[Australie] La première ministre dégagée par des manifestants aborigènes

[Australie] La première ministre dégagée par des manifestants aborigènes

Australie : la première ministre prise à partie

Julia Gillard a dû fuir une foule composée de manifestants pro-aborigènes en colère contre une déclaration du chef de l’opposition sur leur combat.

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Grosse frayeur pour la première ministre australienne Julia Gillard. La chef d’État a dû quitter précipitamment une cérémonie dans le cadre de la fête nationale australienne et rejoindre de toute urgence sa voiture. Escortée par une cinquantaine de policiers, Julia Gillard a rejoint son véhicule accrochée à son garde du corps, tandis qu’un autre membre des services de sécurité protégeait la première ministre d’éventuels projectiles avec un bouclier. Dans la cohue, la chef d’État a perdu une de ses chaussures.

Alors que Julia Gillard et le chef de l’opposition Tony Abbott procédaient à une cérémonie de remise de prix à l’ancien Parlement de Canberra, les deux personnalités politiques ont été prises à partie par une foule de 200 manifestants pro-aborigènes. Les deux personnalités politiques se sont alors retranchées dans un restaurant attenant. Visiblement remontés, les manifestants ont hurlé « honte à vous » et « racistes », tout en frappant contre les vitres de l’établissement. Après vingt minutes de tumulte, et l’arrivée d’une dizaine de policiers supplémentaires, Julia Gillard et Tony Abbott ont décidé de quitter le restaurant sous bonne escorte.

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« Provocation » vis-à-vis des aborigènes

La foule s’était réunie près de « l’ambassade aborigène », un ensemble de tentes regroupant des activistes luttant pour les droits de cette minorité. Non-reconnue officiellement par le gouvernement, cette « ambassade » fête actuellement ses 40 ans. Alors que l’ambiance était déjà tendue — les aborigènes et les activistes les soutenant considérent la fête nationale comme le « Jour de l’Invasion » —, les manifestants estiment que Tony Abbott a mis de l’huile sur le feu. Le chef de l’opposition avait expliqué plus tôt dans la journée qu’il comprenait pourquoi cette ambassade avait été construite, mais qu’il estimait qu’il était temps que les activistes « passent à autre chose ».

Les manifestants demandent à Tony Abbott de clarifier sa position, et de dire s’il souhaite oui ou non la fin de l’ambassade. « Ici, nous avons 1000 personnes qui manifestent de manière pacifique. Alors faire une déclaration comme quoi l’ambassade doit disparaître, c’est de la folie », a expliqué le fondateur de ladite ambassade, Michael Anderson, pour justifier la violence des manifestants.

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Leur presse (LeFigaro.fr), 26 janvier 2012.

Rafle de 26 militant-e-s NO-TAV dans de nombreuses villes

NO-TAV : 26 arrestations ce matin

Opération répressive de la police italienne en raison, officiellement, de la bataille du 3 juillet à la Maddalena. Les opposants au train haut vitesse ont vu débarquer la police en force ce matin à l’aube dans des différentes villes d’Italie, d’après la presse bourgeoise une arrestation aurait aussi eu lieu en France. 23 arrestations au total et 11 plaintes, les chefs d’accusations ne sont pas encore très clairs.

Pas mal d’arrestations parmi les membres des comités populaires et de Askatasuna. Mais aussi pas mal de gens arrêtés partout dans le but de faire passer l’idée que la résistance populaire NO-TAV ne soit que une organisation paramilitaire de gens étrangères à la vallée. La police a aussi fait des descentes dans trois centri sociali de la botte.

Mise à jour dès que l’on a davantage d’informations…

Le réveil, 26 janvier 2012

***

Ce matin à l’aube a eu lieu l’opération répressive annoncée depuis un bon moment contre le mouvement no-tav. Le nombre des arrestations n’est pas encore bien claire. Mais les médias « officiels » parlent de plus ou moins 26 arrestations et 15 mesures restrictives. Elles concernent surtout des ami-e-s du Piemont, mais aussi d’Asti, Milan, Trento, Palerme, Rome, Padoue, Gêne, Pistoia, Cremona, Macerata, Biella, Bergamo, Parme e Modena. Il y a eu aussi probablement une arrestation en France. Infos à suivre. Résistance !

Indymedia Paris-IDF, 26 janvier 2012

Mise à jour :

Vague répressive en Italie…

« Comme riposte aux arrestations ce matin en Val Susa et dans toute l’Italie, le mouvement No Tav a décidé de convoquer immédiatement une marche de solidarité avec tous les arrétés. Cette marche partira de la place de la gare de Bussoleno, coeur du mouvement No Tav, ou vit d’ailleurs l’un des arrétés, Mario, gérant d’un salon de coiffure. La marche en partira, tous unis, sous le signe de la lutte. Une première réponse à eu lieu à VillarForcchiado, devant la maison de Guido Fissoreconseiller communal arrêté à l’aube. Tout de suite de nombreux No Tav ont accourus. En ordre Alberto Perino, Giorgio Cremaschi, Claudio Concelli et Nicoletta Dosio ont relancé et défendu le mouvement, les arrêtés et une vallée toute entière qui ne s’explique pas cette lâche attaque. » (Traduit à l’arrache au boulot, si des gens plus compétent que moi veulent corriger pas de problème)

Ca, c’est ce qu’on trouvait ce matin sur le site de No Tav info, la plate forme des groupes de lutte contre le train à haute vitesse (TAV, Treno a alta vélocita). Une lutte qui s’était christallisé cet été autour d’un camp, « la commune libre de Maddalena » et de multiples manifestations aux expression multiples. L’une d’elle, celle du 3 juillet, a particulièrement attiré l’attention tant par le niveau d’affrontement et de détermination des manifestants que par la sauvagerie de flics. De nombreux compte rendus en avaient été fait.

Mais ce matin du 26 janvier, soit plus de 6 mois après, l’état italien a décidé de se venger. La DIGOS (police politique italienne) a débarqué dans de multiples lieu de vies (légaux ou non) et a arrêté au moins 26 personnes en laissant une quinzaine d’autres sont laissé sous le coups de « mesures restrictives » (je ne connais pas précisément le droit italien mais cela ressemble fortement à un contrôle judiciaire).

Précisons tout de suite, la presse Italienne se régale. A la lecture c’est très impressionnant de saloperie et ça nous ferait passer le Figaro pour un organe du parti socialiste. Ils balancent tous les noms qu’ils peuvent, sans exceptions. Tout est bon à prendre pour ces charognes. Ils s’amusent d’autant plus que l’état a parfaitement ciblé, parfaitement calculé son coup. Voyez donc :

La quasi totalités des centre sociaux Turinois ont été perquisitionnés. 4 lieux en tout : l’Askatasuna, Le metzcal, Le Barocchio et le El paso. On a pas encore de nouvelles des trouvailles policières.

Les perquisitions et arrestations ont eu lieu dans toute l’Italie : Turin, Asti, Milan, Trente, Palerme, Bergame, Parme, Modene, Macerata, Biella, Rome, Pistoa… et bien sur en Val de Suse (3 arrestations) Cela traduit une attitude coordonnée et prévu de longue date.

La vitesse de l’information prouve également (est ce vraiment nécessaire de la rappeler) que cette action a eu lieu conjointement avec les journalistes. Là encore pas de surprise.

Pas de surprise non plus sur les personnes arrétés (là j’avoue tirer mes infos de la presse bourgeoise donc c’est à prendre avec modération) :

- Un conseiller municipale du val de Suse, farouchement opposé au projet
- Un des « leaders » du centre social Askatasuna
- Une personne présentée comme une « figure marquante » de « l’anarchisme insurrectionnel » (je ne sais pas ce qu’ils entendent par ça, dans leur cervelle de bourgeois immonde, ça doit rimer avec « fou furieux »)
- Un mec présenté comme un ex de Prima Linea (mon dieu le retour du terrorisme rouge)
- Un des fondateurs des BR (en 1972, il avait déjà prémédité la manif du trois juillet sans doute…)

Suivent d’autres personnes (presque un article sur chaque personne arrétés avec photos dans la presse Italienne, arrêtez facebook les gens) au parcours plus « anecdotique » (en gros les articles expliquent comment ils sont méchants et ce qu’ils aiment manger le matin au petit déj’. Passionnant).

Tout ce petit monde est accusé visiblement d’avoir préparé les « émeutes » du 3 juillet. Evidemment ça ne tient pas debout. et le procureur de la république de Turin a beau expliquer que « ils ne criminalisent pas un mouvement mais des individus », ça ne trompe personne. 15 jours avant la grande manifestation du 11 février, l’état a cherché à arracher au mouvement No Tav l’expression la plus radical du refus de la haute vitesse, la frange la plus vive, celle qui fait vivre le mouvement. Celle qui exprime son plus profond dégout pour le capitalisme destructeur et son opposition légitime face à l’institution policière, qui depuis des mois déjà occupe militairement la vallée.

Solidarité avec les rebelles de Val Susa ! Contre la haute vitesse ! Contre l’état et le capital !

http://radioblackout.org/streaming/

Indymedia Paris-IDF, 26 janvier 2012

[Montpellier] Le squat Très Très Grand Coeur expulsé par le GIPN

Montpellier – Expulsion TTGC

Montpellier, quartier Figueroles. Expulsion ce matin par le GIPN du squat le « Très Très Grand Coeur ». Une vingtaine de personnes à la rue. Pas de blessés, une personne interpellée puis relachée. La SERM, organisme d’aménagement urbain de Montpellier,grand acteur de la gentrification, propriétaire des lieux etait présente lors de l’expulsion. Nique les porcs, nique la SERM. Brule ton propriétaire. Plus d’infos plus tard.

Indymedia Paris-IDF, 26 janvier 2012

Nouvelle découverte sur les effets possibles des OGM

OGM et santé : la polémique éclate à nouveau

Selon une récente étude chinoise, les aliments pourraient avoir un effet sur nos gènes. Pour le site militant AlterNet, c’est la preuve qu’il faut réformer la réglementation sur les produits génétiquement modifiés.

Des chercheurs chinois ont découvert dans le sang et les organes d’êtres humains des traces d’acide ribonucléique (ARN) provenant du riz. Cette équipe de l’université de Nankin, menée par le biologiste Chen-yu Zhang, a démontré que ce matériel génétique pouvait se fixer à l’intérieur de cellules du foie et influer sur le taux de cholestérol dans le sang. Le type d’ARN en question est appelé micro-ARN en raison de sa taille extrêmement petite. Depuis sa découverte, il y a une dizaine d’années, des études ont montré que le micro-ARN est impliqué dans l’apparition de plusieurs affections humaines, parmi lesquelles le cancer, la maladie d’Alzheimer et le diabète, et qu’il fonctionne en bloquant certains gènes.

Tomate à longue conservation

Les chercheurs chinois ont mis en évidence le premier cas in vivo de micro-ARN d’origine végétale capable de résister à la digestion et d’influer sur les fonctions des cellules humaines. Si les résultats de leurs recherches sont confirmés par un examen scientifique approfondi, cela tendrait à prouver que, quand nous mangeons, nous ne consommons pas seulement des vitamines et des protéines, mais aussi des régulateurs de gènes.

Même si à l’origine cette étude n’avait rien à voir avec les OGM, elle pourrait avoir des implications sur ce front. Les travaux de l’équipe chinoise révèlent en effet la ­possibilité que de nouveaux produits alimentaires, comme les organismes génétiquement modifiés, aient des effets jusqu’ici méconnus sur la santé humaine.

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Courrier International, 26 janvier 2012

Contre la laïcité répressive et xénophobe

Un point de vue du sociologue Jean Baubérot sur la laïcité. Nous ne le partageons pas totalement car notre lutte antireligieuse se positionne clairement contre toute forme de répression étatique. Nous jugeons néanmoins intéressant de relayer ici cette analyse sur l’instrumentalisation xénophobe qui est faite de cette loi de 1905, par des partis politiques – à droite et à gauche.

Une laïcité méconnue, mais brandie par tous en étendard, selon Jean Baubérot

Plus célèbre que connue, la loi de 1905, invoquée de façon incantatoire par les politiques, est volontiers manipulée et déformée à des fins partisanes, selon Jean Baubérot, qui publie « La Laïcité falsifiée », sujet revenu au premier plan de la campagne présidentielle.

Ce professeur émérite de la chaire « histoire et sociologie de la laïcité » à l’Ecole pratique des Hautes Etudes évoque ces « escamotages » dans un entretien à l’AFP.

« L’évolution de l’emploi du terme laïcité au cours des dix dernières années a abouti à réduire la laïcité à des problèmes de neutralité. Et la manière dont on traite de la neutralité est de plus en plus éloignée de la loi de séparation de 1905 » de séparation des Eglises et de l’Etat.

Or, dit-il, « cette loi, vraiment équilibrée, instaure une laïcité qui est la même pour tous. Elle fait les mêmes peines pour les atteintes à la liberté religieuse et à la liberté de convictions non religieuses. C’est une laïcité qui est incompatible avec la stigmatisation des immigrés ».

« Inscrire dans la Constitution la loi de 1905 serait à mes yeux un progrès, parce qu’on cesserait alors de penser uniquement à l’Islam quand on parle de laïcité », poursuit-il en allusion à la récente proposition du candidat socialiste François Hollande. « Mais cela reviendrait à briser la loi du silence sur le statut concordataire en vigueur en Alsace-Moselle », prévient-il.

Pour Jean Baubérot, la « mutation » de la loi a commencé en 2003, quand a surgi le concept d’une « nouvelle laïcité, culturelle et identitaire, qui ne serait pas acceptée par une partie des immigrés, notamment des musulmans ».

De gauche à droite

« La laïcité, considérée comme une valeur de gauche, a alors glissé vers la droite où il a été dit que jusqu’à un certain point elle était incompatible avec les Droits de l’Homme ».

« A force de parler de communautarisme et d’intégrisme, sans en définir les termes, on a permis que le Front national s’empare de ce sujet, comme l’a fait Marine Le Pen avec l’occupation par les musulmans de pans du territoire soumis à la loi religieuse. Un habile tour de passe-passe ».

Une logique de « laïcité culturelle et identitaire » qui a, selon lui, été « reprise par d’autres comme Jean-François Copé et la droite populaire ».

En avril dernier, le débat de l’UMP que Jean-François Copé voulait lancer sur l’Islam dans la république, a suscité des remous, y compris au sein de son parti, relève Jean Baubérot.

« Mais cela montre bien que la laïcité était utilisée comme un mot-leurre, un masque et que sa véritable intention était de faire un débat sur l’Islam et la République. Une partie de la droite a refusé d’abonder dans le débat, comprenant qu’il y avait, là aussi, un tour de passe-passe ».

Interrogé sur la proposition de loi adoptée au Sénat, majoritairement à gauche, sur le principe de laïcité dans les crèches, centres de loisirs et pour les assistantes maternelles, Jean Baubérot se dit « très étonné ».

« On a l’impression d’une certaine improvisation. Elle me semble aller contre les équilibres de la loi de 1905, en stigmatisant le port du simple foulard à domicile, plus que tout autre signe religieux et alors qu’on peut soumettre un un enfant à n’importe quelle ânerie à la télévision ».

« La loi permettrait, dans un gouvernement autoritaire une intrusion policière au domicile, ce que ne veulent pas les auteurs de la loi. Reste qu’ils ne seront peut-être pas toujours au pouvoir et que leur loi pourrait être appliquée de manière liberticide. »

La laïcité falsifiée, Editions La Découverte (paru en janvier)

AFP, 26 janvier 2012