Manille (Philippines) : Des habitants de bidonvilles en cours d’expulsion affrontent la police

Manille (Philippines) : Des habitants de bidonvilles en cours d’expulsion affrontent la police

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Fin novembre 2011, à Quezon City, dans le nord de la capitale des Philippines, la police a utilisé des armes à feu pour disperser des habitants révoltés de bidonvilles en cours d’expulsion.

Soutenus par des activistes, les habitants se sont affrontés aux forces de police et aux travailleurs venus détruire leurs maisons de fortune (ces derniers assistant de près la police dans les affrontements). Barricades et caillassages, la police a eu fort à faire face à la rage des habitants menacés d’expulsion.

Une personne a été arrêtée, accusée d’avoir en sa possession un pistolet « fait maison » (!).

Bien sûr, la police a imputé les violences commises aux activistes « gauchistes », indiquant que de paisibles négociations étaient en cours avec les habitants. Bah tiens !

Antonio Marinas, un des activistes, également habitant du bidonville expulsé, a été blessé à la tête par un projectile venu du côté de la police pendant que les flics essayaient de briser une des barricades mises en place par les habitants en lutte.

George Quimpo, un habitant des bidonvilles menacés, a déclaré : « Nous allons nous unir et, si nous sommes expulsés, nous exigerons d’être relogés dans de bonnes conditions. »

Les bidonvilles expulsés devraient laisser place à un quartier de bureaux et de commerces… Environ 9000 familles sont concernées par la procédure d’expulsion en cours, dont une bonne partie vivent là depuis des dizaines d’années.

Manille étant une des villes les plus densément peuplées du monde, on peut imaginer que le capital s’y trouve forcé à dégager les pauvres avec encore plus de brutalité qu’ailleurs… Il faut faire de la place pour les riches ! Une vague d’expulsions a touché les quartiers pauvres de Manille cette année, et ce n’est vraisemblablement pas près de s’arrêter puisque les pouvoirs publics locaux ont annoncé vouloir faire de la place pour développer diverses infrastructures, notamment immobilières.

Squat!net [Infos reprises essentiellement d’un article paru en anglais sur le site de NTD, une télé sino-américaine], 1er décembre 2011.

[Pérou] Victoire de la population de Cajamarca contre ses assoiffeurs

[Pérou] Victoire de la population de Cajamarca contre ses assoiffeurs

Pérou : suspension du projet minier Conga au cœur de violentes protestations

Le projet de mine d’or et de cuivre géante Conga, au cœur de protestations violentes dans le nord du Pérou depuis six jours, a été suspendu par le groupe minier Yanacocha, a annoncé mardi celui-ci, dans un communiqué.

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À la suite des récents événements à Cajamarca (…) et à la demande du gouvernement péruvien, le groupe minier, contrôlé par le géant américain Newmont, a décidé de suspendre les activités du projet Conga, jusqu’à ce que l’entreprise et la société civile reprennent une relation de transparence et de respect.

Le communiqué a été présenté à la presse dans la soirée par le Premier ministre Solomon Lerner, qui a appelé la population de Cajamarca à revenir au calme après l’annonce de la suspension.

L’annonce de Yanacocha survient au soir de la journée la plus violente des protestations régionales en cours depuis six jours contre Conga, le plus grand investissement minier du Pérou, portant sur 4,8 milliards de dollars.

Sept civils ont été blessés par des balles en caoutchouc de la police et trois policiers par des pierres, lors de heurts entre manifestants anti-miniers et force de l’ordre, selon un bilan du préfet régional Ever Hernandez. Le président régional Gregorio Santos a fait état de 10 à 14 blessés.

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La province de Cajamarca, à 850 km au nord de Lima, tournait au ralenti depuis six jours, avec de nombreux axes routiers bloqués, des manifestations, et quelques problèmes de ravitaillement notamment à Cajamarca (220’000 habitants) capitale provinciale.

Les opposants, mobilisées autour de syndicalistes, paysans, écologistes, redoutent l’impact de la future mine, opérationnelle en 2014, sur les ressources en eau, déjà rationnée depuis trois mois à Cajamarca, au sortir d’une saison particulièrement sèche.

Yanacocha, dans son communiqué, s’engage à faciliter le rétablissement du dialogue et le retour de la confiance. Il réitère qu’il déploiera ses meilleurs efforts et respectera toutes les exigences du gouvernement du président (Ollanta) Humala en vue d’une activité minière responsable.

Leur presse, AFP, 30 novembre 2011.

[44] 15 gardes à vue pour dégradation d’un local de Vinci

15 gardes à vue ce 01/12 pour dégradation d’un local de Vinci

Ce matin, plus d’une quinzaine d’arrestations ont eu lieu dans le 44, suite à une plainte de Vinci pour dégradation d’un de ces locaux. Vinci se plaignant d’en avoir pour 40000 euros de dégâts.

Pauvre petite multinationale aux sales bénéfices !

Pour rappel de l’action : http://zad.nadir.org/spip.php?article106

Les camarades auraient ainsi été identifiés à cause de caméras de vidéo-surveillance, et parce qu’ils/elles avaient le visage découvert. (c’est ce que les flics ont dit à un camarade arrêté).

Un membre du clca est aujourd’hui à la gendarmerie de St père en retz, les autres camarades arrêtés auraient été emmenés au comico de Waldeck Rousseau.

Nous pouvons nous montrer solidaires avec nos camarades :

en appelant les commissariats concernés : 02.40.37.21.21 pour le commissariat central de Waldeck Rousseau et 02 40 21 70 13 pour la gendarmerie de Saint-Père en Retz

en allant prendre des nouvelles directement à Waldeck ou à Saint-père en retz et en relayant l’info.

Plus de nouvelles dès que possible. Solidarité avec nos camarades !

Un membre du collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL

Indymedia Paris-IDF, 1er décembre 2011

Traduction : communiqué d’organisations Oaxaquen@s en soutien aux cairotes en lutte

Communique # 1 : 22 Novembre 2011

Camarades , frères et soeurs

À Oaxaca nous com­pre­nons bien ce que cela signi­fie d’exiger la fin d’un gou­ver­ne­ment tyran­ni­que. Cette exi­gence du peuple est juste et légi­time et nous savons très bien com­ment les élites diri­gean­tes des métro­po­les répon­dront ; ils ne ne sou­cient pas de nos deman­des, tout ce qui leur importe est de main­te­nir leur pou­voir sur­tout lors­que nous exi­geons la fin d’un règne mili­taire.

Nous savons com­bien il est dif­fi­cile de résis­ter col­lec­ti­ve­ment dans les moment que vous vivez actuel­le­ment. Les per­son­nes dignes et rebel­les d’Oaxaca mon­trent leur soli­da­rité avec les 46 Egyptiens assas­si­nés et nous vous disons : ne soyez pas inti­mi­dés par les forces de l’ordre et l’Etat mili­taire.

Nous croyons que nous avons raison de tra­vailler ensem­ble pour un meilleur futur. Que les ondes posi­ti­ves de la révolte soient avec vous. Sachez qu’à tra­vers vous nous per­ce­vons votre indi­gna­tion et notre cons­cience com­mune ouvrira la voie à un monde où nous vivrons selon notre volonté et qui appor­tera la paix et la jus­tice à nos cama­ra­des assas­si­nés par le gou­ver­ne­ment tyran­ni­que.

Nous aime­rions être phy­si­que­ment pré­sent à vos côtés mais cela nous est impos­si­ble car par­tout des pro­blè­mes doi­vent être réso­lus avec ce satané gou­ver­ne­ment qui nous opprime , nous tue , nous blesse et nous empri­sonne. Cependant nous vous trans­met­tons notre meilleure énergie qui contri­buera à for­ti­fier votre cœur et la sagesse néces­saire pour pour­sui­vre votre combat. La route du chan­ge­ment est longue , loin de la chutte du gou­ver­ne­ment mili­taire qui ne cons­ti­tue que le germe d’une nou­velle société.

Pariez sur la base pour chan­ger les choses et ne soyez pas dépen­dant de struc­tu­res gou­ver­ne­men­ta­les pour accom­plir le chan­ge­ment et la soli­da­rité qui habille le peuple Egyptien sera la même que celle qui a habillé les Oaxaquen@s en 2006. Rendez vous dans la rue et faîtes savoir qu’il existe d’autres maniè­res de vivre. Battez-vous, ayez la tête haute, lais­sez les cama­ra­des assas­si­nés former un nou­veau bas­tion de résis­tance nous per­met­tant de pour­sui­vre le combat. Certains tom­bent pour le rêve des autres mais la dyna­mi­que conti­nue et nous devons garder à l’esprit l’exi­gence de liberté que leur mort repré­sente et se rendre uni­que­ment lors­que le moment est venu pour faire savoir à nos morts que nous avons achevé leur rêves.

Une énorme embras­sade , restez forts cama­ra­des !

Depuis un endroit secrè­te­ment gardé en Oaxaca de Magon.

Fraternellement :

VOCAL
CASOTA
Colectivo Espanta pajaro
Colectivo Mano de Obra
Hormigas Libertarias
CACITA

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La suite à lire sur : http://www.ainfos.ca/en/ainfos25701.html

Rébellyon, 1er décembre, texte tra­duit de l’anglais, l’ori­gi­nal est sur http://www.ainfos.ca

[Brest] Ca fait peur hein ?

Un habitant de l’immeuble où il résidait le dit aux journalistes : « Il lui arrivait de crier la nuit. » Ça fait peur, hein ?!
Un parent d’élève du quartier où il vivait apporte cette utile précision aux mêmes journalistes : « Il avait l’air bizarre. » Une maman inquiète surenchérit : « Avec ses claquettes aux pieds et sa dégaine, il me faisait peur. » Les claquettes aux pieds, ça fait peur, hein ?!
Un jour, apercevant une fillette égarée ayant échappé à la surveillance de sa mère, il l’avait ramenée gentiment jusqu’à son école maternelle. Une petite fille donnant sagement la main à un homme qui n’est ni son père ni son grand-père… ça fait peur, hein ?! Cette scène, en tout cas, aperçue par une voisine de cet homme à l’air bizarre qui crie parfois la nuit et porte des claquettes aux pieds, aura suffi pour faire naître la rumeur, bientôt répandue dans l’ensemble du quartier : sans aucun doute un pervers sexuel ! Et les pervers sexuels, si nombreux à enlever de jeunes enfants au sortir des écoles depuis quelque temps, ça fait peur, hein ?!
Jean-Claude B., un homme malade placé sous curatelle, à l’allure négligée (ça fait peur, hein ?!), a eu le tort considérable de se trouver à la mauvaise heure, lundi 28 novembre, près de la sortie de l’école où il avait ramené cette gamine quelques jours plus tôt. La meute des honnêtes gens et parents, qui portent aux pieds des chaussures de saison, l’a poursuivi jusqu’à l’entrée de son immeuble et retenu dans la cabine d’ascenseur jusqu’à l’arrivée de la police. Un infarctus foudroyant provoqué par le stress l’a aussitôt terrassé.
Voilà. Il ne criera plus la nuit et son air bizarre ne viendra plus troubler la quiétude d’un quartier bien chaussé où est née et a enflé la rumeur fatale, totalement infondée.
Gageons que ce gouvernement, toujours prompt à pondre une ou deux lois répressives à chaque fait divers sordide, saura faire en sorte que les personnes déambulant avec des claquettes aux pieds ne puissent plus demeurer à moins d’un kilomètre des établissements scolaires. On a trop peur, hein ?!…

Floréalanar, Floréal, 30 novembre 2011