[Florange] Occupation et tentative de dégager la direction
ArcelorMittal de Florange: les salariés tentent de « déloger la direction »
Des salariés de l’aciérie ArcelorMittal de Florange Moselle) tentaient lundi de déloger la direction du troisième étage du site, après avoir vidé le bureau du responsable de la sécurité, a-t-on appris auprès d’une source syndicale.
« Nous avons déplacé le bureau du responsable de la sécurité sur le perron. On a refait le bureau à l’identique en plein air », a déclaré Jean Mangin, délégué syndical CGT au comité d’entreprise de Florange.
« A présent nous sommes montés au 3e, nous essayons de déloger la direction qui ne veut pas sortir », a-t-il ajouté.
Les syndicats reprochent à la direction d’avoir essayé de « remettre des gardiens » pour « filtrer les entrées ».
La direction du site n’a pu être jointe lundi matin.
Lundi dernier, plus d’une centaine de « métallos » ont pris leurs quartiers au premier étage des bâtiments adm inistratifs du site, contraignant la direction à se réfugier au 3e étage, a-t-il rappelé. Lors d’une assemblée générale la semaine précédente, l’intersyndicale CFDT-CGT-FO-CFE/CGC avait promis de faire de Florange « le cauchemar du gouvernement » s’ils n’étaient pas épaulés dans leur lutte.
Les syndicats dénoncent la mise à l’arrêt du dernier haut-fourneau lorrain en activité, annonciatrice selon eux de sa fermeture définitive. ArcelorMittal, qui a décidé récemment la fermeture définitive de hauts fourneaux à Liège Belgique) et Madrid, assure qu’en Lorraine il ne s’agit que d’une mise en veille temporaire rendue nécessaire par une demande insuffisante.
5.000 personnes travaillent à Florange, dont plus de 2.500 en CDI. La fermeture du haut-fourneau P6 menace directement 600 emplois.
AFP, 27 février 2012
Nouveau tract antinucléaire du groupe Pavillon Noir
Sortie immédiate du nucléaire : révolution sociale et libertaire !
A entendre les politiciens et autres experts, malgré les évidences cruellement rappelées par la catastrophe japonaise dont on n’a pas fini de mesurer les conséquences désastreuses, vouloir sortir immédiatement du nucléaire serait « irresponsable » – tout au mieux faudrait-il en sortir progressivement… Nous affirmons que le nucléaire est une énergie totalitaire, aux antipodes de la liberté et de la solidarité, et prônons la réappropriation par les populations des affaires qui les concernent.
Le nucléaire est une énergie extrêmement dangereuse. Les catastrophes, si minimes soient les risques selon les « experts » qui veillent sur notre sommeil, sont inévitables, et déjà à l’oeuvre. Les risques sont présentés comme une « externalité négative »… à assumer par les populations. En France et ailleurs, ces risques sont renforcés par le vieillissement des centrales, dont le démantèlement coûte si cher que le pouvoir en prolonge la durée d’exploitation bien au-delà des dates prévues, dans une effroyable fuite en avant. La privatisation rampante du secteur et la mise en concurrence, et ce qu’elle suppose de réduction des coûts fixes d’entretien, accroît aussi ces risques inacceptables pour les travailleurs-euses, souvent précaires et très exposé-e-s aux radiations.
Le nucléaire est une énergie affreusement polluante. Des études récentes montrent que les leucémies infantiles sont deux fois plus nombreuses autour des centrales. Les monceaux de déchets radioactifs, produits en quelques décennies seulement de nucléaire, s’accumulent dans des lieux de stockage en surface ou sous terre. Ils sont d’ores et déjà infligés aux générations incalculables qui nous succèderont, pour des centaines de milliers d’années… une période aussi longue que celle qui nous sépare des premiers hommes ayant peuplé la planète.
Le nucléaire est une énergie dévoreuse de budgets colossaux. Il détourne et accapare depuis des décennies, aux seuls bénéfices du lobby nucléocrate, l’argent public dévolu à l’investissement et à la recherche – aux dépens d’autres énergies. La filière nucléaire est une fuite en avant dans des investissements toujours plus colossaux, pour de nouvelles générations de réacteurs qui seraient hypothétiquement capables de retraiter un combustible usagé… toujours plus radioactif. Ces spéculations fumeuses sont d’autant plus irresponsables que le nucléaire est une énergie non renouvelable : les ressources en uranium sont, tout comme le pétrole, limitées à quelques décennies.
Le nucléaire est une énergie capitaliste. Transportée à flux tendu par tout un réseau d’autoroutes électriques à très haute tension, elle est inséparable d’un modèle productiviste de croissance de l’exploitation humaine, allant de pair avec une croissance toute aussi suicidaire de la production d’énergie, pour des productions d’activités toujours plus absurdes. Où les producteurs-consommateurs, déjà abrutis dans des tâches salariales inutiles et nocives, sont matraqués de publicités pour des gadgets idiots. Au travail comme au supermarché, les populations sont privées de ce qu’implique socialement et écologiquement ce qu’elles produisent et consomment. Le nucléaire répond au modèle capitaliste, qui ne nourrit que sa propre logique destructrice, celle de l’hypertrophie d’un pouvoir monopolistique, exercé par une caste privilégiée sur une population toujours plus asservie.
Le nucléaire est une énergie d’Etat. Il sous-tend un projet antisocial, antidémocratique, hypothéquant toute velléité d’organisation libre des sociétés. Son combustible uranium provient de gisements situés dans des pays maintenus sous le joug colonialiste, comme au Niger où se perpétue une domination éhontée des firmes occidentales sur les populations locales. Cette technologie née du militaire s’est imposée par la force ; elle reste gérée par des technocrates, sur les décisions desquels les populations n’ont aucune prise. Elle implique en effet un niveau très élevé de surveillance et de contrôle social. Le nucléaire résume le déni de démocratie réelle que suppose l’institution étatique, et en illustre toute l’abomination.
Partisan-e-s d’une société fédéraliste, fondée sur l’autogestion et l’entraide, où les gens décident directement de ce qui les concerne, nous ne pouvons que condamner le nucléaire, et tout ce qui rend cette énergie possible. Mais nous condamnons aussi toutes les pseudo-solutions du « développement durable », expropriant des paysans dans le monde entier pour multiplier les panneaux solaires et les éoliennes. Le développement prône toujours plus de productivisme, entraînant l’humanité et la planète dans une destruction irréversible. Notre projet social d’une réappropriation réelle des décisions et des activités par les populations elles-mêmes, pose l’exigence de reconsidérer ici et maintenant les besoins réels d’une part, les ressources et les données environnementales d’autre part. Ce projet ne peut être imposé « d’en haut », il ne peut venir que des populations en lutte.
On ne sortira du nucléaire qu’en l’arrêtant, et non en le « demandant » pour dans dix, vingt ou trente ans avec des pétitions et des bulletins roses ou verts. On ne sortira du productivisme, dont le nucléaire n’est qu’un avatar, qu’en renversant l’Etat et le Capital. La tâche n’est pas aisée mais elle est incontournable, si nous ne voulons pas voir notre planète irréversiblement transformée en poubelle invivable. Des réseaux de résistance active se tissent : contre l’aéroport de Nantes, contre l’EPR à Flamanville, contre la ligne THT Cotentin, contre la LGV Paris-Bordeaux… Comme au Larzac, comme à Plogoff, la victoire ne dépend que des populations pour tisser des liens et se réapproprier l’action directe contre ce qui les opprime.
Sortie immédiate du nucléaire : révolution sociale et libertaire !
Groupe Pavillon Noir (Fédération Anarchiste 86), 27 février 2012
fa86.noblogs.org
pavillon-noir [gare aux bases] federation-anarchiste [lève le poing] org
ndPN : rendez-vous le 10 mars prochain au rassemblement pour la sortie du nucléaire, devant Notre-Dame (Poitiers), à 10h30.
[Civaux] Contre-expertise de Greenpeace
Une contre-expertise
L’association Greenpeace a publié un rapport qui critique les rapports officiels sur la sûreté des installations nucléaires. Deux experts ont passé au crible les rapports d’EDF sur les centrales de Civaux, Gravelines, Flamanville. Ils estiment que les évaluations faites après Fukushima minimisent les risques liés aux agressions et au vieillissement des centrales. Elles seraient « basées sur un état théorique des installations à la mi-2011 et ne prennent pas en compte le vieillissement qui augmente le risque de défaillance des dispositifs de sûreté et celui de rupture » d’équipements primordiaux.
Nouvelle République, 27 février 2012
[Lyon] Gloup-gloup ! L’entarteur du Phénix du Poitou relâché
L’entarteur de Jean-Pierre Raffarin laissé libre
Le jeune homme qui a agressé le sénateur de la Vienne se réclamerait du mouvement dadaïste.
Le jeune homme qui avait été interpellé et placé en garde à vue, vendredi après-midi, après avoir jeté une assiette en carton couverte de chantilly au visage de Jean-Pierre Raffarin, à Lyon, a été remis en liberté, selon nos confrères de Lyon Mag. Agé de 25 ans et résidant dans le 9e arrondissement de la ville, l’entarteur aurait nié avoir agi pour des raisons politiques. Selon le journal Le Progrès, il se réclamerait du mouvement dadaïste. Il a finalement été laissé libre mais sera prochainement convoqué devant le tribunal correctionnel pour une audience de plaider-coupable.
L’incident s’était produit alors que le sénateur de la Vienne était invité dans une librairie de la place Bellecour pour une rencontre autour de son dernier livre « Je marcherai toujours à l’affectif ». « C’est la première fois en 40 ans de carrière que cela m’arrive », avait alors confié l’ancien Premier ministre. Nora Berra qu’il était venu soutenir dans sa campagne pour les élections législatives, s’était dévouée pour aller lui acheter une nouvelle cravate, afin de remplacer celle que l’ancien Premier ministre avait dû retirer.
Nouvelle République, 26 février 2012

