Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Poitiers] Communiqué DAL86 : le point de vue du Dal86 sur la question de l’ex-lycée des Feuillants

COMMUNIQUE : le point de vue du Dal86 sur la question de l’ex-lycée des Feuillants

Suite à l’article « Cité judiciaire des Feuillants : le projet suit son cours » Nouvelle République – Centre Presse 03/09/2012. http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2012/09/03/Cite-judiciaire-des-Feuillants-le-projet-suit-son-cours

D’après nos informations, les locaux de l’ex lycée des Feuillants ont été rachetés 3 millions d’euros (1,5 million venant de la municipalité de Poitiers et 1,5 million du Conseil général). Ce qui a bien aidé le nouveau lycée privé Isaac de l’Etoile qui avait besoin de vendre ses anciens bâtiments pour se créer. Ces locaux ont ensuite été rétrocédés à l’Etat gracieusement pour construire la Cité judiciaire à partir de… 2012 ? Mais l’Etat n’ayant pas les moyens de faire les travaux, ces locaux ne seront pas occupés avant, nous l’apprenons ici dans l’article, 2017 !

Malgré que la municipalité clame à qui veut l’entendre qu’il n’y a pas de problèmes de logement sur Poitiers, d’après nos estimations, il y aurait au moins 250 personnes par an à la rue et plus de 5000 personnes mal logées à Poitiers VOIR. La situation est dramatique car les centres d’hébergement d’urgence et sociaux sont bondés.

Pourquoi laisser vides ces locaux de plusieurs milliers de m² durant si longtemps alors qu’il y a de réels besoins d’hébergement et de logement ? Nous savons qu’il y a des chambres d’internat, une cuisine et un réfectoire. Pourquoi, en attendant que la justice se rende en ces lieux ne pas faire qu’il y ait moins d’injustices c’est-à-dire créer dès à présent un centre d’hébergement et d’accueil géré par les intéressés eux-mêmes.

L’argument de la Chancellerie : de faire garder ses locaux afin d’« éviter les désagréments rencontrés naguère à Versailles où ses locaux avaient été investis par des squatters qu’elle a eu les pires difficultés à faire évacuer », ne tient pas. Signer une Convention d’occupation précaire avec un collectif ou une association permettrait à la Chancellerie de pouvoir récupérer les locaux quand la situation transitoire de l’immeuble cesserait. Les « squatters » qui semblent si redoutés étant alors officiellement logés, cela permettrait de cesser le gaspillage de fonds dans le gardiennage et, éventuellement, de les réinvestir pour financer le projet d’hébergement.

Si vous êtes révoltés par ce scandale immobilier, si vous êtes révoltés par le fait de laisser vides des locaux alors qu’il y a des gens à la rue, nous vous invitons à une réunion le mardi 25 septembre 2012 à 18h30 à la Maison De la Solidarité. Toutes les orgas et toutes les personnes intéressées pour élaborer ensemble ce projet sont les bienvenues. Si vous ne pouvez pas être présent à cette réunion et que néanmoins vous êtes partant, merci de nous prévenir.

Dal86, mail du 8 septembre 2012

[Rennes] Réquisition Résidence du Parc à Pacé. Rassemblement de soutien.

Réquisition Résidence du Parc à Pacé : la délibération du tribunal attendue !

Rendez-vous le vendredi 20 juillet à 8h30 Cité Judiciaire à Rennes

Le Dal35 appelle à un rassemblement de soutien. 250 personnes (dont 70 enfants) sont concernées par cette décision !

Nous appelons toutes et tous à venir les soutenir et à réclamer avec nous :
– La création de places de CADA
– Suffisamment de place d’hébergement d’urgence
– L’accueil inconditionnel de toute personne sans abri
– La réquisition des logements vides.

Signer la pétition de soutien

source : Rennes info, 18 juillet 2012

Nouvelle Réquisition à Rennes ! Le 75 rue de Chateaugiron

Le Dal35 accompagne et suit une nouvelle réquisition à Rennes, au 75 rue de Chateaugiron. Il s’agit d’un bâtiment inoccupé de longue date mais récemment acquis par Iliad, société immobilière du groupe Free.

Un homme qui discrètement photographiait mardi 10 juillet les occupants et les lieux, probablement employé du groupe, nous a indiqué que la société comptait ouvrir le site dans un an et demi.

L’occupation actuelle ne devrait donc pas remettre en cause les projets de la société….

La veille, les renseignements généraux ont eux aussi constaté l’occupation des lieux.

Le bâtiment est officiellement occupé depuis le 4 juillet. À ce titre une expulsion n’est envisageable qu’après une procédure judiciaire. Dans l’immédiat les familles ont trouvé un refuge.

La préfecture d’Ille-et-Vilaine ne serait-elle pas concernée par les décisions gouvernementales ?

Le Dal35 rappelle qu’en Ille-et-Vilaine des places d’hébergement demeurent fermées, malgré l’annonce faite par le gouvernement que le dispositif d’accueil hivernal serait maintenu.

Dal35 Rennes

[Poitiers] Les campeurs du DAL devant le tribunal

Le tribunal correctionnel a jugé, pour rébellion et violences volontaires, cinq jeunes gens qui avaient installé un campement sur le parvis Notre-Dame.

Lundi 2 avril 2012, les « habitants » occasionnels de la place Notre-Dame à Poitiers sont réveillés par la police chargée de faire place nette : tentes, palettes, cabanes doivent disparaître sur ordre du maire. Depuis le week-end, ce groupe de personnes défendait la cause du DAL (Droit au logement). Mais il semblerait que certains participants soient les avocats d’autres causes moins défendables. Ce qui peut expliquer la fermeté de la police pour obtenir l’évacuation des lieux. C’est là que le bât blesse : les jeunes ne se seraient pas laissés imposer cette sortie manu militari.

Cinq prévenus âgés de 20 à 31 ans, demeurant à Bordeaux et à Poitiers, étaient convoqués, hier, à l’audience du tribunal correctionnel de Poitiers. Trois seulement étaient présents. On leur reprochait des rébellions, outrages et menaces à agent dépositaire de la force publique et, pour deux d’entre eux, des violences volontaires sur ces mêmes fonctionnaires.

Un procès dont le dossier « est vide » pour la défense. « Il n’y a aucun témoignage, à l’exception de ceux des policiers, alors qu’il y a du monde ce jour-là sur la place », plaide Maître Ménard. Alors que la partie civile tente de démontrer que la rébellion des jeunes gens relève bien d’une résistance active et de fait constitue l’infraction, Maître Coche s’engouffre dans l’argumentaire de sa consœur pour son client en rappelant que le tribunal a probablement d’autres « chats à fouetter » que ce genre d’histoire relevant davantage « d’un contentieux entre ces gens qui montent des tentes et la police ». L’avocat ajoute que le chef d’inculpation est « trop ténu », « trop faible » pour encombrer les tribunaux. « Il faut arrêter de cristalliser les choses », argumente-t-il. Sauf pour les deux prévenus bordelais, absents à la barre, qui eux sont accusés de violences volontaires commises sur les policiers. Et notamment pour l’un d’entre eux qui a carrément été « allongé d’un coup de poing », a souligné la partie civile.

Le procureur de la République, dans ses réquisitions, retient la rébellion pour tous les prévenus, écarte le fait de réunion et demande de condamner les prévenus à 40 heures de travail d’intérêt général, à de la prison avec sursis, sauf pour un bien connu des services de police. Délibéré mardi 17 juillet.

Didier Monteil, La Nouvelle République, 11 juillet 2012

L’incendie dans le squat jugé demain

Un deuxième rendez-vous judiciaire est programmé dès demain pour les militants de la cause du Droit au logement. Le tribunal correctionnel doit juger Virginie, David et Wilfried, trois personnes poursuivies pour dégradation involontaire par utilisation de bougie sans surveillance et violation de domicile.

Ils avaient été interpellés dans la nuit du 26 au 27 avril dernier, à la suite d’un départ de feu survenu dans une vaste habitation vacante située au n° 22 de la rue Jean-Jaurès à Poitiers. Elle était occupée depuis peu par des militants du DAL.

Le feu était parti à cause d’une des nombreuses bougies servant à éclairer les lieux. L’incendie avait entraîné l’intervention des pompiers et de la police… et l’évacuation imprévue du squat juste avant une opération portes-ouvertes.

Une enquête avait également été ouverte, à la suite de la plainte déposée par le maire de Poitiers à qui un tag promettait une corde pour le pendre ! Une personne a été entendue par la police le 14 juin dernier, selon le DAL.

Presse petite-bourgeoise (La Nouvelle République), 11 juillet 2012

[Campement Sanitas à Tours] Manif et suite

Ce matin, la police du changement est venue expulser sur ordre de la Mairie de Tours, qui la veille organisait des parrainages Républicains sous la pression du Réseau Éducation Sans Frontière, le campement de la place Meffre au Sanitas.

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Départ de manif après l’expulsion du campement du Sanitas

Une fois de plus, plutôt que de trouver une solution politique pérenne, les forces du désordre sont envoyées pour pourrir et continuer la persécution des migrants et des migrantes.

Cette intervention policière, la situation plus que précaire, les menaces des huissiers les jours précédents n’ont eu d’autres conséquences que de motiver des individus et des familles à se mettre en lutte.

Partant du local de Chrétiens Migrants à 14h30, une parade armée de joie et de banderoles a déambulé dans le Sanitas, avant de faire une première pause dans la cour intérieure de la mairie de Tours.

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Occupation devant la mairie de Tours

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Mairie de Tours responsable de l’expulsion

Seule réponse de celle-ci : la présence massive de policiers nationaux, municipaux, et des vigiles, comme d’habitude.

La parade a donc repris son élan, s’élançant au cœur du spectacle, dans l’œil du cyclone : la permanence du député socialiste, Jean-Patrick Gille.

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Occupation du siège du PS

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Jean-Patrick Gille dans sa permanence, confronté à la réalité

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Alors que JPG est interpelé par les personnes expulsées ne propose aucune alternative, la présence d’un journaliste de france 3 en pleine séance shopping, le force à prendre en apparté un/une militantE

Dans un mouvement identificatoire massif, happé subitement par la spirale de la misère sociale, et surtout, après deux heures d’occupation, le député a souhaité découvrir le fonctionnement du 115 (hébergement d’urgence), en nous invitant à quitter son local pour… aller au CASOUS (gestionnaire du 115).

Et rien ne serait fait sans que nous quittions tous et toutes ce lieu dans lequel nous faisions taches.

Concernant la politique du logement et de l’immigration, le seul changement notoire pour notre jospiniste local de la première heure, c’est son brushing.

En effet, l’incurie du 115, aux ordres et saturé par les demandes d’hébergement, laisse tous les soirs sur le carreau des dizaines de personnes, qui pour certaines d’entre elles, se retrouvaient sur le campement du Sanitas.

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C’est avec l’arrivé du directeur de la cohésion sociale qu’une maigre solution est trouvée pour les familles à la rue, ce n’est que partie remise

Refusant ce chantage tout à fait foireux, nous avons nous-mêmes appelé notre bien aimé préfet-médecin-pharmacien-directeur-départemental de la cohésion sociale : monsieur Viard.

À moins que ce soit un petit coup de fil de Jean-Patrick à Marisol (Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé) puis de Marisol au préfet d’Indre-et-Loire, qui aie décidé monsieur Viard à venir, grand seigneur, à notre rencontre.

Fin de cet épisode burlesque : 15 places obtenues pour 25 personnes, la possibilité de réinvestir le lieu expulsé le matin même (place Meffre), et la promesse de l’ouverture (à partir du 6 juillet) d’un internat pouvant accueillir 30 personnes au moins, jusqu’au 13 juillet.

Que devons-nous penser de cette discussion surréaliste avec les plus hauts représentants de l’État et de la représentation Nationale ?

Seule la lutte, permet d’obtenir ce qu’on veut.

« Nos défaites ne prouvent rien, sinon que nous sommes trop peu à lutter contre l’infamie. »

COMMANDO ROSE-MARIE M., pour la destruction de toutes les frontières

Reçu à l’Agent Da, 6 juillet 2012 / Photos MediaTours

Jura Libertaire, 6 juillet 2012