Haimen (Guangdong, Chine) : manifestation contre une centrale thermique

Haimen (Guangdong, Chine) : manifestation contre une centrale thermique

Chine : une manifestation dégénère, violences de la police

 

Une manifestation contre une centrale thermique accusée de polluer l’environnement dans une ville du sud de la Chine, Haimen, a dégénéré, la police anti-émeute frappant brutalement les protestataires et les repoussant avec des gaz lacrymogènes, ont rapporté des témoins.

Ces violences se sont déroulées dans la province du Guangdong (sud), où est concentrée une part importante de l’industrie manufacturière chinoise travaillant pour les exportations, et où une série de conflits sociaux ont éclaté ces dernières semaines.

Des protestataires parlant par téléphone à l’AFP ont affirmé qu’un adolescent de 15 ans avait trouvé la mort et que plus de cent autres manifestants avaient été violemment frappés par les forces de l’ordre.

L’AFP n’a pas été en mesure de confirmer ces faits de façon indépendante. Les autorités locales n’ont pas répondu à des appels téléphoniques de l’AFP et une femme contactée au Bureau de sécurité publique de Haimen a nié que des troubles aient éclaté dans la ville.

La ville de Haimen se trouve à environ 115 kilomètres au nord-est de Wukan, un village actuellement en rébellion contre les dirigeants locaux qu’ils accusent de corruption.

AFP, 20 décembre 2011

vu sur Brèves du désordre

Psychiatrie, institution détraquée

L’organisation de la psychiatrie encore défaillante, selon la Cour des comptes

Six ans après le plan « psychiatrie et santé mentale », lancé en 2005, la psychiatrie souffre toujours d’une organisation défaillante, en particulier dans les prisons, où la prise en charge des détenus est insuffisante, relève la Cour des comptes dans un rapport publié mardi.

Ce plan avait été mis en place par Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Santé, à la suite de l’émotion soulevée par le double meurtre d’une infirmière et d’une aide-soignante dans un hôpital psychiatrique à Pau en 2004.

La Cour s’est plus particulièrement penchée sur la situation des détenus souffrant de maladies mentales, une population « en forte croissance ».

Sur 65.000 détenus, « plus du tiers souffre de pathologies psychiatriques », selon le président de la Cour Didier Migaud.

Locaux vétustes et peu adaptés, manque de coordination entre services médicaux et pénitentiaires, difficultés d’orientation après la détention: alors que l’objectif du plan était d’offrir une meilleure prise en charge des détenus, celle-ci n’a été que « modestement améliorée ».

Si « des moyens significatifs » (134,5 milliards d’euros) ont été consacrés aux investissements, de sécurité principalement, « les locaux demeurent souvent dans un état de vétusté proche de l’indignité » et le nombre de psychiatres travaillant en milieu pénitentiaire « est parfois insuffisant », a dit M. Migaud.

Le rapport cite notamment la prison des Beaumettes à Marseille dont « la notoriété n’a d’égale que le délabrement et l’insalubrité de son SMPR (service médico-psychologique régional) ».

« de.json »>Le Monde pénitentiaire offre comme un concentré de toutes les difficultés rencontrées en psychiatrie », a déclaré M. Migaud.

Dans ses recommandations, la Cour propose de mettre aux normes hospitalières l’ensemble des locaux pénitentiaires où sont délivrés les soins et d’améliorer la gestion du temps de consultation.

Par ailleurs, le rapport est accompagné d’une évaluation du Haut conseil de la santé publique (HCSP) faisant état de « progrès » liés au plan mais jugeant « décevant » le bilan des mesures concernant les enfants et les adolescents.

Plus généralement, la Cour note que le recours à l’hospitalisation des patients qui devait « être évitée dans toute la mesure du possible », demeure « excessif », faute de solutions en aval et de prise en charge en amont.

Le rapport évoque « une tradition asilaire encore très présente » et « un premier accès aux soins souvent tardif », alors qu’un million de personnes en France relèvent de soins psychiatriques.

La saturation de l’hospitalisation complète résulte « d’un dysfonctionnement de l’offre de soins ». Ainsi, « de nombreux patients » sont « placés à tort en séjour prolongé ». Conséquence: un patient hospitalisé de manière inadaptée réduit fortement la disponibilité de l’hôpital.

« L’objectif de favoriser les prises en charge extra-hospitalières et de désengorger les lits d’hospitalisation complète n’a pas été atteint, malgré quelques progrès », soulignent les auteurs du rapport.

La Cour, qui recommande la création d’une mission de service public de la psychiatrie, note également des disparités territoriales persistantes en matière d’équipements comme de présence de psychiatres.

Autre constat: le pilotage du plan, « initialement robuste » s’est « délité en 2007 ». La Cour juge que d’importants moyens ont été consacrés à la rénovation des bâtiments et à la sécurité (1,8 milliard d’euros jusqu’en 2017) mais les créations d’emploi sont « difficiles à mesurer avec exactitude » tandis que la recherche est « sous dotée ».

AFP, 20 décembre 2011

[Bordeaux] Action contre les CRA

Contre les CRA

retention2.jpgCe samedi 17 décembre 2011, le groupe d’artistes Art112 déposait, sur la place du Parlement à Bordeaux, les clés pour ouvrir le centre de rétention administrative de Bordeaux.

 Ce centre de rétention administrative (CRA) avait brûlé le lundi 19 janvier 2009, puis réouvert au même endroit au sous-sol du commissariat central de Bordeaux, il peut retenir jusqu’à 20 hommes, quand femmes et enfants sont enfermés au CRA de Toulouse. L’inauguration du centre fut d’ailleurs le premier acte du nouveau Préfet de gironde, M. Stefanini, le 2 mai 2011, geste symbolique de celui qui est qualifié de « théoricien du Ministère de l’Identité Nationale »

 L’action artistique s’est faite en collaboration avec le Cercle libertaire Jean Barrué qui a distribué une feuille aux passants interpellés par l’oeuvre pour leur donner quelques clés et matières à réflexion.

 C’était l’occasion de demander la fermeture de ces centres et l’arrêt des politiques du chiffre pour les remplir menées avec plus ou moins de zèle par les gouvernements successifs depuis trop longtemps. Nous défendons que la liberté de circulation des individus sur la planète ne met personne en danger, c’est même parfois un acte vital pour les migrants et l’empêcher peut être meurtrier.

 Cette collaboration avec le groupe d’artistes Art112 s’est d’abord manifestée par une interview dans l’émission du cercle, Achaïra, sur la Clé des Ondes le jeudi 24 février 2011. Vous pouvez retrouver cette émission sur notre site :

 http://cerclelibertairejb33.free.fr/?p=929

 Art112 fait depuis longtemps des évènements comme celui de ce 17 décembre 2011, et dans diverses villes. On peut retrouver en photos leurs interventions sur leur site : http://www.art112ism.org

 Cela a donné l’occasion au quotidien local de relater l’évènement sous le titre « Les clés du centre de rétention , surprenante performance du collectif Art 112 » :

 http://www.sudouest.fr/2011/12/18/les-cles-du-centre-de-retention-584525-2780.php

 Les clés sont restées sur la place du Parlement de 13h jusque dans la nuit, visibles des passants qui n’étaient pas obnubilés par leurs achats de Noël.

 Bientôt sur le site du cercle avec le tract et quelques minutes de vidéo.

Blog du Groupe Proudhon (FA), 19 décembre 2011

3,8 millions de ménages ne peuvent se chauffer et s’éclairer normalement

3,8 millions de ménages ne peuvent se chauffer et s’éclairer normalement

« 3,8 millions de ménages, soit un sur six, correspondant à huit millions de personnes, ne peuvent se chauffer et s’éclairer normalement », dénonce la Fondation Abbé-Pierre (rappelons que nous sommes anti religion mais l’info émane de cette fondation). Cela fait 400 000 ménages de plus par rapport à février dernier.

Cette précarité énergétique ne touche pas que les SDF ou les locataires aux revenus modestes, elle atteint aussi plus d’un million de petits propriétaires vivant en maison individuelle. La cause en est la hausse des charges en tout genre : les loyers, qui ont bondi de 50 % en dix ans, le gaz, le fioul et l’électricité, couplée à une baisse des revenus. Les quelques aides mises en place pour les plus démunis, tels les tarifs sociaux de l’énergie ou l’aide aux impayés, sont bien insuffisantes pour compenser la hausse des tarifs. Elles n’ont pas empêché qu’il y ait eu l’an dernier environ 15 000 coupures d’électricité, et cette année s’annonce plus dramatique encore.

« Réduire la facture énergétique des foyers modestes s’impose comme un sujet de préoccupation majeur des pouvoirs publics », avait déclaré en mars le ministère de l’Écologie. Ce ne sont pas ces paroles non suivies d’actes qui réchaufferont ceux qui sont contraints à des économies de chauffage.

Face à la précarité, la Fondation réclame un « bouclier énergétique » capable d’assurer à tous une capacité minimum à se chauffer. Ce serait plus utile que tous les boucliers, fiscaux ou autres, destinés à protéger les plus riches.

Blog du Groupe de Bethune (Fédération Anarchiste), 20 décembre 2011

Saisie sur salaire : le gouvernement resserre l’étau sur les endettés

Saisie sur salaire : le gouvernement resserre l’étau sur les endettés

Une nouvelle loi scélérate, qui entre en vigueur le 1er janvier 2012, réduit la fraction insaisissable que le créancier doit laisser au salarié.

C’est la crise, et les gens sont pris à la gorge. Pour preuve, cette année, le nombre de dossiers déposés auprès des commissions de surendettement a bondi de 8,1%. Actuellement, selon les derniers chiffres de la Banque de France, près de 950.000 ménages seraient surendettés pour un montant moyen de 35.000 €. Plus de 80% d’entre eux disposent de ressources inférieures ou égales à 2.000 €/mois; 55% disposent de ressources inférieures ou égales au Smic, et 5% de ressources inférieures ou égales au RSA « socle ».

Alors que cette crise entame une nouvelle phase qui promet d’être critique, le gouvernement adopte en catimini des mesures visant à étrangler davantage ses victimes : les personnes contraintes de vivre dans des campings seront traquées, et les salariés endettés dont le revenu est saisi vont tomber sous le joug de règles encore plus restrictives.

En effet, jusqu’à présent, le montant de la saisie sur salaire était déterminé par un barème publié chaque année par décret. Ce barème tenait compte de la rémunération annuelle brute et était corrigé en fonction du nombre de personnes à la charge du salarié.

Lors d’une saisie sur salaire, la loi interdit au créancier de prendre la totalité de la rémunération du débiteur afin que celui-ci continue à percevoir un minimum vital pendant le remboursement de son arriéré : ce « reste à vivre » devait être égal au montant du RSA applicable au foyer du salarié (article L. 3252-3 du Code du travail) et variait en fonction du nombre de personnes le composant.

La loi vient de modifier cette disposition. Désormais, la fraction insaisissable est fixe, peu importe le nombre de personnes composant le foyer du salarié, et correspond au montant du RSA pour une personne seule, soit 466,99 euros pour 2011.

En clair : vous êtes dans la merde, et l’UMP vous y enfonce encore plus !

Actu chômage, SH, 19 Décembre 2011