Archives de catégorie : Okupa y resiste

[DAL 86] Compte rendu de l ‘action « Logiparc » du 05-12-12

Compte rendu de l ‘action « Logiparc » du 05-12-12

Mme C., locataire d’un logement Logiparc depuis le 29 août 2009, a constaté que, depuis son entrée, il ne correspond pas aux caractéristiques de décence : dans la salle de bains, les murs sont en très mauvais état, le plâtre se détache par plaques. Dans cette même pièce, il y a de la moisissure sur le plafond ; de la moisissure est présente en quantité importante sur les murs dans deux des chambres.

Nous sommes allés le constater sur place et nous sommes scandalisés par l’état déplorable de ce logement. Surtout que cette personne a 6 enfants dont un nourrisson de deux mois.

Mme C. a contacté plusieurs fois Logiparc et quelqu’un est même venu constater l’état du logement il y a quelques mois. Mais rien n’a été fait.

Le 29 octobre Mme C. a envoyé une lettre recommandée dans laquelle elle demandait que Logiparc fasse le nécessaire dans les plus brefs délais afin de mettre son logement en conformité aux caractéristiques de décence.

Elle a obtenu une réponse le 8 novembre lui indiquant que les services de Logiparc « prendront contact avec elle pour évaluer le problème signalé ». Le 5 décembre, soit presqu’un mois plus tard, cela n’a toujours pas été fait. Devant une telle inertie voire désinvolture, le DAL86 a décidé de faire une action au siège de Logiparc afin de rencontrer un responsable et exiger que les dommages soient constatés et que les travaux soient effectués.

Nous sommes donc arrivés au siège de Logiparc, Mme C. accompagnée d’une dizaine de militants du DL86, à 16h30 au siège de Logiparc et avons demandé à voir un responsable. Très rapidement la personne qui suit le dossier de Mme C. ainsi qu’une autre personne de Logiparc nous ont tous reçus. Nous avons pu échanger et Logiparc, après avoir essayé de botter en touche voire un peu de nous enfumer, nous a proposé que d’ici 15 jours un technicien et un responsable de Logiparc iraient chez Mme C. pour constater les problèmes rencontrés et faire un diagnostique. L’opération a duré trois petits quart d’heures.

Affaire à suivre.

DAL86 www.dal86.frdal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

DAL 86, 7 décembre 2012

[Saint-Affrique – Aveyron] De NDDL à Saint-Affrique : non à la répression !

Appel de Saint-Affrique, le 5 décembre 2012

La lutte à Notre-Dame-des-Landes contre la construction du nouvel aéroport de Nantes est devenue depuis le 16 octobre le centre de toute les attentions. L’opération policière « César » qui prétendait faire « place nette » en expulsant et détruisant les maisons occupées de la ZAD1 s’est heurtée à un mur : la détermination de tous les habitants des environs à ne pas laisser disparaître ces 2000 ha de bocage sous des hectolitres de béton. Leur mobilisation s’est rapidement répandue dans tout l’hexagone et même au-delà.   Le 17 novembre, nous étions nombreux de l’Aveyron à nous rendre sur place pour une manifestation de réoccupation. En compagnie de  30.000 personnes, nous avons traversé la ZAD et édifié en son coeur un superbe village « gaulois » dans une clairière entourée de châtaigniers. La puissance collective qui est apparue ce jour-là entre les tracteurs aux remorques débordantes de matériel, les équipes de chantier sur le pied de guerre et les cuisines collectives pour mille personnes ne souffrait aucune contestation. Les autorités, lucides, firent d’ailleurs décamper leurs forces de police sous d’autres cieux pour plusieurs jours. A partir du refus d’un aéroport, une zone de liberté et de créativité est venue ce jour-là au monde, prête à grandir autant qu’à se défendre. Un kiste pour M. Valls, un grand espoir pour nous. Mais le répit fut de courte durée : le vendredi 23 novembre, 500 gardes mobiles lançaient l’assaut au petit matin sur les nouvelles bâtisses. Ayant pris connaissance de l’intrusion, les plus proches voisins affluèrent pour défendre la zone, et après un âpre week end de bataille2, les constructions tenaient toujours bon. Le tribunal de Saint-Nazaire s’est finalement laissé jusqu’au 11 décembre pour statuer sur le sort des maisons construites le 17 novembre. Une nouvelle tentative d’expulsion / destruction  est donc à craindre à partir de cette date.  Ici,  dès le 23 novembre à 16h, la mairie socialiste de Saint-Affrique3 est occupée. Suite à l’intervention brutale en pleine nuit de 13 fourgons de CRS, les lieux seront expulsés et deux des occupants placés en garde à vue avec comme chef d’inculpation : « violence volontaire sur agent dépositaire de la force publique », en l’occurence le capitaine Crochet, et « résistance avec violence » au gendarme adjoint volontaire Thomas. Les faits se seraient passés lors de l’expulsion menée non pas par les gendarmes locaux, mais par… les CRS de Toulouse. De plus, l’ensemble des témoignages des personnes présentes lors de cette soirée attestent de l’absence totale de violence envers les forces de l’ordre. Ces chef d’inculpation fallacieux mais néammoins extrêmement grave (3 ans de prison et 45.000 euros d’amende) nous apparaît à tous comme une manoeuvre pour le moins grossière de criminalisation du mouvement de soutien à Notre-Dame-des-Landes. Une manoeuvre qui permet au passage d’arrondir les fins de mois des deux militaires de quelques substantiels dommages et intérêts. Il est inconcevable que de telles pratiques s’installent à Saint-Affrique ! Nous exigeons l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires à l’encontre des deux occupants de la mairie.

Nous appelons donc toutes et tous, les Saint-Affricains comme les comités Notre-Dame-des-Landes des environs, et plus largement toutes celles et ceux qui refusent le tout-bétonnage et le tout-sécuritaire, à nous rejoindre à Saint-Affrique le 15 décembre.

Avant les fêtes, montrons que nous sommes nombreux et déterminés à refuser ce projet inutile et nuisible ainsi que toutes les répressions policières qui l’accompagnent. Une manifestation régionale démarrera à 16h place de la mairie. Elle sera suivie d’une assemblée générale de coordination des différents comités de la région pour envisager des perspectives de lutte commune en 2013.  Gardarem Notre -Dame, l’aéroport ne se fera pas !

Le comité de jumelage ZAD – Saint -Affrique

1-Initialement « Zone d’Aménagement Différé », rebaptisée « Zone A Défendre » par les habitants. 2- Concernant les mutilations et autres blessures liées à  l’usage systémique de flasballs et des grenades de désencerclement sur la ZAD voir la lettre et les photos d’un docteur de garde sur la zone. ://zad.nadir.org/spip.php ?article713 3-Celles de Rodez et Millau allaient suivre dans la semaine.

Vu sur Zad.nadir.org, 7 décembre 2012

[Notre-Dame-des-Landes/Cajamarca] Valls Manuel ou la continuité de l’État

[Notre-Dame-des-Landes/Cajamarca] Valls Manuel ou la continuité de l’État

Après Notre-Dame-des-Landes, le maintien de l’ordre public français s’exporte à Cajamarca

À défaut d’exceller dans la mise en œuvre d’une véritable transition énergétique, la France excelle dans un domaine bien particulier : le maintien de l’ordre public. Les résistants de Notre-Dame-des-Landes ont pu le vérifier à leur dépens, eux qui luttent contre un projet climaticide.

Les habitants du Pérou pourraient bientôt tester ce savoir-faire tricolore dont s’enorgueillissent ceux qui nous gouvernent… Le 5 novembre dernier, des militaires français spécialistes de l’ordre public se sont envolés de France en direction de ce pays andin.

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Objet de ce voyage ? Former la police péruvienne aux techniques d’usage graduel de la force… Un beau programme qui prend encore plus de relief quand on sait que la destination précise de cette mission n’était autre que Cajamarca.

Cette province située sur les hauts plateaux andins du nord du Pérou est un lieu symbolique pour les défenseurs de l’environnement : depuis plusieurs années, la population locale lutte contre le projet d’une multinationale péruvienne-états-unienne qui envisage d’exploiter, à Conga, tout près de Cajamarca, une gigantesque mine d’or et de cuivre.

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L’ouverture de ce méga projet minier aura des conséquences incalculables en menaçant gravement l’écosystème hydrique de la région ainsi que l’accès à l’eau potable de se habitants. Symbole de la politique extractiviste à l’œuvre dans cette partie du monde connue pour les richesses de son sous-sol, Conga est aujourd’hui l’un des conflits social-environnementaux majeurs en Amérique latine. Et aussi l’un des plus violents. En juillet dernier, 5 personnes ont trouvé la mort lors d’une manifestation et une vingtaine d’autres ont été gravement blessées par les balles de l’armée et la police.

Et c’est donc au beau milieu de ce conflit que l’excellence policière française a décidé de faire étalage de sa science, en matière, rapporte la dépêche AFP, d’utilisation “de la force pour contrôler des manifestations mais en respectant les droits humains fondamentaux”. Ouf, nous voilà rassurés, c’est donc une mission humanitaire que nos pandores ont réalisé pendant trois semaines. Peut-être serait-il bon d’interroger d’autres opposants, ceux de Notre-Dame-des-Landes par exemple, sur le traitement humaniste appliqué par les 500 militaires depuis un mois dans le bocage nantais…

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Mais il y a mieux … ou pire ! Car cet alibi de l’excellence française était précisément le même que celui employé une certaine Michèle Alliot-Marie il y a presque deux ans, lors du soulèvement démocratique tunisien.

Souvenez-vous  : alors que la répression s’abat sur le peuple tunisien, l’ex ministre des Affaires étrangères, droite dans ses bottes, lance à l’Assemblée nationale que “le savoir-faire, reconnu dans le monde entier, de nos forces de sécurité, permet de régler des situations sécuritaires de ce type”. Et d’ajouter aussitôt que “C’est la raison pour laquelle nous proposons effectivement à l’Algérie et la Tunisie de permettre dans le cadre de nos coopérations d’agir pour que le droit de manifester puisse se faire en même temps que l’assurance de la sécurité.”

Des propos qui avaient suscité aussitôt l’ire du parti socialiste et d’un certain Jean-Marc Ayrault alors président du groupe PS à l’Assemblée qui déclarait, rouge de colère  : “Voilà la parole officielle du gouvernement devant les députés (…), je trouve que c’est ignoble de dire ça à l’égard d’un peuple qui souffre”.

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Presque deux ans ont passé et les socialistes ont désormais une vision nouvelle de la souffrance des peuples. De Notre-Dame-des-Landes à Cajamarca, la realpolitik économique et sécuritaire à laquelle se sont convertis Ayrault et Valls ne s’embarrasse plus de vagues considérations sur les droits de l’homme ni sur l’environnement…

L’escapade péruvienne de nos représentants de l’excellence sécuritaire française permet de vérifier une nouvelle fois le double langage perpétuel de celles et ceux qui nous gouvernent. Comment nous faire croire que la transition énergétique est une priorité nationale quand la seule réponse à des conflits environnementaux consiste à employer la force ou à dispenser des cours de maintien de l’ordre ?

Au Pérou comme à Notre-Dame des Landes, c’est le rêve d’un autre rapport à la nature, à la richesse, qui se joue. Les industries extractivistes, clé de voûte de l’économie ultra libérale dopée aux énergies fossiles l’a bien compris et œuvre donc, en coulisse, pour convaincre par tous les moyens nos gouvernements de ne surtout pas enrayer la belle mécanique.

Les socialistes avaient l’occasion de faire pencher la balance de l’autre côté, de changer de paradigme et d’aller vers une société débarrassée des scories du XXe siècle. Hélas, 6 mois après leur arrivée au pouvoir, de Fillon à Ayrault et d’Alliot-Marie à Valls, il n’y a que les visages qui changent, la politique, elle, reste la même.

Alternatives au développement extractiviste et anthropocentré, 2 décembre 2012

Vu sur le Jura Libertaire, 5 décembre 2012

[Notre-Dame-des-Landes/Poitiers] Infos du 5 décembre

Après quelques jours de vacance du blog, on repart avec des infos importantes :

Sur Poitiers : pour rappel (voir agenda) : ce soir à 20H au Plan B une soirée « repère » sur Notre-Dame-des-Landes !

Une réunion du comité poitevin contre l’aéroport de NDDL a décidé : « si ils détruisent les cabanes et maisons construites lors de la manif du 17, on se retrouve le soir même (si l’opération commence le matin), ou le soir du lendemain (si l’opération commence l’après-midi) devant la mairie de Poitiers à 18h » (mail ayant circulé sur de nombreuses listes).

Toujours sur Poitiers : la Nouvelle République annonce que l’aéroport de Poitiers-Biard va passer sous gestion Vinci :

Le comité syndical du Syndicat mixte de l’aéroport de Poitier-Biard, réuni ce matin à l’hôtel du département à Poitiers, vient de choisir le nouveau gestionnaire et exploitant, en l’occurrence Vinci Airports, filiale du groupe du Bâtiment et des Travaux publics. Cette décision saluée par les trois membres du syndicat, le Conseil général de la Vienne, Grand Poitiers et la Chambre de commerce et d’industrie, fait suite à la renonciation par la CCIV de continuer l’exploitation de l’aéroport. La durée de la convention est prévue pour 7 ans à compter du 1er janvier prochain. Vinci Airports gère actuellement 9 aéroports en France, dont une grande majorité sur l’Ouest de la France, dont celui de Nantes. Le nouveau gestionnaire assure le maintien du personnel (16 agents), et des lignes existantes mais aussi le développement de nouvelles lignes vers l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse.

Voir à ce sujet la réaction du NPA 86.

***

Sur Notre-Dame-des-Landes : le tribunal de Saint-Nazaire remet en question l’opération policière d’ampleur prévue aujourd’hui.

Un appel de solidarité avec C., incarcéré depuis une semaine pour avoir résisté à l’aéroport.

C’est calme aujourd’hui (en tout cas ce matin) sur la ZAD. Topo sur les actions et rassemblements d’aujourd’hui sur le flash info du jour.

On rigolera un bon coup avec cette annonce sur le bon coin. On s’informera sur une autre affaire Ayrault : Mittal… Pour la lutte NO-TAV, un topo ici.

On termine par le communiqué du secrétariat aux relations extérieures de la Fédération Anarchiste :

Communiqué FA : Notre-Dame-Des-landes, la lutte continue

Communiqué fédéral du 3 décembre 2012

lundi 3 décembre 2012

A Notre-Dame-Des-Landes, la lutte continueDans le bocage de Notre-Dame-Des-Landes, les occupants et occupantes de la ZAD (Zone à défendre), depuis presque 5 ans pour certains, avaient déjà donné un visage particulier à la lutte contre le projet d’aéroport et contre le monde qu’il représente. Au-delà des analyses sur les répercussions écologiques et les dommages sociaux du projet, au delà de la contestation d’une forme d’aménagement du territoire et d’une manière de décider (l’autoritarisme déguisé en une pseudo démocratie), c’est une leçon du vivre ensemble qui se construit sur ces terres. Là, a été adoptée une forme de vie autogestionnaire. Elle est basée sur des assemblées générales souveraines, et donc, la prise de décision est collective pour tous les aspects de la lutte comme pour  la gestion du quotidien (production et partage de nourriture, habitat, moyens de transport, culture…). Cet îlot de résistances et de vie autrement a été considéré par le Pouvoir (politique et économique) comme une alternative potentiellement subversive, à plus large échelle, un « kyste », pour le Ministre de l’Intérieur. C’est ce qui explique le déploiement hallucinant de forces de l’ordre pour qui tout doit disparaître et le plus vite possible. Elles n’ont pas  rechigné à la violence et n’ont pas hésité à détruire des lieux de vie ainsi que des biens (vélos, lits…) des habitants.Les Zadistes (terme générique recouvrant de multiples individualités aux visions diverses) ont su tisser des liens avec leurs voisins et construire un réseau de personnes concernées alentour. Aussi, dès que la répression a commencé, la résistance s’est organisée et a bénéficié de soutiens de plus en plus larges. La détermination des Zadistes face aux forces de l’ordre et le modèle alternatif qu’ils montrent ont séduit, bien au-delà des clivages politiques actuels.Malgré certaines manœuvres, les partis politiques n’ont pas de prise sur ces personnes et ils n’apparaissent qu’en renfort. Le gouvernement tente toujours – en vain – de séparer les bons opposants des méchants « anarcho autonomes », « spécialistes de la guérilla urbaine »… Alors que, de fait, l’ensemble des contestataires fait front commun.Le succès de la manifestation du 17 novembre en témoigne. Au-delà du nombre (plus de 30 000 manifestants), c’est la créativité de l’événement qui a marqué : nombreux panneaux de personnages aux messages poético-politiques, innombrables chansons et slogans conçus pour l’occasion. Surtout, il y a eut la construction collective, en autogestion, des maisons et abris en bois et pailles.

Le fonctionnement autogestionnaire mis en place par les Zadistes bouleverse la donne politique. Nous rencontrons de plus en plus de personnes, initialement méfiantes quant aux capacités autogestionnaires des humains, qui reconsidèrent leur point de vue. Elles s’enthousiasment même pour cette forme de vie collective, respectueuse de l’individualité, dans laquelle chacun participe selon ses moyens et envies.

De fait, les collectifs de soutien se sont multipliés dans toute la France, et même au-delà, chacun prenant des initiatives autonomes, sans attendre les consignes d’un centre quelconque. La ZAD, par son mode d’existence et sa résistance, a transfiguré les conditions de la lutte.  Ceux qui se battaient isolés dans leur coin voient affluer, de partout, de nombreux soutiens.

Même au-delà des soutiens actifs, une bonne partie de la population qui ne suit que de loin ce qui se passe, sympathise avec cette lutte. En effet, la destruction de terres agricoles, de bocages, et surtout les partenariats public- privé qui illustrent parfaitement l’entourloupe capitaliste permettant au privé d’obtenir des profits alors que la prise en charge des pertes est assurée par les collectivités publiques, ont de plus en plus de mal à passer dans l’opinion publique.

Le combat autogestionnaire à la ZAD avec l’entraide qui y est développée montre que l’on peut coordonner des activités, assurer une certaine justice sans avoir recours à l’État.

La répression policière et gendarmesque menée par l’Etat, pour défendre les intérêts du groupe privé Vinci, constructeur et concessionnaire de l’aéroport, confirme, s’il était besoin, le slogan « gendarmerie et police nationales = milices du Capital ».

Le premier Ministre de l’État français, J-M Ayrault a pu déclarer « Nous ne nous laisserons donc pas dicter une vision du monde qui n’est pas la nôtre »… moyen de dire qu’il voudrait nous dicter la sienne ! De fait, nous ne partageons pas la même vision du monde. Nous ne voulons pas du monde de l’exploitation et du profit, de la destruction de la nature et des animaux. Nous voulons construire un monde sans hiérarchies, basé sur l’entraide où il fait bon vivre.

La Fédération anarchiste dénonce, évidemment, la violence étatique et soutient l’opposition à l’aéroport, telle qu’elle est engagée par la ZAD et ses soutiens. Utilisant tous ses réseaux (ses groupes de militants, sa radio, sa presse), la Fédération anarchiste appuie pleinement la lutte en cours et se fera toujours l’écho des alternatives autogestionnaires mises en place ici, à la ZAD, et partout ailleurs, en France et dans le monde.

La Fédération anarchiste appelle à rejoindre la lutte sur le terrain, à participer partout aux initiatives de soutien ou à en créer là où il n’y en a pas encore.

Secrétariat aux Relations extérieures de la Fédération anarchiste.

Notre-Dame-des-Landes en couvertures du Monde Libertaire hebdo à paraître demain en kiosques !

Mise à jour : les flics découragés, héhé.

Mise à jour : à Vannes (comme son nom l’indique ?) on sait plaisanter : les guirlandes sont de sortie, c’est l’esprit de noël !

[Tours] Non à l’expulsion de Thanks for the future, solidarité !

NON A L’EXPULSION DE THANKS FOR THE FUTURE SOLIDARITE !

A Tours, il existe un lieu où l’utopie est créatrice, où des hommes et des femmes essayent tous les jours d’inventer de nouvelles formes de vie sociale en rupture avec la société capitaliste. Ils essayent de rompre avec la domination, le sexisme, l’homophobie, le racisme, la xénophobie, le salariat et toutes formes d’exploitation…

THANKS FOR THE FUTURE est un lieu (244 avenue Auguste Chevalier 37000 Tours) où les avenirs possibles s’imaginent, se construisent, se partagent, se confrontent à la réalité ambiante. C’est un squat politique où la vie et les luttes s’épanouissent pour contribuer à construire dès maintenant un autre futur.

C’est bien cela qui dérange ! Comment dans notre bonne démocratie représentative, il y a des individus qui luttent pour en finir avec cette société de plus en plus inégalitaire, où la misère devient le lot quotidien de plus en plus de monde ! C’est bien connu, les polichiens, de droite comme de gôche, veulent notre bonheur malgré nous ! On refuse un nouvel aéroport, une future ligne de chemin de fer dans les Alpes, le nucléaire… : on est des arriérés qui veulent retourner à la bougie et aux voitures à cheval.

Voilà à quoi se réduit le débat dans cette démocratie. Elle est un des outils aux mains des capitalistes pour assouvir leur soif de profits, de pouvoir. Celle-ci renforce la domination de classe de la bourgeoisie. La société capitaliste va droit dans le mur. Peut lui importe, pourvu qu’elle maintient et renforce son hégémonie de classe. L’Etat est là pour condamner et emprisonner lorsqu’on sort des limites que le pouvoir veut nous imposer.

THANKS FOR THE FUTURE nous permet au contraire d’épancher notre SOIF D’UTOPIES. Il fait partie de ces multiples grains de sable qui constituent la constellation révolutionnaire. C’est bien pour cela que la mairie de Tours veut expulser nos camarades de THANKS FOR THE FUTURE. Elle a plusieurs instruments de choc. La SEMIVIT, office d’HLM à sa botte, a demandé l’expulsion des locaux occupés par THANKS FOR THE FUTURE. Il y a tout lieu de penser que la balance de la justice penchera selon la volonté de la mairie. Rien d’étonnant, face à l’ennemi commun les tenants du pouvoir et leurs valets serrent les rangs !

Par contre, le fait qu’une association d’artistes ait fait le choix politique de participer à l’expulsion de  THANKS FOR THE FUTURE à de quoi surprendre. Le président de cette association a signé au moins deux mains courantes au commissariat de Tours pour se plaindre de problèmes de voisinage. Des personnes, membres de cette association, affichant publiquement leur solidarité envers THANKS FOR THE FUTURE, en ont été exclues. Les fils électriques alimentant la maison de THANKS FOR THE FUTURE ont été volontairement coupés. L’art soumis au pouvoir ! Boris doit cracher dans sa tombe. Le 13 décembre, nos camarades sont convoqués devant le tribunal d’instance de Tours. Les juges décideront ou pas de l’expulsion de THANKS FOR THE FUTURE. RASSEMBLEMENT DEVANT LE TRIBUNAL D’INSTANCE DE TOURS LE 13 DÉCEMBRE A 9 H 30 RUE EDOUARD VAILLANT.

La lutte contre la société capitaliste se construit tous les jours avec notre solidarité envers les utopistes créateurs en rupture avec la société bourgeoise. Tours, le 4/12/2012 SOIF D’UTOPIES

soifdutopies@yahoo.fr

Vu sur Indymedia Paris, 4 décembre 2012