Archives de catégorie : Ni patrie ni frontière

[Allemagne] Journée d’action européenne contre le capitalisme à Francfort

Journée d’action européenne contre le capitalisme à Francfort (Allemagne)

Posted on 1 avril 2012 by juralib

Allemagne : affrontements violents en marge d’une manifestation anti-BCE

De violents affrontements ont opposé policiers et manifestants venus protester contre la politique d’austérité imposée par l’UE et la BCE aux pays méditerranéens, samedi à Francfort (ouest de l’Allemagne), a-t-on appris auprès de la police.

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Un policier aurait été grièvement blessé, après avoir été atteint par des pierres. Il est en soins intensifs, mais la police n’a pas pu préciser si son pronostic vital était engagé.

Elle n’a pas non plus souhaité fournir de bilan pour les blessés, ni le nombre des interpellations, car l’intervention est toujours en cours.

Elle a évalué à 4.300 le nombre de manifestants venus à l’appel du collectif « M-31″ (pour 31 mars), dans le cadre d’une « journée d’action européenne contre le capitalisme ».

Du côté des organisateurs, on parlait de 6.000 participants, d’ »au moins 200 interpellations » et de « nombreux blessés ».

« De nombreuses personnes ont des hématomes, il y a au moins une fracture avérée, et de très nombreuses personnes incommodées par le gaz lacrymogène utilisé par la police », a expliqué à l’AFP un porte-parole.

Il a estimé que c’était la charge des policiers armés de matraques, après des jets de sachets de peinture sur la façade du siège de la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort, qui avait fait dégénérer la situation.

Jusque là « nous (étions) plutôt satisfaits du déroulement de la manifestation et du nombre de gens venus pour montrer leur solidarité avec la lutte sociale des pays méditerranéens touchés par la politique d’austérité », a-t-il raconté.

« Je peux comprendre les gens qui ont jeté la peinture, même si ce n’était pas l’objet de la manifestation. (Mais) après la charge (de la police), on a dû appeler à la dispersion du cortège et de petits groupes se sont dispersés dans la ville », a-t-il ajouté.

Leur presse (Agence Faut Payer, 31 mars 2012)

[Barcelone] Grève générale en Espagne, Barcelone brûle

Grève générale en Espagne, Barcelone brûle

Vaga general ! Dès minuit (nuit du 28 au 29 mars, a la veille de la présentation d’un projet de budget d’austérité sévère par le nouveau président espagnol, le conservateur Mariano Rajoy), la grève est déclarée et les premiers « piquets » (groupes charges de fermer les établissements des « esquiroles » qui s’obstinent a travailler) s’organisent, forçant les bars à fermer et taguant quelques banques au passage. L’un d’eux a d’ailleurs profite de la situation pour piller un casino, lui soustrayant quelques milliers d’euros… Au matin d’autres piquets formés de centaines de personnes chacun relayent les premiers, fermant les boutiques ouvertes et déversant des déchets dans les banques et les taguant. Tous se rejoignent ensuite a la place Catalunya, au centre de la ville d’où partira la première grande manifestation dans les environs de midi. Si celle-ci commence plutôt calmement, bientôt une première bombe de peinture lancée par un « encapuchodo », comme les appellent la presse bourgeoise locale, vole contre une vitrine d’un magasin de luxe, lançant un mouvement en marge des marches pacifiques des syndicats (CNT et CGT compris) et des indiñados qui ne s’arrêtera pas avant le petit matin du vendredi… Un starbucks, un macdo, un zara, la Borsa de Barcelone et des dizaines de banques sont incendiés, des vitrines aux quatre coins de la ville volent en éclats, tous les distributeurs d’argent sont rendus inutilisables, des containers enflammés au milieu des rues créent des feux de joie et sur les murs fleurissent des « Quien siembra miseria recoge rabia », des « vaga general » et des A anarchistes. Les mossos d´Esquadra, présents en masse mais semblant complétement désorganisés malgré les hélicoptères qui survolent la ville, situant les différents groupes qui se sont formés, tournent dans le centre et finissent par charger, se contentant au départ de frapper au hasard et de tirer des balles en caoutchouc avant d’utiliser des gaz lacrymos, une fois la nuit tombées. Il est important de relever le fait que c’est la première fois depuis la période Franco que la police a recours aux gaz, ce qui équivaut ici a une tentative du nouveau gouvernement à un retour au fascisme passé.

Pour un bilan chiffré de la manifestation : plus d’un demi million de personnes présentes à Barcelone (record pour une grève depuis la période franquiste), 50 arrestations (on craint des rafles dans les jours qui suivent étant donne le nombre de porcs en civil prenant des photos), 80 manifestants blessés et 16 flics, et 82% de travailleurs, d’après la presse bourgeoise, ayant participé a la grève, en grande partie dans les milieux de l’industrie (97%), des transports (95%) et de la construction (97%).

On peut aussi relever qu’une fausse bombe a été déposée devant une école privée pour bourgeois le matin du 29 en signe d’avertissement…

C’est la troisième en un mois signant peut-être un désir de redonner sens au vieux surnom de Barca : « La Ciudad de las Bombas ».

Si la manifestation de Barcelone a été la plus importante au niveau du nombre et des actions de « violence », d’autres manifestations considérables ont eu lieu un peu partout en Espagne : Le pays basque sud a atteint un record de participation avec 90% des travailleurs en grève et des 13 millions de personnes se sont réunies sur l’ensemble du territoire, entre autres a Madrid, Valence et Salamanca, pour les rassemblements les plus impressionnants.

Le Réveil, 30 mars 2012

Attaques massives d’Anonymous contre des serveurs chinois

Opération #GlobalREvolution : Anonymous attaque en Chine

voir vidéo

Anonymous attaque en Chine. Communiqué Anonymous. Opération #GlobalREvolution. Les nuits dernières ont été marquées par des attaques massives d’Anonymous contre les sites de plusieurs serveurs basés en Chine dont ceux du gouvernement chinois.

Nous rappelons que si les promoteurs et les utilisateurs du DPI (Deep Packet Inspection, une technologie de surveillance très avancée) représentent des cibles potentielles, la France, par l’intermédiaire de son président, est au cœur du problème, puisque nous suspectons ce dernier de vouloir utiliser cette méthode d’espionnage contre les citoyens par des moyens détournés tels que la loi HADOPI.

En effet, sous couvert de lutte contre le piratage, cette structure fonctionne de la même manière qu’une gigantesque machine à surveiller et à censurer. Nous rappelons que la France est aussi le pays d’Amesys, filiale de Bull, une entreprise spécialisée en informatique, qui fournissait ce genre d’armes numériques, à des pays comme la Libye de Mouammar Kadhafi (logiciel Eagle.) Elle permet ainsi aux tyrans de commettre des actes ineffables contre leurs propres populations dans le monde entier.

Il n’existe pas aujourd’hui de plateforme d’accueil assez sécurisée, pour les peuples opprimés, qui soit fonctionnelle et anonyme. C’est pourquoi nous nous sommes abstenus pour l’instant de les rediriger vers nos réseaux. Nous travaillons cependant à cela et promettons donc, à l’avenir, des défaçages plus nombreux, plus intéressants stratégiquement, des fuites de données révélatrices ainsi qu’un esthétisme plus accessible au grand public.

Message to Chinese government :

All these years, the Chinese Communist government has subjected its People to unfair laws and unhealthy processes. Dear Chinese government, you are not infallible, today websites are hacked, tomorrow it will be your vile regime that will fall. So expect us because we do not forgive, never. What you are doing today to your Great People, tomorrow will be inflicted to you. With no mercy. Nothing will stop us, nor your anger nor your weapons. You do not scare us, because you cannot afraid an idea.

Message to Chinese People :

Each of you suffers from the tyranny of that regime which knows nothing about you. We are with you. With you here and now. But also tomorrow and the coming days so promising for your freedom. We will never give up. Don’t loose hope, the revolution begins in the heart. The silence of all other countries highlights the lack of democracy and justice in China. It’s unbearable. We must all fight for your freedom.

我们是无名氏。 我们是军团。 我们不原谅。 我们不要忘记。 期望我们。

Vu sur Rezocitoyen.fr, 31 mars 2012

[Espagne] Grosses manifs contre l’austérité, affrontements

Espagne : une marée humaine contre l’austérité

Une marée humaine agitant des nuées de drapeaux rouges a défilé, jeudi, dans toute l’Espagne, des manifestations émaillées de violences à Barcelone, au soir d’une grève générale contre la réforme du travail et la politique d’austérité du gouvernement de droite.
A la veille de l’annonce du budget 2012, marqué par une cure de rigueur sans précédent, des centaines de milliers de personnes ont manifesté à travers le pays, point d’orgue de l’exaspération sociale qui grandit sur fond de chômage galopant, de récession et de coupes sociales draconiennes. Portant de petites pancartes où étaient dessinés des ciseaux, symbole des réductions budgétaires, au moins 100 000 manifestants ont parcouru les avenues du centre de Madrid. Les manifestants, évalués à 800.000 par les syndicats, défilaient aussi à Barcelone, la deuxième ville du pays, où des violences ont éclaté entre policiers et groupes de jeunes. «La police a dû intervenir et a utilisé des balles en caoutchouc face à un groupe assez important qui a provoqué des incidents violents», a déclaré un porte-parole du ministère régional de l’Intérieur.
Partout ailleurs, la mobilisation était forte, avec 50.000 personnes à La Corogne selon la police, 25.000 à Saint-Jacques de Compostelle selon les syndicats et entre 72.000 et 400.000 dans toute l’Andalousie, suivant les estimations.
A l’image des nombreux manifestants, José Luis Rodriguez, commercial dans le secteur automobile de 35 ans, expliquait avoir fait le choix de perdre une journée de salaire pour défendre ses droits, en faisant grève pour la première fois de sa vie. «Cette journée va me coûter 60 euros, c’est peu en comparaison de ce qu’ils risquent de me prendre demain avec la réforme, ils peuvent me jeter à la rue», lançait-il. «Ils attaquent les droits des travailleurs, si nous ne sortons pas dans les rues, ils ne sauront pas que nous sommes contre la réforme».
Six policiers légèrement blessés
L’Espagne a vécu au ralenti ce jeudi au rythme d’une grève générale de 24 heures contre la réforme du travail mise en place par le gouvernement de droite, point d’orgue de l’exaspération sociale face au chômage, à la récession et à l’austérité. Alors que les syndicats annonçaient déjà un «immense succès», le ministère de l’Intérieur a indiqué tôt jeudi matin que 58 personnes avaient été interpellées, six policiers légèrement blessés ainsi que trois grévistes dans des incidents mineurs. Le face-à-face entre grévistes et policiers a parfois été tendu, comme devant la station de bus de Carabanchel à Madrid, où un manifestant a été blessé au visage, ou devant le marché de gros de Barcelone où les grévistes ont brûlé des pneus.
Les syndicats Comisiones Obreras (CCOO) et UGT qui ont appelé les Espagnols à manifester dans une centaine de villes, dénoncent la réforme du marché du travail approuvée le 11 février par le gouvernement dans le but de combattre un chômage record, à 22,85% des actifs. Selon eux, cette réforme aura pour seul effet d’aggraver le fléau, alors que le gouvernement lui-même prévoit déjà la destruction de 630 000 emplois en 2012 et un chômage à 24,3% en fin d’année.
Un impact peut-être limité par un service minimum dans les transports
A Madrid, 30% en moyenne des métros et des bus devaient circuler, selon l’accord de service minimum. Les services de santé doivent fonctionner comme un jour férié. Dans le reste du pays, 30% des trains régionaux étaient prévus de même que 20% des trains nationaux. Les compagnies aériennes Iberia, Air Nostrum et Vueling ont elles annulé en moyenne 60% de leurs vols. Cette journée de grève générale est la sixième depuis le rétablissement des libertés syndicales en 1977. La précédente remonte au 29 septembre 2010, sous le gouvernement socialiste.
Pour le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy, au pouvoir depuis cent jours, elle intervient au pire moment: sous l’oeil de ses partenaires européens inquiets de l’état des finances publiques du pays, le Conseil des ministres doit approuver vendredi le budget 2012, marqué par des coupes sévères.

VIDEO. Des centaines de grévistes dans les rues de Madrid

LeParisien.fr avec AFP, 29 mars 2012

[Poitiers] Recours de Kévin rejeté, stage de citoyenneté pour l’un des deux manifestants arrêtés

ndPN : Mauvaise nouvelle pour Kévin, qui risque désormais l’expulsion après le rejet de son recours par le tribunal administratif (voir notre article précédent). Quant aux deux jeunes manifestants arrêtés arbitrairement par la police au moment de la dispersion dans le calme, ils ont été relâchés… mais l’un d’eux devra faire un « stage de citoyenneté » pour prix de sa solidarité avec Kévin. Un article aujourd’hui dans la NR donne ces dernières informations, en évoquant le rôle de militants NPA ayant « calmé le jeu », pris le rôle de « service d’ordre » et fait le « tampon » avec la police. Ce qu’on a vu, c’est surtout des jeunes manifestants aussi déterminés que capables d’un remarquable sang-froid face aux provocations policières, et qui n’ont aucune leçon à recevoir en matière de « modération », malgré la colère suscitée par la procédure odieuse d’expulsion prononcée à l’encontre de Kévin. La lutte continue pour Kévin.

Mise à jour :

Les expulsions de sans papiers continuent : des parents sont séparés de leurs enfants et leurs familles sont parmi nous dans l’angoisse, un jeune juste majeur risque d’être renvoyé seul dans le pays où son père a été assassiné alors que sa famille vit ici, là où il a grandi.

Refusons ces décisions indignes

Rassemblement samedi 31 mars à 12 heures sur le parvis de Notre Dame

Appel des associations poitevines de soutien aux sans papiers

Le recours du lycéen menacé d’expulsion rejeté

La rétention administrative du lycéen menacé d’expulsion a été confirmée  par la justice, au lendemain, d’une manifestation tendue.

La tension était montée d’un cran, mercredi soir, à la sortie du tunnel souterrain de la gare. Des militants ont calmé le jeu.

La décision rendue hier par le tribunal administratif de Melun douche les espoirs des manifestants venus soutenir, mercredi soir, le lycéen de 19 ans, menacé d’expulsion vers la République démocratique du Congo.

Arrêté dimanche à Poitiers, le jeune homme a été envoyé en centre de rétention administrative près de Roissy ; son avocat contestait devant la justice, hier, la légalité de l’obligation de quitter le territoire dont il faisait l’objet et la rétention administrative qui en découlait (1). La rétention de Kevin Kimpéfé, scolarisé au lycée de Kyoto, s’achèvera samedi. « C’est l’échéance du délai de cinq jours », indique la Cimade du CRA du Mesnil-Amelot. « Il sera alors présenté à un juge des libertés et de la détention. Il devra décider s’il prolonge ou non sa rétention. » Le prochain avion qui doit s’envoler pour la République démocratique du Congo est programmé le 10 avril, indique la Cimade. Ce qui veut dire, que l’expulsion du jeune lycéen ne pourra pas intervenir avant cette date. Mercredi soir, une manifestation de soutien au lycéen s’était tenue à Poitiers. Une manifestation qui s’est achevée dans un climat tendu. Les militants du NPA ont fait office de service d’ordre et de tampon entre les plus excités des manifestants et les forces de l’ordre. Un rôle de modérateur qui a sans doute évité que la situation ne dérape aux abords de la gare où la tension était montée d’un cran quand plusieurs jeunes s’étaient allongés sur les capots de voitures qui débouchaient du tunnel de la gare. Les rangs de la manifestation avaient progressivement dégonflé au fur et à mesure qu’elle se déplaçait de plus en plus vite et que la tension montait. Le dernier carré des participants avait fini par rejoindre la station des bus Notre-Dame pour regagner leur quartier dans le calme. Alors que les forces de l’ordre semblaient redouter des incidents ou des manifestations d’humeur au cours de la nuit, aucun incident n’a été signalé.

(1) la préfecture la justifie par des condamnations en justice.

en savoir plus

Deux mineurs arrêtés et remis en liberté

Deux jeunes, de 14 et 17 ans, ont été interpellés mercredi soir, en marge de la manifestation de soutien au lycéen en voie d’expulsion. Ils ont été remis en liberté, hier. Le premier ne fait l’objet d’aucune poursuite, les faits n’étant pas avérés. Il était soupçonné de dégradations légères sur un véhicule. Il s’était couché sur le capot d’une voiture débouchant du souterrain de la gare. Aucune trace n’a été relevée à cet endroit du véhicule. Le second devra suivre un stage de citoyenneté. Il était soupçonné de dégradations légères sur une portière de voiture, un coup de pied, et d’outrage contre les forces de l’ordre lors d’une chanson entonnée par de nombreux manifestants.

Nouvelle République, Emmanuel Coupaye, 30 mars 2012