[Poitiers] Vinci ne recule devant rien pour légitimer le massacre social et environnemental

NdPN : Bousiller des biotopes sur des centaines de kilomètres en transformant des paysages en cratères lunaires sans vie. Expulser des habitant-e-s brutalement en passant outre l’avis des populations. Avec l’aide de l’Etat aussi, défoncer celles et ceux qui résistent à ses grands projets inutiles, par la répression et la taule.

Et les mutilations, comme à Notre-Dame-des-Landes où l’on ne compte plus les séquelles de blessures infligées par des tirs tendus de grenades assourdissantes, les matraques et les flashball. En attendant, les résistant-e-s à Vinci, ici comme ailleurs, bouffent procès et peines à la pelle(teuse). Pas plus tard que lundi dernier, une simple banderole contre Vinci conduisait deux personnes au commissariat, à Poitiers.

Comment faire passer la pilule du détournement massif d’argent public ? Par le rouleau-compresseur de la propagande marchande. Le greenwashing bien sûr, mais repeindre en vert la dévastation du paysage, c’est un peu grossier tout de même. La dernière trouvaille philanthropique des communicants de Vinci : utiliser l’image de l’enfance et instrumentaliser le handicap. Une fois de plus, la presse locale nous produit une ode éhontée à Vinci, qui ne recule décidément devant rien pour imposer ses profits ! Jugez-en par vous-mêmes…

Un garçon de sept ans conduit une pelleteuse : son rêve exaucé

L’association Rêve permet aux enfants malades de réaliser leur rêve.

Noah est un petit garçon atteint d’une maladie grave. Il a toujours voulu monter dans de gros engins. Hier, il a réalisé son rêve sur le chantier de la LGV.

Monter dans de gros engins de chantier, ce pourrait n’être qu’un rêve de gosse. Pour Noah, 7 ans et atteint d’une maladie grave, ce n’est pas seulement un rêve : les tractopelles sont une passion.

Hier non loin de Jaunay-Clan, ce rêve est devenu une réalité. Grâce à l’association Rêve, à LISEA, concessionnaire de la LGV SEA Tours-Bordeaux et à COSEA, groupement d’entreprises en charge de la conception-construction du projet, le petit châtelleraudais, a pu monter dans les engins.

«  Je vais réaliser mon rêve ! Je vais travailler sur un chantier !  »

Son papa Dominique ne l’a pas lâché des yeux, tout à la fois ému et inquiet : « Depuis qu’il sait qu’il va pouvoir monter dans les engins du chantier de la LGV, Noah ne tient plus en place. Tous les jours, il n’arrêtait pas de dire : «  Je vais réaliser mon rêve ! Je vais travailler sur un chantier !  ». C’est un bonheur de le voir si souriant. » Noah a eu droit à un tour de niveleuse, de semi-tombreau de 90 tonnes, de scraper et de pelleteuse avec un godet qui ramasse 10 tonnes de pierres. Les conducteurs du chantier se sont volontiers prêtés au jeu. L’association Rêve permet à des enfants atteints de maladies à pronostic réservé comme Noah de réaliser leur rêve. « Nous existons depuis 1994 et Noah est le 17eme enfant de la Vienne à pouvoir bénéficier de notre aide. Ses parents ont fait la demande et nous nous sommes occupés de contacter LISEA et COSEA, explique Martine Grémillon, présidente départementale, nous prenons en charge des enfants âgés de 3 à 18 ans. Tous les rêves peuvent être réalisés ! Nous avons une demande pour un voyage en Laponie par exemple. » Noah a eu de quoi raconter à sa maman sur son après-midi dans les cabines des engins de chantier.

Aurore Ymonnet, Nouvelle République, 14 février 2013

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