Guéant et Zebulon 1er font les poubelles du FN

Guéant et Zebulon 1er font les poubelles du FN

 En ce lundi 5 décembre 2011, quoi de neuf en ce monde ??? À cinq mois de l’élection présidentielle, le Sinistre de l’Intérieur, l’Obersturmführer Guéant a reçu une mission de Zebulon 1er, tenir toutes les semaines, voire tous les jours, des propos aussi xénophobes que Le Pen et multiplier les mesures répressives contre les étrangers, pour disputer au FHaine l’électorat raciste, chauvin et réactionnaire.

Depuis des mois, l’objectif fixé à la police et à la justice d’expulser 30 000 sans-papiers en 2011 est sans cesse répété. Sur le terrain, cela se traduit par des centaines de milliers de contrôles au faciès, de nombreuses arrestations, des emprisonnements, une vie de chien imposée à des centaines de milliers d’hommes et de femmes.

Il y a trois semaines, à Montfermeil en Seine-Saint-Denis, L’Obersturmführer Guéant a menacé de ne pas renouveler les cartes de séjour des immigrés ne suivant pas assidûment les cours obligatoires de français. Plus récemment, à Montauban dans le Tarn-et-Garonne, c’est aux demandeurs d’asile qu’il s’en est pris. Leurs demandes sont trop nombreuses et souvent infondées, estime-t-il arbitrairement. Il veut réduire le chiffre habituel d’environ 10 000 réfugiés accueillis chaque année et expulser rapidement ceux qui sont déboutés de leur demande.

Dimanche 27 novembre sur Europe 1-I-télé, il a stigmatisé l’immigration légale. Chaque année, 200 000 étrangers s’installent ainsi en France. Lorsque le journaliste a rappelé à l’Obersturmführer Guéant la position de Marine Le Pen sur ce sujet, il a aussitôt renchéri : « Moi aussi je trouve que c’est trop. » Et il a dit sa volonté de réduire cette immigration légale de 10 % cette année, en faisant la chasse aux soi-disant mariages frauduleux et aux regroupements familiaux qui ne remplissent pas les conditions de revenu et de logement exigées.

Le lendemain, s’inspirant du discours de Zebulon 1er  du 15 novembre à Bordeaux, dans lequel celui-ci injuriait les travailleurs en prétendant qu’ils volent la Sécurité sociale en abusant des arrêts maladie, L’Obersturmführer Guéant a lancé son couplet de ministre de l’Intérieur. Selon lui, il y a des fraudes sociales spécifiques aux étrangers. À titre d’exemple, il a cité des allocations familiales, de logement ou d’handicapé versées à des étrangers qui ne résident pas au moins trois ou six mois en France, ou les travailleurs maghrébins retraités touchant le minimum vieillesse et retournant trop souvent à son goût voir leur famille dans leur pays d’origine. Les contrôles vont être renforcés, claironne l’Obersturmführer Guéant. À partir du 1er janvier 2012, a-t-il annoncé, le fichier des cinq millions d’étrangers résidant en France sera connecté à ceux de la Sécurité sociale. Ainsi, avec un clic informatique, tous les salariés du pays pourront être fliqués en permanence ! Dans leur programme électoral, les Zebulonystes peuvent introduire le slogan : « Le FN vous promet de supprimer tous les droits sociaux des étrangers », l’UMP, elle, a commencé à le faire. »

Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir !!!

Groupe de Béthune, 5 décembre 2011

[Paris] Dates de procès suite à une instruction antiterroriste (Fumigènes, Vierzon, Dépanneuse, SNCF)

Paris : Dates de procès suite à une instruction antiterroriste (Fumigènes, Vierzon, Dépanneuse, SNCF)

 

 

Après plus de trois ans d’enquête, le juge Brunaud a clos son instruction à la fin du mois d’août 2011 et a décidé de renvoyer six camarades devant le tribunal correctionnel antiterroriste. La date définitive du procès sera fixée lors de l’audiencement le 13 février prochain au TGI de Paris. Des dates ont déjà été réservées, le procès devrait donc probablement se dérouler durant cinq après-midi les 14, 15, 16, 21 et 22 mai 2012 devant la 10e chambre du Tribunal correctionnel de Paris.

Quatre affaires ont été jointes durant cette instruction et seront jugées ensemble sous le prétexte d’une même association de malfaiteurs dans un but terroriste :

— L’arrestation de trois camarades avec un fumigène et des clous tordus en janvier 2008 peu avant une manifestation se rendant au centre de rétention de Vincennes ;

— L’arrestation de deux camarades au péage de Vierzon quelques jours plus tard ;

— L’accusation de tentative d’incendie d’une dépanneuse de la police nationale en mai 2007 au moment de l’élection de Sarkozy, sur la base de relevés ADN ;

— L’accusation de tentative d’incendie d’une armoire électrique de la SNCF en mars 2006, au moment de la lutte contre le CPE, également sur la base de relevés ADN.

Six camarades — Ivan, Bruno, Damien, Frank (Farid), Inès (Isa), Javier (Juan) — seront jugés, ils ont déjà fait de cinq à treize mois de détention provisoire. Ils sont toujours sous contrôle judiciaire depuis leur sortie de prison. Ce contrôle leur interdit de rentrer en contact entre eux pour la plupart et de sortir du territoire français sans autorisation. Ils doivent également pointer une fois par mois au commissariat ou au tribunal et être suivis par un contrôleur judiciaire (tous les mois ou tous les trois mois) pour notamment justifier de leurs activités professionnelles. Les critères du contrôle judiciaire évoluent suite aux demandes répétées des mis en examen.

Les six camarades sont accusés de :

— Participation à un groupement formé en vue de la préparation d’actes de terrorisme (pour les six) ;

— Fabrication d’engins explosif ou incendiaire (pour trois) ;

— Tentative (ou complicité de tentative) de dégradation ou de destruction d’un bien appartenant à autrui (pour trois) ;

— Détention et transport de produits incendiaires ou explosifs (pour quatre) ;

— Refus de se soumettre au prélèvement ADN (pour trois) ;

— Refus de soumettre aux prises d’empreintes digitales (pour trois).

À noter que les cinq derniers délits sont tous « en lien avec une entreprise terroriste ». Ce ne sont pas ici les termes tout à fait exacts de la justice, les motifs du renvoi de le tribunal correctionnel font dix pages, nous essaierons de les transmettre plus en détail dans les semaines qui viennent.

Pour rappel, l’ensemble de ces affaires et des actions de solidarité qu’elles ont suscitées est détaillé sur le site de « Mauvaises Intentions ».

Contact

Indymedia Nantes, 4 décembre 2011.

Braquo à Bakchich

Braquo à Bakchich

Les tout nouveaux locaux de Bakchich ont été visités par des impétrants dans la nuit de samedi à dimanche.

Jamais agréable d’avoir un coup de fil de son patron à 16 heures, lors d’un pluvieux dimanche. Ni de voir qu’il s’acharne sur votre répondeur. Alors poliment, on consulte la messagerie. « Xavier rappelle moi, les locaux ont été visités« . Diantre, parsembleu, Montjoie. Nos tous beaux locaux des Champs- Elysées (au 6e étage avec ascenseur), l’antre du mauvais esprit de notre site (tout neuf vous avez vu?), le sanctuaire de la satire, ont été violés, souillés par d’impétrants monte-en-l’air.

Et une crainte, dès lors, survient. Si l’information est médiatisée, Claude Guéant risque de débarquer pour constater les dégâts et crier à l’attentat contre la liberté de la presse, des rédactions endeuillées nous proposer de venir nous accueillir, des tombereaux d’hommage à une liberté de la presse en danger fleurir sur le net, faire grimper notre audience. Une goutte de sueur. Vite, allons constater l’ampleur du drame avant d’envisager le pire.

 Une disqueuse en balade

De toute évidence l’attaque est ciblée. 4 coffres visés, dont un attaqué à la disqueuse. Pas d’effraction apparente mais un joyeux bordel. Dans le bureau du proprio, chéquier et documents dégueulent des tiroirs. Le coffre de la salle de réunion, ouvert, vomit aussi de dossiers. Le mac de Gérard Ponson patron d’Entrevue, qui occupe une grande partie des locaux, a été ouvert. Et dans la salle de rédaction, journaux éparpillés, cartons déversés et…ah non pardon, c’est l’état habituel.

 Vous bossiez sur quoi dernièrement?

« Ne touchez pas à ça on va prendre les empreintes« . Tant pis pour le dernier numéro d’Entrevue, la police prévient de ne plus rien déplacer.

« Vous bossiez sur des sujets sensibles dernièrement?

– Un peu les Cercles de Jeux.

– Ah

– Et toi Gérard? »

Ponson déambule en maugréant. « C’est bizarre quand même, ils ont cherché des trucs dans la compta mais n’ont pas touché aux ordinateurs, ni au bureau où on met les photos. »

Selon les premiers éléments de l’investigation (ah ah) menée par Bakchich, l’intrusion a eu lieu après 4h30 du matin.  « J’ai quitte les lieux entre 3h30 et 4h, quand je suis revenu vers 16 heures, j’ai trouvé les locaux dans cet état« , indique une source bien informée. En l’occurrence Grégoire Labrousse, associé du proprio de Bakchich, Christophe Février, dans Geo-PLC. « T’as écrit un truc sur quoi encore?« .

 

 Hum. En rayon ces derniers temps, une enquête sur un ambassadeur très proche de Sarkozy, des affaires marseillaises, un peu de ricanements sur la Russie, à propos des mallettes franco-africaines et notre dada du moment, le Cercle de jeux Wagram, ses liens avec les politiques, les flics… Rien que de très banal dans nos cinq ans d’existence.

Amis barbouzes, si c’est vous, c’était pas la peine de vous déranger pour si peu. Il suffit d’aller sur le site pour voir sur quoi on travaille. Et on ne laisse jamais de documents sensible sur place. Mais après tout peut-être vouliez vous nous faire de la pub, à présent que le nouveau site est arrivé…

 Alors? Reste l’hypothèse d’un fric frac ciblé (avec du matériel) qui a épargné les nouveaux ordinateurs d’Entrevue, les photos en leur possession, les serveurs, pour un butin s’élevant à une montre de valeur dérobée dans un coffre….

Non vraiment, ne vous dérangez pas, M. Guéant!

Bakchich, Xavier Monnier, 4 décembre 2011

A lire ou relire sur Bakchich.info

Ouf, Bakchich a ses fadettes

Quand Bakchich était surveillé par Claude Guéant

[Grèce] appel de solidarité internationale avec les travailleurs d’Helleniki Halivourgia

Un texte de l’Initiative des étudiants et des travailleurs grecs de Paris concernant les grévistes des Aciéries grecques. Merci de le faire circuler et signer. Toute sorte de solidarité, morale ou financière, est importante pour cette lutte!

Depuis le 1er novembre 400 travailleurs des « Aciéries grecques » (Helliniki Halivourgia) sont en grève, après avoir refusé la proposition du patronat qui consistait soit à la suppression de postes et à des licenciements, soit à la réduction des salaires « afin d’éviter les licenciements ». Une proposition similaire à celle imposée par Fiat à ses ouvriers il y a quelques mois. L’assemblée générale des travailleurs de Helliniki Halivourgia n’a accepté aucune des deux propositions et la direction a décidé de licencier 34 travailleurs. Leur réponse a été la grève, qui continue aujourd’hui, même si la direction a essayé de faire d’autres propositions, comme par exemple de réembaucher les licenciés en intérim. Ils ne l’ont pas accepté…

La lutte des travailleurs de Helliniki Halivourgia, surtout dans la situation actuelle de crise, de chômage et de précarité, n’est pas juste « une autre lutte », elle incarne en ce moment la lutte de toute la classe ouvrière. Les travailleurs montrent qu’ils se battent ensemble, sans les fausses divisions entre « licenciés » et « non-licenciés ». Ils ont conscience du fait que leurs intérêts sont communs et opposés à ceux de la direction de l’entreprise. Comme ils le disent dans leur communiqué du 17 novembre « nous sommes en grève, comme un poing, pour le 16ème jour. Et nous continuons ! Nous ne reculons pas, nous avons choisi le chemin de l’honneur et de la dignité, pour défendre le pain et l’avenir de nos enfants ». Il s’agit d’une lutte qui n’a pas d’autre choix que de gagner…Sa victoire sera une victoire de tous/tes les travailleurs en Grèce et ailleurs.

Plusieurs messages de soutien arrivent du monde entier : des syndicats d’Argentine, du Chili, de Russie, ou d’Espagne,… et bien entendu des syndicats, des lycéens et des étudiants grecs. Les actes de solidarité dans le pays se multiplient : des travailleurs d’une usine de production de lait (Mevgal) ont apporté du lait aux grévistes, des retraités, des lycéens et des étudiants ont symboliquement offert de l’argent à la caisse de solidarité des grévistes, beaucoup d’anonymes apportent leur soutiens financier, matériel ou tout simplement moral.

Nous aussi, nous exprimons notre soutien et notre pleine solidarité avec les grévistes de « Helliniki Halivourgia » !

Leur lutte est la nôtre aussi !

Leur victoire sera aussi à nous !

Initiative des étudiants et des travailleurs grecs de Paris

Contact : solidarite.acieriesgr@gmail.com

Nouvelles Hors Les Murs, 4 décembre 2011

[Suède] Mutuelle des fraudeurs

[Suède] Mutuelle des fraudeurs

Histoire du Monde : cotisation de fraude en Suède

On va en Suède ce matin… où un groupe, militant pour la gratuité des transports publics, a mis au point un système qui permet de ne pas payer de tickets. Et l’idée s’est répandue dans toute la Scandinavie.

Le concept est tout simple : la mutualisation des risques. Vous ne voulez pas — ou n’avez pas les moyens — de payer votre abonnement de métro ? Vous pouvez souscrire à une sorte d’assurance qui paiera l’amende pour vous  si vous vous faites attraper. C’est ce que proposent les activistes de « Planka nu ». Une cotisation de 11 euros par mois et en cas de PV, c’est le fond qui paiera les 130 euros d’amende.

Créé il y a 10 ans, Planka.nu  est présent dans toutes les principales villes suédoises. Discours de gauche militant : « les transports publics, c’est comme les trottoirs, payés par la collectivité, ils devraient donc être gratuits » (quitte à augmenter les impôts, de préférence sur les riches). Ne pensez pas qu’il s’agisse d’un groupuscule « anarcho-gauchiste » insignifiant. Planka.nu a plusieurs milliers de membres. Ça fait des années qu’ils placardent des autocollants dans toutes les stations de métro. Un site internet multilingue, une page Facebook avec plus de 25.000 abonnés.

C’est devenu un tel phénomène que les autorités suédoises ont dû réagir. Elles ont commencé à remplacer, aux entrées des stations, les tourniquets d’accès trop facile à franchir. Stockholm installe maintenant des portes vitrées semblables à celles qui sont en train d’être mises en place dans le métro bruxellois. Des aménagements qui coûtent cher.  Et c’est peut-être peine perdue. Sur des vidéos YouTube, les membres de Planka.nu expliquent comment franchir ces portiques : la méthode est toute simple : suivre de près quelqu’un qui passe avec un ticket. Les autorités ont essayé de poursuivre l’organisation pour incitation à commettre des délits, ou pour activité illégale d’assurance, mais sans grand succès jusqu’ici.

Avec sa bonne situation économique et son faible taux de chômage, « la Scandinavie paraît un terreau improbable pour une révolution du métro », s’étonne le Wall Street Journal. Il donne deux explications : l’attachement très fort à un état providence qui doit limiter les inégalités sociales — et le prix des abonnements (environ 75 euros par mois) qui vient s’ajouter à un coût de la vie déjà très élevé.

Les « free-riders » suédois inspirent leurs voisins. Planka.nu a maintenant des antennes à Oslo et Helsinki. À Copenhague aussi certains ont entrepris de mettre en place un tel système d’assurance.

Leur presse (Robin Cornet, RTBF.be), 5 décembre 2011.