Archives de catégorie : Ni patrie ni frontière

[ZAD de NDDL] Rencontres et débats à la Châteigne

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Le week-end de la chaîne humaine, il devrait y avoir pas mal de monde venu dans le coin d’un peu partout. Ça nous semble important de faire de la place pour des discussions dans un tel moment.

Ça tombe bien : on a un lieu pour ça. À l’automne dernier, un mois après le début de la grande vague d’expulsions sur la ZAD, on a été des dizaines de milliers à venir à une manif-occupation. On a construit la Châteigne, un lieu collectif d’organisation pour la lutte.

Du coup, ce week-end, on sera un groupe d’occupant-e-s et de camarades à vous proposer de passer à la Châtaigne pour se rencontrer et débattre.

Au programme

Tout le week-end

Infokiosques : tables de brochures sur la lutte contre l’aéroport et son monde, l’agriculture paysanne, l’aménagement du territoire et les luttes contre les dominations en général, etc.

NoTAVerne : rencontres et discussions autour d’un thé ou d’un café.

Vendredi

18h : présentation-débat sur la surveillance aux frontières de l’Europe et l’agence de contrôle des frontières européennes Frontex

L’Europe se ferme, c’est un constat. Mais cette fermeture n’implique pas la construction de murs et le déploiement d’un rideau de fer aux frontières extérieures. Ces formes agressives et archaïques du contrôle sont peu compatibles avec la conservation de l’illusion démocratique. La gestion des flux entrant et sortant de l’Europe passe désormais exclusivement par l’utilisation de moyens militaires et technologiques de pointe, qui rendent les anciens remparts de pierre bien inutiles. Frontex, l’agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures, a été créée spécialement dans le but de mener cette mission futuriste. Véritable police européenne, elle se renforce chaque année davantage.

Samedi

16h : récit de la lutte du point de vue d’occupant-e-s

On racontera des bouts d’histoire de cette lutte et du mouvement d’occupation et on essaiera de voir plus clair sur le calendrier prévisionnel du projet.

17h30 : goûter

18h30 : discussion : qu’est-ce que la victoire ?

Il y a quelque temps, on a fait une discussion qui s’intitulait « qu’est ce que c’est la victoire ? ». au cours de cette discussion, on s’est rendu compte que nous n’étions forcement pas d’accord. Il nous semblait important d’aborder ce sujet afin de voir où nous en sommes, où sont les dissensions et où est-ce qu’on peut se rejoindre. L’intitulé de cette discussion est un prétexte pour amener d’autres questions : contre quoi tu te bats ? Quels sont tes objectifs ? Qu’est ce que la victoire n’est qu’un titre, mais nous ne croyons pas qu’il y ait une victoire mais plutôt de multiples petites.

source : zad.nadir.org

[Poitiers] Droit au logement : la répression judiciaire va bon train

NdPN : quand la préfecture de l’Etat PS et la municipalité PS traitent la question du droit au logement… en réprimant les pauvres. Notons que la répression est ici couplée à celle des migrant-e-s à qui les autorités refusent des papiers. A gerber !

Mise à jour 4 mai 2013 : l’affaire du squat d’Oléron, avec 5 personnes qui passaient devant le tribunal d’instance, a été renvoyée au 17 mai par le juge des référés.

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Poitiers: la justice valide l’expulsion d’une famille par la Croix-Rouge

Le jugé des référés du tribunal d’instance de Poitiers vient de valider la procédure d’expulsion réclamée par la Croix-Rouge à l’encontre d’une famille et de ses deux enfants. Elle occupait un logement d’urgence de manière indue car elle a épuisé toutes ses voies de recours pour disposer d’un titre de séjour en France. La préfecture avait multiplié les interventions sur la Croix-Rouge pour qu’elle oblige la famille à partir. Elle dispose de deux mois pour partir volontairement, avant tout recours à la force publique.

Dépêche Nouvelle République, 2 mai 2013

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Feu vert pour l’expulsion de la Croix-rouge

Le jugé des référés du tribunal d’instance de Poitiers vient de valider la procédure d’expulsion lancée par la Croix-Rouge à l’encontre d’une famille arménienne et de ses deux enfants.

Épuisé

Elle occupait un logement d’urgence alors qu’elle avait épuisé toutes ses voies de recours pour disposer d’un titre de séjour en France. Ce couple ne pouvait plus s’y maintenir d’après les textes en vigueur. La préfecture avait alors multiplié les interventions auprès de la Croix-Rouge pour qu’elle oblige la famille à partir. La préfecture menaçait même la Croix-Rouge de sanctions financières si elle n’obtempérait pas. Dans son ordonnance, le juge des référés du tribunal d’instance, estime que la Croix-Rouge n’a pas commis de faute. Le contrat d’hébergement signé en août 2010 précisait bien qu’il était temporaire, que la Croix-Rouge pouvait y mettre fin à tout moment et qu’il était conditionné à la détention d’un titre de séjour pour les personnes étrangères.

Mesure

Le juge note que, « en dépit des pressions et interventions de l’autorité préfectorale », la Croix Rouge a fait preuve de mesure en prenant le temps de relancer la famille. A partir d’avril 2011, la famille ne pouvait plus prétendre à cet hébergement d’urgence. Le contrat d’hébergement avait été rompu par la Croix Rouge trois mois plus tard. Elle lançait finalement une procédure d’expulsion en octobre 2012. L’ordonnance relève que les époux M. ne sont pas toujours venus aux convocations qui leur étaient adressées. La famille dispose de deux mois pour partir volontairement, avant tout recours à la force publique. Elle peut aussi intenter un recours contre cette première décision d’expulsion.

E.C., Nouvelle République, 3 mai 2013

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POITIERS Squat du foyer L’Étape : la mairie réclame 10.000 € aux occupants

La justice est saisie, ce matin, du dossier de l’occupation illégale de l’ancien Foyer L’Étape, rue d’Oléron, à Poitiers. Plusieurs familles d’origine rom avec de nombreux enfants qui estiment ne pas bénéficier de solution d’hébergement durable occupent le site depuis le début du mois d’avril. Les bâtiments font l’objet d’un compromis de vente de passé entre la mairie et un promoteur. Le tribunal d’instance de Poitiers a été saisi, en référé, d’une demande d’expulsion des occupants actuels. La mairie leur réclame 10.000 € par mois d’occupation, soit 333 € par jour. Et elle demande au tribunal de fixer une astreinte de 150 € par jour de retard en cas de décision favorable d’expulsion. Elle réclame par ailleurs aux occupants de payer 2.500 € de frais de justice.

Nouvelle République, 3 mai 2013

[Grèce, documentaire] « Ne vivons plus comme des esclaves » de Yannis Youlountas

[Grèce, documentaire] « Ne vivons plus comme des esclaves » de Yannis Youlountas)

Film gratuit à diffuser dans toutes les salles de cinéma ou lieux de réunion.

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Ne vivons plus comme des esclaves BA/trailer HD… par exarcheia

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Fédération Anarchiste, 28 avril 2013

[Poitiers] Revue de presse sur le squat de l’Etape

POITIERS Squat rom à L’Étape : les écologistes interpellent le maire et le préfet NR 18/04/2013

Les écologistes viennent de réagir à la situation du squat installé dans les locaux de l’ancien foyer l’Étape (voir notre édition d’hier). Plusieurs familles de Roms l’occupent. La mairie de Poitiers, propriétaire des lieux, a lancé une procédure en vue de leur expulsion. Le groupe Europe Écologie Les Verts demande à Alain Claeys de l’annuler ou au préfet d’ordonner la réquisition des bâtiments. Il demande également qu’une association reconnue d’utilité publique s’occupe de ces familles.

Squat rom : un foyer à réactions NR 19/04/2013

Mardi, la mairie de Poitiers annonçait qu’elle ne parlerait pas du squat par des familles roms de l’ex-foyer L’Étape tant que la justice ne se serait pas prononcée sur la question.

Elle a finalement changé de tactique, hier, via un communiqué signé par trois élus (1) après la prise de position et l’interpellation lancée par les élus écologistes (notre édition d’hier).
Le communiqué rappelle que lesdits élus avaient voté sans réserve, le 25 mars dernier, la vente de ces locaux qui ne répondent plus aux normes applicables à ce type de site d’hébergement.

Un appel lancé

La mairie relève que l’hébergement d’urgence ne relève pas de sa compétence, mais de celle de l’État. Et indique qu’elle ne peut laisser quiconque occuper illégalement un bien qui lui appartient, sans pour autant évoquer la procédure d’expulsion lancée.
Enfin, les trois élus notent que ces familles occupent des locaux potentiellement dangereux. Une situation signalée au conseil général du fait de la présence de nombreux enfants.
Une autre réaction est venue, hier, du Collectif «  D’ailleurs nous sommes d’ici  » qui demande à la municipalité « de renoncer à expulser ces familles » durant la période transitoire qui court jusqu’au mois de novembre. La vente ne sera pas effective avant cette date. « La municipalité doit entendre la détresse de ces familles au lieu de se contenter de les expulser. »
Le Collectif estime que ce squat n’a pu voir le jour que du fait de défaillances d’un système d’hébergement d’urgence ne disposant pas d’assez de places. Les déboutés du droit d’asile, Roms ou autre, se retrouvent de fait à la rue.
Le Collectif rappelle la circulaire interministérielle d’août 2012 qui demande aux préfets, avant toute évacuation, de dresser un diagnostic et de rechercher des solutions d’accompagnent. Le bras de fer judiciaire était déjà engagé. Le bras de fer politique prend désormais localement forme.

(1) Michel Berthier et Régine Laprie, adjoints en charge de la Solidarité et de l’Action sociale, Jean-Claude Bonnefon conseiller municipal en charge de la Tranquillité publique.

Collectif poitevin « D’ailleurs Nous Sommes d’Ici » Communiqué de presse

ROMS : à Poitiers comme ailleurs une situation indigne et inacceptable !

La situation faite aux Roms en Europe est partout déplorable. En France, la poursuite d’une politique répressive contre ces populations menée par le Ministre de l’Intérieur ne fait qu’empirer les problèmes. Les démantèlements programmés et répétés de leurs campements aggravent leur condition de vie et entraîne un éparpillement de ces populations, sans rien régler !

A Poitiers comme ailleurs, des familles roms essayent de trouver une solution à cette errance forcée. A Poitiers comme ailleurs, ces familles se heurtent à une insuffisance notoire des capacités d’accueil des CHRS (Centre d’hébergement et de réinsertion sociale). Le « 115 » ne peut répondre aux demandes quotidiennes. Des familles avec enfants se retrouvent donc à la rue, des familles roms mais aussi des demandeurs d’asile déboutés ou en recours devant la CNDA (Cour Nationale du Droit d’Asile). La capacité d’accueil des CADA (Centre d’accueil des demandeurs d’asile) est également notoirement insuffisante.

L’occupation par des familles roms (soutenues par le DAL 86) de l’ancien foyer de l’Étape, rue d’Oléron, actuellement vide, est la conséquence d’une telle situation.

La municipalité de Poitiers ne peut seule régler ces situations mais elle peut et doit -comme d’autres villes le font, contribuer à la recherche et mise en œuvre de solutions acceptables. Elle doit entendre la détresse de ces familles au lieu de se contenter de les expulser, de les remettre dans la rue et de les renvoyer…. dans une autre municipalité. Cette politique de la « patate chaude » est indigne et n’a que trop duré.

Nous demandons solennellement à la Municipalité de renoncer à expulser ces familles du foyer de l’Étape durant une période transitoire ( la vente des locaux ne sera effective que dans 7 mois ) pour permettre un examen approfondi de leur situation et la recherche de solutions décentes.

C’est du reste ce qu’une circulaire interministérielle du 28 août 2012, signée par 7 ministres (dont le ministre de l’Intérieur), préconise en demandant expressément aux préfets en préalable à toute évacuation « l’établissement d’un diagnostic et la recherche de solutions d’accompagnement dans les différents domaines concourant à l’insertion des personnes (scolarisation, santé emploi, logement/mise à l’abri. » !

Signataires:

Groupe local La CIMADE Poitiers, Collectif contre les expulsions et pour le droit de vivre en France, Collectif poitevin contre la répression des mouvements sociaux, Réseau Éducation Sans Frontières 86, Europe Écologie-Les Verts, Les Alternatifs, Gauche Anticapitaliste, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti de Gauche.

POITIERS Hébergement d’urgence refusé : pas de carence de l’État NR 19/04/2013

Certains départements connaissent un afflux de procédures contre la préfecture pour contester les conditions de prise en charge de certains étranges par les services de l’hébergement d’urgence. A Poitiers, c’est la première fois que le tribunal administratif était saisi d’un référé liberté sur cette question.
Un homme vivant seul, un sans papier originaire du Caucase, a lancé une procédure contre la préfecture de la Vienne. Il l’enjoignait, sous astreinte de 200 € par jour, à l’orienter vers une structure d’hébergement d’urgence.
Le tribunal administratif a estimé qu’il n’y avait pas de carence de l’État en la matière. La requête n’a même pas été débattue publiquement.
L’ordonnance relève que les personnes en situation irrégulière qui ont épuisé toutes leurs voies de recours ne peuvent normalement pas bénéficier de l’hébergement d’urgence.
C’était le cas de cet homme qui avait été hébergé occasionnellement par son ancienne épouse mais aussi par le 115 relève le tribunal administratif.

Revue de presse reçue par mail, 19 avril 2013

[DAL 86] La vente des locaux de l’ex-foyer de l’Etape : une vraie provocation à l’égard des sans logis et mal logés

NdPN : voir aussi la vidéo de France 3

La vente des locaux de l’ex-foyer de l’Etape : une vraie provocation à l’égard des sans logis et mal logés

Alors que de nombreuses familles et personnes seules sont à la rue ou dans des conditions de logement très précaires, alors que la situation de l’hébergement d’urgence est dramatique : l’accueil inconditionnel et continu n’est pas assuré, les places manquent, les locaux sont vétustes et indignes,la Ville de Poitiers a décidé de vendre l’ancien foyer l’Étape qui lui appartient.

Ces locaux qui font au minimum 800 m², pourraient certainement accueillir plus d’une cinquantaine de personnes soit autant que l’accueil d’urgence actuel géré par la Croix Rouge qui est passé de plus de 200 places à 50 places. Ils permettraient aussi de mieux respecter les lois, ce que les locaux actuels ne permettent pas : des chambres individuelles (et non dortoirs) avec la possibilité d’avoir un hébergement conforme à la dignité humaine (et d’avoir par exemple son chien avec soi), possibilité du couvert alors que le CHUS ne sert pas à manger…

La Ville de Poitiers dont le service municipal du logement après avis du maire, peut proposer au représentant de l’Etat dans le département de procéder, par voie de réquisition, à la prise de possession partielle ou totale des locaux à usage d’habitation vacants, la Ville de Poitiers dont le Maire a le pouvoir de réquisitionner lui même des logements, non seulement a laissé vacants durant deux ans des locaux adéquats qui peuvent servir immédiatement à l’hébergement d’urgence mais n’a pas pensé les proposer à l’Etat pour que la Croix Rouge mène à bien la mission qui lui incombe.

Plus fort encore, la Ville de Poitiers, en acceptant que l’architecte François Pin puisse dénoncer l’acquisition s’il n’a pas trouvé la moitié des acquéreurs pour les seize habitations avant le 30 novembre de cette année, décide cyniquement de laisser vacants durant encore 7 mois, des locaux qui manquent cruellement aujourd’hui à l’hébergement d’urgence. Et ce, pour un projet nébuleux et assez improbable vu la crise.

DAL86 est atterré par tant d’hypocrisie, de cynisme et de provocations.

Alors que l’ÉTAT SOCIALISTE par sa ministre du Logement EELV, Cécile Duflot, montre sa volonté de régler rapidement et durablement les problèmes de logement y compris en évoquant les réquisitions, la REPRESENTANTE DE L’ETAT SOCIALISTE, la préfecture, non seulement ne prend pas en charge les sans abri et mal logés qui le nécessitent mais travaille à fabriquer des sans logis, et la VILLE DE POITIERS SOCIALISTE déniant qu’il y ait des problèmes de logement, non seulement ne réquisitionne pas des logements vacants, non seulement ne met pas à disposition de la préfecture des logements et des locaux qui pourraient servir immédiatement à l’hébergement d’urgence, mais la VILLE DE POITIERS à vendu ces précieux locaux à un architecte privé pour un projet très aléatoire.

Deux familles, 7 personnes dont 3 enfants de 1 à 5 ans et une femme enceinte, étant à la rue donc en état de nécessité voire en danger, sont entrées par la porte ouverte de cette maison le 2 avril dernier soit depuis 5 jours. Aujourd’hui dimanche 7 avril, 3 autres familles soit 10 autres personnes dont 5 enfants de 2 ans à 13 ans et une femme enceinte, sont venus les rejoindre. Si on compte la dizaine de militants du DAL86 qui les soutiennent, une trentaine de personnes dont 8 enfants et 2 femmes enceintes sont présentes sur les lieux.

Aussi, DAL86 a décidé d’apporter tout son soutien à ces familles et personnes en état de nécessité qui se sont mises à l’abri dans ces locaux, qui se sont protégées elles-mêmes et leurs enfants, et qui ont fait ce que ni la préfecture, ni la mairie ne font pour elles alors que la loi les y oblige. Dal86 appelle à un soutien massif.

Halte à l’hypocrisie, mise à disposition des logements et locaux vacants des collectivités, réquisitions des logements privés vacants.

Un logement est un droit avec ou sans papiers

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur DAL 86, 7 avril 2013