[Poitiers] Une centaine de salariés de Federal Mogul manifestent devant la préfecture

Poitiers : une centaine de salariés de Federal Mogul manifestent devant la préfecture

Une centaine de salariés de l’usine Federal Mogul de Chasseneuil-du-Poitou manifestent très bruyamment devant la préfecture de la Vienne, à Poitiers, ce matin. Ils expliquent avoir appris qu’une table ronde se tiendrait en ce moment entre la préfète, les dirigeants de Federal Mogul et des élus et demandent à y participer. Alors que le ton commençait à monter et qu’une vingtaine de policiers avaient été envoyés en renfort pour protéger la préfecture, la préfète a fait savoir aux manifestants qu’elle recevrait une délégation à 11 h. Le site de fabrication de pistons qui emploie 241 personnes doit fermer avant la fin de l’année.

Dépêche Nouvelle République, 6 juin 2014

Mise à jour 10 juin 2014 :

Chasseneuil-du-Poitou : une centaine de salariés de Federal Mogul devant l’hôtel Plazza du Futuroscope

Une centaine de salariés de Federal Mogul sont actuellement rassemblés devant l’hôtel Plazza du Futuroscope, à Chasseneuil-du-Poitou. Ils attendent la sortie de leurs représentants syndicaux, actuellement en réunion avec la direction des ressources humaines du groupe industriel. Selon les salariés, le directeur du site de Chasseneuil (dont la fermeture a été annoncée pour la fin de l’année) participerait également à cette réunion. Par ailleurs, les représentants syndicaux seront reçus, demain, par la préfète de région.

Dépêche Nouvelle République, 10 juin 2014

Article plus complet ici.

 

Les salariés en lutte, le 19 mai 2014 devant l’hôtel de ville de Poitiers après une opération escargot (Vu sur France3.fr)

Du 5 juin 2013 au 5 juin 2014

Voilà un an que Clément est mort sous les coups des fascistes. Nous n’oublions pas et ne pardonnons pas.

Les lignes ont-elles bougé depuis un an ? Y-a-t-il eu un « sursaut » antifasciste, antiraciste, social ?

– Les fascistes continuent à gesticuler. A Nantes comme ailleurs, l’extrême droite radicale multiplie ses actions, qu’il s’agisse ici de milices sécuritaires dans nos transports ou d’attaques armées de rassemblements féministes. On note qu’un militant néo-nazi a pu ouvrir le feu à Clermont-Ferrand sur un concert de solidarité avec les sans papiers cet hiver, sans que cela n’émeuve ni les journalistes aux ordres ni la classe politique.

– La répression policière s’est intensifiée. Les luttes antifascistes, écologistes, sociales, ont été frappées avec une violence sans précédent, et en particulier à Nantes. La police a mutilé au moins trois manifestants il y a quelques semaines encore, le 22 février lors de la manif contre l’aéroport et son monde. Un camarade est incarcéré pour un fumigène, d’autres jugements sont à venir. Chaque manifestation antifasciste est encadrée voire agressée par des forces de l’ordre en nombre, chaque présence ou action des fascistes est protégée (comme cela a été le cas lors de la manifestation antisémite du « Jour de Colère » ou tout récemment avec un dispositif de flics surarmés qui protégeaient les locaux du Front National aux lendemains des élections). La nouvelle mairie socialiste de Nantes a choisi d’inaugurer son mandat en blessant et expulsant des migrants du lieu ou ils habitaient.

– Le pouvoir accentue la casse sociale. Les socialistes au pouvoir vont plus loin que la droite extrême de Sarkozy sur le plan social, multipliant les contre-réformes au service du grand patronat. L’arrivée de Manuel Valls – qui se vante d’expulser plus que Claude Guéant – à la tête de l’État confirme et accentue le hold-up politique d’un PS qui applique le programme du MEDEF. La gauche institutionnelle est dans un état de sidération et les syndicats ne font qu’accompagner ces mesures sans précédent. Le peuple ne vote plus pour cette classe politique pourrie.

Le tableau est bien sombre, seule une offensive massive, populaire et déterminée dans la rue contre le pouvoir en place (et son monde) peut renverser la fascisation en cours. Plus un pas en arrière !

Socialisme ou barbarie.

Vu sur Indymedia Nantes, 6 juin 2014

[Poitiers] Grève des avocat.e.s pour l’aide juridictionnelle

Le coup de semonce des avocats en colère

Mécontents de l’absence de négociations avec le ministère de la Justice à propos de la revalorisation de l’aide juridictionnelle, les avocats se mobilisent.

Après les greffiers, c’est le tour des avocats du barreau de Poitiers de manifester leur mécontentement devant l’absence de réponse du gouvernement quant à la revalorisation de l’aide juridictionnelle (AJ) qui n’a pas augmenté depuis sept ans. Les avocats poitevins qui s’associent au mouvement national décidé par le Conseil national des barreaux (CNB), se sont mobilisés hier matin sur les marches du palais de justice autour de leur bâtonnier Françoise Artur.

AJ : un problème récurrent

Cette journée de grève s’est traduite par une suspension d’audiences, aucune désignation d’avocat d’office… Il s’agit de faire pression sur le gouvernement, pour qu’il reprenne les négociations avec la profession d’avocat, gelées depuis fin 2013, quant à ce problème récurrent de l’AJ. Créée par une loi de 1991, elle permet aux justiciables les plus démunis de faire appel à un avocat, et c’est l’État qui finance. En 2013 dans la Vienne, plusieurs milliers de justiciables avaient bénéficié de l’AJ, totale ou partielle. Le budget représente un million d’euros environ.
« On a vraiment cru pour la première fois cette année, qu’on allait pouvoir avancer sur la question », explique Me Artur en rappelant les déclarations de la ministre de la Justice. En octobre 2013 déjà, les avocats s’étaient mobilisés contre un projet qui visait à diminuer le montant de l’AJ, et « précisément l’indemnisation des avocats chargés de défendre les plus précaires ». Pour le barreau de Poitiers, cela représentait une diminution de près de 7 % des indemnités. Cela avait entraîné une grève générale des audiences dans toute la France. Face à ce mouvement de grogne, Christiane Taubira avait annoncé le report de la mesure et un calendrier.
Depuis, les avocats se plaignent qu’aucune proposition n’ait été formulée par la garde des Sceaux. « On a fait des états généraux sur l’AJ, on a fait des propositions depuis des années, rappelle le bâtonnier poitevin. Pour la loi de finances au mois de septembre, il n’y a pas une proposition pour le budget de l’AJ ». Ce qui inquiète aussi la profession, c’est qu’une des idées qui seraient retenues serait de lui faire supporter une partie du financement. Me Artur constate à côté, via les dispositions européennes, une extension du champ d’intervention de l’avocat notamment en matière pénale. « Nous allons être de plus en plus présents, avec des gens de plus en plus démunis. Cette réforme ne peut se faire qu’avec nous, il faut qu’on soit des partenaires, on le sera, mais pas à n’importe quelles conditions. » Plus grave, elle estime qu’il y a des justiciables qui aujourd’hui, renoncent à leur procès, en raison d’une justice moins proche, plus compliquée. « C’est injuste et dangereux. Ce sont les gens qui sont en danger, pas les avocats ».

Philippe Bruyère, Nouvelle République, 6 juin 2014

[Poitiers] Appel à la grève dans les équipements sportifs

Appel à la grève dans les équipements sportifs

On nous mène en bateau. Cela fait plusieurs mois que nous demandons l’ouverture de négociations pour les personnels qui travaillent dans les équipements sportifs. Nous avons été patients pendant la période électorale. Et aujourd’hui (NDLR hier jeudi) Francis Chalard, adjoint aux finances et au personnel, nous annonce qu’on va se revoir en comité technique paritaire lundi 9 juin pour étudier un planning des négociations. On va encore attendre longtemps avant d’entrer dans le vif du sujet ?

Rémunération, exposition au chlore…

Les membres du bureau du syndicat CGT des personnels territoriaux de Poitiers (ville, CCAS, Grand Poitiers) ne sont pas contents. Ils ont lancé en début de mois un appel à la grève pour tous les week-ends de juin. A commencer par samedi 7 et dimanche 8. En question : les conditions de rémunération des personnels qui travaillent le week-end dans les piscines, la patinoire, les gymnases et sur les terrains de sport de l’agglomération de Poitiers. « On est payé au ras des pâquerettes », dit Vincent Bohan, secrétaire général adjoint.
Dans le courrier qu’il a adressé le 31 mai à Alain Claeys, député-maire, le syndicat revendique également la reconnaissance de la spécificité du travail en piscine, du fait de la présence de chlore dans l’eau, d’un environnement bruyant, de la chaleur humide, de la station debout des surveillants de baignade.
Leurs revendications portent aussi sur « le refus de la dévalorisation de l’encadrement du public », sur des intégrations catégorielles et sur la réduction du temps de travail. Des revendications qui rejoignent celles émises au niveau national.
Le mouvement pourrait conduire la Ville et la communauté d’agglomération à fermer certains équipements le week-end prochain, faute d’effectifs suffisants pour assurer les surveillances (piscines, patinoire…).
Le syndicat n’exclut pas que le mouvement s’étende dès la semaine prochaine à d’autres personnels. « Jusqu’à présent la CGT a été un modérateur. »

J.-J. B., Nouvelle République, 6 juin 2014

[Châtellerault] Gentrification à Ozon

NdPN : Le quartier d’Ozon est un cas emblématique de l’urbanisme moderne. Petite synthèse sur la notion de gentrification ici… avant de découvrir l’illustration du phénomène avec cet article de la NR.

La Plaine d’Ozon change doucement d’aspect

Le programme de rénovation urbaine, démarré en 2007, se poursuit. Le point sur les différents chantiers de cette opération titanesque.

Dix-sept nouveaux logements ont été inaugurés hier après-midi dans le quartier de la Plaine d’Ozon. Ça ne sera pas la dernière opération menée dans le quartier où la rénovation urbaine dure depuis sept ans.

« Nous donnons progressivement une image rajeunie à ce quartier », résumait hier Henri Colin, le président d’Habitat 86, le bailleur social qui aura injecté 80 M€ dans l’opération d’Ozon.
> Les nouvelles résidences Ader et Cartan. Les 17 nouveaux logements (11 pavillons, six appartements, du T2 au T5), construits sur les ruines des anciens immeubles, sont répartis dans deux résidences distinctes, créées par deux architectes différents. Ils sont édifiés dans les dernières normes d’économie d’énergie. L’investissement est de 1,3 M€ pour Cartan et de 826.000 € pour Ader. Les loyers varient de 267 € à 452 €
> Pas d’accession à la propriété ? Habitat 86 avait inclus 9 pavillons en accession (sociale) à la propriété à construire sur le même secteur de la Plaine. Un pavillon-témoin est d’ailleurs présenté dans le programme Ader-Cartan. Mais l’organisme envisage sérieusement de revoir sa copie. Malgré un prix d’appel attrayant et « en dessous des coûts de sortie » (à partir de 120.000 € pour un T3 aux dernières normes), la mayonnaise ne prend pas. Est-ce la complexité du marché de l’immobilier sur la ville actuellement ? Ou l’image du quartier qui n’évolue pas ? Sans doute les deux raisons à la fois.
> La Foncière ne viendra pas. Cela avait fait polémique l’an dernier entre deux futurs candidats aux municipales (Abelin et Guérin). Finalement, la Foncière logement, association chargée nationalement de construire des logements neufs dans les quartiers en réhabilitation, n’investira pas à Châtellerault. Son projet prévoyait la construction de 36 logements de standing sur le front de Vienne.
> Deux autres démolitions. Le bâtiment Laplace (60 logements) et le tour Lyautey (90 logements) sont les prochains immeubles à être démolis. C’est en cours pour Laplace, à échéance de 2016 pour Lyautey.
> A venir. Le programme de rénovation de l’existant vient de s’achever avec la tour Léon-Petit (105 logements). Le programme de « résidentialisation » se poursuit quant à lui. Seize logements sont par ailleurs en cours d’achèvement sur le front de Vienne. La fin de chantier est prévue pour ce mois de juillet.

Franck Bastard, Nouvelle République, 5 juin 2014