Libération sexuelle – Sortie d’Offensive n°32

Libération sexuelle – Sortie d’Offensive n°32

Notre vie quotidienne est saturée de représentations de la sexualité, au travers de la publicité, des magazines, du cinéma, de la télévision, etc. Le capitalisme en a fait un véritable argument de vente, du yaourt à la voiture dernier cri, et l’industrie du sexe est plus que florissante. Un nombre toujours plus grand d’auteur-e-s et de journalistes vantent les libertés acquises suite à la fameuse libération sexuelle des années 1970. Les pratiques sexuelles ont certes évolué depuis le mouvement féministe et les mouvements homosexuel et lesbien des années 1970. La légalisation partielle de l’avortement et la généralisation de la contraception féminine ont permis à un grand nombre de femmes des pays occidentaux de contrôler leur fécondité. Mais la sexualité reste pour beaucoup d’individu-e-s synonyme d’angoisse.

Le sexe a beau être partout, nos sexualités sont toujours soumises à des normes subies et des contraintes morales. Ce ne sont plus les mêmes qu’avant les années 1970, quand le poids de la religion catholique lui permettait de mettre le nez dans la vie sexuelle des individu-e-s. Les normes qui balisent aujourd’hui les sexualités ont aussi à voir avec le culte de la performance (orgasme obligatoire, régularité des rapports, etc.). La morale s’est faite plus diffuse et se traduit par une autocensure des désirs et des plaisirs, et de la parole autour de nos sexualités.

Et, si l’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie, ceux qui la pratiquent sont encore vus comme des déviants. Les lesbiennes sont toujours aussi invisibilisées.

Les bisexuel-le-s considéré-e-s comme des « anormaux ». Avoir des relations sexuelles n’est pas un acte naturel mais fait l’objet d’un apprentissage.

Nos sexualités s’enrichissent au fil du temps et des expériences. Parler librement de ma ou de mes sexualités, entamer le dialogue avec l’autre, me permet aussi de m’assurer que je ne lui impose pas mon désir. L’éducation, en matière de sexualité, est loin d’être égalitaire. Quand on aborde la sexualité avec les garçons, on leur parle de leur pénis et du plaisir qu’ils vont éprouver grâce à lui (ce qui est déjà réducteur !). Pour les petites filles, la sexualité se résume aux maladies et infections sexuellement transmissibles, à la peur de tomber enceinte. Quid du plaisir féminin ? De la connaissance de son corps ? Peut-être faudrait-il commencer par là pour parvenir à vivre des sexualités épanouissantes.

On ne peut évidemment pas faire l’impasse sur les violences sexuelles, qui sont essentielles pour aborder la question du consentement. Nous avons tout de même pris le parti de ne pas développer cette question, considérant que les violences sexuelles ne font pas partie de la sexualité des femmes, mais qu’elles sont plutôt une expression exacerbée de la domination masculine à laquelle les femmes se heurtent dans la sphère sexuelle. Eh non, le sexe n’est pas que plaisir et légèreté. Et tant pis s’il nous faut passer pour des coincé-e-s du cul en le disant ! Cela ne nous empêche pas de vouloir explorer les possibles de nos désirs, qui peuvent être un chemin vers la liberté sexuelle. S’il ne faut pas oublier que nous vivons dans une société qui n’a rien d’égalitaire et que nos sexualités ne pourront se libérer sans la mise à bas des systèmes de domination masculine, raciste et capitaliste, il n’est jamais trop tôt pour commencer à vivre nos désirs et à les partager avec d’autres.

- Pas de révolution sans libération sexuelle !
- Éducation sexualisée vs éducation sexuelle
- Corps en (dés)accords
- Vieillesse, le sexe buissonier
- Pornographie, l’économie des corps
- Une « libération sexuelle » à géométrie variable
- Si je veux, quand je veux !
- La contraception masculine Plaisirs solitaires
- Et les hommes… ? Je t’aime si tu es libre… En finir avec le tout-génital Utopies sexuelles

Et aussi :
- L’énergie, un problème central
- L’Argent est-il devenu obsolète ?
- Squat
- La civilisation du gaspillage
- No Border Calais
- Emeutes urbaines
- La galaxie Dieudonné
- Les ateliers vélo et contre-culture (Livres, Musique, Arts vivants, Cinéma)

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expediteur/expeditrice : « Offensive Libertaire & Sociale – Paris »

Indymedia Paris-IDF, 31 décembre 2011

Riposte(s) contre la violence masculine

Une Afghane coupe le sexe de son beau-père qui tentait de la violer

Une femme afghane a coupé le sexe de son beau-père avec un couteau alors que celui-ci essayait de la violer, a-t-on appris samedi de source médicale.

« Son mari n’était pas à la maison. Un jour, le beau-père a essayé d’avoir une relation sexuelle avec elle. Sa bru lui a alors coupé le sexe avec un couteau », a raconté à l’AFP un médecin de la province de Ghazni (est).

L’homme n’a pu être traité à Ghazni et a été transporté vers un hôpital de Kaboul, a précisé ce médecin, qui a requis l’anonymat.

Contactée par l’AFP, la police n’a pu apporter de précisions.

Des faits semblables se sont produits récemment dans plusieurs pays d’Asie. […]

Au mois d’octobre, une Vietnamienne de 30 ans vivant à Taiwan, Lasse des frasques de son mari toxicomane, violent et infidèle, lui a coupé pendant son sommeil la moitié du sexe, qu’elle a jetée dans une rivière.

Extraits d’un article de l’AFP du 31 décembre 2011

Nouvelle taxe sur les étudiants étrangers à partir de Janvier 2012

Billet d’humeur du samedi 31 décembre 2011 (Taxe sur les étudiants étrangers à partir de Janvier 2012)

En ce samedi 31 décembre 2011, quoi de neuf en ce monde ??? En psychiatrie, on appellerait ça une névrose obsessionnelle. Après la circulaire du 31 mai 2011 relative à la maîtrise de l’immigration professionnelle, dite « Circulaire Guéant », bras armé d’une politique du chiffre en matière d’immigration légale, après le décret  du 6 septembre 2011 (pris pour l’application de la loi  du 16 juin 2011 relative à l’immigration, l’intégration et la nationalité et relatif aux titres de séjour) qui augmente de 30% les ressources exigées pour obtenir un titre de séjour étudiant, le Gouvernement a créé dans la loi de finances pour 2012, promulguée hier, une nouvelle taxe sur les étudiants étrangers…

Gratuit jusqu’en décembre 2008, le renouvellement d’un titre de séjour étudiant est actuellement soumis à une taxe comprise entre 55 et 70 euros. A partir du 1er janvier, la taxe variera entre 200 et 385 euros. A cela s’ajoute une nouvelle contribution de 110 euros payable dès le dépôt de la demande et non remboursable même en cas de refus. Alors qu’une politique intelligente d’attractivité universitaire supposerait d’investir ou au moins d’inciter les meilleures étudiants étrangers à venir étudier et travailler en France, c’est exactement le contraire qui se passe.

 

Depuis la décision de Nicolas Sarkozy d’octroyer la gratuité de l’enseignement aux Français expatriés, les frais de scolarité des lycées français à l’étranger ont explosé pour les élèves étrangers. Pour venir étudier en France, il leur faut ensuite, depuis septembre 2011, justifier de 615 euros minimum de ressources mensuelles pour obtenir un titre de séjour étudiant. Les demandes et les renouvellements de titres de séjour seront ensuite, à partir du 1er janvier 2012, surtaxés à chaque nouvelle année scolaire. Une fois diplômé, le matraquage continue : s’il arrive à obtenir auprès des directions régionales de l’emploi son changement de statut, l’étudiant devenu salarié devra demander à son employeur de verser une taxe, réévaluée par la circulaire du 11 mars 2011 (relative aux taxes liées à l’immigration et à l’acquisition de la nationalité) à 50 % de la rémunération brute mensuelle, dans la limite de 2,5 fois le SMIC la première année, et de 160 euros les années suivantes.

Ces taxes servent-elles à financer les universités, la recherche, les instituts culturels français ? Sont-elles affectées au désendettement ? Non, elles servent à payer les factures l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII), une agence publique dirigée par Arno Klarsfeld, ancien avocat brillant, reconverti dans le sarkozysme primaire, qui a succédé en 2011 à Dominique Paillé, ancien porte-parole adjoint de l’UMP, reconverti dans l’écriture de romans d’anticipation. Et l’OFII sait habilement dépenser cette manne financière : sa dotation lui sert en bonne partie à payer les aides au retour volontaire de migrants roumains, puis à acheter sur place des troupeaux de moutons à ces paysans sans terre , une politique totalement inefficace, condamnée par le Conseil de l’Europe…

Pour des raisons électoralistes et idéologiques, le Gouvernement était prêt à sacrifier une génération entière d’étudiants étrangers, avant la mobilisation du Collectif du 31 mai, relayée par les syndicats d’étudiants, de salariés, le patronat, les universités, les Grandes écoles, les lycées français à l’étranger, les associations de défense des étrangers, les associations de défense des droits de l’Homme, les chercheurs, les intellectuels, les partis politiques, etc…

Malgré le revirement récent le mal est fait et l’image de la France à l’étranger est déjà écornée. Cela se traduit déjà par les chiffres de préinscription d’étudiants étrangers dans l’enseignement supérieur en France. A moins d’un coup de barre fort dans la direction opposée, cet effet risque d’être durable. Les revendications du Collectif du 31 mai sont simples, un retrait immédiat de la circulaire et l’association systématique de toutes les parties prenantes à la définition de nouvelles règles. A terme, il faudra prévoir une autorisation provisoire de séjour automatique d’un an à la fin des études, afin de laisser le temps à l’étudiant de trouver un travail ou de créer son entreprise en France. Un titre de séjour de cinq ans renouvelable pour les étudiants qui deviennent salariés pourrait ensuite être créé.

De plus, la simplification et la dématérialisation de toutes les démarches administratives pour les étudiants étrangers est indispensable. Il n’est pas admissible que des étudiants en période de partiels dorment la nuit devant les préfectures pour pouvoir déposer leurs dossiers. Il faudra ensuite supprimer les taxes servant à financer des administrations dont la seule raison d’être est de percevoir ces taxes. Voici pour 2012 des propositions clés en main pour facilement diminuer les dépenses de l’Etat, stimuler la croissance et faire de nouveau rayonner la France à l’étranger. Aux candidats républicains de s’en saisir.

Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir !!!

Groupe de Béthune (Fédération Anarchiste), 31 décembre 2011

Les anarchistes et les socialistes révolutionnaires egyptien-ne-s sont attaqué-e-s !

Les anarchistes et les socialistes révolutionnaires egyptien-ne-s sont attaqués!

Cela a enfin eu lieu ! Depuis plusieurs semaines, plusieurs sites internets et pages facebook qui appartiennent aux Frères Musulmans, soit de manière officielle soit administré par ses membres, ont lancés une attaque contre les anarchistes et les socialistes révolutionnaires en Egypte, en essayant de les isoler comme incitateurs de la violence et comme propagandistes de la démolition de l’Etat. Aujourd’hui, un membre des Frères Musulmans a porté plainte contre 3 socialistes, dont l’un est le camarade Yaser Abdel Kawy, un anarchiste bien connu et un membre du Mouvement socialiste libertaire Egyptien. Le procureur a transmis la plainte au procureur de la sécurité d’Etat, un appareil d’exception du système légal qui ne fonctionne que sous l’état d’urgence.

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Les anarchistes et les socialistes révolutionnaires egyptien-ne-s sont attaqués!Cela a enfin eu lieu ! Depuis plusieurs semaines, plusieurs sites internets et pages facebook qui appartiennent aux Frères Musulmans, soit de manière officielle soit administré par ses membres, ont lancés une attaque contre les anarchistes et les socialistes révolutionnaires en Egypte, en essayant de les isoler comme incitateurs de la violence et comme propagandistes de la démolition de l’Etat. Aujourd’hui, un membre des Frères Musulmans a porté plainte contre 3 socialistes, dont l’un est le camarade Yaser Abdel Kawy, un anarchiste bien connu et un membre du Mouvement socialiste libertaire Egyptien. Le procureur a transmis la plainte au procureur de la sécurité d’Etat, un appareil d’exception du système légal qui ne fonctionne que sous l’état d’urgence.

Cela était prévisible. Bien que peu nombreux, les anarchistes en Egypte ont occupé une place plutôt importante au sein des différentes forces révolutionnaire qui ont pris part à la révolution Egyptienne du 25 janvier. Les Anarchistes sont distinctement audibles sur les sites des médias sociaux, mais de manière plus importante ils sont toujours présent au premier rang dans les rues chaque fois que les révolutionnaires prennent position face à la répression brutale de l’Etat.

L’alliance entre les Frères musulmans et la junte militaire au pouvoir, aussi forte que difficile, a été évidente depuis le début. Les Frères musulmans étaient la seule force politique qui avait un de ses membres dans le comité législatif responsable de la préparation des modifications de la constitution de 1971, approuvées par un référendum le 19 mars. Les Frères Musulmans ont refusé de prendre part à presque toutes les manifestations contre le Conseil Supérieur des Forces Armées (CSFA) et dans bien des cas a cherché à salir ces manifestations et à attaquer ceux qui y appelaient.

Les Frères musulmans ont également adopté une posture agressive contre les travailleurs dans leur lutte continue contre les patrons soutenus par la junte militaire. Ils ont toujours condamné les manifestations ouvrières, les sit-ins, les occupations, et décrit le combat des travailleurs pour leur droit comme étant contre-révolutionnaire et incités par les clients du régime de Mubarrak.

Prêts à une victoire écrasante à l’issue des élections en cours, de même que les islamistes salafistes plus radicaux, les frères musulmans tiennent à éliminer toute opposition future, en l’occurrence les socialistes.

Il est facile de savoir pourquoi si on observe les politiques que leurs homologues ont adopté en Tunisie une fois assurés de leurs nouveaux sièges au parlements. Cela est encore plus clair lorsque l’on constate les déclarations de leurs principaux leaders (essentiellement des hommes d’affaires) dans les médias, particulièrement celles décrivant les politiques financières et économiques néolibérales du régime de Mubarrak comme bonne et efficace, si elle n’était pas associée avec la corruption et le clientélisme.

Nous sommes surs que ces nouvelles attaques du CSFA et des ses alliés islamistes ne sont rien d’autre qu’une entrée en matière. Une nouvelle phase de la révolution Egyptienne est déjà en train de prendre forme. Cette fois les vraies lignes de conflit seront claires pour tous après n’avoir été claires que pour quelques un-e-s. La révolution Egyptienne prendra son vrai visage, celui d’une guerre de classe nous opposant, nous, le prolétariat, à eux, les patrons, la junte militaire, et les conservateurs fascistes islamistes.

Mouvement socialiste libertaire – Egypte

(Traduction française) Berckman CGA

 Anarkismo.net, 30 décembre 2011

[Rabat] Le ministère du développement social envahi par des manifestants

[Rabat] Le ministère du développement social envahi par des manifestants

Le siège du ministère du Développement social, de la famille et de la solidarité a été envahi hier [jeudi 29 décembre] vers 06H45 par deux groupes de non-voyants, malvoyants et handicapés moteur, en possession de produits inflammables, de bonbonnes de gaz butane et d’outils tranchants. Selon un communiqué du ministère, les membres des deux groupes ont forcé l’entrée principale du ministère et agressé les deux vigiles chargés de garder les locaux, avant de se diriger vers le deuxième étage qu’ils ont occupé après avoir coincé l’ascenseur.

Il s’agit, selon la même source, de deux groupes se dénommant « Coordination nationale de non-voyants et de malvoyants » et « Coordination nationale des handicapés moteur titulaires de diplômes », dont les membres réclament le recrutement direct dans la fonction publique. Mais, toujours selon le communiqué, les membres des deux groupes « ne disposent pas du diplôme minimum requis pour le recrutement ». À suivre !

Leur presse (Info Maroc), 30 décembre 2011.

Une personne qui était parmi le groupe des non-voyants, qui observent un sit-in au siège du ministère du Développement Social, de la famille et de la solidarité a trouvé la mort, jeudi matin après avoir chuté dans une cage d’ascenseur. (…)

Leur presse (MAP), 29 décembre 2011.