[Florange] Blocage des locaux administratifs par les métallos

ArcelorMittal: des métallurgisent [sic] bloquent les locaux administratifs de Florange

Une trentaine de métallurgistes de l’usine ArcelorMittal de Florange (Moselle) bloquent depuis 05H30 les entrées aux locaux administratifs du site. Des pneus, des ballots de paille et des palettes de bois amenés sur place sont brûlés devant les grilles par les ouvriers, qui craignent une fermeture prochaine de l’aciérie employant quelque 5.000 personnes, dont 2.500 en CDI.

Manifestation le 27 février 2012 devant l'usine  ArcelorMittal  à Florange

Manifestation le 27 février 2012 devant l’usine ArcelorMittal à Florange

« Plus personne ne sort, plus personne ne rentre, au moins jusqu’à ce soir », a déclaré le responsable de la CFDT, Edouard Martin. Les premiers cadres embauchant vers 06H00 ont été contraints à faire demi-tour par les protestataires.

Il s’agit de la quatrième opération « coup de poing » des ArcelorMittal en une semaine. Lundi, ils avaient vidé le bureau du responsable de la sécurité après avoir bloqué vendredi pendant 24 heures les expéditions du site. La semaine dernière, entre 200 et 300 d’entre eux avaient occupé, aux cris de « Mittal, on veut du travail », l’étage de la direction des « grands bureaux ». 

Le blocage des locaux administratifs vise à « perturber la production du site » qui est en partie pilotée depuis les « grands bureaux » de l’aciérie, a expliqué un syndicaliste.

D’autres « actions » ont été annoncées par l’intersyndicale CFDT-CGT-FO-CFE/CGC, notamment pour mercredi, journée de mobilisation nationale pour l’emploi et « la justice sociale » dans le cadre d’un appel de la Confédération européenne des syndicats contre les mesures d’austérité face à la crise.

L’intersyndicale avait promis récemment de faire de Florange « le cauchemar du gouvernement » si les deux hauts-fourneaux de l’aciérie, en sommeil depuis plusieurs mois, n’étaient pas remis rapidement en route.

ArcelorMittal, qui a décidé récemment la fermeture définitive de hauts fourneaux à Liège (Belgique) et Madrid, assure qu’en Lorraine, il ne s’agit que d’une mise en veille temporaire rendue nécessaire par une demande insuffisante.

AFP, 28 février 2012

[Londres] Le campement anticapitaliste démantelé par la police, 20 arrestations

Le campement anticapitaliste à Londres démantelé, 20 personnes arrêtées

La police a démantelé dans la nuit de lundi à mardi le campement anticapitaliste installé depuis plus de quatre mois devant la cathédrale Saint-Paul à Londres, et arrêté 20 personnes lors d’une opération qui s’est déroulée calmement dans l’ensemble.

« Une petite minorité de protestataires ont tenté de faire obstacle au travail des huissiers. La police a procédé à 20 arrestations », ont indiqué les forces de l’ordre, qui ont jugé que le démantèlement avait eu lieu « largement dans le calme ».

La police et des huissiers de justice étaient arrivés sur place peu après minuit pour retirer les tentes et les équipements installés depuis la mi-octobre 2011 dans ce quartier des affaires de Londres, à la suite d’une décision de justice donnant le feu vert à cette éviction.

 

« C’est vraiment triste ce qui se passe aujourd’hui mais je pense que nous pouvons être fiers de ce que nous avons fait », a déclaré l’une des occupantes du camp, Kai Wargalla, une étudiante de 27 ans, ajoutant que certains militants comptaient aller s’installer sur un autre site non loin, à Finsbury Square.

La cour d’appel d’Angleterre avait approuvé le 22 février l’éviction du campement exigée par la municipalité de Londres. En première instance en janvier, la Haute Cour de Londres avait donné raison à la municipalité qui avait demandé l’évacuation du camp, arguant notamment que des dizaines de tentes situées devant la cathédrale constituaient une « obstruction illégale de la voie publique ».

Organisé comme un village alternatif, le camp était installé depuis le 15 octobre devant Saint-Paul, un des hauts lieux du tourisme dans la capitale britannique, en plein coeur de la City, le quartier des affaires de Londres.

Le campement a accueilli jusqu’à 200 tentes dans la foulée du mouvement « Occupy Wall Street » lancé aux Etats-Unis contre les dérives du système financier. Il faisait figure de bastion des « indignés » après le démantèlement du camp de New York en novembre.

L’attitude à adopter à l’égard des protestataires avait profondément divisé les responsables religieux de Saint-Paul au point que plusieurs d’entre eux, dont le doyen, avaient remis leur démission.

Fin octobre, la cathédrale avait dû fermer ses portes aux visiteurs quelques jours pour des raisons de sécurité et d’hygiène, une première depuis la Seconde Guerre mondiale.

AFP, 28 février 2012

Ca pète en Val de Suse !

Ca pète en Val de Suse !

Aujourd’hui, soit moins de 48h après la manifestation NO TAV qui a réuni 75’000 personnes, a eu lieu une opération militaire surprise pour l’élargissements de la zone de chantier du TAV en Val de Suse. Des appels à se rassembler fleurissent un peu partout tandis que des autoroutes ont été bloquées.

On peut suivre l’info en direct (en italien) ici.

Un agriculteur du coin, Luca Abbà, âge de 37 ans, a été blessé en s’électrocutant et en chutant d’un pylône électrique qu’il tentait d’escalader durant une action de protestation. Il est actuellement à l’hôpital dans un état grave.

Un rassemblement est prévu à Bussoleno, dans la vallée, à 18h, un autre se déroule actuellement à Turin.

Actualisations :

18h Des actions de solidarité et de blocage, ainsi que des manifestations, ont lieu en ce moment dans plusieurs villes (Rome, Palerme…)

18h50 Action de solidarité d’Anonymous : le site de la police nationale italienne est down.

Le Réveil, 27 février 2012

Nous sommes toutes et tous opposés aux rafles et aux contrôles au faciès

Nous sommes toutes et tous opposés aux rafles et aux contrôles au faciès

Deux ans jour pour jour après une perquisition et une garde à vue de plus de 13 heures dans les locaux de la BCRI, classée sans suite, Hélène, membre du Réseau RESF, a été de nouveau convoquée, le mardi 15 février 2012, dans un commissariat pour les mêmes raisons : le fait qu’elle répercute, par SMS, les informations sur les rafles et les contrôles au faciès quotidiens dans les rues de Paris.

Nous, signataires de ce texte, appelons chacun et chacune à signaler, par téléphone, par mail ou de visu, ces rafles et ces contrôles au faciès à toutes les personnes potentiellement visées par ces méthodes.

Nous affirmons notre solidarité avec celles et ceux poursuivis ou inquiétés pour ces faits.

Le fait d’avoir une « tête d’étranger » ou de ne pas « être en situation régulière » ne constitue pas pour nous un délit.

Par contre, contrôler, arrêter, garder à vue, emprisonner dans un centre de rétention et expulser des hommes et des femmes sur la base de leur apparence physique, et/ou de leur prétendue « clandestinité », est pour nous inadmissible.

Et nous continuerons à nous opposer à ces méthodes, ces comportements policiers, à le faire savoir, à en informer toutes celles et tous ceux qui en sont la cible, et ce quel que soit le gouvernement.

Liste de discussion du réseau Éducation sans frontières, 27 février 2012.

Le travail libère-t-il ? – traduction d’une affiche grecque

Le Travail libère-t-il ?

Le travail pénètre et détermine toute notre existence. Le temps coule impitoyablement à son rythme alors que nous faisons la navette entre d’identiques environnements déprimants à une allure toujours croissante. Le temps de travail… Le temps productif… Le temps libre… La moindre de nos activités tombe dans son contexte : on considère l’acquisition de la connaissance comme un investissement pour une carrière future, la joie est transformée en divertissement et se vautre dans une orgie de consommation, notre créativité est écrasée dans les limites étroites de la productivité, nos relations -même nos rencontres érotiques- parlent la langue de la performance et de la rentabilité… Notre perversion a atteint un tel point que nous recherchons n’importe quelle forme de travail, même volontairement, pour remplir notre vide existentiel, pour « faire quelque chose ». 

Nous existons pour travailler, nous travaillons pour exister. 

L’identification du travail avec l’activité humaine et la créativité, la domination complète de la doctrine du travail comme destin naturel des humains a pénétré notre conscience à une telle profondeur que le refus de cette condition forcée, de cette contrainte sociale, semble être devenu un sacrilège pour le concept même d’humanité.

Alors n’importe quel travail devient meilleur que pas de travail du tout. Ceci est le message répandu par les évangélistes de l’existant, sonnant les trompettes pour la course à la compétition toujours plus frénétique entre les exploités pour quelques miettes tombées de la table des patrons ; pour l’instrumentalisation et le nivelage complet des relations sociales en échange d’un peu de travail misérable dans les galères de la survie.

Ce ne sont pas, cependant, seulement les conditions générales de travail qui créent l’impasse. C’est le travail comme une totalité, comme un processus de commercialisation de l’activité humaine qui réduit les humains à des composants vivants d’une machine qui consomme des images et des produits. C’est le travail comme condition universelle dans laquelle les relations et la conscience sont formées, comme la colonne vertébrale qui maintient et reproduit cette société basée sur la hiérarchie, l’exploitation et l’oppression. Et en tant que tel, le travail doit être détruit. 

Alors nous ne voulons pas simplement devenir des esclaves plus heureux ou de meilleurs managers de la misère. Nous voulons redonner son sens et son essence à l’activité humaine et à la créativité en agissant ensemble, conduits par la recherche de la joie de la vie à travers la connaissance, la conscience, la découverte, la camaraderie, la solidarité. 

Pour la libération individuelle et collective …

Libérons-nous du travail 

Ce texte est la traduction d’une affiche collée dans plusieurs villes de Grèce à la veille du procès de l’anarchiste Rami Syrianos, actuellement emprisonné en attente de son procès pour l’expropriation de l’argent d’une entreprise étatique de vente aux enchères, ainsi que le compagnon Kleomenis Savvanidis, accusé dans la même affaire.

Trouvé sur Lucioles