licenciement, les employés de l’unité disséenne savent que la « fermeture est inéluctable » mais la possibilité d’obtenir une prime surpra légale n’est pas exclue (voir nos éditions de mercredi 12 septembre). « Le groupe réfléchit », rapporte un gréviste conscient que le rapport de force s’installe avec la direction marseillaise. Localement, le directeur de l’usine, rappelle que la crise économique touche tout le monde y compris le secteur des piscines. Bien que le groupe PGGA (Piscines Groupe Gérard Andréi) soit coté en bourse, le volume d’affaires est moindre : « En 2007, Dissay réalisait 8 m€ de chiffre d’affaires, explique Michel Pohin, en 2011 nous sommes à 4 m€. » (NDLR. Le groupe présente un chiffre d’affaires de 30,8 m€.) Rien ne va plus mais les salariés refusent « de porter le chapeau » de cette baisse d’activités. « Nous ne sommes pas responsables de la fermeture », ont-ils écrit à Gérard Andréi. Qui a ouvert, voilà deux ans, la même usine au Maroc. Déterminés, les salariés rassemblés, hier matin, autour du grand feu – qui a dû être éteint ensuite pour raisons de sécurité – au milieu de l’enceinte de l’U3PPP, exigent « une prime supra légale de 15.000 euros chacun ». L’usine restera fermée en attendant un signe de la direction du groupe. « Et si nous n’avons pas gain de cause, nous engagerons des actions plus dures », promettent les grévistes.
Nouvelle République, Didier Monteil, 18 septembre 2012