Archives de catégorie : Okupa y resiste

« Notre-Dame-des-Luttes », un documentaire intimiste sur la résistance à l’aéroport

« Notre-Dame-des-Luttes », un documentaire intimiste sur la résistance à l’aéroport

Le documentariste Jean-François Castell a passé trois semaines au cœur de la Zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes et nous livre, pour Noël, son regard « à hauteur d’homme » sur cette lutte qui a pris une ampleur exceptionnelle depuis le début de la répression policière le 16 octobre et surtout avec la manifestation de réoccupation du 17 novembre.

A visage découvert, les activistes venus de partout décrivent cette « fraternité » qu’ils ont trouvé dans l’organisation autonome de cette lutte. On les voit au quotidien, se servir dans le « free shop », participer à la cuisine, construire des cabanes habitables, et aussi, résister aux forces de l’ordre qui les poursuivent jusque dans les arbres.

« On ne défend pas ses idées dans son salon », dit une dame venue rejoindre à ce « nouveau Larzac ». C’est appelés par cette nécessité de donner de soi que des centaines de personnes, aux profils très variés, convergent vers ce qui est en train de devenir « un lieu mythique ».

Jean-François Castell, après avoir autofinancé de documentaire, espère en tourner un autre sur cette lutte dont on n’a pas fini d’entendre parler. Pour mieux le connaitre et le soutenir, sa page Facebook et son site.

La vidéo ici

Vu sur Rue 89

[Notre-Dame-des-Landes] Infos du 21 décembre

NdPN : Salut ! Le point info du jour ici. Deux articles importants aujourd’hui. L’un fait un topo sur la répression, avec de nouvelles condamnations à de la prison ! (voir aussi nos articles ici et ). L’autre article est un communiqué sur la Châtaigne.

***

[Notre-Dame-des-Landes] Un barricadier condamné à 6 mois de prison ferme

Aéroport de Notre-Dame-des-Landes : six mois de prison ferme contre un opposant

Le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire a condamné jeudi 20 décembre en comparution immédiate un opposant à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes à un an de prison, dont six mois fermes, pour violences à l’encontre des forces de l’ordre.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/12/0135.jpgDevant la mairie de Notre-Dame-des-Landes.

Interpellé mardi soir dans la commune de Notre-Dame-des-Landes, présenté en comparution immédiate à Saint-Nazaire, ce Parisien né en 1991 a également été condamné à une interdiction de séjour de cinq ans en Loire-Atlantique, mais il n’a pas été écroué à l’issue de l’audience.

Il s’agit de la troisième condamnation à de la prison ferme à l’encontre d’un opposant à l’aéroport depuis le déclenchement à la mi-octobre d’une vaste opération d’expulsion des quelque cent cinquante opposants anticapitalistes alors installés sur le site. Un autre opposant a été condamné mercredi à huit mois de prison, dont deux mois fermes, et un autre à dix mois, dont cinq fermes, le 28 novembre. Ces deux personnes avaient aussitôt été écrouées.

Le tribunal correctionnel de Nantes a en revanche prononcé, jeudi également, la relaxe de deux jeunes femmes, interpellées le 22 octobre dans la commune de Vigneux-de-Bretagne (voisine de celle de Notre-Dame-des-Landes). Elles étaient poursuivies pour la dégradation par jets de projectiles d’un véhicule de gendarmerie, mais les preuves n’ont pas été jugées suffisantes par le tribunal. (…)

Presse aéroportée (LeMonde.fr avec l’Agence Faut Payer, 20 décembre 2012)

 

NDDL. Dégradations sur un véhicule de la gendarmerie : deux relaxes à Nantes

Son amie est au Mexique. Cette étudiante en Master 2 de sciences politiques n’a pas pu se présenter à la barre du tribunal correctionnel de Nantes ce jeudi pour cause de stage à l’étranger. Elle suit des études supérieurs (elle a suspendu son cursus pendant un an).

Toutes deux étaient jugées pour des « dégradations » commises un véhicule de la gendarmerie. Au matin du 22 octobre, à Vigneux-de-Bretagne, elles se « promenaient à travers champs, au mileu d’un epaix brouillard », quand elles ont entendu « des bruits au loin ». Un véhicule de la gendarmerie, mobilisée sur la zone du futur aéroport, venait d’essuyer jets de pierres et de bouteilles.

Elles ont été interpellées et placées en garde à vue. Et les voilà donc devant le tribunal. Sauf que. La procureure avoue ne « pas bien comprendre ce qu’elles font là ». Pour les gendarmes, « le travail d’identification dans ces circonstances est très difficile, c’est sûr, mais nous avons pour obligation de soumettre des éléments concerts. Or, je considère que les éléments sont insuffisants dans ce dossier ».

http://juralib.noblogs.org/files/2012/12/0326.jpg

Me Stéphane Vallée, qui défend, avec force, la jeune femme présente, ne peut qu’abonder dans ce sens : « face à cette procédure, on ne peut que demander la relaxe, en effet », plaide-t-il. Sa cliente a refusé de se soumettre aux tests ADN et signalétiques ? Peut-être. « Mais là encore, dans les PV d’auditions, rien ne prouve que ce refus a existé. Rien n’est matérialisé ! », tonne l’avocat.

Sa cliente et son amie, absente, ont été relaxées pour les dégradations. Pour avoir refusé de se soumettre aux tests, en revanche, le tribunal l’a condamnée à verser 400 euros d’amende avec sursis.

Presse aéroportée (PresseOcean.fr, 20 décembre 2012)

Vu sur le Jura Libertaire, 21 décembre 2012

***

Communiqué – [zad-nddl] Recul de la Préfecture sur la châtaigne

Depuis la semaine dernière, la Châtaigne, espace réoccupé avec 40 000 personnes le 17 novembre sur la zad, était menacé d’expulsion suite à une ordonnance sur requête.

Suite à notre annonce de la mise en oeuvre d’un procédure de rétractation, la Préfecture a fait savoir qu’elle n’entendait pas faire usage de l’ordonnance sur requête autorisant l’expulsion de la Châtaigne. Cela signifie qu’une nouvelle procédure, nominative et contradictoire cette fois, sera nécessaire pour obtenir l’expulsion du lieu. Après l’attaque policière de la châtaigne et le vol de nos outils et matériaux le 23 novembre, ainsi que les divers passages en force sur le plan juridique, il apparait que la Préfecture recule.

Il est cocasse de repenser au communiqué officiel de la Préfecture affirmant mercredi dernier que les habitants de la Chataîgne n’avaient « plus aucun droit ». Prise à son propre jeu, elle doit bien admettre aujourd’hui qu’il lui sera nécessaire de relancer une procédure pour obtenir le droit d’expulser. Si nous ne nous cachons pas, pour notre part, derrière un « droit » qui se range le plus souvent du coté des puissants, nous ne les lâcherons pas sur ce terrain là, pas plus que sur les autres… Au demeurant, nous n’entendons pas nous reposer sur des procédures hasardeuses : les opposants, paysans, habitants et associations restent prêt sur place à défendre la châtaigne et à réagir si nécessaire dans les villes et bourgs partout ailleurs.

Malgré la multiplication des arrêts préfectoraux interdisant le transport de matériaux, outils, carburants sur la ZAD, malgré les checkpoints, le harcèlement, les contrôles et arrestations à répétition, l’usage illimité des grenades assourdissantes, nous n’avons cessé d’approvisionner les cabanes et de construire. Samedi midi encore, après qu’un pique-nique sur la route ait été gazé, une grande crèche en kit transportée sur des tracteurs a réussi à passer entre les rangs policiers sous la pression. Si ce n’est la volonté de maintenir un point de tension permanent, et de continuer à blesser les opposants, la présence des troupes préfectorales ne leur est plus d’aucune utilité. Il est grand temps qu’elles se retirent de la ZAD.

Alors que la « commission gouvernementale de dialogue » propose un premier rendez-vous à Nantes cette semaine, nous rappelons que les différentes composantes de la lutte sur le terrain sont unies dans le refus d’un dialogue fantôche sur l’aménagement du projet d’aéroport. On ne nous fera pas ce coup là, d’autant que les expulsions des fermes, champs et habitats menacent encore et que Vinci annonce la poursuite des travaux de mise en oeuvre. Nous sommes déterminés à résister jusqu’au retrait du projet.

Si la pression s’éloigne momentanément sur la Châtaigne, la vigilance demeure de mise sur tous les autres habitats occupés, entre autre la maison de la Sécherie (route des fosses noires) qui pourrait être expulsée dès le 27 décembre et qui appelle à se mobiliser.

Les 15 et 16 décembre dernier, un mois après la manifestation de réoccupation, plus de 300 personnes représentant 150 comités de soutien locaux se sont retrouvées à Notre dame des landes pour coordonner les actions et mobilisations des semaines et mois à venir, réaffirmer leur opposition sans concession à ce projet et au monde qui le produit et renforcer les liens avec d’autres luttes locales (THT, Ligne à Grande Vitesse, gaz de schiste, bétonnage des terres agricoles…)

Nos pensées imédiates vont à nos deux camarades en prison depuis leur arrestation sur une barricade et à un checkpoint policier, à notre camarade encore à l’hopital après s’être pris une grenade dans le pied dimanche soir, ainsi qu’à tous les autres blessés ou inculpés depuis le début de l’opération César

Ils ne nous décourageront pas. On résiste, on construit, on cultive, on occupe, on réoccuppe !

Des occupant-e-s de la ZAD.

Vu sur zad.nadir.org, 20 décembre 2012

[Nantes] Répression sur la ZAD : luttons contre l’enfermement !

NdPN : une personne de plus en taule (maison d’arrêt) dans la répression de la ZAD ! Vu sur le flash info du jour.

[Notre-Dame-des-Landes] Rassemblement devant la prison de Nantes-Carquefou samedi 29 décembre

Lutte contre l’aéroport / rassemblement de solidarité devant la prison

Bonjour,

On s’organise depuis une dizaine de jours pour faire un rassemblement bruyant devant la prison de Nantes-Carquefou où sont détenus deux opposants (Cyril pour 5 mois et un autre copain pour 2 mois) qui aura donc lieu le SAMEDI 29 DÉCEMBRE À 16H.

Ci-joint on vous transmet l’appel que l’on a rédigé, avec les informations pour s’y rendre.

De plus, on doit faire savoir que sur la ZAD, on fait face à une répression judiciaire plus intense qu’avant. Ainsi on doit s’occuper de frais de justice importants et de soutien actif aux copains emprisonnés et à toutes celles et tous ceux inculpé.es ou réprimé.es.

On pense qu’il faut qu’on discute de tout ça et du rassemblement, donc on vous invite à venir à une bouffe auberge espagnole sur la Chat-teigne le VENDREDI 28 DÉCEMBRE À MIDI.

On souhaite que vous puissiez transmettre ce message autour de vous, aux listes de diffusion locale, aux comités, aux groupes antirépression, aux groupes anticarcéraux, aux différentes associations et collectifs en lutte contre l’aéroport. On voudrait que ça se diffuse car pour trouver les contacts de tout le monde c’est pas encore très au point…

On veut aussi vous dire qu’on ne pourra pas centraliser toutes les idées que les gens veulent apporter pour ce rassemblement. Soyons inventifs, et on pourra en discuter le vendredi à la Chat-teigne

On sait que la période de fin d’année est pleine de “fêtes”, on souhaite quand même se retrouver avec ceux et celles avec qui on lutte pour ne pas oublier celles et ceux réprimé.es, pour faire la fête tous et toutes ensemble.

Pour la fin du monde de l’aéroport aussi en 2013 !

Mailing, 19 décembre 2012

 ***

Contre l’aéroport et ses prisons

Parce que dans ce bocage, dans ces champs de gadoue, autour de ses barricades, lors de ces tambouilles gargantuesques, dans les rues de Nantes et partout en France, nous sommes toutes et tous ensemble contre leurs machines et leur monde du saccage Rassemblons-nous devant les murs de la prison pour faire entendre notre solidarité et notre détermination à rester ensemble.

Ce projet d’aéroport, ils veulent le faire passer par la force. Ils occupent, ils essayent de contrôler et de bloquer la zone, ils fouillent, ils foutent la pression, ils tentent de manipuler, de diviser ; nous les évitons, nous les perturbons, nous continuons à vivre, à construire et à résister encore et encore.

Certain.es d’entre nous ont été condamné.es à des interdictions du territoire, de la Zad ou du département pour 1 ou 2 ans, à de la prison avec sursis, et dernièrement à des peines de prison ferme de deux et cinq mois. Lors des procès, les procureurs de la république justifient les peines prononcées comme “n’étant pas des peines contre le mouvement de contestation du projet d’aéroport, mais contre des actes délictuels”.  Nous voulons affirmer que dans cette résistance contre les expulsions, nous ne nous habituerons pas à leur présence, à leur répression, et nous continuerons à lutter pour qu’ils dégagent.

Ils tentent de nous intimider, nous leur répondons que ça ne fonctionne pas ! Ils tentent de nous isoler physiquement, ça ne se passera pas comme ça !

RASSEMBLEMENT BRUYANT DEVANT LA PRISON DE NANTES/CARQUEFOU SAMEDI 29 DÉCEMBRE

Rendez-vous à 16H00 au parking du centre commercial Carrefour La Beaujoire du côté du Mc Donald

Pour s’y rendre depuis le périphérique de Nantes : sortie n° 41, le centre commercial est situé entre la route de Paris et le boulevard de la Beaujoire.

Information complémentaire : pour en parler, une discussion-bouffe auberge espagnole est organisée LE VENDREDI 28 DÉCEMBRE À MIDI à la Chat-teigne.

Infos compilées sur le Jura Libertaire, 20 décembre 2012

***

QUAND ILS ENFERMENT, ON SORT DANS LA RUE !

Depuis ces deux mois d’expulsions, c’est 80 situations d’interpellations qui ont été répertoriées. Les premières semaines avaient ce goût étrange de la guerre douce avec des sourires de flics, le moins de vagues possible. Cette dernière semaine, des arrestations ont lieu chaque jour. Les blessé-e-s ne se comptent plus, les comparutions immédiates s’enchaînent, les condamnations tombent de plus en plus lourdes. Les flics ne cessent de faire des faux témoignages pour condamner les personnes qu’ils arrêtent. La stratégie « mains propres » façon PS-EELV a foiré, le projet d’aéroport montre son vrai visage.

La stratégie du pouvoir est de créer une situation insupportable sur la ZAD : présence policière permanente, occupation et blocage du carrefour central, contrôles de papiers et fouilles de coffres de véhicules. Pour une fois, les flics ne font pas de distinction entre habitant-e-s légaux et illégaux, tout le monde peut être empêché de sortir et de rentrer chez soi. Ça fout la colère, qu’on soit là depuis des années, quelques semaines, ou juste en visite.

Ce soir, quelqu’un se retrouve en taule, arrestation avant-hier à minuit – garde à vue – prolongation – comparution immédiate – mandat de dépot – cellule ! On ne peut pas compter les personnes emprisonnées pour préserver l’ordre établi, mais dans cette lutte c’est déjà la deuxième. Quelques mois de prison par ci, quelques semaines d’hopital par là, « bof y a pas mort d’homme », ça reste acceptable pour les porteurs de ce projet.

Casser des individus pour affaiblir le mouvement, c’est tout ce qui leur reste. Face à ça, notre meilleure arme c’est la solidarité.

RASSEMBLEMENT JEUDI 20 DECEMBRE À 18H PLACE DU BOUFFAY [NANTES]

Vu sur le site internet des camarades occupant-e-s de la ZAD, le 20 décembre 2012

NdPN : voir aussi cet article sur une action de sensibilisation à Nantes, suivie d’arrestations.

[Ingrandes – 86] Levée du blocus à la Coop Atlantique

Levée du blocus à la Coop Atlantique

Les salariés ne bloquent plus l’accès au site de la Coop Atlantique d’Ingrandes. La direction leur a donné ce qu’ils voulaient.

C‘est la première fois en 30 ans qu’on va signer un tel accord suite à un mouvement. Christian Triphose n’hésiterait alors pas à parler d’«accord historique » si le pire n’était pas certain, avec la fermeture définitive et programmée du site d’Ingrandes en juin 2014, et, la suppression de 150 emplois.

Heures sup’ majorées, prime exceptionnelle…

Après deux jours de grève et après avoir brûlé le drapeau de Super U, les salariés de la Coop Atlantique à Ingrandes-sur-Vienne ont levé le blocus hier après-midi. La raison ? Un accord de sortie de conflit a été trouvé avec la direction (NDLR : il sera signé ce matin) qui a visiblement fait des efforts, octroyant aux salariés mécontents ce qu’ils demandaient. « Les heures supplémentaires faites les samedis 22 et 29 décembre sur la base du volontariat seront majorées à hauteur de 70 % », annonce Christian Triphose. Ensuite, « les produits délocalisés vers Saintes et Prahecq seront de retour sur le site à partir de vendredi ». Troisièmement, « la direction assure que toute l’activité d’aujourd’hui resterait bel et bien sur l’entrepôt jusqu’à la fermeture en juin 2014. » Enfin, « une prime exceptionnelle de 200 € pour tous sera versée pour le mois de décembre ». Une sorte de compensation des jours de grève non payés. De leur côté, les salariés s’engagent à « reprendre le travail », et à ne plus bloquer l’accès de l’entrepôt. Mais cet accord qui engage les deux parties n’est pas définitif. Il est limité dans le temps. Jusqu’au 11 janvier prochain. Date de la prochaine réunion du CCE (comité central d’entreprise). Le piquet de grève n’est pas loin, laisse entendre Christian Triphose (*). Plus que jamais, les « Coopés » restent vigilants et mobilisés. Malgré l’issue fatale connue de tous…

(*) Après les avancées obtenues par l’intersyndicale, Christian Triphose a honoré hier après-midi le rendez-vous à la Région Poitou-Charentes.

Contactée, la direction de Coop Atlantique, à Saintes, n’a pas souhaité réagir.

la phrase

« Cette annonce a été ressentie comme une petite victoire par les grévistes présents devant la boîte et leur donne le moral. »

Le secrétaire de la CGT de Châtellerault, Alain Delaveau, réagit, dans un communiqué, à la fin de la grève à la Coop Atlantique. Il se réjouit des avancées obtenues par les salariés, avec un « accord de fin de conflit » et un « engagement écrit de la direction » (lire ci-contre). « Tous peuvent être fiers d’avoir montré à la direction que les travailleurs ne comptent que sur leurs luttes. »

et aussi

Les Coopés reçus au conseil régional

Quatre syndicalistes CFDT et CGT d’Ingrandes ont été reçus hier au conseil régional par Jean-François Macaire, premier vice-président, et Guy Eyermann. Ils ont expliqué aux élus interloqués, que le groupe Système U, nouveau partenaire de Coop Atlantique, s’apprêtait à faire subventionner la création ou l’extension de ses propres entrepôts aux portes de Poitou-Charentes (en Vendée et en Indre-et-Loire) tout en encourageant la Coop à fermer le sien à Ingrandes.

Denys Fretier, Nouvelle République, 20 décembre 2012

C’est pas Noël pour tout le monde

C’est pas Noël pour tout le monde

Nous appelons à deux rassemblements à Poitiers, vendredi 21 décembre à 16h devant la préfecture et à 18h devant la mairie

C’est pas Noël pour tout le monde

Un conte de Noël à propos de l’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile (HUDA) dans la Vienne

et une invitation à l’action pour le début de la campagne poitevine

«Un toit pour tous, avec ou sans papiers»

***

Il était une fois, à Poitiers, une famille de trois personnes qui vivait dans un centre d’hébergement d’urgence pour les demandeurs d’asile, chez la Croix-Rouge. Un jour, ces personnes furent transformées en «sans-papiers» par les pouvoirs publics. Alors, le Préfet dit à la Croix-Rouge :

– « Ma chère Croix-Rouge, ces «sans-papiers», n’ont plus à être hébergés car ils ne sont plus qu’à moitié humains. Ils doivent être mis à la rue le 25 décembre, jour de Noël. Si vous ne les mettez pas dehors, je commencerai à vous couper les subventions et autres vivres. Ces «sans-papiers» devraient recevoir une OQTF (Obligation à Quitter le Territoire Français), et ils n’ont plus à être hébergés. »

Ce n’était pas la première fois pour la Croix-Rouge, et une fois encore, elle fût bien embêtée. Elle ne savait plus quoi faire : mettre des gens à la rue en plein hiver, qui plus est, le Jour de Noël, ou bien voir sa bourse vidée petit à petit ?

Pendant ce temps, la famille «sans-papiers» alla voir des associations de Poitiers, pour savoir quoi faire pour éviter de se retrouver à la rue. Les associations savaient que, d’après la Loi du royaume, tous les humains ont le droit à l’hébergement. Or, ces associations voyaient bien que ces «sans-papiers» étaient des humains aussi ! Les associations savaient aussi que le droit à l’hébergement était de la responsabilité de l’État, et donc, localement, de la Préfecture. Alors, ces associations, qui voyaient que ce genre d’histoires se répétait souvent à Poitiers, décidèrent d’unir leur force pour faire valoir que les «sans-papiers» sont aussi des humains, et qu’ils ont donc le droit à l’hébergement, comme tous les autres.

Elles décidèrent de faire face à la Préfecture, et de l’obliger à respecter ses obligations vis-à-vis de la Loi du Royaume. Elles choisirent d’utiliser la formule « un toit pour tous, avec ou sans papiers », et appelèrent la population du Royaume à rejoindre leur combat pour l’hébergement de tous, pour que plus personne n’ait à dormir dans la rue. La lutte ne faisait que commencer.

***

Malheureusement, ce conte est vrai. La préfecture de la Vienne, aujourd’hui, va vraiment jusqu’à imposer régulièrement des pénalités financières à la Croix-Rouge pour qu’elle mette à la rue des gens qu’elle héberge, en prétextant de leur situation administrative, y compris en hiver, y compris le jour de Noël. La préfecture dénie vraiment le droit fondamental à un toit pour tous, et elle ne respecte absolument pas son obligation d’héberger tous ceux qui en ont besoin, qu’ils aient des papiers ou non.

-Un toit est un droit, pour tous, quels que soient nos « papiers »

-Nous exigeons l’arrêt immédiat de ces pratiques sordides vis- à-vis de la Croix-Rouge et des autres prestataires sociaux.

-Nous exigeons la réquisition immédiate de bâtiments vides afin d’héberger toutes les personnes qui en ont besoin(ces bâtiments ne manquent pas à Poitiers, un seul exemple : l’internat de l’ex-lycée des Feuillants)

Nous vous invitons à venir avec nous pour porter ces revendications lors de la cérémonie des vœux >de la Préfecture, et lors de la cérémonie des vœux du Maire de Poitiers

Signataires: DAL 86, Fédération Anarchiste 86 , RESF 86, Section LDH de Châtellerault, Cimade-Poitiers, Antirep 86, DAL 17, Démocratie Réelle 86, Les Alternatifs 86, PCF, Europe Ecologie Les Verts, Gauche Anticapitaliste, NPA, Halem